Erik L'Homme - A Comme Association T6 - Ce qui dort dans la nuit

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A Comme Association T6 - Ce qui dort dans la nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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L’une des participantes pousse un cri d’effroi et sert les mains de ses plus proches consœurs, à se faire blanchir les jointures.

Nous répondons à ton appel, Oyun. Mais tu as peu de temps. Nos mouvements sont épiés.

C’est un spectre qui a parlé, d’une voix chuintante et en français. Je reste estomaqué par ce prodige. L’Ami des Morts, dont le Livre des Ombres m’a servi à arracher des lambeaux (de paroles) à un cadavre dans le tréfonds d’une morgue, n’a jamais mentionné le cas de spectres parlants. Otchi est fort. Très fort.

Les formes brumeuses glissent dans la pièce, à la recherche peut-être d’une porte de sortie. L’esprit reprend la parole :

Je n’ai pas le droit de dire, mais je peux écrire. Celui que tu cherches sera à cette heure-là à cet endroit.

Avec ses doigts flous, il trace quelque chose de bien réel sur le parquet. Des chiffres et des lettres, que je distingue à peine.

Otchi se penche avidement et hoche la tête. Pas mieux de mon côté : Fafnir est trop loin. Je grommelle de dépit.

Le sorcier se tourne vers les silhouettes vaporeuses, pour les remercier sans doute ou leur donner congé, quand un inquiétant crissement se fait entendre.

Le bruit d’une abominable déchirure.

Puis une fissure apparaît au centre de la table, dévorant le bois qui devient charbon.

Avec une étonnante vivacité, Otchi rompt le cercle et saute de sa chaise pour se précipiter à l’écart.

Sous l’œil médusé des spirites.

Qui ne voient pas les racines ténébreuses jaillir de la crevasse.

Bon sang, mais qu’est-ce que c’est que cette horreur ? D’où ça sort ? Des racines grosses comme le bras, tordues et torturées, longues comme des fouets et noires, plus noires que la plus sombre des obscurités…

Elles s’abattent d’abord sur les vieilles dames, s’enroulent autour d’elles en suintant un goudron visqueux, aspirant leur vie et consumant leurs vêtements. Leurs hurlements s’éteignent au fur et à mesure que leur chair se liquéfie.

En quelques secondes, les membres du Cénacle spirite de la rue Allan-Kardec sont devenus des cadavres calcinés, figés dans l’horreur à la façon des victimes des volcans.

Les lianes ignobles poursuivent les spectres et les terrassent, indifférentes à leur inconsistance. Elles les attirent vers la fissure où ils se dissolvent en gigotant affreusement.

Je ne sais pas si les esprits ressentent encore la douleur, mais j’espère que non, parce que ceux-là sont en train de passer un sale quart d’heure.

Quand les racines infernales fondent sur Otchi, telles des hydres furieuses, je retiens mon souffle.

Je comprends à ce moment précis que – comme d’habitude – mes sentiments ne sont pas franchement clairs.

D’un côté, je souhaite voir le sorcier aspiré à son tour dans le néant, victime expiatoire de la force maléfique qu’il a inconsidérément réveillée ; parce que ça mettrait Walter définitivement à l’abri de ses intentions, quelles qu’elles soient.

De l’autre, je voudrais qu’il s’en sorte ; Otchi m’effraye, c’est vrai, mais il me fascine tout autant. J’avoue volontiers que j’aimerais en apprendre davantage sur lui. Et de lui ! Un sorcier avec autant d’esprits pourrait bien apporter – enfin – une explication à la survivance d’Ombe…

Indifférent aux soubresauts de mes pensées, Otchi fait courageusement face aux griffes ténébreuses dressées devant lui.

Il a en main son petit tambour rouge qu’il bat frénétiquement, accompagnant la cadence avec une mélopée ressemblant davantage au grondement d’un fauve qu’à une berceuse pour enfant.

