Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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Nous disons par la route de Mâcon ou de Saint-Jullien, parce qu'à une lieue de la capitale de la Bresse la route bifurque et présente deux chemins, l’un qui conduit, en suivant tout droit, à Saint-Jullien ; l’autre qui, en déviant à gauche, mène à Mâcon.

Arrivé à l’embranchement des deux routes, le cavalier allait prendre le chemin de Mâcon, lorsqu'une voix qui semblait sortir de dessous une voiture renversée implora sa miséricorde.

Le cavalier ordonna au postillon de voir ce que c'était.

Un pauvre maraîcher était pris, en effet, sous une voiture de légumes. Sans doute avait-il voulu la soutenir au moment où la roue, mordant sur le fossé, perdait l'équilibre ; la voiture était tombée sur lui, et cela avec tant de bonheur, qu'il espérait, disait-il, n'avoir rien de cassé, et ne demandait qu'une chose, c'est qu'on aidât sa voiture à se remettre sur ses roues ; il espérait, lui, alors, pouvoir se remettre sur ses jambes.

Le cavalier était miséricordieux pour son prochain, car non seulement il permit que le postillon s'arrêtât pour tirer le maraî-

cher de l’embarras où il se trouvait, mais encore il mit lui-même

– 715 –

pied à terre, et, avec une vigueur qu'on eût été loin d'attendre d'un homme de taille moyenne comme il l’était, il aida le postillon à remettre la voiture, non seulement sur ses roues, mais encore sur le pavé du chemin.

Après quoi, il voulut aider l’homme à se relever à son tour ; mais celui-ci avait dit vrai : il était sain et sauf, et, s'il lui restait une espèce de flageolement dans les jambes, c'était pour justifier le proverbe qui prétend qu'il y a un Dieu pour les ivrognes.

Le maraîcher se confondit en remerciements et prit son cheval par la bride, mais tout autant – la chose était facile à voir –

pour se soutenir lui-même que pour conduire l'animal par le droit chemin.

Les deux cavaliers se remirent en selle, lancèrent leurs chevaux au galop et disparurent bientôt au coude que fait la route cinq minutes avant d'arriver au bois Monnet.

Mais à peine eurent-ils disparu, qu'il se fit un changement notable dans les allures du maraîcher : il arrêta son cheval, se redressa, porta à ses lèvres l'embouchure d'une petite trompe, et sonna trois coups.

Une espèce de palefrenier sortit du bois qui borde la route, conduisant un cheval de maître par la bride.

Le maraîcher dépouilla rapidement sa blouse, jeta bas son pantalon de grosse toile, et se trouva en veste et en culotte de daim et chaussé de bottes à retroussis.

Il fouilla dans sa voiture, en tira un paquet qu'il ouvrit, secoua un habit de chasse vert, à brandebourgs d'or, l'endossa,

– 716 –

passa par-dessus une houppelande marron, prit des mains du palefrenier un chapeau que celui-ci lui présentait et qui était assorti à son élégant costume, se fit visser des éperons à ses bottes, et, sautant sur son cheval avec la légèreté et l'adresse d'un écuyer consommé :

– Trouve-toi ce soir à sept heures, dit-il au palefrenier, entre Saint-Just et Ceyzeriat ; tu y rencontreras Morgan, et tu lui diras que celui qu'il sait va à Mâcon, mais que j'y serai avant lui.

Et, en effet, sans s'inquiéter de la voiture de légumes, qu'il laissait d'ailleurs à la garde de son domestique, l'ex-maraîcher, qui n'était autre que notre ancienne connaissance Montbar, tourna la tête de son cheval du côté du bois Monnet et le mit au galop.

Celui-là n'était pas un mauvais bidet de poste, comme celui que montait Roland, mais, au contraire, c'était un excellent cheval de course ; de sorte qu'entre le bois Monnet et Polliat, Montbar rejoignit et dépassa les deux cavaliers.

Le cheval, sauf une courte halte à Saint-Cyr-sur-Menthon, fit d'une seule traite, et en moins de trois heures, les neuf ou dix lieues qui séparent Bourg de Mâcon.

