Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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Mais celle-ci opposa une légère résistance ; elle cherchait de la main la cordelette de la jalousie : elle la détacha du clou qui la retenait, et la jalousie retomba avec plus de bruit que la prudence ne l’eût peut-être voulu.

Derrière la jalousie, elle ferma la fenêtre.

Puis elle alla chercher la bougie dans l’angle où elle l’avait cachée.

La bougie alors éclaira son visage.

Le jeune homme jeta un cri d'effroi ; le visage d'Amélie était couvert de larmes.

– Qu'est-il donc arrivé ? demanda-t-il.

– Un grand malheur ! dit la jeune fille.

– Oh ! je m'en suis douté en voyant le signal par lequel tu me rappelais, m'ayant reçu la nuit dernière… Mais, dis, ce malheur est-il irréparable ?

– À peu près, répliqua Amélie.

– Au moins, j'espère, ne menace-t-il que moi ?

– Il nous menace tous deux.

– 662 –

Le jeune homme passa sa main sur son front pour en essuyer la sueur.

– Allons, fit-il, j'ai de la force.

– Si tu as la force d'écouter tout, je n'ai point celle de tout te dire.

Alors, prenant une lettre sur la cheminée :

– Lis, dit-elle ; voici ce que j'ai reçu par le courrier du soir.

Le jeune homme prit la lettre, et, l'ouvrant, courut à la signature.

– Elle est de madame de Montrevel, dit-il.

– Oui, avec un post-scriptum de Roland.

Le jeune homme lut :

« Ma fille bien-aimée,

« Je désire que la nouvelle que je t'annonce te cause une joie égale à celle qu'elle m'a faite et qu'elle fait à notre cher Roland.

Sir John, à qui tu contestais un cœur et que tu prétendais être une mécanique sortie des ateliers de Vaucanson, reconnaît qu'on eût eu parfaitement raison de le juger ainsi jusqu'au jour où il t’a vue ; mais il soutient que, depuis ce jour, il a véritablement un cœur, et que ce cœur t'adore.

– 663 –

« T'en serais-tu doutée, ma chère Amélie, à ses manières aristocratiquement polies, mais où l'œil même de ta mère n'avait rien reconnu de tendre ?

« Ce matin, en déjeunant avec ton frère, il lui a fait la demande officielle de ta main. Ton frère a accueilli cette ouverture avec joie ; cependant, il n'a rien promis d'abord. Le premier consul, avant le départ de Roland pour la Vendée, avait déjà parlé de se charger de ton établissement ; mais voilà que le premier consul a désiré voir lord Tanlay, qu'il l’a vu, et que lord Tanlay, du premier coup, tout en faisant ses réserves nationales, est entré dans les bonnes grâces du premier consul, au point que celui-ci l’a chargé, séance tenante, d'une mission pour son oncle lord Grenville. Lord Tanlay est parti à l’instant même pour l'Angleterre.

« Je ne sais combien de jours sir John restera absent ; mais, à coup sûr, à son retour, il demandera la permission de se pré-

senter devant toi comme ton fiancé.

« Lord Tanlay est jeune encore, d'une figure agréable, immensément riche ; il est admirablement apparenté en Angleterre ; il est l'ami de Roland. Je ne sais pas d'homme qui ait plus de droits, je ne dirai point à ton amour, ma chère Amélie, mais à ta profonde estime.

« Maintenant, tout le reste en deux mots.

« Le premier consul est toujours parfaitement bon pour moi et pour tes deux frères, et madame Bonaparte m'a fait entendre qu'elle n'attendait que ton mariage pour t'appeler près d'elle.

– 664 –

« Il est question de quitter le Luxembourg et d'aller demeurer aux Tuileries : Comprends-tu toute la portée de ce changement de domicile ?

« Ta mère, qui t'aime,

« CLOTILDE DE MONTREVEL »

Sans s'arrêter, le jeune homme passa au post-scriptum de Roland.

Il était conçu en ces termes :

« Tu as lu, chère petite sœur, ce que t'écrit notre bonne mère. Ce mariage est convenable sous tous les rapports. Il ne s'agit point ici de faire la petite fille ; le premier consul désire que tu sois lady Tanlay, c'est-à-dire qu'il le veut.

