Gilles Legardinier - Ça peut pas rater !

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Ça peut pas rater !: краткое содержание, описание и аннотация

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— J'en ai ras le bol des mecs. Vous me gonflez ! J'en ai plus qu'assez de vos sales coups ! C'est votre tour de souffrir !
Ma voix résonne dans tout le quartier. Et là, trempée, titubante, épuisée, je prends une décision sur laquelle je jure de ne jamais revenir : je ne vais plus rien leur passer. On remet les compteurs à zéro. On renverse la vapeur. Je vais faire payer ce fumier. Chaque joueur doit vous donner mille baffes. Je vais me venger de tout. Puisque aucun bonheur ne descendra d'un ciel illusoire, je suis prête à aller chercher le peu qui me revient jusqu'au fond des enfers.
La gentille Marie est morte, noyée de chagrin. À présent, c'est la méchante Marie qui est aux commandes. À partir de maintenant, je renvoie les ascenseurs et je rends la monnaie de toutes les pièces. Les chiens de ma chienne sont nés et il y en aura pour tout le monde. La vengeance est un plat qui se mange froid et je suis surgelée. La rage m'étouffe, la haine me consume.
En quelques livres seulement, Gilles Legardinier s’est imposé comme un auteur majeur, à part, capable de nous faire éclater de rire avec des sujets graves ou de faire surgir l’extraordinaire d’un quotidien que son imagination débordante fait pétiller. Son succès phénoménal s’explique sans doute par son aptitude à parler intimement à chacun. Alliant l’humour et le sentiment comme personne, il nous livre cette fois le portrait d’une femme qui, parce qu’elle ne croit plus en rien, va tout découvrir. Un cocktail aussi vivifiant qu’explosif !

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— Dis-moi au moins où tu vas vivre… Chez ta mère ? Chez ta copine la rigolote, je sais plus comment elle s’appelle…

— Non, je vais avoir mon appart, beaucoup plus grand.

Tais-toi Marie, l’orgueil ne conduit qu’aux problèmes.

— Et l’adresse de ce palais ?

J’aperçois une de ses revues automobiles avec en couverture une voiture de rallye portant le numéro 13. Mon œil paniqué balaye ce que je peux et j’aperçois la marque du thermostat au-dessus de l’interrupteur, Meyer.

— 13, rue Meyer.

Quand je suis en situation de grand stress, je fais ce genre de chose. Je trouve mes réponses dans ce que je vois. Ça ne donne jamais rien de formidable, mais là c’est particulièrement nul. Il hausse les épaules.

— Ça ne me dit rien.

— Peu importe.

De toute façon, il aura oublié dans cinq minutes. Il s’approche de moi. Je recule.

— Alors voilà, me dit-il de sa voix suave de « héros qui a su rester simple ». C’est ici que nos routes se séparent.

Quel crétin. C’est plutôt ici que notre chemin escarpé à flanc de montagne s’effondre. Comment peut-il me servir ce genre de phrase ? Voilà encore un ancien enfant que sa mère a laissé trop longtemps devant des séries télévisées stupides au lieu de s’en occuper. Du coup, il a retenu tous les dialogues…

— Je te remercie pour ces années de bonheur.

Et ça continue, épisode six, saison deux.

— J’espère que nous nous reverrons vite. Je veux rester ton ami. Même si notre histoire ne finit pas comme nous l’avions rêvé, ne détruisons pas tout ce qu’elle a eu de beau.

Par pitié, que quelqu’un coupe le son ! L’image n’est déjà pas géniale… Il aurait mieux fait de m’offrir le coffret avec les DVD, comme ça j’aurais pu en regarder un peu tous les jours plutôt que de tout me farcir d’un coup en direct.

— Au fait, ajoute-t-il, n’oublie pas de me rendre ma clef. J’en ai besoin, tu comprends…

Et comment que je comprends, mon pote ! On passe de la rupture façon série sentimentale brésilienne au feuilleton policier américain. C’est l’épisode où Joe menace Bill de lui casser un bras s’il ne lui rend pas la clef du coffre… Je sors sa clef de mon sac.

— Tiens Joe, la voilà.

Il me regarde étrangement.

— Je voulais dire « Hugues ». L’émotion, sans doute.

Il se penche pour m’embrasser, mais là c’est trop. S’il me touche ou s’il rajoute une seule phrase, je pense que même le bouleversant regard de ma mère ne parviendra pas à me calmer. Je tourne les talons et je pars.

En descendant les marches, les larmes me viennent. Si on les analysait, on découvrirait 30 % de peine, 35 % de colère, 10 % de stress et, le reste, c’est des sels minéraux et la sueur des yeux. Je sais, c’est répugnant mais je suis une fille qui sue des yeux, surtout aujourd’hui. Je titube en sanglotant. Si Alexandre ne m’avait pas rattrapée, là, je serais en train de rouler dans l’escalier comme une pochtronne que je connais bien et qui traîne la nuit sur les quais. Je suis bien contente qu’il me tienne le bras.

Dans la camionnette qui nous emmène à ma nouvelle adresse, les trois garçons ont la gentillesse de faire comme si mon comportement était normal alors que je suis encore secouée de sanglots.

