Gilles Legardinier - Ça peut pas rater !

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Ça peut pas rater !: краткое содержание, описание и аннотация

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— J'en ai ras le bol des mecs. Vous me gonflez ! J'en ai plus qu'assez de vos sales coups ! C'est votre tour de souffrir !
Ma voix résonne dans tout le quartier. Et là, trempée, titubante, épuisée, je prends une décision sur laquelle je jure de ne jamais revenir : je ne vais plus rien leur passer. On remet les compteurs à zéro. On renverse la vapeur. Je vais faire payer ce fumier. Chaque joueur doit vous donner mille baffes. Je vais me venger de tout. Puisque aucun bonheur ne descendra d'un ciel illusoire, je suis prête à aller chercher le peu qui me revient jusqu'au fond des enfers.
La gentille Marie est morte, noyée de chagrin. À présent, c'est la méchante Marie qui est aux commandes. À partir de maintenant, je renvoie les ascenseurs et je rends la monnaie de toutes les pièces. Les chiens de ma chienne sont nés et il y en aura pour tout le monde. La vengeance est un plat qui se mange froid et je suis surgelée. La rage m'étouffe, la haine me consume.
En quelques livres seulement, Gilles Legardinier s’est imposé comme un auteur majeur, à part, capable de nous faire éclater de rire avec des sujets graves ou de faire surgir l’extraordinaire d’un quotidien que son imagination débordante fait pétiller. Son succès phénoménal s’explique sans doute par son aptitude à parler intimement à chacun. Alliant l’humour et le sentiment comme personne, il nous livre cette fois le portrait d’une femme qui, parce qu’elle ne croit plus en rien, va tout découvrir. Un cocktail aussi vivifiant qu’explosif !

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Leur rendre visite est un rituel que j’ai toujours apprécié. J’y allais moins souvent lorsque j’étais en couple avec l’autre traître. Il m’avait peu à peu séparée d’eux, comme de tous mes proches. Méprisant, il répétait qu’ils avaient « une vie de beaufs ». Eux au moins, avaient une vie. Lui n’avait que des prétentions. Caro et Olivier n’ont jamais beaucoup insisté pour que l’on vienne les voir tous les deux. Par contre, dès que l’occasion se présentait, ils m’invitaient seule. Caro n’appréciait pas spécialement Hugues. La seule fois où nous en avons parlé franchement, elle m’a déclaré : « Je le trouve peu courageux et je me demande s’il est fiable… » L’histoire lui a donné raison. Il est vrai qu’en dix ans, je n’ai jamais vu Hugues œuvrer pour quelque chose d’utile. Je ne sais pas encore si je vais parler des lettres anonymes à ma sœur…

Je sais déjà ce que Caro va servir ce midi : un rosbif saignant avec de la purée maison. Ses hommes adorent ça. Plus grave, ils n’adorent que cela. Ils ne veulent pas autre chose. Caro a bien essayé de leur préparer différents plats pour changer ou pour « essayer », mais elle n’a essuyé que des grognements ou de franches protestations. J’en ai été témoin plus d’une fois.

Je sais aussi que, comme d’habitude, je vais trouver Olivier en train de bricoler ou de s’occuper du jardin pendant qu’Enzo et Clément seront au mieux en train de faire leurs devoirs, au pire — et c’est le plus probable — en train de jouer sur la télé du salon à un de leurs jeux de foot ou de course automobile.

Caroline et moi sommes de nature assez différente mais cela ne nous a jamais empêchées d’être très complices. Sans doute à cause des responsabilités qui ont très tôt pesé sur elle du fait de l’absence de notre père, elle a toujours été plus raisonnable que moi. Elle et maman m’ont protégée, j’en suis consciente. J’étais plus imaginative et plus impulsive que ma grande sœur. Elle m’a laissé la chance de l’être au prix de son insouciance. Souvent, elle riait de mes idées délirantes ou de mes enthousiasmes. C’est lorsque j’étais libre et que je démarrais au quart de tour qu’elle semblait la plus fière de moi.

C’est Clément, l’aîné, qui m’accueille sur le seuil. Il m’a fallu des années pour le convaincre de m’appeler autrement que « tata ».

— Bonjour Marie !

Il repart instantanément continuer la course de bolide qu’il dispute avec son frère en hurlant :

— Maman, Marie est là !

Caro déboule de la cuisine et m’embrasse rapidement :

— Salut ma grande. Comme d’hab, rien n’est prêt.

Elle se tourne vers le salon et s’écrie :

— Enzo, tu mets sur pause et tu viens dire bonjour à Marie.

— Mais maman…

— Maintenant, Enzo !

Je m’amuse toujours de constater l’écart de volume sonore qui existe lorsque des parents s’adressent à nous ou à leurs enfants. On dirait que les gamins sont sourds et que, pour qu’ils entendent, il faut hurler.

Je dépose mes affaires sur le banc-coffre au pied duquel s’agglutine un nombre spectaculaire de chaussures dans un désordre absolu. J’ai l’impression que, d’une visite à l’autre, elles s’allongent davantage. Les jolies bottines de ma sœur paraissent de plus en plus petites au milieu de cette armada de péniches.

