Ces vases étaient généralement destinés à contenir des liquides ou des substances alimentaires conservées. La plupart des pots égyptiens présent'^nt une forme allongée (fig. 15 à 35), et même lorsque Icurbasc
USAGES EGïPTIfc;^S.
n"est pas pointue ou arrondie, comme cela arrive souvent, ils auraient été d'un emploi très-difficile si les Égyptiens avaient eu comme nous



Fig. 15
Fig. 16. VasGS égyptiens.
l'habitude de déposer leurs ustensiles sui des tables ou sur des fe'fii-bles à surface plate. Les vases contenant des approvisionnemeiila se



Fig. m.
Fig. 19. Vases égj-ptiens.
Fig. 20.
déposaient dans des endroits répondant à nos caves et à nos celliers et ils étaient probablement couchés sur du sable, peut-être même enterrés à une certaine profondeur. On allait les chercher pour les besoins du service et on les remettait ensuite à leur place, mais en aucun cas ils n'étaient considérés comme faisant partie des meubles de l'appartement. 11 ne s'agit ici bien entendu que des pots usuels et non des vases d'or-
CONSTITUTION DE LA FAMILLE.



Flg. 21.
Fis- 22.
Fig. 23.



Fjg. 2J.
Fi.'. 23.
Fig. 26.



Fig. 27,
Fig. as"
I .. '«<


Fig. 31. Vases égyptiens.
USAGES ÉGYPTIENS.
13
iiement qu'on employait comme décoration et dont nous nous occupe-ions en temps et lieu.

Fig. 33.

F.g. 3-1. Vases égypti&ns.

Fis. 35.
On voit aussi par les figures qui précèdent que, à côté du vase fin et de forme allongée, on trouve jusqu'au récipient en forme de boule.

Flg. 30.
Fig. 37. Plats égyptiens.
Fig. .38.
et qu'une multitude d'ustensiles en terre ou ea métal, avec ou sans anses, servaient aux Égyptiens pour contenir des liquides. Les plats

rlats égyptiens.

Fi?. .10.
n'étaient pas moins nombreux ni moins curieux dans leur forme et il y en a quelques-uns dont la destination pourrait aisément s'établir: nous avons ici des casseroles, des tourtières, etc. (fig. 36 à ^0).
Voici maintenant dus plats dont la forme aussi bien que le décor
CONSTITUTION DE LA FAMILLE.
appartiennent spécialement à l'Egypte: l'un présente l'apparence d"une oie, l'autre d'une coquille. Ces plats étaient probablement destinés à contenir quelques mets particuliers, mais aucun texte no nous vient en


Flg. 4L
Plats égyptiens.
aide pour savoir leur usage exact, car les papyrus, qui fournissent des renseignements si précis au sujet de la vie future, sont à peu près muets quand il s'agit de l'existence terrestre et quotidienne (flg. 41 àW).

Flg. 43.
Plats égyptiens.
Les tombeaux égyptiens ont été, comme on sait, une véritable mine pour les ustensiles de ménage. On y a découvert entre autres des cuillères de bronze, quelquefois dorées, et d'autres en ivoire. Les unes sont surtout remarquables par leur manche, qui se termine souvent par une tète d'oiseau. D'autres sont en bois dur et ressemblent exacte-tement aux cuillères dont se servent encore aujourd'hui les cuisinières. D'autres affectent au contraire des formes bizarres comme on en trouve si souvent dans les objets égyptiens (flg. h5 à 50).
Les Égyptiens se servaient d'ustensiles du même genre pour puiser les liquides dans des grands vases. Ce sont de petits récipients dont le manche est extrêmement long et dont la forme générale rappelle assez celle de nos pipes, (flg. 51 à 53).
La quantité de cuillères qu'on a recueillies en Ég^'pte est très-considérable, mais ou n'a pas retrouvé un seul ustensile qui puisse être
USAGES ÉGYPTIEKS.
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Fiï. ni.


Fij. 49.
riï. M.
Fit;. 31.
CuiIRtcs éKyptiennJS.
CONSTITUTION DE LA FAMILLE.
employé comme nos fourchettes. Nous sommes donc obligés d'admettre que les Égyptiens, aussi bien que les Grecs et les Romains, mangeaient la viande avec les doigts.
Les liELATioNS SOCIALES. — Hérodotc raconte comment dans l'ancienne Egypte on se saluait en s'abordant : « Avec les Lacédémoniens, dit-il, les Égyptiens sont d'accord sur cet usage : lorsqu'ils rencontrent un vieillard, les jeunes gens lui cèdent le pas et font un détour; à son approche, ils se lèvent de leur siège. Mais sur celui qui suit, ils ne se rapportent à aucune autre nation hellénique : au lieu de se saluer de la voix dans les rues, ils se saluent ,en laissant tomber leur main jusqu'au genou. » Les monuments confirment le dire de l'historien grec et on voit sur plusieurs peintures égyptiennes des hommes laissant tomber leur main jusqu'au genou en signe de salutation. C'était pour eux l'équivalent de la main portée au chapeau dans les sociétés modernes.
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