Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:LES COMPAGNONS DE JÉHU
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
LES COMPAGNONS DE JÉHU: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «LES COMPAGNONS DE JÉHU»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
LES COMPAGNONS DE JÉHU — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «LES COMPAGNONS DE JÉHU», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Seulement, au dessert, son hôte vint lui apporter lui-même le café.
Montbar comprit que le digne homme était en humeur de causer ; cela tombait à merveille : il y avait certaines choses que lui-même désirait savoir.
– Eh bien, demanda Montbar, qu'est donc devenu notre homme ? est-ce qu'il n'a fait que changer de cheval ?
– Non, non, non, répondit l'hôte ; comme vous le disiez, c'est un aristocrate : il a demandé qu'on lui servît son déjeuner dans sa chambre.
– Dans sa chambre ou dans ma chambre ! demanda Montbar ; car je suis bien sûr que vous lui avez donnez le fameux n° 1.
– Dame ! monsieur de Jayat, c'est votre faute ; vous m'avez dit que j'en pouvais disposer.
– Et vous m'avez pris au mot, vous avez bien fait ; je me contenterai du n° 2.
– Oh ! vous y serez bien mal ; la chambre n'est séparée du n° 1 que par une cloison, et l'on entend tout ce qui se fait ou se dit d'une chambre dans l'autre.
– 721 –
– Ah çà ! mon cher hôte, vous croyez donc que je suis venu chez vous pour faire des choses inconvenantes ou chanter des chansons séditieuses, que vous avez peur qu'on n'entende ce que je dirai ou ce que je ferai ?
– Oh ! ce n'est pas cela.
– Qu'est-ce donc ?
– Je n'ai pas peur que vous dérangiez les autres ; j'ai peur que vous ne soyez dérangé.
– Bon ! votre jeune homme est donc un tapageur ?
– Non ; mais ça m'a l'air d'un officier.
– Qui a pu vous faire croire cela ?
– Sa tournure d'abord ; puis il s'est informé du régiment qui était en garnison à Mâcon ; je lui ai dit que c'était le 7e chasseurs à cheval. « Ah ! bon, a-t-il repris, je connais le chef de brigade, un de mes amis ; votre garçon peut-il lui porter ma carte, et lui demander s'il veut venir déjeuner avec moi ? »
– Ah ! ah !
– De sorte que, vous comprenez, des officiers entre eux, ça va être du bruit, du tapage ! Ils vont peut-être non seulement déjeuner, mais dîner, mais souper.
– Je vous ai déjà dit, mon cher hôte, que je ne croyais point avoir le plaisir de passer la nuit chez vous ; j'attends, poste res-
– 722 –
tante, des lettres de Paris qui décideront de ce que je vais faire.
En attendant, allumez-moi du feu dans la chambre n° 2, en faisant le moins de bruit possible, pour ne pas gêner mon voisin ; vous me ferez monter en même temps une plume, de l’encre et du papier, j'ai à écrire.
Les ordres de Montbar furent ponctuellement exécutés, et lui-même monta sur les pas du garçon de service pour veiller à ce que Roland ne fût point incommodé de son voisinage.
La chambre était bien telle que l'hôte de la poste l’avait dite, et pas un mouvement ne pouvait se faire dans l'une, pas un mot ne pouvait s'y dire qui ne fût entendu dans l'autre.
Aussi Montbar entendit-il parfaitement le garçon d'hôtel annoncer à Roland le chef de brigade Saint-Maurice, et, à la suite du pas résonnant de celui-ci dans le corridor, les exclamations que laissèrent échapper les deux amis, enchantés de se revoir.
De son côté, Roland, distrait un instant par le bruit qui s'était fait dans la chambre voisine, avait oublié ce bruit dès qu'il avait cessé, et il n'y avait point de danger qu'il se renouvelât.
Montbar, une fois seul, s'était assis à la table sur laquelle étaient déposés, encre, plume et papier, et était resté immobile.
Les deux officiers s'étaient connus autrefois en Italie, et Roland s'était trouvé sous les ordres de Saint-Maurice lorsque celui-ci était capitaine, et que lui, Roland, n'était que lieutenant.
Aujourd'hui, les grades étaient égaux ; de plus, Roland avait double mission du premier consul et du préfet de police, qui lui donnait commandement sur les officiers du même grade que
– 723 –
lui, et même, dans les limites de sa mission, sur des officiers d'un grade plus élevé.