Je déambule en regardant autour de moi. Je me détends enfin. Qui aurait cru que ce serait possible aujourd’hui ? J’aime bien leur maison. J’aime y venir, comme ces lieux qui ne changent pas même s’ils évoluent, comme un point d’ancrage. Et pour moi qui suis perdue dans ma vie, les repères sont d’autant plus importants.

Maintenant que les enfants sont plus grands, il n’y a plus de jouets qui traînent partout dans le salon et je peux avancer sans risquer de déraper sur une petite voiture. Ça sent les bougies parfumées dont ma sœur raffole, on respire aussi les odeurs de cuisine si rassurantes. Dans la vitrine du grand meuble, autour des verres et des assiettes dont on ne se sert qu’à Noël et aux anniversaires, il y a des photos partout. J’en aperçois une nouvelle, Clément et Enzo en train de faire du quad. Laquelle ont-ils remplacée pour présenter celle-là ? De mémoire, je crois que c’était une photo d’eux quatre à la piscine. Celle où nous sommes tous réunis autour de maman y est encore. Celle où je suis avec Caro le jour de la fête de mon diplôme aussi. Nous avons l’air si jeunes dessus… Sur leur photo de mariage, Caro et Olivier ne sont pas aussi épanouis que sur celle où ils posent devant les fondations de leur maison. Comme si le bonheur se construisait, comme si le jour du mariage était un pari auquel les projets partagés ensuite donnent tout son sens.

Encore d’autres photos d’enfants, à l’école, en vacances, dans le jardin. Je comprends qu’ils prennent autant de place dans la vie des parents. Moi qui suis proche de Caro, je sais qu’elle et Olivier font quasiment tous leurs choix de vie en fonction d’eux. Je trouve cela touchant. Comme un couple d’oiseaux qui bâtirait son nid pour que leurs oisillons soient en sécurité, avec une belle vue.

— Olivier est sur la terrasse. Il s’est mis en tête d’installer un store.

— J’y vais.

Ma sœur et son mari ont toujours des choses à faire. Rarement ensemble, à bien y réfléchir, mais le plus souvent l’un pour l’autre. Je ne sais pas s’ils choisissent ce qu’ils font de leur existence mais ils ne s’ennuient pas ! Ne pas avoir le temps de se poser de questions est peut-être un gage de bonheur…

Olivier est perché sur un escabeau, en t-shirt malgré le froid, une visseuse à la main. Il descend m’embrasser.

— Hello Marie. Alors, ton moral ? Tu remontes la pente ?

— Il me faudra un peu de temps. Et toi ?

Il me désigne directement son store :

— J’en bave un peu parce que je suis tombé sur le chaînage en béton pile à la hauteur où je veux fixer mon support. Tant pis ! On va faire avec. Mais du coup, je ne vais pas pouvoir finir cette semaine. C’est pas grave. Ça nous protégera du soleil l’été, et même des petites averses. On pourra manger dehors plus souvent !

Contraste saisissant. On se donne de nos nouvelles, je lui parle de ma vie à la dérive et lui de son store. Chacun pourrait développer son sujet pendant des heures. Je constate une chose : je suis bien incapable de comprendre ce dont il me parle. Qu’est-ce qu’un chaînage ? Pourquoi est-ce un problème ? Et dans quel sens met-on les gros tubes en plastique gris qu’il s’apprête à enfoncer dans les trous déjà percés ? Et lui, est-il capable de comprendre ce qui m’arrive ? Saisit-il mes tourments ou se dit-il simplement que mon homme m’a virée et qu’il faut que j’en trouve un autre rapidement, exactement comme un véhicule d’occasion qui doit se retrouver un propriétaire pour éviter de finir à la casse ? Deux façons d’envisager le monde.

En remontant sur l’escabeau avec son outil à la main, Olivier me demande :

— Ça ne t’ennuie pas si on déjeune rapidement ? En début d’après-midi, je voudrais emmener les garçons faire du vélo. Ils ont besoin de bouger…

— Aucun problème, c’est déjà gentil à vous de me recevoir.

Olivier interrompt son geste.

— Marie, te voir ne nous demande aucun effort. Nous sommes contents de t’accueillir. Tu comptes beaucoup pour nous. Et les gamins t’adorent.

Je suis touchée. Surprise et touchée. Ce petit témoignage d’affection me fait l’effet d’une averse en plein désert : tout refleurit, mais malheureusement pas pour longtemps.

Quand Olivier disait que lui et ses enfants allaient manger vite, c’était un euphémisme. Ils ont englouti les trois quarts de la viande et de la purée alors que Caro et moi avions à peine commencé. Trois fauves affamés. Ils ne mâchent pas, ils avalent. À croire qu’ils ont des dents jusque dans l’estomac. Ils ont chapardé des morceaux de pain et de fromage et se sont sauvés en mettant des miettes partout. Pendant qu’ils se préparaient, de la cave au premier étage, ils se hurlaient des instructions pour ne pas oublier je ne sais quel ustensile indispensable à leur grande aventure. L’impression d’être dans une base en état d’alerte juste avant un raid pour aller sauver le monde. Les enfants sont venus chacun à leur tour voir Caro parce qu’il manquait ses gants à l’un et ses lunettes de soleil à l’autre. Les deux accessoires étaient rangés à leur place et Caro les leur a donnés en les embrassant presque contre leur gré tellement ils étaient pressés de filer.

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