Guenassia, Jean-Michel - La Vie rêvée d'Ernesto G.
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- Название:La Vie rêvée d'Ernesto G.
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- Издательство:Asohar - TAZ
- Жанр:
- Год:2012
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– C’est très dangereux ce que tu dis, tu devrais faire attention à ne pas parler en public. Je t’en prie, ne te fais pas remarquer.
– Tu t’intéresses à la politique, maintenant ?
Ludvik avalait les sandwichs comme s’il n’avait pas mangé depuis deux jours, il finit sa bière et en commanda une autre.
– Tu ne manges rien ? demanda-t-il.
– J’ai comme une boule à l’estomac… Ludvik, il faut que je te dise… j’ai rencontré quelqu’un.
Il la fixa, incrédule, et resta silencieux quelques secondes.
– Qu’est-ce que ça veut dire ?
– Ça veut dire qu’entre nous, c’est fini.
– Ah bon.
– Excuse-moi, mais je ne savais pas comment te le dire.
– J’apprécie ta franchise. Au moins, c’est clair.
– Je suis désolée si j’ai été un peu brutale.
– Tu as eu raison, Helena, et moi aussi je vais te dire une chose. Entre nous, ce n’était pas possible. Ça n’aurait pas duré. Notre histoire était induite par nos parents. On suivait le chemin qu’ils nous avaient tracé depuis toujours. On est plutôt comme frère et sœur.
– Tu as de curieuses relations avec ta sœur. Tu as l’air d’avoir oublié, mais c’est toi qui m’as dévergondée et qui voulais sans arrêt qu’on fasse l’amour.
– Je n’ai pas eu beaucoup à insister.
– Oui, mais moi au moins, je ne pensais pas que je couchais avec mon frère.
Ludvik et Helena quittèrent le café avant la fermeture. Un ami journaliste proposa de les avancer en voiture et les déposa au pont Legii. Ils poursuivirent à pied. Ludvik porta la valise jusqu’à la tour de péage et s’arrêta pour allumer une cigarette.
– Attends, dit Helena en ouvrant son sac.
Elle en sortit une boîte allongée et, à l’intérieur, attrapa deux cigares.
– Tu fumes ça ? s’exclama-t-il.
– Tu verras, on s’y fait.
Elle craqua une allumette et, comme elle avait vu Ramon le faire, chauffa le bout du cigare avant de l’allumer et de le donner à Ludvik, puis elle alluma le sien. Ils s’accoudèrent à la rambarde du pont et fumèrent en regardant les eaux noires de la Vltava.
– Les parents t’ont rien dit ? demanda Helena.
– Non, on ne se téléphone pas souvent. Et j’ai été occupé.
– C’est la personne avec qui j’étais qui fumait ça.
– C’est assez fort. Vous n’êtes plus ensemble ?
– Je n’ai pas envie d’en parler.
– Si on ne peut pas se parler tous les deux, avec qui alors ?
– C’est le malade qui a été amené au sanatorium après la finale de hockey. Un étranger, un homme… je ne sais pas comment dire… énigmatique.
– Je ne l’ai pas vu, j’étais déjà parti.
– Jamais je n’aurais cru tomber amoureuse d’un homme comme lui. Ça s’est fait sans que je m’en rende compte. Et maintenant, je suis vraiment accrochée. Il est parti je ne sais pas où et j’ai l’impression d’être comme un avion qui tombe en vrille sans plus personne aux commandes. Il a dû retourner dans son pays et il n’a pas voulu me le dire.
– Tu n’en sais rien en définitive. Tu te fais peut-être des idées.
– Quand il était en face de moi, je le croyais. À cent pour cent. Rien qu’à son regard, j’étais persuadée qu’il disait la vérité. Je n’avais pas le moindre doute. Il a dû réfléchir. On s’est laissé emporter. En vérité, nous n’avons rien à faire ensemble. Tout nous sépare : il a vingt ans de plus que moi, il est marié et il a cinq ou six enfants, il habite à l’autre bout du monde et il a un drôle de métier. C’est pour ça qu’il est parti. Avant que ce soit impossible de revenir en arrière et qu’on soit trop malheureux.
