Alexandre Dumas - LES COMPAGNONS DE JÉHU
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Or, cette part, nul n'a le droit, excepté Dieu, de la faire à lui tout seul. Ces rois d'Égypte qui, au moment d'être livrés à l'inconnu, étaient jugés au seuil de leur tombeau, n'étaient point jugés par un homme, mais par un peuple.
C'est pour cela qu'on a dit : « Le jugement du peuple est le jugement de Dieu. »
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Historien, romancier, poète, auteur dramatique, nous ne sommes rien autre chose qu'un de ces présidents de jury qui, impartialement, résument les débats et laissent les jurés prononcer le jugement.
Le livre, c'est le résumé.
Les lecteurs, c'est le jury.
C'est pourquoi, ayant à peindre une des figures les plus gigantesques, non seulement du monde moderne, mais encore de tous les temps, ayant à la peindre à l’époque de sa transition, c'est-à-dire au moment où Bonaparte se fait Napoléon, où le général se fait empereur ; c'est pourquoi, disons-nous, dans la crainte d'être injuste, nous abandonnons les appréciations pour y substituer des faits.
Nous ne sommes pas de l’avis de ceux qui disent, c'était Voltaire qui disait cela : « Il n'y a pas de héros pour son valet de chambre. »
C'est possible, quand le valet de chambre est myope ou envieux, deux infirmités qui se ressemblent plus qu'on ne le pense.
Nous soutenons, nous, qu'un héros peut devenir un bon homme, mais qu'un bon homme, pour être bon homme, n'en est pas moins un héros.
Qu'est-ce qu'un héros en face du public ? Un homme dont le génie l'emporte momentanément sur le cœur.
Qu'est-ce qu'un héros dans l'intimité ?
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Un homme dont le cœur l'emporte momentanément sur le génie.
Historiens, jugez le génie.
Peuple, juge le cœur.
Qui a jugé Charlemagne ? Les historiens.
Qui a jugé Henri IV ? Le peuple.
Lequel à votre avis est le mieux jugé ?
Eh bien, pour qu'un jugement soit juste, pour que le tribunal d'appel, qui n'est autre chose que la postérité, confirme l'ar-rêt des contemporains, il ne faut point éclairer un seul côté de la figure que l'on a à peindre : il faut en faire le tour, et, là où ne peut arriver le soleil, porter le flambeau et même la bougie.
Revenons à Bonaparte.
Il travaillait, nous l'avons dit, avec Bourrienne.
Quelle était la division du temps pour le premier consul au Luxembourg ?
Il se levait de sept à huit heures du matin, appelait aussitôt un de ses secrétaires, Bourrienne de préférence, travaillait avec lui jusqu'à dix heures. À dix heures, on venait annoncer que le déjeuner était servi ; Joséphine, Hortense et Eugène attendaient ou se mettaient à table en famille, c'est-à-dire avec les aides de camp de service et Bourrienne. Après le déjeuner, on causait
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avec les commensaux et les invités, s'il y en avait ; une heure était consacrée à cette causerie, à laquelle venaient prendre part, d'habitude, les deux frères du premier consul, Lucien et Joseph, Regnault de Saint-Jean d'Angély, Boulay (de la Meur-the), Monge, Berthollet, Laplace, Arnault. Vers midi arrivait Cambacérès. En général, Bonaparte consacrait une demi-heure à son chancelier ; puis, tout à coup, sans transition, il se levait, disant :
– Au revoir, Joséphine ! au revoir, Hortense !… Bourrienne, allons travailler.
Ces paroles, qui revenaient à peu près régulièrement et dans les mêmes termes tous les jours à la même heure, une fois prononcées, Bonaparte sortait du salon et rentrait dans son cabinet.
Là, aucune méthode de travail n’était adoptée ; c'était une affaire d'urgence ou de caprice : ou Bonaparte dictait, ou Bourrienne faisait une lecture ; après quoi, le premier consul se rendait au conseil.