« Je quitte Paris pour quelques jours ; mais, si je ne te vois pas, tu entendras parler de moi.

« Je t'embrasse.

« ROLAND »

– Eh bien, Charles, demanda Amélie lorsque le jeune homme eut fini sa lecture, que dis-tu de cela ?

– Que c'était une chose à laquelle nous devions nous attendre d'un jour à l'autre, mon pauvre ange, mais qui n'en est pas moins terrible.

– 665 –

– Que faire ?

– Il y a trois choses à faire.

– Dis.

– Avant tout, résiste, si tu en as la force ; c'est le plus court et le plus sûr.

Amélie baissa la tête.

– Tu n'oseras jamais, n'est-ce pas ?

– Jamais.

– Cependant tu es ma femme, Amélie. Un prêtre a béni notre union.

– Mais ils disent que ce mariage est nul devant la loi, parce qu'il n'a été que béni par un prêtre.

– Et toi, dit Morgan, toi, l’épouse d'un proscrit, cela ne te suffit pas ?

En parlant ainsi, sa voix tremblait.

Amélie eut un élan pour se jeter dans ses bras.

– Mais ma mère ! dit-elle. Nous n'avions pas la présence et la bénédiction de ma mère.

– 666 –

– Parce qu'il y avait des risques à courir et que nous avons voulu les courir seuls.

– Et cet homme, surtout… N'as-tu pas entendu que mon frère dit qu'il veut ?

–Oh ! si tu m'aimais, Amélie, cet homme verrait bien qu'il peut changer la face d'un État, porter la guerre d'un bout du monde à l’autre, fonder une législation, bâtir un trône, mais qu'il ne peut forcer une bouche à dire oui lorsque le cœur dit non.

– Si je t'aimais ! dit Amélie du ton d'un doux reproche. Il est minuit, tu es dans ma chambre, je pleure dans tes bras, je suis la fille du général de Montrevel, la sœur de Roland, et tu dis : « Si tu m'aimais. »

– J'ai tort, j'ai tort, mon adorée Amélie ; oui, je sais que tu es élevée dans l’adoration de cet homme ; tu ne comprends pas que l'on puisse lui résister, et quiconque lui résiste est à tes yeux un rebelle.

– Charles, tu as dit que nous avions trois choses à faire ; quelle est la seconde ?

– Accepter en apparence l'union qu'on te propose, mais gagner du temps en la retardant sous toutes sortes de prétextes.

L'homme n'est pas immortel.

– Non ; mais il est bien jeune pour que nous comptions sur sa mort. La troisième chose, mon ami ?

– 667 –

– Fuir… mais, à cette ressource extrême, Amélie, il y a deux obstacles : tes répugnances d'abord.

– Je suis à toi, Charles ; ces répugnances, je les surmonte-rai.

– Puis, ajouta le jeune homme, mes engagements.

– Tes engagements ?

– Mes compagnons sont liés à moi, Amélie ; mais je suis lié à eux. Nous aussi, nous avons un homme dont nous relevons, un homme à qui nous avons juré obéissance. Cet homme, c'est le futur roi de France. Si tu admets le dévouement de ton frère à Bonaparte, admets le nôtre à Louis XVIII.

Amélie laissa tomber sa tête dans ses mains en poussant un soupir.

– Alors, dit-elle, nous sommes perdus.

– Pourquoi cela ? Sous différents prétextes, sous celui de ta santé surtout, tu peux gagner un an ; avant un an, il sera obligé de recommencer une guerre en Italie probablement ; une seule défaite lui ôte tout son prestige ; enfin, en un an, il se passe bien des choses.

– Tu n'as donc pas lu le post-scriptum de Roland, Charles ?

– Si fait ; mais je n'y vois rien de plus que dans la lettre de ta mère.

– 668 –

– Relis la dernière phrase.

Et Amélie remit la lettre sous les yeux du jeune homme.

Il lut :

« Je quitte Paris pour quelques jours ; mais, si tu ne me vois pas, tu entendras parler de moi. »

– Eh bien ?

– Sais-tu ce que cela veut dire ?

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