Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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« Dans cette journée mémorable furent pesés les destins de l’Égypte, de la France et de l'Europe, sauvés par votre courage.

– 777 –

« Puissances coalisées, si vous osiez violer le territoire de la France et que le général qui nous fut rendu par la victoire d'Aboukir fît un appel à la nation, puissances coalisées, vos succès vous seraient plus funestes que vos revers ! Quel Français ne voudrait encore vaincre sous les drapeaux du premier consul, ou faire sous lui l’apprentissage de la gloire ? »

Puis, s'adressant aux invalides, auxquels la tribune du fond avait été réservée tout entière :

« Et vous, continua-t-il d'une voix plus forte, vous braves vétérans, honorables victimes du sort des combats, vous ne seriez pas les derniers à voler sous les ordres de celui qui console vos malheurs et votre gloire, et qui place au milieu de vous et sous votre garde ces trophées conquis par votre valeur ! Ah ! je le sais, braves vétérans, vous brûlez de sacrifier la moitié de la vie qui vous reste pour votre patrie et votre liberté ! »

Cet échantillon de l'éloquence militaire du vainqueur de Montebello fut criblé d'applaudissements ; trois fois le ministre de la guerre essaya de lui répondre, trois fois les bravos reconnaissants lui coupèrent la parole : enfin le silence se fit et Berthier s'exprima en ces termes :

« Élever aux bords de la Seine des trophées conquis sur les rives du Nil ; suspendre aux voûtes de nos temples, à côté des drapeaux de Vienne, de Pétersbourg et de Londres, les drapeaux bénis dans les mosquées de Byzance et du Caire ; les voir ici présentés à la patrie par les mêmes guerriers ; jeunes d'années, vieux de gloire, que la victoire a si souvent couronnés, c'est ce qui n'appartient qu'à la France républicaine.

« Ce n'est là, d'ailleurs, qu’une partie de ce qu'a fait, à la fleur de son âge, ce héros qui, couvert des lauriers d'Europe, se

– 778 –

montra vainqueur devant ces pyramides du haut desquelles quarante siècles le contemplaient, affranchissant par la victoire la terre natale des arts, et venant y reporter, entouré de savants et de guerriers, les lumières de la civilisation.

« Soldats, déposez dans ce temple des vertus guerrières ces enseignes du croissant, enlevées sur les rochers de Canope par trois mille Français à dix-huit mille guerriers aussi braves que barbares ; qu'elles y conservent le souvenir de cette expédition célèbre dont le but et le succès semblent absoudre la guerre des maux qu'elle cause ; qu'elles y attestent, non la bravoure du soldat français, l'univers entier en retentit, mais son inaltérable constance, mais son dévouement sublime ; que la vue de ces drapeaux vous réjouisse et vous console, vous, guerriers, dont les corps, glorieusement mutilés dans les champs de l’honneur, ne permettent plus à votre courage que des vœux et des souvenirs ; que, du haut de ces voûtes, ces enseignes proclament aux ennemis du peuple français l’influence du génie, la valeur des héros qui les conquirent, et leur présagent aussi tous les malheurs de la guerre s'ils restent sourds à la voix qui leur offre la paix ; oui, s'ils veulent la guerre, nous la ferons, et nous la ferons terrible !

« La patrie, satisfaite, contemple l’armée d'Orient avec un sentiment d'orgueil.

« Cette invincible armée apprendra avec joie que les braves qui vainquirent avec elle aient été son organe ; elle est certaine que le premier consul veille sur les enfants de la gloire ; elle saura qu'elle est l’objet des plus vives sollicitudes de la République ; elle saura que nous l'avons honorée dans nos temples, en attendant que nous imitions, s'il le faut, dans les champs de l'Europe, tant de vertus guerrières que nous avons vu déployer dans les déserts brûlants de l'Afrique et de l’Asie.

– 779 –

« Venez en son nom, intrépide général ! venez, au nom de tous ces héros au milieu desquels vous vous montrez, recevoir dans cet embrassement le gage de la reconnaissance nationale.