Les racines hésitent. Je remarque qu’elles se racornissent par endroits, qu’elles se sclérosent. Corrodées de l’extérieur. Un effet de la magie d’Otchi ? D’une présence prolongée hors du monde de ténèbres où repose l’entité maléfique qui les a envoyées ?

Frémissant de colère, elles disparaissent brusquement dans la fissure où elles sont apparues.

Le sorcier titube, s’appuie contre le mur. Cet affrontement semble l’avoir considérablement éprouvé.

Il ouvre la porte et accorde un dernier regard aux cadavres calcinés encore agrippés à la table.

Dangereux jouer avec esprits, vieilles femmes.

Il se glisse dehors.

En même temps qu’une main se pose sur mon épaule.

J’émerge en sursaut de mes visions fafniriennes et j’attrape le bras qui me secoue.

— Aïe ! Arrête, tu me fais mal ! Ouf, tu as une sacrée force, dis donc !

— Nina ? Je suis désolé ! Je m’étais endormi, je mens. Tu m’as fait peur…

— Je voulais simplement te dire qu’on arrive à Paris. Où est-ce qu’on descend ?

Je regarde mon équipière comme si je la découvrais. Elle est vraiment mignonne ! Est-ce que ça fera une différence quand on sera en présence du redoutable joueur de tambour, ou bien face aux racines d’un arbre de l’enfer ? Aucune idée. Mais tant qu’à risquer sa vie, autant que ce soit en compagnie d’une jolie fille.

« Et je t’interdis de faire la moindre remarque ! je lance silencieusement à l’attention d’Ombe.

— Je n’ai rien dit.

— Donc, tu étais la…

— Bien sûr, où veux-tu que je sois ?

— Ben… Je ne sais pas. Ailleurs !

— Ça t’arrangerait, hein ? Je vois bien ton petit jeu !

— Jalousie, quand tu nous tiens…

— Détrompe-toi. Je ne suis pas jalouse. C’est une chouette fille, en définitive. J’ai aimé sa façon de te dire qu’elle compatissait à ta peine.

— À ma peine ?

— C’est évident. Elle interprète tes absences comme de la tristesse.

— Alors qu’elles ne sont que des dialogues.

— Avec des gens ou des choses invisibles.

— D’accord. Mais si tu n’es pas jalouse et si tu l’aimes bien, c’est quoi, ton problème avec Nina ?

— Je suis inquiète.

— Inquiète ?

— Elle te déconcentre. C’est ce qu’il peut y avoir de pire. On relâche son attention et…

— Je vois ce que tu veux dire. Promis, je ferai attention… Merci de t’inquiéter pour moi.

— De rien. On est liés, pas vrai ?

— On dirait bien, Ombe. On dirait bien… »

Je sors un plan de métro de ma besace.

— On descendra à la station Mary-Shelley, je réponds à Nina.

— Tu es sûr de savoir où on va ?

— Au numéro 1857 de la rue Allan-Kardec. C’est là-bas qu’on retrouvera notre piste. Toute chaude…

— Tu frissonnes, Jasper. Tu veux que je te rende ton écharpe ?

— Non, non, garde-la. Je n’ai vraiment pas froid. Pas froid du tout…

Est-ce que c’est utile de préciser que je n’ai pas faim non plus ? Si je n’avais pas déjà vidé le contenu de mon estomac dans le manoir, j’aurais contribué, avec ce que m’a montré Fafnir, à repeindre le wagon ; en relief…

Prise de tête

La mort. La mort… J’ai lu quelque part que c’est cette prise de conscience – savoir qu’on peut mourir, ou plutôt cesser de vivre – qui marque le passage de l’enfance à l’état adulte.

Je ne sais pas si c’est vrai et je m’en fous.

J’ai le souvenir, gamin, d’une rue descendue à fond sur mon vélo. Elle débouchait sur une route, et, si une voiture était passée à ce moment-là, je ne serais pas ici à me prendre la tête (et celle des autres). J’étais alors inconscient du danger et la notion même de risque n’existait pas pour moi.

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