Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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- Название:LES COMPAGNONS DE JÉHU
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– Ainsi votre ligne d'opération est déjà tracée ? demanda sir John en souriant.
– Oui, attendu qu'elle se déploie devant un massif non interrompu de provinces fertiles et bien arrosées ; attendu qu'en l'abordant je tourne les déserts sablonneux qui séparent la vallée inférieure de l'Indus du Radjepoutanah ; attendu, enfin, que c'est sur cette base que se sont faites toutes les invasions de l'Inde qui ont eu quelques succès depuis Mahmoud de Ghizni, en l'an 1000, jusqu'à Nadir-Schah, en 1739 : et combien entre ces deux époques ont fait la route que je compte faire ! passons-les en revue… Après Mahmoud de Ghizni, Mahomet-Gouri, en 1184, avec cent vingt mille hommes ; après Mahomet-Gouri, Timour-Lung ou Timour le Boiteux, dont nous avons fait Ta-merlan, avec soixante mille hommes ; après Timour-Lung, Babour ; après Babour, Humayoun ; que sais-je, moi ! L'Inde n'est-elle pas à qui veut ou à qui sait la prendre ?
– Vous oubliez, citoyen premier consul, que tous ces conquérants que vous venez de nommer n'ont eu affaire qu'aux peuplades indigènes, tandis que vous aurez affaire aux Anglais, vous. Nous avons dans l'Inde…
– Vingt à vingt-deux mille hommes.
– Et cent mille cipayes.
– J'ai fait le compte de chacun, et je traite l'Angleterre et l'Inde, l'une avec le respect, l'autre avec le mépris qu'elle mé-
rite : partout où je trouve l'infanterie européenne, je prépare une seconde, une troisième, s'il le faut une quatrième ligne de réserve, supposant que les trois premières peuvent plier sous la baïonnette anglaise ; mais partout où je ne rencontre que des cipayes, des fouets de poste pour cette canaille, c'est tout ce qu'il
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me faut. Avez-vous encore quelques questions à me faire, milord ?
– Une seule, citoyen premier consul : désirez-vous sérieusement la paix ?
– Voici la lettre par laquelle je la demande à votre roi, milord ; et c'est pour être bien sûr qu'elle sera remise à Sa Majesté Britannique, que je prie le neveu de lord Grenville d'être mon messager.
– Il sera fait selon votre désir, citoyen ; et, si j'étais l'oncle au lieu d'être le neveu, je promettrais davantage.
– Quand pouvez-vous partir ?
– Dans une heure, je serai parti.
– Vous n'avez aucun désir à m'exprimer avant votre dé-
part ?
– Aucun. En tous cas, si j'en avais, je laisse mes pleins pouvoirs à mon ami Roland.
– Donnez-moi la main, milord ; ce sera de bon augure, puisque nous représentons, vous l'Angleterre, et moi la France.
Sir John accepta l'honneur que lui faisait Bonaparte, avec cette exacte mesure qui indiquait à la fois sa sympathie pour la France et ses réserves pour l'honneur national.
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Puis, ayant serré celle de Roland avec une effusion toute fraternelle, il salua une dernière fois le premier consul et sortit.
Bonaparte le suivit des yeux, parut réfléchir un instant ; puis, tout à coup :
– Roland, dit-il, non seulement je consens au mariage de ta sœur avec lord Tanlay, mais encore je le désire : tu entends ? je le désire.
Et il pesa tellement sur chacun de ces trois mots, qu'ils signifièrent clairement, pour quiconque connaissait le premier consul, non plus « je le désire », mais « je le veux ! »
La tyrannie était douce pour Roland ; aussi l'accepta-t-il avec un remerciement plein de reconnaissance.
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XXXVIII – LES DEUX SIGNAUX
Disons ce qui se passait au château des Noires-Fontaines, trois jours après que les événements que nous venons de raconter se passaient à Paris.
