Frédéric Dard - L'Histoire de France vue par San-Antonio

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L'Histoire de France vue par San-Antonio: краткое содержание, описание и аннотация

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Paris ne s'est pas fait en un jour, et la France ne s'est pas faite toute seule ! Les plaques de nos rues et les socles de nos statues portent les noms des responsables : ça va de la rue Vercingétorix à la rue Charles de Gaulle.
Et pourtant le nom le plus important est absent de nos places, de nos avenues, de nos boulevards et même de nos impasses : celui de Bérurier. Or, ce sont les Bérurier qui ont vraiment fait la France. Avec leurs mains, leur sang et leur sueur.
Avec leur esprit aussi.
Soucieux de réparer cette criante injustice, j'ai essayé de reconstituer leur trajectoire dans le temps.
Comme le langage, l'Histoire se doit de rester vivante ; c'est pourquoi je me suis attaché à en secouer la poussière, à en « plumeauter » les toiles d'araignée, à en dédorer les tranches, les couronnes et les auréoles et à la saupoudrer d'éclats de rire.
Un petit travail de réfection, quoi !
Il m'a permis de constater qu'on nous avait doré l'Histoire de France avec cette même poudre aux yeux qui sert aussi à nous dorer la pilule !
SAN-ANTONIO

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— Ta carpe, Gros, elle est tout de même pas licenciée en philosophie ! protesté-je. A t'écouter, on pourrait croire que c'est Einstein en personne que tu tiens au bout de ta ligne !

— Fais gaffe, San-A ! Fais gaffe, v'là la minute de vérité !

J'enfîloche, je remonte l'épuisette. Il pousse un cri de liesse.

— Faut-il vous l'envelopper, c'est pour aller loin ? hurle cet heureux Terre-neuva.

Deux secondes plus tard il pousse une bouille qui ferait avorter une guenon sur le point de mettre bas. Ce n'est pas une carpe qui fit au fond de l'épuisette ruisselante, mais un ventilateur de voiture. L'hameçon du Mahousse l'a griffé par une vis. Chaque fois qu'il tirait, les pales de l'objet se déguisaient en hélice de moteur, d'où cette résistance mobile.

Je pars d'un formidable éclat de rire.

— Dis voir, Bonhomme, les carpes de ton étang, elles viennent du Creusot ! C'est avec une drague qu'il faut pêcher ici !

Je sors le ventilateur du filet et le présente au Gros déconfit.

— Tu mettras ça sur ta cheminée. Béru. C'est plus beau que certaines sculptures modernes et comme trophée, ça se pose là.

Vert de déception et de rage rentrée, le Mastar se saisit du ventilateur limoneux et le balance loin de lui. Mais le vent souffle fort. Aussi l'objet joue les boomerangs et au lieu de respecter la direction du jet, décrit un large arc de cercle avant de pulvériser le pare-brise de la bagnole.

Nous rentrons donc at home en plein courant d'air.

Le lendemain matin, je suis brûlant de fièvre. Mon thermomètre habituel me confirme la chose : 39,2. Du coup, voilà ma Félicie dans tous ses états.

— Te tracasse pas, M'man, la rassuré-je, c'est une petite grippe saisonnière. Ça va me donner l'occasion de flemmarder un peu dans la maison.

Du coup, ça la rend secrètement toute contente, ma Vieille. Elle dit qu'elle va téléphoner au toubib, ce que je lui interdis formellement, alléguant que si on me bourre de saloperies je risque de faire une véritable maladie. On ne devrait jamais chercher à homologuer ses maux, sinon ils se prennent au sérieux et n'en finissent plus. Y a pas plus cabot qu'un microbe. Si vous le traitez par le mépris, neuf fois sur dix il se retire dans ses appartements ; mais essayez de le traquer avec des trucs en « inné » ou en « biaz », et le voilà qui se fiche en pétard et qui joue les empêcheurs de danser en rond. Je suis obligé de transiger vilain avec Félicie. Elle y croit ferme à la science d'Hippocrate quand il ne s'agit pas d'elle. Son rêve c'est de me faire gober des cachets, de me compter des gouttes et d'accueillir « la-dame-des-piqûres », une solide gaillarde qui te vous plante sa seringue dans les noix comme une crémière plante une étiquette dans une motte de beurre.

On discute ferme, M'man et moi. C'est du marché âpre, du maquignonnage forcené. On arrive à un statu quo. Elle consent à surseoir à la venue du toubib, mais en revanche je me farcirai de l'Aspro, de l'infusion de bourrache et un cataplasme de farine de lin. Et si ce soir le thermomètre débloque encore, alors ce sera le coup de grelot à qui-de-droit !

Cette question étant classée, je prends une pose adéquate dans mon plumard pour rêvasser. Félicie me propose le baveux qui est du jour comme les œufs-coque, mais je refuse. Ce matin, les nouvelles extérieures ne m'intéressent pas.

Le monde n'a qu'à tourner sans moi. Aujourd'hui je fais relâche. C'est bon de se mettre « out » de temps à autre.

Je mijote donc quelques centimètres au-dessus de la réalité. Plus rien n'a d'importance. Je suis bien.

Au bout d'une heure de cette demi-léthargie, je réagis un peu. Vous le connaissez, votre San-A, mes amours ? C'est un homme d'action. Le farniente, il se le déguste à petites doses seulement ; même quand il a le raisin qui bout.

Félicie m'apportant un reste de sirop des Vosges, je lui réclame mon magnétophone.

