Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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Michel s'arrêta court ; l'autre homme continua de gagner aux champs.

– Hé ! Jacques ! cria Roland.

L'autre homme s'arrêta.

– 800 –

S'ils étaient reconnus, inutile de fuir ; d'ailleurs, l'appel n'avait rien d'hostile : la voix était plutôt amie que menaçante.

– Tiens ! fit Jacques, on dirait M. Roland.

– Et que c'est lui tout de même, dit Michel.

Et les deux hommes, au lieu de continuer à fuir vers le bois, revinrent vers la grande route.

Roland n'avait point entendu ce qu'avaient dit les deux braconniers, mais il l'avait deviné.

– Eh ! pardieu, oui, c'est moi ! cria-t-il.

Au bout d'un instant, Michel et Jacques étaient près de lui.

Les interrogations du père et du fils se croisèrent, et il faut convenir qu'elles étaient motivées.

Roland en bourgeois, monté sur un cheval de chasseur, à trois heures du matin, sur la route de Bourg aux Noires-Fontaines.

Le jeune officier coupa court aux questions.

– Silence, braconniers ! dit-il ; que l'on mette ce chevreuil en croupe derrière moi et que l'on s'achemine vers la maison ; tout le monde doit ignorer ma présence aux Noires-Fontaines, même ma sœur.

– 801 –

Roland parlait avec la fermeté d'un militaire, et chacun savait que, lorsqu'une fois il avait donné un ordre, il n'y avait point à répliquer.

On ramassa le chevreuil, on le mit en croupe derrière Roland, et les deux hommes, prenant le grand trot, suivirent le petit trot du cheval.

Il restait à peine un quart de lieue à faire.

Il se fit en dix minutes.

À cent pas du château, Roland s'arrêta.

Les deux hommes furent envoyés en éclaireurs, pour s'assurer que tout était calme.

L'exploration achevée, ils firent signe à Roland de venir.

Roland vint, descendit de cheval, trouva la porte du pavillon ouverte et entra.

Michel conduisit le cheval à l'écurie et porta le chevreuil à l'office ; car Michel appartenait à cette honorable classe de braconniers qui tuent le gibier pour le plaisir de le tuer, et non pour l'intérêt de le vendre.

Il ne fallait s'inquiéter ni du cheval ni du chevreuil ; Amélie ne se préoccupait pas plus de ce qui se passait à l'écurie que de ce qu'on lui servait à table.

Pendant ce temps, Jacques allumait du feu.

– 802 –

En revenant, Michel apporta un reste de gigot et une demi-douzaine d'œufs destinés à faire une omelette ; Jacques prépara un lit dans un cabinet.

Roland se réchauffa et soupa sans prononcer une parole.

Les deux hommes le regardaient avec un étonnement qui n'était point exempt d'une certaine inquiétude.

Le bruit de l'expédition de Seillon s'était répandu, et l'on disait tout bas que c'était Roland qui l'avait dirigée.

Il était évident qu'il revenait pour quelque expédition du même genre.

Lorsque Roland eut soupé, il releva la tête et appela Michel.

– Ah ! tu étais là ? fit Roland.

– J'attendais les ordres de monsieur.

– Voici mes ordres ; écoute-moi bien.

– Je suis tout oreilles.

– Il s'agit de vie et de mort ; il s'agit de plus encore : il s'agit de mon honneur.

– Parlez, monsieur Roland.

– 803 –

Roland tira sa montre.

– Il est cinq heures. À l'ouverture de l'auberge de la Belle-Alliance, tu seras là comme si tu passais, tu t'arrêteras à causer avec celui qui t'ouvrira.

– Ce sera probablement Pierre.

– Pierre ou un autre, tu sauras de lui quel est le voyageur qui est arrivé chez son maître sur un cheval marchant l'amble ; tu sais ce que c'est, l'amble ?

– Parbleu ! c'est un cheval qui marche comme les ours, les deux jambes du même côté à la fois.

– Bravo… Tu pourras bien savoir aussi, n'est-ce pas, si le voyageur est disposé à partir ce matin, ou s'il paraît devoir passer la journée à l'hôtel ?

