Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

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bres, rendues plus épaisses par le voisinage des grands arbres qui formaient le parc.

– 676 –

XXXIX – LA GROTTE DE CEYZERIAT

Les deux jeunes gens s'enfoncèrent sous l’ombre des grands arbres ; Morgan guida son compagnon, moins familier que lui avec les détours du parc, et le conduisit juste à l’endroit où il avait l’habitude d'escalader le mur.

Il ne fallut qu'une seconde à chacun d'eux pour accomplir cette opération.

Un instant après, ils étaient sur les bords de la Reyssouse.

Un bateau attendait au pied d'un saule.

Ils s'y jetèrent tous deux, et, en trois coups d'aviron, touchè-

rent l'autre bord.

Un sentier côtoyait la berge de la rivière et conduisait à un petit bois qui s'étend de Ceyzeriat à Étrez, c'est-à-dire sur une longueur de trois lieues, faisant ainsi, de l'autre côté de la Reyssouse, le pendant de la forêt de Seillon.

Arrivés à la lisière du bois, ils s'arrêtèrent ; jusque-là, ils avaient marché aussi rapidement qu'il est possible de le faire sans courir, et ni l'un ni l'autre n'avaient prononcé une parole.

Toute la route parcourue était déserte ; il était probable, certain même, qu'on n'avait été vu de personne.

– 677 –

On pouvait donc respirer.

– Où sont les compagnons ? demanda Morgan.

– Dans la grotte, répondit Montbar.

– Et pourquoi ne nous y rendons-nous pas à l’instant même ?

– Parce qu'au pied de ce hêtre nous devons trouver un des nôtres qui nous dira si nous pouvons aller plus loin sans danger.

– Lequel ?

– D'Assas.

Une ombre apparut derrière l'arbre et s'en détacha.

– Me voici, dit l'ombre.

– Ah ! c'est toi, firent les deux jeunes gens.

– Quoi de nouveau ? demanda Montbar.

– Rien ; on vous attend pour prendre une décision.

– En ce cas, allons vite.

Les trois jeunes gens reprirent leur course ; au bout de trois cents pas, Montbar s'arrêtait de nouveau.

– 678 –

– Armand ! fit-il à demi-voix.

À cet appel, on entendit le froissement des feuilles sèches, et une quatrième ombre sortit d'un massif et s'approcha des trois compagnons.

– Rien de nouveau ? demanda Montbar.

– Si fait : un envoyé de Cadoudal.

– Celui qui est déjà venu ?

– Oui.

– Où est-il ?

– Avec les frères, dans la grotte.

– Allons.

Montbar s'élança le premier ; le sentier était devenu si étroit, que les quatre jeunes gens ne pouvaient marcher que l'un après l'autre.

Le chemin monte, pendant cinq cents pas à peu près, par une pente assez douce, mais tortueuse.

Arrivé à une clairière, Montbar s'arrêta et fit entendre trois fois ce même cri de la chouette qui avait indiqué sa présence à Morgan.

– 679 –

Un seul houhoulement de hibou lui répondit.

Puis, du milieu des branches d'un chêne touffu, un homme se laissa glisser à terre ; c'était la sentinelle qui veillait à l'ouverture de la grotte.

Cette ouverture était à dix pas du chêne.

Par la disposition des massifs qui l'entouraient, il fallait être presque dessus pour l'apercevoir.

La sentinelle échangea quelques mots tout bas avec Montbar, qui semblait, en remplissant les devoirs d'un chef, vouloir laisser Morgan tout entier à ses pensées ; puis, comme sa faction sans doute n'était point achevée, le bandit remonta dans les branches du chêne, et, au bout d'un instant, se trouva si bien ne faire qu'un avec le corps de l'arbre, que ceux à la vue desquels il venait d'échapper le cherchaient vainement dans son bastion aérien.

Le défilé devenait plus étroit au fur et à mesure qu'on approchait de l’entrée de la grotte.

Montbar y pénétra le premier, et, d'un enfoncement où il les savait trouver, tira un briquet, une pierre à feu, de l’amadou, des allumettes et une torche.

