Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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« Je n'ai pas besoin de vous dire que, lorsqu'il se sera éteint, c'est que le mien aura cessé de battre.

« Notre mission est dangereuse ; il est probable que nous y laisserons notre tête ; mais ne trouvez-vous pas qu'il sera beau pour nous d'entendre dire après nous, si l’on entend encore quelque chose au-delà de la tombe : Tous avaient désespéré, eux ne désespérèrent pas !

« L'un de nous deux survivra à l’autre, mais pour succomber à son tour ; que celui-là dise en mourant : Etiamsi omnes, ego non.

« Comptez sur moi comme je compte sur vous.

« GEORGES CADOUDAL »

– 690 –

« P.S. Vous savez que vous pouvez remettre à Branche-d'or tout ce que vous avez d'argent pour la cause ; il m'a promis de ne pas se laisser prendre, et je me fie à sa parole. »

Un murmure d'enthousiasme s'éleva, parmi les jeunes gens lorsque Morgan eut achevé les derniers mots de cette lettre.

– Vous avez entendu, messieurs ? dit-il.

– Oui, oui, oui, répétèrent toutes les voix.

– D'abord, quelle somme avons-nous à remettre à Branched'or ?

– Treize mille francs du lac de Silans ; vingt-deux mille des Carronnières, quatorze mille de Meximieux ; en tout, quarante-neuf mille, dit Adler.

– Vous entendez, mon cher Branche-d'or ? dit Morgan ; ce n'est pas grand-chose, et nous sommes de moitié plus pauvres que la dernière fois ; mais vous connaissez le proverbe : « La plus belle fille du monde ne peut donner que ce qu'elle a. »

– Le général sait ce que vous risquez pour conquérir cet argent, et il a dit que, si peu que vous puissiez lui envoyer, il le recevrait avec reconnaissance.

– D'autant plus que le prochain envoi sera meilleur, dit la voix d'un jeune homme qui venait de se mêler au groupe sans être vu, tant l'attention s'était concentrée sur la lettre de Cadoudal et sur celui qui la lisait, surtout si nous voulons dire deux mots à la malle de Chambéry samedi prochain.

– 691 –

– Ah ! c'est toi, Valensolle, dit Morgan.

– Pas de noms propres, s'il te plaît, baron ; faisons-nous fusiller, guillotiner, rouer, écarteler, mais sauvons l'honneur de la famille. Je m'appelle Adler et ne réponds pas à d'autre nom.

– Pardon, j'ai tort ; tu disais donc… ?

– Que la malle de Paris à Chambéry passerait samedi entre la Chapelle-de-Guinchay et Belleville, portant cinquante mille francs du gouvernement aux religieux du mont Saint-Bernard, ce à quoi j'ajoutais qu'il y avait, entre ces deux localités, un endroit nommé la Maison-Blanche, lequel me paraît admirable pour tendre une embuscade.

– Qu'en dites-vous, messieurs ? demanda Morgan ; faisons-nous l'honneur au citoyen Fouché de nous inquiéter de sa police ? Partons-nous ? Quittons-nous la France ? ou bien restons-nous les fidèles compagnons de Jéhu ?

Il n'y eut qu'un cri :

– Restons !

– À la bonne heure ! dit Morgan ; je nous reconnais là, frè-

res ; Cadoudal nous a tracé notre route dans l'admirable lettre que nous venons de recevoir de lui ; adoptons donc son héroï-

que devise : Etiamsi omnes, ego non.

Alors, s'adressant au paysan breton :

– 692 –

– Branche-d'or, lui dit-il, les quarante neuf mille francs sont à ta disposition ; pars quand tu voudras ; promets en notre nom quelque chose de mieux pour la prochaine fois, et dis au géné-

ral, de ma part, que, partout où il ira, même à l'échafaud, je me ferai un honneur de le suivre ou de le précéder ; au revoir, Branche-d'or !

Puis, se retournant vers le jeune homme qui avait paru si fort désirer que l'on respectât son incognito :

– Mon cher Adler, lui dit-il en homme qui a retrouvé sa gaieté un instant absente, c'est moi qui me charge de vous nourrir et de vous coucher cette nuit, si toutefois vous daignez m'accepter pour votre hôte.

