Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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- Название:LES COMPAGNONS DE JÉHU
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– Eh ! dit-il, un instant, bourgeois.
– Bon ! fit Montbar, est-ce qu'il y a encore quelque chose qui ne va pas ?
– Je crois bien : nous avons fait de la mauvaise besogne, mais il est trop tard.
– Pourquoi cela ?
– La bouteille est vide.
– 733 –
– Celle-ci, oui, mais pas celle-là.
Et Montbar prit dans le coin de la cheminée une bouteille toute débouchée.
– Ah ! ah ! fit Antoine, dont le visage s'éclaira d'un radieux sourire.
– Y a-t-il du remède ? demanda Montbar.
– Il y en a fit Antoine.
Et il tendit son verre.
Montbar le remplit avec la même conscience qu'il y avait mise les trois premières fois.
– Eh bien, fit le postillon mirant au jour le liquide rubis qui étincelait dans son verre, je disais donc que nous avions bu à la santé de la belle Joséphine…
– Oui, dit Montbar.
– Mais, continua Antoine, il y a diablement de Joséphines en France.
– C'est vrai ; combien crois-tu qu'il y en ait, Antoine ?
– Bon ! il y en a bien cent mille.
– Je t'accorde cela ; après ?
– 734 –
– Eh bien, sur ces cent mille, j'admets qu'il n'y en a qu'un dixième de belles.
– C'est beaucoup.
– Mettons un vingtième.
– Soit.
– Cela fait cinq mille.
– Diable ! sais-tu que tu es fort en arithmétique ?
– Je suis fils de maître d'école.
– Eh bien ?
– Eh bien, à laquelle de ces cinq mille avons-nous bu ?…
ah !
– Tu as, par ma foi, raison, Antoine ; il faut ajouter le nom de famille au nom de baptême ; à la belle Joséphine…
– Attendez, le verre est entamé, il ne peut plus servir ; il faut, pour que la santé soit profitable, le vider et le remplir.
Antoine porta le verre à sa bouche.
– Le voilà vide, dit-il.
– 735 –
– Et le voilà rempli, fit Montbar en le mettant en contact avec la bouteille.
– Aussi, j'attends ; à la belle Joséphine ?…
– À la belle Joséphine… Lollier !
Et Montbar vida son verre.
– Jarnidieu ! fit Antoine ; mais, attendez donc, Joséphine Lollier, je connais cela.
– Je ne dis pas non.
– Joséphine Lollier, mais c'est la fille du maître de la poste aux chevaux de Belleville.
– Justement.
– Fichtre ! fit le postillon, vous n'êtes pas à plaindre, notre bourgeois ; un joli brin de fille ! À la santé de la belle Joséphine Lollier !
Et il avala son cinquième verre de Bourgogne.
– Eh bien, maintenant, demanda Montbar, comprends-tu pourquoi je t'ai fait monter, mon garçon ?
– Non ; mais je ne vous en veux pas tout de même.
– C'est bien gentil de ta part.
– 736 –
– Oh ! moi, je suis bon diable.
– Eh bien, je vais te le dire, pourquoi je t'ai fait monter.
– Je suis tout oreilles.
– Attends ! Je crois que tu entendras encore mieux si ton verre est plein que s'il est vide.
– Est-ce que vous avez été médecin des sourds, vous, par hasard ? demanda le postillon en goguenardant.
– Non ; mais j'ai beaucoup vécu avec les ivrognes, répondit Montbar en remplissant de nouveau le verre d'Antoine.
– On n'est pas ivrogne parce qu'on aime le vin, dit Antoine.
– Je suis de ton avis, mon brave, répliqua Montbar ; on n'est ivrogne que quand on ne sait pas le porter.
– Bien dit ! fit Antoine, qui paraissait porter le sien à merveille ; j'écoute.
– Tu m'as dit que tu ne comprenais pas pourquoi je t'avais fait monter ?
– Je l'ai dit.
– Cependant, tu dois bien te douter que j'avais un but ?
– 737 –
– Tout homme en a un, bon ou mauvais, à ce que prétend notre curé, dit sentencieusement Antoine.
– Eh bien, le mien, mon ami, reprit Montbar, est de péné-
trer la nuit, sans être reconnu, dans la cour de maître Nicolas Denis Lollier, maître de poste de Belleville.
