Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU

Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

LES COMPAGNONS DE JÉHU: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «LES COMPAGNONS DE JÉHU»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

LES COMPAGNONS DE JÉHU — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «LES COMPAGNONS DE JÉHU», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Chez Napoléon, ce regard, excepté dans les grandes circonstances de sa vie, cesse d'être mobile pour devenir fixe ; mais, fixe, il n'en est que plus impossible à rendre : c'est une vrille qui creuse le cœur de celui qu'il regarde et qui semble vouloir en sonder jusqu'à la plus profonde, jusqu'à la plus secrète pensée.

Or, le marbre et la peinture ont bien pu rendre cette fixité ; mais ni l'un ni l'autre n'ont pu rendre la vie, c'est-à-dire l’action pénétrante et magnétique de ce regard.

Les cœurs troubles ont les yeux voilés.

Bonaparte, même au temps de sa maigreur, avait de belles mains ; il mettait à les montrer une certaine coquetterie. Lorsqu'il engraissa, ses mains devinrent superbes ; il en avait un soin tout particulier, et, en causant, les regardait avec complaisance.

Il avait la même prétention pour les dents ; les dents, en effet, étaient belles, mais elles n'avaient point la splendeur des mains.

Lorsqu'il se promenait, soit seul, soit avec quelqu'un, que la promenade eût lieu dans ses appartements ou dans un jardin, il marchait presque toujours un peu courbé, comme si sa tête eût été lourde à porter ; et, les mains croisées derrière le dos, il faisait fréquemment un mouvement involontaire de l'épaule droite, comme si un frissonnement nerveux passait à travers cette épaule, et, en même temps, sa bouche faisait, de gauche à droite, un mouvement qui semblait se rattacher au premier. Ces mouvements, au reste, n'avaient, quoi qu'on en ait dit, rien de

– 621 –

convulsif : c'était un simple tic d'habitude, indiquant chez lui une grande préoccupation, une sorte de congestion d'esprit ; aussi ce tic se produisait-il plus fréquemment aux époques où le général, le premier consul ou l’empereur mûrissait de vastes projets. C'était après de telles promenades, accompagnées de ce double mouvement de l'épaule et de la bouche, qu'il dictait ses notes les plus importantes ; en campagne, à l’armée, à cheval, il était infatigable, et presque aussi infatigable dans la vie ordinaire, où parfois il marchait pendant cinq ou six heures de suite sans s'en apercevoir.

Quand il se promenait ainsi avec quelqu'un de sa familiarité, il passait habituellement son bras sous celui de son interlocuteur et s'appuyait dessus.

Tout mince, tout maigre qu'il était à l’époque où nous le mettons sous les yeux de nos lecteurs, il se préoccupait de sa future obésité, c'était d'ordinaire à Bourrienne qu'il faisait cette singulière confidence.

– Vous voyez, Bourrienne, combien je suis sobre et mince ; eh bien, on ne m'ôterait pas de l’idée qu'à quarante ans je serai gros mangeur et que je prendrai beaucoup d'embonpoint. Je prévois que ma constitution changera, et, cependant, je fais assez d'exercice ; mais que voulez-vous ! c'est un pressentiment, cela ne peut manquer d’arriver.

On sait à quel degré d'obésité était parvenu le prisonnier de Sainte-Hélène.

Il avait pour les bains une véritable passion qui, sans doute, ne contribua point médiocrement à développer son obésité ; cette passion lui faisait du bain un besoin irrésistible. Il en prenait un tous les deux jours, y restait deux heures, se faisant, pendant ce temps, lire les journaux ou les pamphlets ; pendant

– 622 –

cette lecture, il ouvrait à toute minute le robinet d'eau chaude, de sorte qu'il élevait la température de son bain à un degré que ne pouvait supporter le lecteur, qui d'ailleurs n'y voyait plus pour lire.

Seulement alors, il permettait que l'on ouvrît la porte.

On a parlé des attaques d'épilepsie auxquelles, dès la première campagne d'Italie, il aurait été sujet ; Bourrienne est resté onze ans près de lui et ne l’a jamais vu atteint de ce mal.