L'étincelle jaillit, l'amadou prit feu, l'allumette répandit sa flamme bleuâtre et incertaine, à laquelle succéda la flamme pé-

tillante et résineuse de la torche.

Trois ou quatre chemins se présentaient, Montbar en prit un sans hésiter.

– 680 –

Ce chemin tournait sur lui-même en s'enfonçant dans la terre ; on eût dit que les jeunes gens reprenaient sous le sol la trace de leurs pas, et suivaient le contre-pied de la route qui les avait amenés.

Il était évident que l'on parcourait les détours d'une ancienne carrière, peut-être celle d'où sortirent, il y a dix-neuf cents ans, les trois villes romaines qui ne sont plus aujourd'hui que des villages, et le camp de César qui les surmonte.

De place en place, le sentier souterrain que l'on suivait était coupé dans toute sa largeur par un large fossé, franchissable seulement à l'aide d'une planche, que l'on pouvait d'un coup de pied faire tomber au fond de la tranchée.

De place en place encore, on voyait des épaulements derrière lesquels on pouvait se retrancher et faire feu, sans exposer à la vue de l'ennemi aucune partie de son corps.

Enfin, à cinq cents pas de l'entrée à peu près, une barricade à hauteur d'homme offrait un dernier obstacle à ceux qui eussent voulu parvenir jusqu'à une espèce de rotonde où se tenaient, assis ou couchés, une dizaine d'hommes occupés, les uns à lire, les autres à jouer.

Aucun des lecteurs ni des joueurs ne se dérangea au bruit des pas des arrivants, ou à la vue de la lumière qui se jouait sur les parois de la carrière, tant ils étaient sûrs que des amis seuls pouvaient pénétrer jusqu'à eux, gardés comme ils l’étaient.

Au reste, l'aspect qu'offrait ce campement était des plus pittoresques ; les bougies, qui brûlaient à profusion – les compagnons de Jéhu étaient trop aristocrates pour s'éclairer à une au-

– 681 –

tre lumière que celle de la bougie –, se reflétaient sur des trophées d'armes de toute espèce, parmi lesquelles les fusils à deux coups et les pistolets tenaient le premier rang ; des fleurets et des masques d'armes étaient pendus dans les intervalles ; quelques instruments de musique étaient posés çà et là ; enfin une ou deux glaces dans leurs cadres dorés indiquaient que la toilette n'était pas un de ces passe-temps les moins appréciés des étranges habitants de cette demeure souterraine.

Tous paraissaient aussi tranquilles que si la nouvelle qui avait tiré Morgan des bras d'Amélie eût été inconnue, ou regardée comme sans importance.

Cependant, lorsque à l'approche du petit groupe venant du dehors, ces mots : « Le capitaine ! le capitaine ! » se furent fait entendre, tous se levèrent, non pas avec la servilité des soldats qui voient venir leur chef, mais avec la déférence affectueuse de gens intelligents et forts pour un plus fort et plus intelligent qu'eux.

Morgan alors secoua la tête, releva le front, et, passant devant Montbar, pénétra au centre du cercle qui s'était formé à sa vue.

– Eh bien, amis, demanda-t-il, il paraît qu'il y a des nouvelles ?

– Oui, capitaine, dit une voix ; on assure que la police du premier consul nous fait l'honneur de s'occuper de nous.

– Où est le messager ? demanda Morgan.

– 682 –

– Me voici, dit un jeune homme vêtu de l'uniforme des courriers de cabinet, et tout couvert encore de poussière et de boue.

– Avez-vous des dépêches ?

– Écrites, non ; verbales, oui.

– D'où viennent-elles ?

– Du cabinet particulier du ministre.

– Alors, on peut y croire ?

– Je vous en réponds ; c'est tout ce qu'il y a de plus officiel.

– Il est bon d'avoir des amis partout, fit Montbar en ma-nière de parenthèse.

– Et surtout près de M. Fouché, reprit Morgan ; voyons les nouvelles.

– Dois-je les dire tout haut, ou à vous seul ?

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