Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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– Comme je présume qu'elles nous intéressent tous, dites-nous les tout haut.
– Eh bien, le premier consul a fait venir le citoyen Fouché au palais du Luxembourg, et lui a lavé la tête à notre endroit.
– Bon ! Après ?
– 683 –
– Le citoyen Fouché a répondu que nous étions des drôles fort adroits, fort difficiles à joindre, plus difficiles encore à prendre quand on nous avait rejoints. Bref, il a fait le plus grand éloge de nous.
– C'est bien aimable à lui. Après ?
– Après, le premier consul a répondu que cela ne le regardait pas, que nous étions des brigands, et que c'étaient nous qui, avec nos brigandages, soutenions la guerre de la Vendée ; que le jour où nous ne ferions plus passer d'argent en Bretagne, il n'y aurait plus de Chouannerie.
– Cela me paraît admirablement raisonné.
– Que c'était dans l'Est et dans le Midi qu'il fallait frapper l'Ouest.
– Comme l'Angleterre dans l'Inde.
– Qu'en conséquence, il donnait carte blanche au citoyen Fouché, et que, dût-il dépenser un million et faire tuer cinq cents hommes, il lui fallait nos têtes.
– Eh bien, mais il sait à qui il les demande ; reste à, savoir si nous les laisserons prendre.
– Alors, le citoyen Fouché est rentré furieux, et il a déclaré qu'il fallait, qu'avant huit jours, il n'existât plus en France un seul compagnon de Jéhu.
– 684 –
– Le délai est court.
– Le même jour, des courriers sont partis pour Lyon, pour Mâcon, pour Lons-le-Saulnier, pour Besançon et pour Genève, avec ordre aux chefs des garnisons de faire personnellement tout ce qu'ils pourraient pour arriver à notre destruction, mais, en outre, d'obéir sans réplique à M. Roland de Montrevel, aide de camp du premier consul, et de mettre à sa disposition, pour en user comme bon lui semblerait, toutes les troupes dont il pourrait avoir besoin.
– Et je puis ajouter ceci, dit Morgan, que M. Roland de Montrevel est déjà en campagne ; hier, il a eu, à la prison de Bourg, une conférence avec le capitaine de gendarmerie.
– Sait-on dans quel but ? demanda une voix.
– Pardieu ! dit un autre, pour y retenir nos logements.
– Maintenant le sauvegarderas-tu toujours ? demanda d'Assas.
– Plus que jamais.
– Ah ! c'est trop fort, murmura une voix.
– Pourquoi cela ? répliqua Morgan d'un ton impérieux ; n'est-ce pas mon droit de simple compagnon ?
– Certainement, dirent deux autres voix.
– Eh bien, j'en use, et comme simple compagnon, et comme votre capitaine.
– 685 –
– Si cependant, au milieu de la mêlée, une balle s'égare ! dit une voix.
– Alors, ce n'est pas un droit que je réclame, ce n'est pas un ordre que je donne, c'est une prière que je fais ; mes amis, promettez-moi, sur l'honneur, que la vie de Roland de Montrevel vous sera sacrée.
D'une voix unanime, tous ceux qui étaient là répondirent en étendant la main
– Sur l'honneur, nous le jurons !
– Maintenant, reprit Morgan, il s'agit d'envisager notre position sous son véritable point de vue, de ne pas nous faire d'illusions, le jour où une police intelligente se mettra à notre poursuite et nous fera véritablement la guerre, il est impossible que nous résistions : nous ruserons comme le renard, nous nous retournerons comme le sanglier, mais notre résistance sera une affaire de temps, et voilà tout : c'est mon avis du moins.
Morgan interrogea des yeux ses compagnons, et l'adhésion fut unanime : seulement, c'était le sourire sur les lèvres qu'ils reconnaissaient que leur perte était assurée.
Il en était ainsi à cette étrange époque : on recevait la mort sans crainte, comme on la donnait sans émotion.
– Et maintenant, demanda Montbar, n'as-tu rien à ajouter ?
– Si fait, dit Morgan ; j'ai à ajouter que rien n'est plus facile que de nous procurer des chevaux ou même de partir à pied :
– 686 –
nous sommes tous chasseurs et plus ou moins montagnards. À
cheval, il nous faut six heures pour être hors de France ; à pied, il nous en faut douze ; une fois en Suisse, nous faisons la nique au citoyen Fouché et à sa police ; voilà ce que j'avais à ajouter.
