Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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– Ce n'est point une condition, citoyen premier consul, c'est une faveur.
Lord Tanlay s'inclina et sortit.
Bourrienne s'apprêtait à le suivre.
Mais Bonaparte, rappelant son secrétaire :
– Avons-nous une voiture attelée ? demanda-t-il.
Bourrienne regarda dans la cour.
– Oui, général.
– 763 –
– Eh bien, apprêtez-vous ; nous sortons ensemble.
– Je suis prêt, général ; je n'ai que mon chapeau et ma redingote à prendre, et ils sont dans mon cabinet.
– Alors, partons, dit Bonaparte.
Et lui-même prit son chapeau et son pardessus, et, marchant le premier, descendit par le petit escalier, et fit signe à la voiture d'approcher.
Quelque hâte que Bourrienne eût mise à le suivre, il n'arriva que derrière lui.
Le laquais ouvrit la portière ; Bonaparte, sauta dans la voiture.
– Où allons-nous, général ? dit Bourrienne.
– Aux Tuileries, répondit Bonaparte.
Bourrienne, tout étonné, répéta l'ordre et se retourna vers le premier consul comme pour lui en demander l'explication ; mais celui-ci paraissait plongé dans des réflexions, dont le se-crétaire, qui à cette époque était encore l’ami, ne jugea pas à propos de le tirer.
La voiture partit au galop des chevaux – c'était toujours ainsi que marchait Bonaparte – et se dirigea vers les Tuileries.
Les Tuileries, habitées par Louis XVI après les journées des 5 et 6 octobre, occupées successivement par la Convention et le
– 764 –
conseil des Cinq-Cents, étaient vides et dévastées depuis le 18
brumaire.
Depuis le 18 brumaire, Bonaparte avait plus d'une fois jeté les yeux sur cet ancien palais de la royauté, mais il était important de ne pas laisser soupçonner qu'un roi futur pût habiter le palais des rois abolis.
Bonaparte avait rapporté d'Italie un magnifique buste de Junius Brutus ; il n'avait point sa place au Luxembourg, et, vers la fin de novembre, le premier consul avait fait venir le républicain David et l’avait chargé de placer ce buste dans la galerie des Tuileries.
Comment croire que David, l’ami de Marat, préparait la demeure d'un empereur futur, en plaçant dans la galerie des Tuileries le buste du meurtrier de César ?
Aussi, personne non seulement ne l'avait cru, mais même ne s'en était douté.
En allant voir si le buste faisait bien dans la galerie, Bonaparte s'aperçut des dévastations commises dans le palais de Catherine de Médicis ; les Tuileries n'étaient plus la demeure des rois, c'est vrai, mais elles étaient un palais national, et la nation ne pouvait laisser un de ses palais dans le délabrement.
Bonaparte fit venir le citoyen Lecomte, architecte du palais, et lui ordonna de nettoyer les Tuileries.
Le mot pouvait se prendre à la fois dans son acception physique et dans son acception morale.
– 765 –
Un devis fut demandé à l'architecte pour savoir ce que coû-
terait le nettoyage.
Le devis montait à cinq cent mille francs.
Bonaparte demanda si, moyennant ce nettoyage, les Tuileries pouvaient devenir le palais du gouvernement.
L'architecte répondit que cette somme suffirait, non seulement pour les remettre dans leur ancien état, mais encore pour les rendre habitables.
C'était tout ce que voulait Bonaparte, un palais habitable.
Avait-il besoin, lui, républicain, du luxe de la royauté… Pour le palais du gouvernement, il fallait des ornements graves et sévè-
res, des marbres, des statues ; seulement, quelles seraient ces statues ? C'était au premier consul de les désigner.
Bonaparte les choisit dans trois grands siècles et dans trois grandes nations : chez les Grecs, chez les Romains, chez nous et chez nos rivaux.
Chez les Grecs, il choisit Alexandre et Démosthène, le génie des conquêtes et le génie de l’éloquence.
Chez les Romains, il choisit Scipion, Cicéron, Caton, Brutus et César, plaçant la grande victime près du meurtrier, presque aussi grand qu'elle.
