Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

LES COMPAGNONS DE JÉHU: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «LES COMPAGNONS DE JÉHU»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

LES COMPAGNONS DE JÉHU — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «LES COMPAGNONS DE JÉHU», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– Ainsi soit-il ! dit Montbar.

– Et les cinq louis ? fit Antoine en reposant le verre sur la table.

– Les voilà.

– Merci ; vous aurez des fontes à votre selle ; mais, croyez-moi, ne mettez pas de pistolets dedans ou, si vous mettez des

– 742 –

pistolets dedans, faites comme le père Jérôme, le conducteur de Genève, ne mettez pas de balles dans vos pistolets.

Et, sur cette recommandation philanthropique, le postillon prit congé de Montbar et descendit l'escalier en chantant d'une voix avinée.

«Le matin, je me prends, je me lève ;

« Dans le bois, je m'en suis allé ;

« J'y trouvai ma bergère qui rêve ;

« Doucement je la réveillai.

« Je lui dis : Aimable bergère,

« Un berger vous ferait-il peur ?

« Un berger ! à moi pourquoi faire ?

« Taisez-vous, monsieur le trompeur. »

Montbar suivit consciencieusement le chanteur jusqu'à la fin du second couplet ; mais, quelque intérêt qu'il prît à la romance de maître Antoine, la voix de celui-ci s'étant perdue dans l'éloignement ; il fut obligé de faire son deuil du reste de la chanson.

– 743 –

XLII – LA MALLE DE CHAMBÉRY

Le lendemain, à cinq heures de l’après-midi, Antoine, pour ne point être en retard sans doute, harnachait, dans la cour de l'hôtel de la poste, les trois chevaux qui devaient enlever la malle.

Un instant après, la malle entrait au grand galop dans la cour de l'hôtel et venait se ranger sous les fenêtres de la chambre qui avait tant paru préoccuper Antoine, c'est-à-dire à trois pas de la dernière marche de l'escalier de service.

Si l'on eût pu faire, sans y avoir un intérêt positif, attention à un si petit détail, on eût remarqué que le rideau de la fenêtre s'écartait d'une façon presque imprudente pour permettre à la personne qui habitait la chambre de voir qui descendait de la malle-poste.

Il en descendit trois hommes qui, avec la hâte de voyageurs affamés, se dirigèrent vers les fenêtres ardemment éclairées de la salle commune.

À peine étaient-ils entrés, que l'on vit, par l'escalier de service, descendre un élégant postillon non chaussé encore de ses grosses bottes, mais simplement de fins escarpins par-dessus lesquels il comptait les passer.

Le postillon élégant passa les grosses bottes d'Antoine, lui glissa cinq louis dans la main, puis se tourna pour que celui-ci lui jetât sur les épaules sa houppelande, que la rigueur de la sai-son rendait à peu près nécessaire.

– 744 –

Cette toilette achevée, Antoine rentra lestement dans l'écurie, où il se dissimula dans le coin le plus obscur.

Quant à celui auquel il venait de céder sa place, rassuré sans doute par la hauteur du col de la houppelande, qui lui cachait la moitié du visage, il alla droit aux trois chevaux harnachés d'avance par Antoine, glissa une paire de pistolets à deux coups dans les arçons, et, profitant de l'isolement où était la malle-poste par le détellement des chevaux et l'éloignement du postillon de Tournus, il planta, à l'aide d'un poinçon aigu qui pouvait à la rigueur devenir un poignard, ses quatre pitons dans le bois de la malle-poste, c'est-à-dire à chaque portière, et les deux autres en regard dans le bois de la caisse.

Après quoi, il se mit à atteler les chevaux avec une promptitude et une adresse qui indiquaient un homme familiarisé depuis son enfance avec tous les détails de l'art poussé si loin de nos jours par cette honorable classe de la société que nous appelons les gentilshommes riders.

Cela fait, il attendit, calmant ses chevaux impatients à l'aide de la parole et du fouet, savamment combinés, ou employés chacun à son tour.

On connaît la rapidité avec laquelle s'exécutaient les repas des malheureux condamnés au régime de la malle-poste ; la demi-heure n'était donc pas écoulée, qu'on entendit la voix du conducteur qui criait :

– Allons, citoyens voyageurs, en voiture.