— Je vous remercie beaucoup, tous les trois, fais-je en m’essuyant les yeux. Vous n’imaginez pas à quel point votre présence m’a aidée. Sans vous, je n’aurais pas tenu. Je l’aurais tué ou je serais morte. Ou les deux. Mais je l’aurais tué d’abord.

— Ça ne nous regarde pas, plaisante Sandro, mais je crois qu’on vous aurait aidée à faire disparaître le corps…

Je souris.

— Les garçons, trois bières, ce n’est vraiment pas assez pour ce que vous m’avez donné. Vous vous faites avoir. Laissez-moi quelques jours pour me remettre et je vous invite à dîner.

Alexandre lâche avec un petit sourire :

— Vu le poids que pesait votre canapé, il va aussi falloir que vous dansiez sur la table…

13

Les premières nuits dans un endroit inconnu sont toujours étranges, mais de toutes celles que j’ai vécues, celle dans mon nouvel appartement est de loin la plus spéciale. Une sorte de voyage dans le temps… Je me suis réveillée à plusieurs reprises en me croyant à chaque fois dans un endroit différent. Dans l’obscurité, les sons et les odeurs prennent l’avantage et nous entraînent ailleurs, parfois très loin dans notre mémoire. L’appartement sent surtout le parfum, un jus délicat, fleuri et certainement très cher que devait porter la précédente occupante, mais mes cartons et mon canapé ont aussi amené une autre note, créant un mélange qui échappe à tous mes repères.

Le plus déroutant, ce sont les bruits. Les portes qui s’ouvrent et se ferment sans que l’on sache si c’est à l’étage du dessus ou du dessous ; les voix qui parviennent étouffées à travers les murs, celles des enfants plus aiguës ; les rires qui montent de la cour ; chaque craquement et chaque grincement dessinent une géographie sensitive du lieu. Il faut apprendre à connaître cette musique pour ne plus la percevoir comme l’annonce d’une menace, pour ne plus la redouter. Notre mémoire est décidément bizarre. À mon premier réveil, il devait être à peine une heure du matin. Je me suis crue dans ma chambre, chez ma mère. J’avais quinze ans et ma sœur parlait en dormant de l’autre côté de la cloison. J’ai presque été déçue lorsque je me suis rendu compte que ce n’était pas le cas. J’aurais aimé me retrouver dans ce cocon familial, bancal mais rempli d’amour. Au second réveil, j’étais en colonie de vacances, dans le dortoir d’un centre de montagne où nous étions à seize filles dans des lits alignés. La sensation d’espace dans ma nouvelle chambre pouvait correspondre. Au troisième, je me suis revue à l’internat, pendant mes études, avec ma colocataire que je ne connaissais que du matin même. Je ne soupçonnais pas que ces sensations, toutes ces perceptions étaient encore si présentes en moi, puissantes, réelles. Mémé Valentine disait souvent que l’on n’oublie rien. « Tout est dedans », répétait-elle en pointant son cœur de l’index. Et c’est en pensant à elle que j’ai eu un vrai choc.

Je me suis brutalement aperçue que j’avais oublié quelque chose dans l’appartement de Hugues. Quelque chose de très précieux. Un de ces objets dont on se dit que si la maison brûle, on n’emportera que lui parce qu’on doit le sauver coûte que coûte. Mémé Valentine m’avait écrit une lettre pour mes dix-huit ans, elle en avait alors soixante de plus. De sa petite écriture ronde et précise, elle m’avait confié tout ce qu’elle me souhaitait pour mon avenir mais aussi tout ce que la vie lui avait enseigné. Ce précieux héritage tenait sur trois pages bien pleines. Une vie pour quelques lignes de vérités, souvent découvertes au prix d’épreuves dont on réchappe à peine. Sa lettre parlait d’amour, de conscience, de courage et de volonté. Un magnifique message qui m’avait émue, mais qui a pris encore plus d’importance avec les années. Mémé Valentine est décédée deux ans plus tard et sa lettre est restée pour moi comme un trésor. À chacun de mes anniversaires, et quand je ne sais plus où j’en suis, je relis ses mots et j’y trouve souvent des réponses. De plus en plus. À chaque nouvelle lecture, j’ai l’impression d’y découvrir d’autres secrets, d’autres clefs, comme si les années m’ouvraient d’autres horizons et des outils pour mieux comprendre le splendide cadeau qu’elle m’a fait. Trois pages magiques. Même si, à l’époque, j’avais été heureuse du chèque qu’elle avait aussi glissé dans l’enveloppe, je sais aujourd’hui lequel des deux documents avait le plus de valeur. Je ne me souviens même plus comment j’ai dépensé l’argent, mais chacun de ses mots me porte chaque fois que je les relis. C’est l’un des plus beaux présents que j’aie jamais reçu. Depuis quelque temps, avec ma relation avec Hugues qui battait de l’aile, je la relisais de plus en plus souvent. Mais malgré tous les bienfaits de cette lettre, Mémé Valentine n’y donne pas la recette miracle avec les hommes.

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