Erik L'Homme - A Comme Association T6 - Ce qui dort dans la nuit
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- Название:A Comme Association T6 - Ce qui dort dans la nuit
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Ce sont des requins, des requins noirs plus grands que des voiliers. Je m’amuse à caresser leur peau, froide et dure comme un blindage, atrocement rugueuse. Leurs yeux, ronds et blancs, s’affolent. Ils ont peur. Peur de moi.
Je ris à nouveau.
Une forme massive jaillit des fonds ténébreux. Une baleine grise, gigantesque, venue respirer l’air chaud de la surface.
La meute de requins s’agite mais ne bouge pas. Je suis la cause de cette hésitation. Ils m’attendent.
Je souris à mes monstres. Ils s’élancent alors. La chasse est donnée.
Je sens la vigueur dans mon corps, l’énergie dans mes muscles, le feu dans mes veines. Je sais maintenant que je ne serai jamais fatigué. Je nage à mon tour dans le sillage des prédateurs, fermement décidé à avoir ma part.
À ne pas faire de cadeau.
La proie est vite rattrapée. Les plus féroces lui ont déjà déchiqueté le ventre et un sang tiède couleur d’ambre teinte les flots alentour.
Lorsque j’arrive, les requins renoncent à la curée. Ils s’écartent, craintivement.
C’est bien.
Je m’approche en grondant et mords dans la bête. J’arrache un morceau de chair qui a un goût d’algue pourrie. Je le mâche un moment, puis je le crache au loin.
Comme s’ils n’attendaient que ce signal, mes compagnons de courre se jettent sur le Léviathan et le dévorent en un ballet frénétique.
Je m’éloigne, me laisse porter par la mer, sur le dos.
Je n’ai jamais été aussi bien de ma vie entière.
Est-ce que c’est normal ?
Est-ce là ce que je dois faire ? Rester et devenir moi ?
« Je suis le voyageur sur le port, chuchote le poème, guettant le navire des derniers jours, qui flottera sur les ongles des morts. »
Je n’ai aucune idée de ce que signifient ces mots mais ils me bercent. J’aime.
« Reviens… »
Je tourne la tête. Je suis seul. Le courant m’a entraîné loin du festin.
« Reviens… »
Revenir où ? Qui m’appelle ?
« Reviens… »
Revenir. Oui, je connais cette voix. Aux accents désolés.
Désespérés.
Je dois me réveiller.
13
Je ne sais pas quelle heure il est, mais la nuit est bien entamée quand nous atteignons la rue Allan-Kardec.
— J’ai compris comment tu fais, lance brusquement Nina qui s’était tenue silencieuse jusque-là.
— Comment je fais quoi ? je dis machinalement en essayant de repérer sur les façades le numéro 1857. Elle prend une grande inspiration.
— D’abord tu fermes les yeux et tu te concentres. Eh puis, tout à coup, tu sais exactement où il faut aller. Tu es télépathe !
— Bingo, je réponds.
— Ça veut dire… que tu peux lire dans mes pensées ?
— Je sais absolument tout de toi, je confirme avec le genre de clin d’œil qui laisse craindre le pire.
Elle rougit affreusement. Je m’empresse de la rassurer avant d’attirer sur moi les foudres d’Ombe, du genre : « De mieux en mieux, Jasper. Et tu vas lui demander une faveur en échange de ton silence ?… »
— Mais non, je te fais marcher. Je ne suis pas télépathe.
— C’est vrai ? Tu es sûr ?
— Tiens, vas-y, pense à quelque chose. Ça y est ?
Elle hoche la tête puis plisse le front, se concentrant pour repousser mon assaut mental.
— Tu penses à un gâteau au chocolat, je dis.
— Perdu !
— Tu vois…, je fais, en prenant note que la passion pour le chocolat n’est pas aussi répandue chez les filles qu’on veut bien le dire.
— Tu me prends pour une débile ou quoi ?
— Crois ce que tu veux, je soupire.