D'un autre côté, infatigable le jour, il avait la nuit un impé-

rieux besoin de sommeil, surtout dans la période où nous le prenons ; Bonaparte, général ou premier consul, faisait veiller les autres, mais dormait, lui, et dormait bien. Il se couchait à minuit, quelquefois même plus tôt, nous l’avons dit, et, lorsque, à sept heures du matin, on entrait dans sa chambre pour l'éveiller, on le trouvait toujours endormi ; le plus souvent, au premier appel, il se levait ; mais parfois, tout sommeillant encore, il disait en balbutiant :

– Bourrienne, je t’en prie, laisse-moi dormir encore un moment.

Et, quand rien ne pressait, Bourrienne rentrait à huit heures ; sinon il insistait, et, tout en grognant, Bonaparte finissait par se lever.

Il dormait sept heures sur vingt-quatre, parfois huit heures, faisant alors une courte sieste dans l’après-midi.

Aussi avait-il des instructions particulières pour la nuit.

– 623 –

– La nuit, disait-il, vous entrerez, en général, le moins possible dans ma chambre ; ne m'éveillez jamais quand vous aurez une bonne nouvelle à m'annoncer : une bonne nouvelle peut attendre ; mais, s'il s'agit d'une mauvaise nouvelle, réveillez-moi à l’instant même ; car, alors, il n'y a pas un instant à perdre pour y faire face.

Dès que Bonaparte était levé et avait fait sa toilette du matin, toujours très complète, son valet de chambre entrait, lui faisait la barbe et peignait ses cheveux ; pendant qu'on le rasait, un secrétaire ou un aide de camp lui lisait les journaux en commençant toujours par le Moniteur. Il ne donnait d'attention ré-

elle qu'aux journaux anglais et allemands.

– Passez, passez, disait-il à la lecture des journaux français ; je sais ce qu'ils disent, parce qu'ils ne disent que ce que je veux.

La toilette de Bonaparte faite dans sa chambre à coucher, il descendait dans son cabinet. Nous avons vu plus haut ce qu'il y faisait.

À dix heures, on annonçait, avons-nous dit, le déjeuner.

C'était le maître d'hôtel qui faisait cette annonce et il la faisait en ces termes :

– Le général est servi.

Aucun titre, comme on voit, pas même celui de premier consul.

Le repas était frugal ; tous les matins, on servait à Bonaparte un plat de prédilection dont il mangeait presque tous les

– 624 –

jours : c'était un poulet frit à l'huile et à l'ail, le même qui a pris depuis, sur la carte des restaurateurs, le nom de poulet à la Marengo.

Bonaparte buvait peu, ne buvait que du vin de Bordeaux ou de Bourgogne, et préférablement ce dernier.

Après son déjeuner comme après son dîner, il prenait une tasse de café noir ; jamais entre ses repas.

Quand il lui arrivait de travailler jusqu'à une heure avancée de la nuit, c'était, non point du café, mais du chocolat qu'on lui apportait, et le secrétaire qui travaillait avec lui en avait une tasse pareille à la sienne.

La plupart des historiens, des chroniqueurs, des biographes, après avoir dit que Bonaparte prenait beaucoup de café, ajoutent qu'il prenait immodérément de tabac.

C'est une double erreur.

Dès l'âge de vingt-quatre ans, Bonaparte avait contracté l'habitude de priser, mais juste ce qu'il fallait pour tenir son cerveau éveillé : il prisait habituellement non pas dans la poche de son gilet, comme on l'a prétendu, mais dans une tabatière qu'il échangeait presque chaque jour contre une nouvelle, ayant, sur ce point de collectionneur de tabatières, une certaine ressemblance avec le grand Frédéric ; s'il prisait, par hasard, dans la poche de son gilet, c'était les jours de bataille, où il lui eût été difficile de tenir à la fois, en traversant le feu au galop, la bride de son cheval et une tabatière ; il avait pour ces jours-là des gilets avec la poche droite doublée en peau parfumée, et, comme l'échancrure de son habit lui permettait d'insérer le pouce et l'index dans sa poche sans ouvrir son habit, il pouvait, en quel-

– 625 –

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «LES COMPAGNONS DE JÉHU»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «LES COMPAGNONS DE JÉHU» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «LES COMPAGNONS DE JÉHU»

Обсуждение, отзывы о книге «LES COMPAGNONS DE JÉHU» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x