Depuis que, successivement, Roland d'abord, puis madame de Montrevel et son fils, et enfin sir John, avaient pris la route de Paris, Roland pour rejoindre son général, madame de Montrevel pour conduire Édouard au collège, et sir John pour faire à Roland ses ouvertures matrimoniales, Amélie était restée seule avec Charlotte au château des Noires-Fontaines.
Nous disons seule, parce que Michel et son fils Jacques n'habitaient pas précisément le château : ils logeaient dans un petit pavillon attenant à la grille ; ce qui adjoignait pour Michel les fonctions de concierge à celles de jardinier.
Il en résultait que, le soir – à part la chambre d'Amélie, si-tuée, comme nous l'avons dit, au premier étage sur le jardin, et celle de Charlotte, située dans les mansardes au troisième – les trois rangs de fenêtres du château restaient dans l'obscurité.
Madame de Montrevel avait emmené avec elle la seconde femme de chambre.
Les deux jeunes filles étaient peut-être bien isolées dans ce corps de bâtiment, se composant d'une douzaine de chambres et de trois étages, surtout au moment où la rumeur publique si-gnalait tant d'arrestations sur les grandes routes ; aussi Michel avait-il offert à sa jeune maîtresse de coucher dans le corps de
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logis principal, afin d'être à même de lui porter secours en cas de besoin ; mais celle-ci avait, d’une voix ferme, déclaré qu'elle n'avait pas peur et qu'elle désirait que rien ne fût changé aux dispositions habituelles du château.
Michel n'avait point autrement insisté et s'était retiré tout en disant que, du reste, mademoiselle pouvait dormir tranquille, et que lui et Jacques feraient des rondes autour du châ-
teau.
Ces rondes de Michel avaient paru un instant inquiéter Amélie ; mais elle avait bientôt reconnu que Michel se bornait à aller, avec Jacques, se mettre à l'affût sur la lisière de la forêt de Seillon, et la fréquente apparition sur la table, ou d'un râble de lièvre ou d'un cuissot de chevreuil, prouvait que Michel tenait sa parole à l'endroit des rondes promises.
Amélie avait donc cessé de s'inquiéter de ces rondes de Michel qui avaient lieu justement du côté opposé à celui où elle avait craint d'abord qu'il ne les fît.
Or, comme nous l'avons dit, trois jours après les événements que nous venons de raconter, ou, pour parler plus correc-tement, pendant la nuit qui suivit ce troisième jour, ceux qui étaient habitués à ne voir de lumière qu'à deux fenêtres du châ-
teau des Noires-Fontaines, c'est-à-dire à la fenêtre d'Amélie au premier étage, et à la fenêtre de Charlotte au troisième, eussent pu remarquer avec étonnement que, de onze heures du soir à minuit, les quatre fenêtres du premier étaient éclairées.
Il est vrai que chacune d'elles n'était éclairée que par une seule bougie.
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Ils eussent pu voir encore la forme d'une jeune fille qui, à travers son rideau, fixait les yeux dans la direction du village de Ceyzeriat.
Cette jeune fille, c'était Amélie, Amélie pâle, la poitrine op-pressée, et paraissant attendre anxieusement un signal.
Au bout de quelques minutes, elle s'essuya le front et respira presque joyeusement.
Un feu venait de s'allumer dans la direction où se perdait son regard.
Aussitôt elle passa de chambre en chambre, et éteignit les unes après les autres les trois bougies, ne laissant vivre et brûler que celle qui se trouvait dans sa chambre.
Comme si le feu n'eût attendu que cette obscurité, il s'éteignit à son tour.
Amélie s'assit près de sa fenêtre, et demeura immobile, les yeux fixés sur le jardin.
Il faisait une nuit sombre, sans étoiles, sans lune, et cependant, au bout d'un quart d'heure, elle vit, ou plutôt elle devina une ombre qui traversait la pelouse et s'approchait du château.
Elle plaça son unique bougie dans l'angle le plus reculé de la chambre et revint ouvrir sa fenêtre.
Celui qu'elle attendait était déjà sur le balcon.
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Comme la première nuit où nous l’avons vu faire cette escalade, il enveloppa de son bras la taille de la jeune fille et l'entraîna dans la chambre.
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