C’est exactement ce dont je n’avais pas besoin : une discussion sans intérêt, alors que je dois être attentif, aux aguets, prêt à tout. Je comprends mieux pourquoi les super-héros sont solitaires !
« Comme Batman et Robin, par exemple ? Ou bien les Quatre Fantastiques ? Ou encore les X-men ? Tous de grands solitaires !
— Ombe ! Il faut toujours que tu te mêles de tout. Je pourrais te citer des dizaines de contre-exemples ! Tu es insupportable.
— Tiens… Tu soupires quand Nina te déconcentre, mais venant de moi, ça n’a pas l’air de te déranger.
— C’est que… C’est pas pareil, tu le sais bien.
— Peut-être. Mais tu lui dois un minimum de courtoisie. Et de respect. Je te rappelle qu’elle a choisi de t’accompagner et de se mettre en danger. Tu pourrais être plus gentil ! Surtout après les paroles qu’elle a eues pour toi dans le métro.
— J’en prends bonne note.
— J’ai parlé de courtoisie et d’attention, Jasper. Ne profite pas de la situation pour la draguer comme un malade !
— Ombe, tu es là ? Je ne t’entends plus !
— Jasper ?
— Il y a quelqu’un ?
— Toi mon vieux, tu ne perds rien pour attendre ! »
Elle est repartie. Je suis assez content de moi.
C’est vrai, quoi. Elle débarque quand ça lui chante et m’assène des leçons de morale à la mademoiselle Rose !
— C’est ça, alors ? reprend Nina avec un timbre désemparé en s’accrochant à mon bras et en me regardant avec d’immenses yeux tristes. Je suis une débile ? Tu crois que je suis moins bien qu’Ombe ? Tu préfères penser à elle, tout le temps, plutôt que de me parler, de m’expliquer ? De me faire un peu confiance… Je suis là, Jasper, en ce moment. Avec toi. Pas elle…
Bon sang !
Cette fille a été assommée par un vampire, retenue prisonnière dans le manoir des horreurs. Elle est encore sous le choc, fragile. Elle tremble depuis des heures et toi tu penses que c’est le froid. Elle n’attend qu’une chose : un peu d’attention. Une raison de se reprendre. Une étincelle pour repartir.
Tu n’es pas un héros solitaire, Jasper. Tu es un idiot égoïste. Et Ombe avait raison de t’engueuler !
« Désolé, Ombe. »
Peu importe qu’elle m’entende ou pas. Il faut savoir reconnaître ses erreurs.
— Tu n’es pas débile, je dis en m’arrêtant et en plongeant mon regard dans celui de Nina. C’est moi qui suis nul de te laisser penser ça. Après l’horreur que tu as vécue, je connais pas mal de filles qui seraient devenues hystériques ! Toi, tu as gardé la tête froide. Et tu ne m’as pas laissé tomber. C’est sympa de ta part. Plus que ça : c’est courageux.
Elle m’observe attentivement, pour être sûre que je ne me moque pas. Un grand sourire s’épanouit enfin sur son visage.
— Tu es sincère ?
— Oui. Tu es ma partenaire dans cette mission et tu as ma confiance. En échange, Nina, je te demanderai deux choses. D’abord, d’arrêter de parler d’Ombe ; ça me perturbe et je n’ai pas besoin de ça. Ensuite, de respecter mes secrets.
Elle me fixe à nouveau, avant de hocher la tête.
— D’accord, Jasper. Tu ne m’entendras plus sur ces sujets. Tu es… un garçon bien.
Un décodeur, s’il vous plaît ! Un garçon bien, dans sa bouche, ça veut dire honnête ? craquant ? sympa ? J’esquisse en retour un sourire assez vague pour ne pas commettre d’impair. Je comprends de plus en plus ce qui me séduit chez les trolles…
La porte de l’immeuble est ouverte. C’est plutôt mauvais signe. Tout comme l’agitation qui règne autour de la loge du concierge.
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