– Avec reconnaissance, ami Morgan, répondit le nouvel arrivant : seulement, je te préviens que je m'accommoderai de tous les lits, attendu que je tombe de fatigue ; mais pas de tous les soupers, attendu que je meurs de faim.

– Tu auras un bon lit et un souper excellent.

– Que faut-il faire pour cela ?

– Me suivre.

– Je suis prêt.

– Alors, viens. Bonne nuit, messieurs ! C'est toi qui veilles, Montbar ?

– Oui.

– 693 –

– En ce cas, nous pouvons dormir tranquilles.

Sur quoi, Morgan passa un de ses bras sous le bras de son ami, prit de l'autre main une torche qu'on lui présentait, et s'avança dans les profondeurs de la grotte, où nous allons le suivre si le lecteur n'est pas trop fatigué de cette longue séance.

C'était la première fois que Valensolle, qui était, ainsi que nous l'avons vu, des environs d'Aix, avait l'occasion de visiter la grotte de Ceyzeriat, tout récemment adoptée par les compagnons de Jéhu pour lieu de refuge. Dans les réunions précédentes, il avait eu l'occasion seulement d'explorer les tours et les détours de la chartreuse de Seillon, qu'il avait fini par connaître assez intimement pour que, dans la comédie jouée devant Roland, on lui confiât le rôle de fantôme.

Tout était donc curieux et inconnu pour lui dans le nouveau domicile où il allait faire son premier somme, et qui paraissait être, pour quelques jours du moins, le quartier général de Morgan.

Comme il en est de toutes les carrières abandonnées, et qui ressemblent, au premier abord, à une cité souterraine, les diffé-

rentes rues creusées pour l'extraction de la pierre finissaient toujours par aboutir à un cul-de-sac, c'est-à-dire à ce point de la mine où le travail avait été interrompu.

Une seule de ces rues semblait se prolonger indéfiniment.

Cependant, arrivait un point où elle-même avait dû s'arrêter un jour ; mais, vers l'angle de l'impasse, avait été creusée – dans quel but ? la chose est restée un mystère pour les gens du pays même – une ouverture des deux tiers moins large que la galerie

– 694 –

à laquelle elle aboutissait, et pouvant donner passage à deux hommes de front à peu près.

Les deux amis s'engagèrent dans cette ouverture.

L'air y devenait si rare, que leur torche, à chaque pas, mena-

çait de s'éteindre.

Valensolle sentit des gouttes d'eau glacées tomber sur ses épaules et sur ses mains.

– Tiens ! dit-il, il pleut ici ?

–Non, répondit Morgan en riant : seulement, nous passons sous la Reyssouse.

– Alors, nous allons à Bourg ?

– À peu près.

– Soit ; tu me conduis, tu me promets à souper et à coucher : je n'ai à m'inquiéter de rien, que de voir s'éteindre notre lampe cependant…, ajouta le jeune homme en suivant des yeux la lumière pâlissante de la torche.

– Et ce ne serait pas bien inquiétant, attendu que nous nous retrouverions toujours.

– Enfin ! dit Valensolle, et quand on pense que c'est pour des princes qui ne savent pas même notre nom, et qui, s'ils le savaient un jour, l'auraient oublié le lendemain du jour où ils l'auraient su, qu'à trois heures du matin nous nous promenons dans une grotte, que nous passons sous des rivières, et que nous

– 695 –

allons coucher je ne sais où, avec la perspective d'être pris, jugés et guillotinés un beau matin ; sais-tu que c'est stupide, Morgan ?

– Mon cher, répondit Morgan, ce qui passe pour stupide, et ce qui n'est pas compris du vulgaire en pareil cas, a bien des chances pour être sublime.

– Allons, dit Valensolle, je vois que tu perds encore plus que moi au métier que nous faisons ; je n'y mets que du dévouement, et tu y mets de l'enthousiasme.

Morgan poussa un soupir.

– Nous sommes arrivés, dit-il, laissant tomber la conversation comme un fardeau qui lui pesait à porter plus longtemps.

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