– C'est bien amusant de se moquer du citoyen Fouché, dit Adler, mais c'est bien ennuyeux de quitter la France.
– Aussi ne mettrai-je aux voix ce parti extrême qu'après que nous aurons entendu le messager de Cadoudal.
– Ah ! c'est vrai, dirent deux ou trois voix, le Breton ! où donc est le Breton ?
– Il dormait quand je suis parti, dit Montbar.
– Et il dort encore, dit Adler en désignant du doigt un homme couché sur un lit de paille dans un renfoncement de la grotte.
On réveilla le Breton, qui se dressa sur ses genoux en se frottant les yeux d'une main et en cherchant par habitude sa carabine de l'autre.
– Vous êtes avec des amis, dit une voix, n'ayez donc pas peur.
– Peur ! dit le Breton ; qui donc suppose là-bas que je puisse avoir peur ?
– Quelqu'un qui probablement ne sait pas ce que c'est, mon cher Branche-d'or, dit Morgan (car il reconnaissait le messager
– 687 –
de Cadoudal pour celui qui était déjà venu et qu'on avait reçu dans la chartreuse pendant la nuit où lui-même était arrivé à Avignon), et au nom duquel je vous fais des excuses.
Branche-d'or regarda le groupe de jeunes gens devant lequel il se trouvait, d'un air qui ne laissait pas de doute sur la répugnance avec laquelle il acceptait un certain genre de plaisanteries ; mais, comme ce groupe n'avait rien d'offensif et qu'il était évident que sa gaieté n'était point de la raillerie, il demanda d'un air assez gracieux :
– Lequel de vous tous, messieurs, est le chef ? J'ai à lui remettre une lettre de la part de mon général.
Morgan fit un pas en avant.
– C'est moi, dit-il.
– Votre nom ?
– J'en ai deux.
– Votre nom de guerre ?
– Morgan.
– Oui, c'est bien celui-là que le général a dit ; d'ailleurs, je vous reconnais ; c'est vous qui, le soir où j'ai été reçu par des moines, m'avez remis un sac de soixante mille francs : alors, j'ai une lettre pour vous.
– Donne.
– 688 –
Le paysan prit son chapeau, en arracha la coiffe, et, entre la coiffe et le feutre, prit un morceau de papier qui avait l'air d'une double coiffe et qui semblait blanc au premier abord.
Puis, avec le salut militaire, il présenta le papier à Morgan.
Celui-ci commença par le tourner et le retourner ; voyant que rien n'y était écrit, ostensiblement du moins :
– Une bougie, dit-il.
On approcha une bougie ; Morgan exposa le papier à la flamme.
Peu à peu le papier se couvrit de caractères, et à la chaleur l'écriture parut.
Cette expérience paraissait familière aux jeunes gens ; le Breton seul la regardait avec une certaine surprise.
Pour cet esprit naïf, il pouvait bien y avoir, dans cette opération, une certaine magie ; mais, du moment où le diable servait la cause royaliste, le Chouan n'était pas loin de pactiser avec le diable.
– Messieurs, dit Morgan, voulez-vous savoir ce que nous dit le maître ?
Tous s'inclinèrent, écoutant.
Le jeune homme lut :
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« Mon cher Morgan,
« Si l’on vous disait que j'ai abandonné la cause et traité avec le gouvernement du premier consul en même temps que les chefs vendéens, n'en croyez pas un mot ; je suis de la Bretagne bretonnante, et par conséquent, entêté comme un vrai Breton. Le premier consul a envoyé un de ses aides de camp m'offrir amnistie entière pour mes hommes, et pour moi le grade de colonel ; je n'ai pas même consulté mes hommes, et j'ai refusé pour eux et pour moi.
« Maintenant, tout dépend de vous : comme nous ne rece-vons des princes ni argent ni encouragement, vous êtes notre seul trésorier ; fermez-nous votre caisse, ou plutôt cessez de nous ouvrir celle du gouvernement, et l'opposition royaliste, dont le cœur ne bat plus qu'en Bretagne, se ralentit peu à peu et finit par s'éteindre tout à fait.
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