– Pour sûr je le saurai.

– Eh bien, quand tu sauras tout cela, tu viendras me le dire ; mais le plus grand silence sur mon séjour ici. Si l'on te demande de mes nouvelles, on a reçu une lettre de moi hier ; je suis à Paris, près du premier consul.

– C'est convenu.

Michel partit. Roland se coucha et s'endormit, laissant à Jacques la garde du pavillon.

Lorsque Roland se réveilla, Michel était de retour.

– 804 –

Il savait tout ce que son maître lui avait recommandé de savoir.

Le cavalier arrivé dans la nuit devait repartir dans la soirée, et, sur le registre des voyageurs que chaque aubergiste était forcé de tenir régulièrement à cette époque, on avait écrit :

« Samedi, 30 pluviôse, dix heures du soir : le citoyen Valensolle, arrivant de Lyon, allant à Genève. »

Ainsi l'alibi était préparé, puisque le registre faisait foi que le citoyen Valensolle était arrivé à dix heures du soir et qu'il était impossible qu'il eût arrêté, à huit heures et demie, la malle à la Maison-Blanche, et qu'il fût entré à dix heures à l'hôtel de la Belle-Alliance.

Mais ce qui préoccupa le plus Roland, c'est que celui qu'il avait suivi une partie de la nuit, et dont il venait de découvrir la retraite et le nom, n'était autre que le témoin d'Alfred de Barjols, tué par lui en duel à la fontaine de Vaucluse, témoin qui, selon toute probabilité, avait joué le rôle du fantôme dans la chartreuse du Seillon.

Les compagnons de Jéhu n'étaient donc pas des voleurs ordinaires, mais, au contraire, comme le bruit en courait, des gentilshommes de bonne famille, qui, tandis que les nobles bretons risquaient leur vie dans l'Ouest pour la cause royaliste, affron-taient, de leur côté, l'échafaud pour faire passer aux combattants l'argent recueilli à l'autre bout de la France dans leurs ha-sardeuses expéditions.

– 805 –

XLVI – UNE INSPIRATION

Nous avons vu que, dans la poursuite qu'il avait faite la nuit précédente, Roland eût pu faire arrêter un ou deux de ceux qu'il poursuivait.

Il pouvait en faire autant de M. de Valensolle, qui, probablement, faisait ce qu'avait fait Roland, c'est-à-dire prenait un jour de repos après une nuit de fatigue.

Il lui suffisait, pour cela, d'écrire un petit mot au capitaine de gendarmerie, ou au chef de brigade de dragons qui avait fait avec lui l'expédition de Seillon : leur honneur était engagé dans l'affaire ; on cernait M. de Valensolle dans son lit, on en était quitte pour deux coups de pistolet, c'est-à-dire pour deux hommes tués ou blessés, et M. de Valensolle était pris.

Mais l'arrestation de M. de Valensolle donnait l'éveil au reste de la troupe, qui se mettait à l'instant même en sûreté en traversant la frontière.

Il valait donc mieux s'en tenir à la première idée de Roland, c'est-à-dire temporiser, suivre les différentes pistes qui devaient converger à un même centre, et, au risque d'un véritable combat, jeter le filet sur toute la compagnie.

Pour cela, il ne fallait point arrêter M. de Valensolle ; il fallait continuer de le suivre dans son prétendu voyage à Genève, qui n'était, vraisemblablement, qu'un prétexte pour dérouter les investigations.

– 806 –

Il fut convenu cette fois que Roland, qui, si bien déguisé qu'il fût, pouvait être reconnu, resterait au pavillon, et que ce seraient Michel et Jacques qui, pour cette nuit, détourneraient le gibier.

Selon toute probabilité, M. de Valensolle ne se mettrait en voyage qu'à la nuit close.

Roland se fit renseigner sur la vie que menait sa sœur depuis le départ de sa mère.

Depuis le départ de sa mère, Amélie n'avait pas une seule fois quitté le château des Noires-Fontaines. Ses habitudes étaient les mêmes, moins les sorties habituelles qu'elle faisait avec madame de Montrevel.

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