Morgan ne s'était pas trompé en présumant que le frère d'Amélie était à la poursuite des compagnons de Jéhu : quand les perquisitions nocturnes faites dans la chartreuse de Seillon n'en eussent pas donné la preuve, cette preuve eût ressorti de la conversation du jeune officier avec son collègue, en supposant que cette conversation eût été entendue.
Ainsi le premier consul envoyait bien effectivement cinquante mille francs, à titre de don, aux pères du Saint-Bernard ; ainsi ces cinquante mille francs étaient bien réellement envoyés par la poste ; mais ces cinquante mille francs n'étaient qu'une espèce de piège où l'on comptait prendre les dévaliseurs de diligences, s'ils n'étaient point surpris dans la chartreuse de Seillon ou dans quelque autre lieu de leur retraite.
Maintenant, restait à savoir comment on les prendrait.
Ce fut ce qui, tout en déjeunant, se débattit longuement entre les deux officiers.
Au dessert, ils étaient d'accord, et le plan était arrêté.
Le même soir, Morgan recevait une lettre ainsi conçue :
« Comme nous l’a dit Adler, vendredi prochain, à cinq heures du soir, la malle partira de Paris avec cinquante mille francs destinés aux pères du Saint-Bernard.
– 724 –
« Les trois places, la place du coupé et les deux places de l’intérieur sont déjà retenues par trois voyageurs qui monteront, le premier à Sens, les deux autres à Tonnerre.
«Ces voyageurs seront, dans le coupé, un des plus braves agents du citoyen Fouché, et dans l’intérieur, M. Roland de Montrevel et le chef de brigade du 7e chasseurs, en garnison à Mâcon.
« Ils seront en costumes bourgeois, pour ne point inspirer de soupçons, mais armés jusqu'aux dents.
« Douze chasseurs à cheval, avec mousquetons, pistolets et sabres, escorteront la malle, mais à distance, et de manière à arriver au milieu de l'opération.
« Le premier coup de pistolet tiré doit leur donner le signal de mettre leurs chevaux au galop et de tomber sur les dévaliseurs.
« Maintenant, mon avis est que, malgré toutes ces précautions, et même à cause de toutes ces précautions, l'attaque soit maintenue et s'opère à l'endroit indiqué, c'est-à-dire à la Maison-Blanche.
« Si c'est l’avis des compagnons, qu'on me le fasse savoir ; c'est moi qui conduirai la malle en postillon, de Mâcon à Belleville.
« Je fait mon affaire du chef de brigade ; que l'un de vous fasse la sienne de l’agent du citoyen Fouché.
– 725 –
« Quant à M. Roland de Montrevel, il ne lui arrivera rien, attendu que je me charge, par un moyen à moi connu et par moi inventé, de l'empêcher de descendre de la malle-poste.
« L'heure précise où la malle de Chambéry passe à la Maison-Blanche est samedi, à six heures du soir.
« Un seul mot de réponse conçu en ces termes : Samedi à six heures du soir , et tout ira comme sur des roulettes.
« MONTBAR »
À minuit, Montbar, qui effectivement s'était plaint du bruit fait par son voisin et avait été mis dans une chambre située à l'autre extrémité de l'hôtel, était réveillé par un courrier, lequel n'était autre que le palefrenier qui lui avait amené sur la route un cheval tout sellé.
Cette lettre contenait simplement ces mots, suivis d'un post-scriptum :
« Samedi, à six heures du soir.
« MORGAN.
« P.S. Ne pas oublier, même au milieu du combat, que la vie de Roland de Montrevel est sauvegardée. »
Le jeune homme lut cette réponse avec une joie visible ; ce n'était plus une simple arrestation de diligence, cette fois, c'était une espèce d'affaire d'honneur entre hommes d'une opinion différente, une rencontre entre braves.
– 726 –
Ce n'était pas seulement de l’or qu'on allait répandre sur la grande route, c'était du sang.
Ce n'était pas aux pistolets sans balles du conducteur, ma-niés par les mains d'un enfant, qu'on allait avoir affaire, c'était aux armes mortelles de soldats habitués à s'en servir.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «LES COMPAGNONS DE JÉHU»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «LES COMPAGNONS DE JÉHU» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «LES COMPAGNONS DE JÉHU» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.