« Mais, au moment de ressaisir les armes protectrices de notre indépendance, si l'aveugle fureur des rois refuse au monde la paix que nous lui offrons, jetons, mes camarades, un rameau de laurier sur les cendres de Washington, de ce héros qui affranchit l'Amérique du joug des ennemis les plus implacables de notre liberté, et que son ombre illustre nous montre au-delà du tombeau la gloire qui accompagne la mémoire des libé-

rateurs de la patrie ! »

Bonaparte descendit de son estrade, et, au nom de la France, fut embrassé par Berthier.

M. de Fontanes, chargé de prononcer l’éloge de Washington, laissa courtoisement s'écouler jusqu'à la dernière goutte le torrent d'applaudissements qui semblait tomber par cascades de l'immense amphithéâtre.

Au milieu de ces glorieuses individualités, M. de Fontanes était une curiosité, moitié politique, moitié littéraire.

Après le 18 fructidor, il avait été proscrit avec Suard et La-harpe ; mais, parfaitement caché chez un de ses amis, ne sortant que le soir, il avait trouvé moyen de ne pas quitter Paris.

Un accident impossible à prévoir l’avait dénoncé.

Renversé sur la place du Carrousel par un cabriolet dont le cheval s'était emporté, il fut reconnu par un agent de police qui était accouru à son aide. Cependant Fouché, prévenu non seu-

– 780 –

lement de sa présence à Paris, mais encore de la retraite qu'il habitait, fit semblant de ne rien savoir.

Quelques jours après le 18 brumaire, Maret, qui fut depuis duc de Bassano, Laplace, qui resta tout simplement un homme de science, et Regnault de Saint-Jean d'Angély, qui mourut fou, parlèrent au premier consul de M. de Fontanes et de sa pré-

sence à Paris.

– Présentez-le-moi, répondit simplement le premier consul.

M. de Fontanes fut présenté à Bonaparte, qui, connaissant ce caractère souple et cette éloquence adroitement louangeuse, l'avait choisi pour faire l'éloge de Washington et peut-être bien un peu le sien en même temps.

Le discours de M. de Fontanes fut trop long pour que nous le rapportions ici ; mais ce que nous pouvons dire, c'est qu'il fut tel que le désirait Bonaparte.

Le soir, il y eut grande réception au Luxembourg. Pendant la cérémonie, le bruit avait couru d'une installation probable du premier consul aux Tuileries ; les plus hardis ou les plus curieux en hasardèrent quelques mots à Joséphine ; mais la pauvre femme, qui avait encore sous les yeux la charrette et l'échafaud de Marie-Antoinette, répugnait instinctivement à tout ce qui la pouvait rapprocher de la royauté ; elle hésitait donc à répondre, renvoyant les questionneurs à son mari.

Puis, il y avait une autre nouvelle qui commençait à circuler et qui faisait contrepoids à la première.

– 781 –

Murat avait demandé en mariage mademoiselle Caroline Bonaparte.

Or, ce mariage, s'il devait se faire, ne se faisait pas tout seul.

Bonaparte avait eu un moment de brouille, nous devrions dire une année de brouille, avec celui qui aspirait à l'honneur de devenir son beau-frère.

Le motif de cette brouille va paraître un peu bien étrange à nos lecteurs.

Murat, le lion de l'armée, Murat, dont le courage est devenu proverbial, Murat, que l'on donnerait à un sculpteur comme le modèle à prendre pour la statue du dieu de la guerre, Murat, un jour qu'il avait mal dormi ou mal déjeuné, avait eu une défaillance.

C'était devant Mantoue, dans laquelle Wurmser, après la bataille de Rivoli, avait été forcé de s'enfermer avec vingt-huit mille hommes. Le général Miollis, avec quatre mille seulement, devait maintenir le blocus de la place ; or, pendant une sortie que tentaient les Autrichiens, Murat, à la tête de cinq cents hommes, reçut l'ordre d'en charger trois mille.

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