Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

LES COMPAGNONS DE JÉHU: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «LES COMPAGNONS DE JÉHU»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

LES COMPAGNONS DE JÉHU — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «LES COMPAGNONS DE JÉHU», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Alors, Roland prononçait ce seul mot :

« Général ! » ce qui voulait dire dans cette langue intime que les deux condisciples avaient continué de parler : « Général, je suis là ; avez-vous besoin de moi ? j'attends vos ordres. » Si le premier n'avait pas besoin de Roland, il répondait : « C'est bien. » Si, au contraire, il avait besoin de lui, il disait ce seul mot : « Entre. »

Roland entrait alors, et attendait dans l'embrasure d'une fe-nêtre que son général lui dit pour quel motif il l'avait fait entrer.

Comme d'habitude, Roland passa la tête en disant :

– Général !

– 635 –

– Entre, répondit le premier consul, avec une satisfaction visible. Entre ! Entre !

Roland entra.

Comme on le lui avait dit, Bonaparte travaillait avec le ministre de la police.

L'affaire dont s'occupait le premier consul, et qui paraissait le préoccuper fort, avait aussi pour Roland son côté d'intérêt.

Il s'agissait de nouvelles arrestations de diligences opérées par les compagnons de Jéhu.

Sur la table étaient trois procès-verbaux constatant l'arrestation d'une diligence et de deux malles-poste.

Dans une de ces malles-poste se trouvait le caissier de l'ar-mée d'Italie, Triber.

Les arrestations avaient eu lieu, la première sur la grande route de Meximieux à Montluel, dans la partie du chemin qui traverse le territoire de la commune de Belignieux ; la seconde, à l'extrémité du lac de Silans, du côté de Nantua ; la troisième, sur la grande route de Saint-Étienne à Bourg, à l'endroit appelé les Carronnières.

Un fait particulier se rattachait à l'une de ces arrestations.

Une somme de quatre mille francs et une caisse de bijoute-rie avaient, par mégarde, été confondues avec les groupes d'argent appartenant au gouvernement, et enlevées aux voyageurs ;

– 636 –

ceux-ci les croyaient perdues, lorsque le juge de paix de Nantua reçut une lettre sans signature, qui lui indiquait l'endroit où ces objets avaient été enterrés, avec prière de les remettre à leurs propriétaires, les compagnons de Jéhu faisant la guerre au gouvernement, mais non aux particuliers.

D'un autre côté, dans l'affaire des Cartonnières, où les voleurs, pour arrêter la malle-poste, qui, malgré leur ordre de faire halte, redoublait de vitesse, avaient été forcés de faire feu sur un cheval, les compagnons de Jéhu avaient cru devoir un dédom-magement au maître de poste, et celui-ci avait reçu cinq cents francs en paiement de son cheval tué.

C'était juste ce que le cheval avait coûté huit jours auparavant, et cette estimation prouvait que l'on avait affaire à des gens qui se connaissaient en chevaux.

Les procès-verbaux dressés par les autorités locales étaient accompagnés des déclarations des voyageurs.

Bonaparte chantonnait cet air inconnu dont nous avons parlé ; ce qui prouvait qu'il était furieux.

Aussi, comme de nouveaux renseignements devaient lui arriver avec Roland, avait-il répété trois fois à Roland d'entrer.

– Eh bien, lui dit-il, décidément ton département est en ré-

volte contre moi ; tiens, regarde.

Roland jeta un coup d'œil sur les papiers et comprit.

– Justement, dit-il, je revenais pour vous parler de cela, mon général.

– 637 –

– Alors, parlons-en ; mais, d'abord, demande à Bourrienne mon atlas départemental.

Roland demanda l'atlas, et, devinant ce que désirait Bonaparte, l'ouvrit au département de l'Ain.

– C'est cela, dit Bonaparte ; montre-moi où les choses se sont passées.

Roland posa le doigt sur l'extrémité de la carte, du côté de Lyon.

– Tenez, mon général, voici l'endroit précis de la première attaque, ici, en face de Bellignieux.

– Et la seconde ?

– A eu lieu ici, dit Roland reportant son doigt de l'autre côté du département, vers Genève ; voici le lac de Nantua, et voici celui de Silans.

– Maintenant, la troisième ?