– À Belleville, répéta Antoine, qui suivait les paroles de Montbar avec toute l'attention dont il était capable ; je comprends. Et vous voulez pénétrer, sans être reconnu, dans la cour de maître Nicolas Denis Lollier, maître de poste à Belleville, pour voir à votre aise la belle Joséphine ? Ah ! mon gaillard !
– Tu y es, mon cher Antoine ; et je veux y pénétrer sans être reconnu, parce que le père Lollier a tout découvert, et qu'il a défendu à sa fille de me recevoir.
– Voyez-vous !… Et que puis-je à cela, moi ?
– Tu as encore les idées obscures, Antoine ; bois ce verre de vin-là pour les éclaircir.
– Vous avez raison, fit Antoine.
Et il avala son sixième verre de vin.
– Ce que tu y peux, Antoine ?
– Oui, qu'est-ce que j'y peux ? Voilà ce que je demande.
– Tu y peux tout, mon ami.
– 738 –
– Moi ?
– Toi.
– Ah ! je serais curieux de savoir cela : éclaircissez, éclaircissez.
Et il tendit son verre.
– Tu conduis, demain, la malle de Chambéry ?
– Un peu ; à six heures.
– Eh bien, supposons qu’Antoine soit un bon garçon.
– C'est tout supposé, il l'est.
– Eh bien, voici ce que fait Antoine…
– Voyons, que fait-il ?
– D'abord, il vide son verre.
– Ce n'est pas difficile… c'est fait.
– Puis il prend ces dix louis.
Montbar aligna dix louis sur la table.
– 739 –
– Ah ! ah ! fit Antoine, des jaunets, des vrais ! Je croyais qu'ils avaient tous émigré, ces diables-là !
– Tu vois qu'il en reste.
– Et que faut-il qu'Antoine fasse pour qu'ils passent dans sa poche ?
– Il faut qu'Antoine me prête son plus bel habit de postillon.
– À vous ?
– Et me donne sa place demain au soir.
– Eh ! oui, pour que vous voyiez la belle Joséphine sans être reconnu.
– Allons donc ! J'arrive à huit heures à Belleville, j'entre dans la cour, je dis que les chevaux sont fatigués, je les fais reposer jusqu'à dix heures, et, de huit heures à dix…
– Ni vu ni connu, je t'embrouille le père Lollier.
– Eh bien, ça y est-il, Antoine ?
– Ça y est ! on est jeune, on est du parti des jeunes ; on est garçon, on est du parti des garçons ; quand on sera vieux et pa-pa, on sera du parti des papas et des vieux, et on criera : «Vivent les ganaches ! »
– Ainsi, mon brave Antoine, tu me prêtes ta plus belle veste et ta plus belle culotte ?
– 740 –
– J'ai justement une veste et une culotte que je n'ai pas encore mises.
– Tu me donnes ta place ?
– Avec plaisir.
– Et moi, je te donne d'abord ces cinq louis d'arrhes.
– Et le reste ?
– Demain, en passant les bottes ; seulement, tu auras une précaution…
– Laquelle ?
– On parle beaucoup de brigand qui dévalisent les diligences ; tu auras soin de mettre des fontes à la selle du porteur.
– Pour quoi faire ?
– Pour y fourrer des pistolets.
– Allons donc ! n'allez-vous pas leur faire du mal à ces braves gens ?
– Comment ! tu appelles braves gens des voleurs qui dévalisent les diligences ?
– Bon ! on n'est pas un voleur parce qu'on vole l'argent du gouvernement.
– 741 –
– C'est ton avis.
– Je crois bien, et encore que c'est l'avis de bien d'autres. Je sais bien, quant à moi, que, si j'étais juge, je ne les condamne-rais pas.
– Tu boirais peut-être à leur santé ?
– Ah ! tout de même, ma foi, si le vin était bon.
– Je t'en défie, dit Montbar en versant dans le verre d'Antoine tout ce qui restait de la seconde bouteille.
– Vous savez le proverbe ? dit le postillon.
– Lequel ?
– Il ne faut pas défier un fou de faire sa folie. À la santé des compagnons de Jéhu.
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