Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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- Название:LES COMPAGNONS DE JÉHU
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– Non.
– Cela veut dire que Roland est à ta poursuite.
– Qu'importe, puisqu'il ne peut mourir de la main d'aucun de nous ?
– Mais, toi, malheureux, tu peux mourir de la sienne !
– Crois-tu que je dusse lui en vouloir beaucoup s'il me tuait, Amélie ?
– Oh ! cela ne s'était point encore présenté à mon esprit, dans mes craintes les plus sombres.
– Ainsi, tu crois ton frère en chasse de nous ?
– J'en suis sûre.
– 669 –
– D'où te vient cette certitude ?
– Sur sir John mourant et qu'il croyait mort, il a juré de le venger.
– S'il eût été mort au lieu d'être mourant, fit le jeune homme avec amertume, nous ne serions pas où nous en sommes, Amélie.
– Dieu l’a sauvé, Charles ; il était donc bon qu'il ne mourût pas.
– Pour nous ?…
– Je ne sonde pas les desseins du Seigneur. Je te dis, mon Charles bien-aimé, garde-toi de Roland ; Roland est près d'ici.
Charles sourit d'un air de doute.
– Je te dis qu'il est non seulement près d'ici, mais ici ; on l'a vu.
– On l'a vu ! où ? Qui ?
– Qui l’a vu ?
– Oui.
– Charlotte, la femme de chambre, la fille du concierge de la prison ; elle m'avait demandé la permission d'aller visiter ses
– 670 –
parents hier dimanche : je devais te voir, je lui ai donné congé jusqu'à ce matin.
– Eh bien ?
– Elle a donc passé la nuit chez ses parents. À onze heures, le capitaine de gendarmerie est venu amener des prisonniers.
Tandis qu'on les écrouait, un homme est arrivé enveloppé d'un manteau, et a demandé le capitaine. Charlotte a cru reconnaître la voix du nouvel arrivant ; elle a regardé avec attention ; et, dans un moment où le manteau s'est écarté du visage, elle a reconnu mon frère.
Le jeune homme fit un mouvement.
– Comprends-tu, Charles ? mon frère qui vient ici, à Bourg ; qui y vient mystérieusement, sans me prévenir de sa présence ; mon frère qui demande le capitaine de gendarmerie, qui le suit jusque dans la prison, qui ne parle qu'à lui et qui disparaît ?
N'est-ce point une menace terrible pour mon amour, dis ?
Et, en effet, au fur et à mesure qu'Amélie parlait, le front de son amant se couvrait d'un nuage sombre.
– Amélie, dit-il, quand nous nous sommes faits ce que nous sommes, nul de nous ne s'est dissimulé les périls qu'il courait.
– Mais, au moins, demanda Amélie, vous avez changé d'asile, vous avez abandonné la chartreuse de Seillon ?
– Nos morts seuls y sont restés et l’habitent à cette heure.
– 671 –
– Est-ce un asile bien sûr que la grotte de Ceyzeriat ?
– Aussi sûr que peut l'être tout asile ayant deux issues.
– La chartreuse de Seillon aussi avait deux issues, et cependant, tu le dis, vous y avez laissé vos morts.
– Les morts sont plus en sûreté que les vivants : ils sont certains de ne pas mourir sur l'échafaud.
Amélie sentit un frisson lui passer par tout le corps.
– Charles ! murmura-t-elle.
– Écoute, dit le jeune homme, Dieu m'est témoin, et toi aussi, que j'ai toujours, dans nos entrevues, mis mon sourire et ma gaieté entre tes pressentiments et mes craintes ; mais, aujourd'hui, l'aspect des choses a changé ; nous arrivons en face de la lutte. Quel qu'il soit, nous approchons du dénouement ; je ne te demande point, mon Amélie, ces choses folles et égoïstes que les amants menacés d'un grand danger exigent de leurs maîtresses, je ne te demande pas de garder ton cœur au mort, ton amour au cadavre…
– Ami, fit la jeune fille en lui posant la main sur le bras, prends garde, tu vas douter de moi.
– Non : je te fais le mérite plus grand en te laissant libre d'accomplir le sacrifice dans toute son étendue ; mais je ne veux pas qu'aucun serment te lie, qu'aucun lien t'étreigne.
– C'est bien, fit Amélie.