– Qu’est-ce qu’il fait dans la vie ?
Helena allait répondre mais se retint, elle haussa les épaules, tira à deux reprises sur son cigare et suivit des yeux la fumée qui s’élevait.
– Aucune importance. Allons-y.
– Attends, il faut que je te dise quelque chose.
Elle se tourna vers Ludvik qui jeta son cigare dans le fleuve et resta un instant silencieux. Elle dut tendre l’oreille, il parlait à voix basse, comme à lui-même :
– Moi aussi j’ai rencontré quelqu’un, il y a longtemps déjà, ce n’était pas sérieux, la femme d’un collègue, un bon copain, et puis c’est devenu une vraie histoire, je ne peux même pas t’expliquer, on allait se mettre ensemble quand il est tombé malade. En plus, ils ont deux jeunes enfants et il les manipule. Quand on est tous les deux, ça se passe tellement bien mais c’est le reste autour, on n’arrive pas à s’en sortir. Lui, il fait du chantage à l’affection et elle, elle n’arrive pas à couper le cordon. Au début, je pensais qu’il allait se résigner mais ça traîne, maintenant il doit se faire opérer, elle ne sait plus quoi faire, il faudrait qu’on trouve une solution et pour l’instant, il n’y en a pas. On doit attendre que les choses se décantent. Il faut croire que les histoires d’amour sont toujours très compliquées.
– Ce n’est pas l’amour qui est compliqué, c’est nous.
– C’est vrai, quand on était ensemble, c’était simple… Tu m’en veux ?
– Pourquoi ?
– Pour tout ça.
– C’est la vie qui est comme ça.
– Je vais te dire une chose, je ne devrais peut-être pas d’ailleurs, mais je ne regrette rien.
– Moi non plus.
Helena se réinstalla dans sa chambre et retrouva ses affaires avec plaisir. Elle se réveilla en fin de matinée. Ludvik était parti sans la réveiller. En l’absence des parents, l’appartement lui parut encore plus agréable.
Dans l’après-midi, elle passa à la Famu pour voir où en était son dossier mais la responsable ne put lui dire quand la commission d’admission la convoquerait. Peut-être pas avant le mois de septembre. En sortant, elle tomba sur son amie Vera qu’elle n’avait pas vue depuis près d’un an. Vera allait travailler comme deuxième assistante sur le premier long-métrage d’un ancien de la Famu qui serait tourné en Slovaquie fin juillet et elle proposa à Helena de la présenter au premier assistant qui cherchait à renforcer son équipe. Helena accepta avec enthousiasme.
Ludvik avait des horaires très irréguliers. Il s’en fichait et acceptait tout ce que lui demandait son chef de service. Il pouvait suivre les débats ennuyeux d’un congrès sans sourciller, interviewer un cheminot héroïque à l’autre bout du pays ou mener une enquête sur les mérites de la gymnastique collective, il restait enfermé à rédiger ses articles toujours trop longs puis il avait deux jours de repos. Le plus difficile, c’est que chaque jour il voyait Magda, il était si heureux de la voir (s’il ne l’avait pas vue, ç’aurait été encore plus dur), elle travaillait au service des abonnés du journal, elle lui donnait des nouvelles du traitement de Petr, il s’en foutait mais il en demandait quand même, parce que comme ça, il était avec elle. Il y avait des hauts et des bas, les médecins n’avaient pas l’air de savoir. Ludvik avait dit que s’il mourait, ils seraient libres et pourraient vivre ensemble. Lui était prêt à s’occuper des mômes, elle avait été choquée qu’il puisse proférer une horreur pareille. Le soir, il l’accompagnait à l’hôpital, ça leur permettait de rester une demi-heure de plus ensemble, il la laissait à la porte. La veille, il avait même attendu une heure qu’elle ressorte mais quand elle l’avait vu, elle avait éclaté en pleurs et il ne savait pas ce qu’ils allaient devenir.
– Qu’est-ce que tu ferais à ma place ? demanda-t-il à Helena.
– Si elle l’abandonnait maintenant, elle se le reprocherait toute sa vie. Il faut que tu sois patient et que tu tiennes, coûte que coûte.
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