Montbar se tint près de la portière, et, malgré leur déguise-ment, reconnut parfaitement Roland et le chef de brigade du 7e

– 745 –

chasseurs, qui montèrent et prirent place dans l'intérieur sans faire attention au postillon.

Celui-ci referma sur eux la portière, passa le cadenas dans les deux pitons et donna un tour de clef.

Puis, contournant la malle, il fit semblant de laisser tomber son fouet devant l'autre portière, passa, en se baissant, le second cadenas dans les autres pitons, lui donna un tour de clef en se relevant et, sûr que les deux officiers étaient bien verrouillés, il enfourcha son cheval en gourmandant le conducteur, qui lui laissait faire sa besogne.

En effet, le voyageur du coupé était déjà à sa place, que le conducteur débattait encore un reste de compte avec l'hôte.

– Est-ce pour ce soir, pour cette nuit, ou pour demain matin, père François ? cria le faux postillon en imitant de son mieux la voix du vrai.

– C'est bon, c'est bon, on y va, répondit le conducteur.

Puis, regardant autour de lui :

– Tiens ! où sont donc les voyageurs ? demanda-t-il.

– Nous voilà, dirent à la fois les deux officiers, dans l’intérieur de la malle, et l’agent du coupé.

– La portière est bien fermée ? insista le père François.

– Oh ! je vous en réponds, fit Montbar.

– 746 –

– En ce cas, en route, mauvaise troupe ! cria le conducteur tout en gravissant le marchepied, en prenant place près du voyageur et en tirant la portière après lui.

Le postillon ne se le fit pas redire ; il enleva ses chevaux en enfonçant ses éperons dans le ventre du porteur et en cinglant aux deux autres un vigoureux coup de fouet.

La malle-poste partit au galop.

Montbar conduisait comme s'il n'eût fait que cela toute sa vie ; il traversa la ville en faisant danser les vitres et trembler les maisons ; jamais véritable postillon n'avait fait claquer son fouet d'une si savante manière.

À la sortie de Mâcon, il vit un petit groupe de cavaliers : c'étaient les douze chasseurs qui devaient suivre la malle sans avoir l'air de l'escorter.

Le chef de brigade passa la tête par la portière et fit signe au maréchal des logis qui les commandait.

Montbar ne parut rien remarquer ; mais, au bout de cinq cents pas, tout en exécutant une symphonie avec son fouet, il retourna la tête et vit que l’escorte s'était mise en marche.

– Attendez, mes petits enfants, dit Montbar, je vais vous en faire voir du pays !

Et il redoubla de coups d'éperons et de coups de fouet.

Les chevaux semblaient avoir des ailes, la malle volait sur le pavé, on eût dit le char du tonnerre qui passait.

– 747 –

Le conducteur s'inquiéta.

– Eh ! maître Antoine, cria-t-il, est-ce que nous serions ivre par hasard ?

– Ivre ? ah bien oui ! répondit Montbar, j'ai dîné avec une salade de betterave.

– Mais, morbleu ? s'il va de ce train-là, cria Roland en passant à son tour la tête par la portière, l’escorte ne pourra nous suivre.

– Tu entends ce qu'on te dit ! cria le conducteur.

– Non, répondit Montbar, je n'entends pas.

– Eh bien, on te fait observer que, si tu vas de ce train-là, l'escorte ne pourra pas suivre.

– Il y a donc une escorte ? demanda Montbar.

– Eh oui ! puisque nous avons de l’argent du gouvernement.

– C'est autre chose, alors ; il fallait donc dire cela tout de suite.

Mais, au lieu de ralentir sa course, la malle continua d'aller le même train, et, s'il se fit un changement, ce fut qu'elle gagna encore en vélocité.

– 748 –

– Tu sais que, s'il nous arrive un accident, dit le conducteur, je te casse la tête d'un coup de pistolet.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «LES COMPAGNONS DE JÉHU»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «LES COMPAGNONS DE JÉHU» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «LES COMPAGNONS DE JÉHU»

Обсуждение, отзывы о книге «LES COMPAGNONS DE JÉHU» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x