– 672 –
– Ce que je te demande, continua le jeune homme, ce que tu vas me jurer sur notre amour, hélas ! si funeste pour toi, c'est que, si je suis arrêté, si je suis désarmé, si je suis emprisonné, condamné à mort, ce que je te demande, ce que j'exige de toi, Amélie, c'est que, par tous les moyens possibles, tu me fasses passer des armes, non seulement pour moi, mais encore pour mes compagnons, afin que nous soyons toujours maîtres de notre vie.
–Mais alors, Charles, ne me permettrais-tu donc pas de tout dire, d'en appeler à la tendresse de mon frère, à la générosité du premier consul ?
La jeune fille n'acheva point, son amant lui saisissait violemment le poignet.
– Amélie, lui dit-il, ce n'est plus un serment, ce sont deux serments que je te demande. 'Tu vas me jurer d'abord, et avant tout, que tu ne solliciteras point ma grâce. Jure, Amélie, jure !
– Ai-je besoin de jurer, ami ? dit la jeune fille en éclatant en sanglots ; je te le promets.
– Sur le moment où je t'ai dit que je t'aimais, sur celui où tu m'as répondu que j'étais aimé ?
– Sur ta vie, sur la mienne, sur le passé, sur l'avenir, sur nos sourires, sur nos larmes !
– C'est que je n'en mourrais pas moins, vois-tu, Amélie, dussé-je me briser la tête contre la muraille ; seulement, je mourrais déshonoré.
– 673 –
– Je te le promets, Charles.
– Reste ma seconde prière, Amélie : si nous sommes pris et condamnés ; des armes ou du poison, enfin un moyen de mourir ; un moyen, quelconque ! Me venant de toi, la mort me sera encore un bonheur.
– De près ou de loin, libre ou prisonnier, vivant ou mort, tu es mon maître, je suis ton esclave ; ordonne et je t'obéirai.
– Voilà tout, Amélie ; tu le vois, c'est simple et clair : point de grâce, et des armes.
– Simple et clair, mais terrible.
– Et cela sera ainsi, n'est-ce pas ?
– Tu le veux ?
– Je t'en supplie.
– Ordre ou prière, mon Charles, ta volonté sera faite.
Le jeune homme soutint de son bras gauche la jeune fille, qui semblait près de s'évanouir, et rapprocha sa bouche de la sienne.
Mais, au moment où leurs lèvres allaient se toucher, le cri de la chouette se fit entendre si près de la fenêtre, qu'Amélie tressaillit, et que Charles releva la tête.
– 674 –
Le cri se fit entendre une seconde fois, puis une troisième.
– Ah ! murmura Amélie, reconnais-tu le cri de l'oiseau de mauvais augure ! Nous sommes condamnés, mon ami.
Mais Charles secoua la tête.
– Ce n'est point le cri de la chouette, Amélie, dit-il, c'est l'appel de l'un de mes compagnons. Éteins la bougie.
Amélie souffla la lumière, tandis que son amant ouvrait la fenêtre.
– Ah ! jusqu'ici ! murmura-t-elle ; on vient te chercher jusqu'ici !
– Oh ! c'est notre ami, notre confident, le comte de Jayat ; nul autre que lui ne sait où je suis.
Puis, du balcon :
– Est-ce toi, Montbar ? demanda-t-il.
– Oui, est-ce toi, Morgan ?
– Oui.
Un homme sortit d'un massif d'arbres.
– Nouvelles de Paris ; pas un instant à perdre : il y va de notre vie à tous.
– 675 –
– Tu entends, Amélie ?
Et, prenant la jeune fille dans ses bras, il la serra convulsivement contre son cœur.
– Va, dit-elle d'une voix mourante, va ; n'as-tu pas entendu qu'il s'agissait de votre vie à tous ?
– Adieu, mon Amélie bien-aimée, adieu !
– Oh ! ne dis pas adieu !
– Non, non, au revoir.
– Morgan ! Morgan ! dit la voix de celui qui attendait au bas du balcon.
Le jeune homme appuya une dernière fois ses lèvres sur celles d'Amélie, et, s'élançant vers la fenêtre, il enjamba le balcon, et, d'un seul bond, se trouva près de son ami.
Amélie poussa un cri et s'avança jusqu'à la balustrade ; mais elle ne vit plus que deux ombres qui se perdaient dans les ténè-
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