Dans le monde moderne, il choisit Gustave-Adolphe, Turenne, le grand Condé, Dugay-Trouin, Marlborough, le prince Eugène et le maréchal de Saxe ; enfin, le grand Frédéric et Was-
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hington, c'est-à-dire la fausse philosophie sur le trône et la vraie sagesse fondant un État libre.
Puis il ajouta à ces illustrations guerrières, Dampierre, Du-gommier et Joubert, pour prouver que, de même que le souvenir d'un Bourbon ne l'effrayait pas dans la personne du grand Condé, il n'était point envieux de la gloire de trois frères d'armes victimes d'une cause qui, d'ailleurs, n'était déjà plus la sienne.
Les choses en étaient là à l'époque où nous sommes arrivés, c'est-à-dire à la fin de février 1800 ; les Tuileries était nettoyées, les bustes étaient sur leurs socles, les statues sur leurs piédes-taux ; on n'attendait qu'une occasion favorable.
Cette occasion était arrivée : on venait de recevoir la nouvelle de la mort de Washington.
Le fondateur de la liberté des États-Unis avait cessé de vivre le 14 décembre 1799.
C'était à quoi songeait Bonaparte, lorsque Bourrienne avait reconnu à sa physionomie qu'il fallait le laisser tout entier aux réflexions qui l'absorbaient.
La voiture s'arrêta devant les Tuileries ; Bonaparte en sortit avec la même vivacité qu'il y était entré, monta rapidement les escaliers, parcourut les appartements, examina plus particuliè-
rement ceux qu'avaient habités Louis XVI et Marie-Antoinette.
Puis, s'arrêtant au cabinet de Louis XVI :
– 767 –
– Nous logerons ici, Bourrienne, dit-il tout à coup comme si celui-ci avait pu le suivre dans le labyrinthe où il s'égarait avec ce fil d'Ariane qu'on appelle la pensée ; oui, nous logerons ici ; le troisième consul logera au pavillon de Flore ; Cambacérès restera à la Chancellerie.
– Cela fait, dit Bourrienne, que, le jour venu, vous n'en aurez qu'un à renvoyer.
Bonaparte prit Bourrienne par l'oreille.
– Allons, dit-il, pas mal !
– Et quand emménageons-nous, général ? demanda Bourrienne.
– Oh ! pas demain encore ; car il nous faut au moins huit jours pour préparer les Parisiens à me voir quitter le Luxembourg et venir aux Tuileries.
– Huit jours, fit Bourrienne ; on peut attendre.
– Surtout en s'y prenant tout de suite. Allons, Bourrienne, au Luxembourg.
Et, avec la rapidité qui présidait à tous ses mouvements, quand il s'agissait d'intérêts graves, il repassa par la file d'appartements qu'il avait déjà visités, descendit l'escalier et sauta dans la voiture en criant :
– Au Luxembourg !
– 768 –
– Eh bien, eh bien, dit Bourrienne encore sous le vestibule, vous ne m'attendez pas, général ?
– Traînard ! fit Bonaparte.
Et la voiture partit comme elle était venue, c'est-à-dire au galop.
En rentrant dans son cabinet, Bonaparte trouva le ministre de la police qui l'attendait.
– Bon ! dit-il, qu'y a-t-il donc, citoyen Fouché ? vous avez le visage tout bouleversé ! M'aurait-on assassiné par hasard ?
– Citoyen premier consul, dit le ministre, vous avez paru attacher une grande importance à la destruction des bandes qui s'intitulent les compagnies de Jéhu.
– Oui, puisque j'ai envoyé Roland lui-même à leur poursuite. A-t-on de leurs nouvelles ?
– On en a.
– Par qui ?
– Par leur chef lui-même.
– Comment, par leur chef ?
– Il a eu l'audace de me rendre compte de sa dernière expé-
dition.
– 769 –
– Contre qui ?
– Contre les cinquante mille francs que vous avez envoyés aux pères du Saint-Bernard.
– Et que sont-ils devenus ?
– Les cinquante mille francs !
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