Dans les premiers mois, il était obligé, pour s'y rendre, de traverser la cour du petit Luxembourg ; ce qui, par les temps pluvieux, le mettait de mauvaise humeur ; mais, vers la fin de décembre, il avait pris le parti de faire couvrir la cour. Aussi, depuis cette époque, rentrait-il presque toujours en chantant dans son cabinet.
Bonaparte chantait presque aussi faux que Louis XV.
Une fois rentré chez lui, il examinait le travail qu'il avait commandé, signait quelques lettres, s'allongeait dans son fauteuil, dont, tout en causant, il taillait un des bras avec son canif ; s'il n'était point en train de causer, il relisait les lettres de la
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veille ou les brochures du jour, riait dans les intervalles avec l'air bonhomme d'un grand enfant ; puis, tout à coup, comme se réveillant d'un songe, il se dressait tout debout, disant :
– Écrivez, Bourrienne.
Et alors, il indiquait le plan d'un monument à ériger, ou dictait quelqu'un de ces projets immenses qui ont étonné – disons mieux – qui ont parfois épouvanté le monde.
À cinq heures, on dînait ; après le dîner, le premier consul remontait chez Joséphine, où il recevait habituellement la visite des ministres, et particulièrement celle du ministre des affaires extérieures, M. de Talleyrand.
À minuit, quelquefois plus tôt, jamais plus tard, il donnait le signal de la retraite, en disant brusquement :
– Allons nous coucher.
Le lendemain, à sept heures du matin, la même vie recommençait, troublée seulement par les incidents imprévus.
Après les détails sur les habitudes particulières au génie puissant, que nous tentons de montrer sous son premier aspect, il nous semble que doit venir le portrait.
Bonaparte, premier consul, a laissé moins de monuments de sa propre personne que Napoléon empereur ; or, comme rien ne ressemble moins à l'empereur de 1812 que le premier consul de 1800, indiquons, s'il est possible, avec notre plume, ces traits que le pinceau ne peut traduire, la physionomie que le bronze ni le marbre ne peuvent fixer.
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La plupart des peintres et des sculpteurs dont s'honorait cette illustre période de l'art, qui a vu fleurir les Gros, les David, les Prud'hon, les Girodet et les Bosio, ont essayé de conserver à la postérité les traits de l'homme du destin, aux différentes époques où se sont révélées les grandes vues providentielles auxquelles il était appelé : ainsi, nous avons des portraits de Bonaparte général en chef, de Bonaparte premier consul et de Napoléon empereur, et, quoique peintres ou statuaires aient saisi, plus ou moins heureusement, le type de son visage, on peut dire qu'il n'existe pas, ni du général, ni du premier consul, ni de l'empereur, un seul portrait ou buste parfaitement ressemblant.
C'est qu'il n'était pas donné, même au génie, de triompher d'une impossibilité ; c'est que, dans la première période de la vie de Bonaparte, on pouvait peindre ou sculpter son crâne pro-
éminent, son front sillonné par la ride sublime de la pensée, sa figure pâle, allongée, son teint granitique et l'habitude méditative de sa physionomie ; c'est que, dans la seconde, on pouvait peindre ou sculpter son front élargi, son sourcil admirablement dessiné, son nez droit, ses lèvres serrées, son menton modelé avec une rare perfection, tout son visage enfin devenu la mé-
daille d'Auguste ; mais que ni buste ni portrait ne pouvaient rendre ce qui était hors du domaine de l'imitation, c'est-à-dire la mobilité de son regard : le regard, qui est à l'homme ce que l'éclair est à Dieu, c'est-à-dire la preuve de sa divinité.
Ce regard, dans Bonaparte, obéissait à sa volonté avec la rapidité de l'éclair ; dans la même minute, il jaillissait de ses paupières tantôt vif et perçant comme la lame d'un poignard tiré violemment du fourreau, tantôt doux comme un rayon ou une caresse, tantôt sévère comme une interrogation ou terrible comme une menace.
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Bonaparte avait un regard pour chacune des pensées qui agitaient son âme.
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