Roland ramena son doigt vers le centre.

– Général, voici la place précise ; les Cartonnières ne sont point marquées sur la carte, à cause de leur peu d'importance.

– Qu'est-ce que les Cartonnières ? demanda le premier consul.

– 638 –

– Général, on appelle Cartonnières, chez nous, des fabriques de tuiles ; elles appartiennent au citoyen Terrier : voici la place qu'elles devraient occuper sur la carte.

Et Roland indiqua, du bout d'un crayon qui laissa sa trace sur le papier, l'endroit précis où devait avoir eu lieu l'arrestation.

– Comment, dit Bonaparte, la chose s'est passée à une demi-lieue à peine de Bourg !

– À peine, oui, général ; cela explique comment le cheval blessé a été ramené à Bourg, et n'est mort que dans les écuries de la Belle-Alliance.

– Vous entendez tous ces détails, monsieur ! dit Bonaparte en s'adressant au ministre de la police.

– Oui, citoyen premier consul, répondit celui-ci.

– Vous savez que je veux que les brigandages cessent.

– J'y ferai tous mes efforts.

– Il ne s'agit pas de faire tous vos efforts, il s'agit de réussir.

Le ministre s'inclina.

– Ce n'est qu'à cette condition, continua Bonaparte, que je reconnaîtrai que vous êtes véritablement l'homme habile que vous prétendez être.

– 639 –

– Je vous y aiderai, citoyen, dit Roland.

– Je n'osais vous demander votre concours, dit le ministre.

– Oui, mais moi je vous l’offre ; ne faites rien que nous ne nous soyons concertés ensemble.

Le ministre regarda Bonaparte.

– C'est bien, dit Bonaparte, allez. Roland passera au ministère.

Le ministre salua et sortit.

– En effet, continua le premier consul, il y va de ton honneur d'exterminer ces bandits, Roland : d'abord, la chose se passe dans ton département ; puis ils paraissent en vouloir particulièrement à toi et à ta famille.

– Au contraire, dit Roland, et voilà ce dont j'enrage, c'est qu'ils épargnent moi et ma famille.

– Revenons là-dessus, Roland ; chaque détail a son importance ; c'est la guerre de Bédouins que nous recommençons.

– Remarquez ceci, général : je vais passer une nuit à la chartreuse de Seillon, attendu, m'assure-t-on, qu'il y revient des fantômes. En effet, un fantôme m'apparaît, mais parfaitement inoffensif : je tire sur lui deux coups de pistolet, il ne se retourne même pas. Ma mère se trouve dans une diligence arrêtée, elle s'évanouit : un des voleurs a pour elle les soins les plus délicats, lui frotte les tempes avec du vinaigre et lui fait respirer des sels.

– 640 –

Mon frère Édouard se défend autant qu'il est en lui : on le prend, on l'embrasse, on lui fait toutes sortes de compliments sur son courage ; peu s'en faut qu'on ne lui donne des bonbons en récompense de sa belle conduite. Tout au contraire, mon ami sir John m'imite, va où j'ai été ; on le traite en espion et on le poignarde !

– Mais il n'en est pas mort ?

– Non : tout au contraire, il se porte si bien, qu'il veut épouser ma sœur.

– Ah ! ah ! il a fait la demande ?

– Officielle.

– Et tu as répondu ?…

– J'ai répondu que ma sœur dépendait de deux personnes.

– Ta mère et toi, c'est trop juste.

– Non pas : ma sœur elle-même… et vous.

– Elle, je comprends ; mais moi ?

– Ne m'avez-vous pas dit, général, que vous vouliez la marier ?

Bonaparte se promena un instant, les bras croisés, et réflé-

chissant ; puis, tout à coup, s'arrêtant devant Roland :

– 641 –

– Qu'est-ce que ton Anglais ?

– Vous l’avez vu, général.

– Je ne parle pas physiquement ; tous les Anglais se ressemblent : des yeux bleus, les cheveux roux, le teint blanc et la mâchoire allongée.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «LES COMPAGNONS DE JÉHU»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «LES COMPAGNONS DE JÉHU» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «LES COMPAGNONS DE JÉHU»

Обсуждение, отзывы о книге «LES COMPAGNONS DE JÉHU» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x