Arrivé à Mâcon, Montbar descendit à l'hôtel de la Poste, le seul qui, à cette époque, avait la réputation d'accaparer tous les voyageurs de distinction.

Au reste, à la façon dont Montbar fut reçu dans l'hôtel, on voyait que l'hôte avait affaire à une ancienne connaissance.

– 717 –

– Ah ! c'est vous, monsieur de Jayat, dit l’hôte ; nous nous demandions hier ce que vous étiez devenu ; il y a plus d'un mois qu'on ne vous a vu dans nos pays.

– Vous croyez qu'il y a aussi longtemps que cela, mon ami ?

dit le jeune homme en affectant le grasseyement à la mode ; oui, c'est ma parole, vrai ! J'ai été chez des amis, chez les Treffort, les Hautecourt ; vous connaissez ces messieurs de nom, n'est-ce pas ?

– Oh ! de nom et de personne.

– Nous avons chassé à courre ; ils ont d'excellents équipa-ges, parole d'honneur ! Mais déjeune-t-on chez vous, ce matin ?

– Pourquoi pas ?

– Eh bien alors, servez-moi un poulet, une bouteille de vin de Bordeaux, deux côtelettes, des fruits, la moindre chose.

– Dans un instant. Voulez-vous être servi dans votre chambre, ou dans la salle commune ?

– Dans la salle commune, c'est plus gai ; seulement, servez-moi sur une table à part. Ah ! n'oubliez pas mon cheval : c'est une excellente bête, et que j'aime mieux que certains chrétiens, parole d'honneur.

L'hôte donna ses ordres, Montbar se mit devant la cheminée, retroussa sa houppelande et se chauffa les mollets.

– C'est toujours vous qui tenez la poste ? demanda-t-il à l’hôte, comme pour ne pas laisser tomber la conversation.

– 718 –

– Je crois bien !

Alors, c'est chez vous que relayent les diligences ?

– Non pas les diligences, les malles.

– Ah ! dites donc : il faut que j'aille à Chambéry un de ces jours, combien y a-t-il de places dans la malle ?

– Trois : deux dans l'intérieur, une avec le courrier.

– Et ai-je chance de trouver une place libre ?

– Ça se peut encore quelquefois ; mais le plus sûr, voyez-vous, c'est toujours d'avoir sa calèche ou son cabriolet à soi.

– On ne peut donc pas retenir sa place d'avance ?

– Non ; car vous comprenez bien, monsieur de Jayat, s'il y a des voyageurs qui aient pris leurs places de Paris à Lyon, ils vous priment.

– Voyez-vous, les aristocrates ! dit en riant Montbar. À propos d'aristocrates, il vous en arrive un derrière moi en poste ; je l'ai dépassé à un quart de lieue de Polliat : il m'a semblé qu'il montait un bidet un peu poussif.

– Oh ! fit l'hôte, ce n'est pas étonnant, mes confrères sont si mal équipés en chevaux !

– 719 –

– Et tenez, justement voilà notre homme reprit Montbar ; je croyais avoir plus d'avance que cela sur lui.

En effet, Roland au moment même passait au galop devant les fenêtres et entrait dans la cour.

– Prenez-vous toujours la chambre n° 1, monsieur de Jayat ? demanda l'hôte.

– Pourquoi la question ?

– Mais parce que c'est la meilleure, et que, si vous ne la prenez pas, nous la donnerions à la personne qui arrive, dans le cas où elle ferait séjour.

– Oh ! ne vous préoccupez pas de moi, je ne saurai que dans le courant de la journée si je reste ou si je pars. Si le nouvel arrivant fait séjour comme vous dites, donnez-lui le n° 1 ; je me contenterai du n° 2.

– Monsieur est servi, dit le garçon en paraissant sur la porte de communication qui conduisait de la cuisine à la salle commune.

Montbar fit un signe de tête et se rendit à l’invitation qui lui était faite ; il entrait dans la salle commune juste au moment où Roland entrait dans la cuisine.

La table était servie en effet ; Montbar changea son couvert de côté, et se plaça de façon à tourner le dos à la porte.

– 720 –

La précaution était inutile : Roland n'entra point dans la salle commune, et le déjeuneur put achever son repas sans être dérangé.

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