— Tu vas dicter du courrier ? s'inquiète-t-elle.

— Mais non, M'man, tu me prends pour un homme d'affaires ! J'ai seulement envie d'enregistrer des trucs qui me passent par le cigare !

Elle se dit que c'est un effet de la fièvre et qu'il ne faut pas me contrarier afin d'amadouer le thermomètre. Félicie, elle croit encore que les soucis donnent de la fièvre.

Elle arrange ma petite installation. Me voilà seulâbre dans ma chambrette, avec la minuscule lumière verte du voyant lumineux.

Sur mon oreiller, ce micro c'est un drôle de copain. Indiscret et attentif je vous le dis ! Je préférerais une nana blonde, mais si j'avais une bergère dans mes toiles c'est moi qui l'écouterais et non pas elle.

Je mate la lézarde du plaftard. Elle aussi c'est une amie. Je ne la remarque que lorsque je suis malade. D'une angine à l'autre je la trouve forcie. Son motif s'élabore millimètre par millimètre, donnant une forme à mes rêveries de grippé.

Aujourd'hui, elle ressemble à une fleur de lis un peu déformée. Je ferme les yeux. Le petit chuchotement électrique du magnétophone se met à me vriller les nerfs comme la roulette d'un dentiste. Alors, pour combattre son sifflement continu, je parle.

« Mon vieux Béru ! »

Le « u » de Béru distend le petit voyant vert qui palpite dans la pénombre. Au-dehors, le tonnerre roule dans le ciel de Saint-Cloud.

« Mon vieux Béru, répété-je. A cause de ta partie de campagne d'hier, je me trouve au pieu avec une crève carabinée ».

Je m'arrête. Je dois avoir une des ces voix de mélécass-galvanisé qui n'est pas dans un sac de couchage. Qu'importe !

« Afin de ne pas interrompre ton éducation et pour te préparer à l'agrégation d'Histoire, je vais donc poursuivre ton instruction grâce à mon magnétophone. Je te ferai parvenir la bande que tu pourras te faire passer sur l'appareil dont la vénérable Maison Parapluie a bien voulu nous doter (on n'arrête pas le progrès).

« Cette méthode — provisoire — offre un incontestable avantage : elle m'épargne tes interruptions stupides et abrutissantes. Vu ? Bon, je poursuis.

« En 1643, donc, le grave, le frêle, le chaste Louis XIII, celui à qui l'appareil reproducteur servait uniquement d'enjoliveur, décède. Comme il a eu le temps de préparer sa croisière dans l'au-delà il a prévu pendant la minorité du petit Louis XIV un Conseil de Régence composé d'un tas de gens. A ce conseil, sa dadame Anne d'Autriche qu'il tient pour une patate n'a droit qu'à une voix. Satisfait de ce sale tour qu'il joue à sa souris, il meurt apaisé.

« Anne d'Autriche chiale. De rage ! Tout au long de sa vie elle a été bafouée, humiliée, tenue à l'écart des affaires par Louis XIII et par Richelieu. Au moment où elle pourrait enfin prendre sa revanche, un testament stupide continue de la diminuer. Cette fois, elle renâcle. La vie est brève, elle veut en profiter, cette chérie. Se taper un impuissant, si j'ose dire, pendant plus d'un quart de siècle et être cocue pour finir c'est pas supportable. La mère d'Autriche rue dans les brancards. Aidée de Mazarin qu'elle a séduit, elle fait casser le testament par le Parlement et se fait nommer Régente à part entière. Son môme n'a que cinq ans. Ça représente des beaux jours en perspective. En pleine euphorie, elle épouse secrètement son complice Mazarin… »

Je me tais. La sueur coule sur mon front. Je l'essuie d'un revers de pyjama et je continue, identifiant le zonzonnement du magnétophone à la respiration avide du Gros.

« Je sais ce que tu vas m'objecter, Béru. Comment un cardinal a-t-il pu se marida ? Laisse-moi te répondre que Jules Mazarin était cardinal mais pas prêtre. Diplomate du Vatican, il avait été envoyé à Paname par le Saint-Siège. Là, Richelieu avait découvert les qualités de ce garçon intelligent et l'avait mis dans le circuit. Au bout d'un certains temps, Julot avait pigé toutes les ressources que lui offrait la France et s'était fait naturaliser. Le v'là donc marié à Anne d'Autriche. Elle avait un coup de flou terrible pour sa calotte ! Ils sont heureux et se mettent à driver le royaume. Mais manque de bol : la Fronde éclate. Comme son nom l'indique, c'est une guerre civile pas très méchante du point de vue sanglant. Mais ça risque de coûter chérot à la monarchie absolue édifiée par Henri IV, puis par Louis XIII. Le Parlement d'abord, les Princes ensuite, se révoltent. La Régente, son fils, son Jules sont obligés de quitter Pantruche pour se terrer à Saint-Germain. Sale période pour le pays. Les provinces sont pillées, les récoltes incendiées, des épidémies se déclarent un peu partout. Mais Jules Mazarin tient bon et laisse passer l'orage. A la fin, c'est lui qui gagne et l'autorité royale est restaurée. Au passage, donnons un coup de baba grand siècle au dénommé Saint-Vincent-de Paul, l'abbé Pierre de ces temps de famine. Il était l'aumônier des galères et il a tout mis en œuvre pour soulager les souffrances, aidé en cela par un cardinal dont le nom ne peut que te plaire, puisqu'il s'appelait Bérulle ! »

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