Agnès Martin-Lugand - Désolée, je suis attendue…

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Désolée, je suis attendue…: краткое содержание, описание и аннотация

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Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu’on lui adresse, elle a simplement l’impression d’avoir fait un autre choix, animée d’une volonté farouche de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.

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— C’est tout petit, dis donc.

Ils échangèrent un rire.

— Je suis honorée de te montrer ce qu’est un bébé, lui répondit ma sœur.

Le quart d’heure suivant, je me demandai où Alice piochait son énergie. Elle assura la conversation avec Marc, trouvant même le moyen de le relancer quand il devenait brusquement silencieux. Nous la mettions dans une situation intenable, et elle gérait ça de main de maître. J’aurais bien été incapable de dire de quoi ils parlaient. Je n’ouvrais pas la bouche. Je fixais le dos de Marc, c’était tout ce qu’il me montrait de lui — les quelques fois où je crus qu’il allait se tourner dans ma direction, il finit toujours par renoncer. Je sentais sur moi le regard bienveillant et rassurant d’Alice. Mais ça ne changeait rien, j’étais toujours aussi mal. Je me noyais. Il était là, à moins de deux mètres de moi, et je ne pouvais pas m’en approcher, il y avait comme une frontière infranchissable entre nous. J’avais envie de lui crier : « J’existe ! Je suis là ! Regarde-moi ! » Certes, le voir remplissait un tout petit peu le vide qu’il avait laissé en sortant à nouveau de ma vie, mais cela n’atténuait en rien la douleur. Je crois même que c’était pire ; mes regrets et mes désirs se percutaient.

— Bon, je vais vous laisser entre filles, annonça-t-il en se levant. Prenez soin de vous.

Non ! Ne pars pas ! Et puis, si, va-t’en, ça fait trop mal !

— Fais-nous confiance, lui répondit Alice.

Il fit un dernier sourire à ma sœur et tourna les talons, sans un regard pour moi. Au même moment, la porte s’ouvrit sur Cédric et les enfants. La pièce me parut étrangement grande. Je vis Alice souffler de soulagement, son mari allait prendre toute la tension sur ses épaules. Marc et lui échangèrent une accolade, les enfants se précipitèrent en direction de leur petite sœur.

— Tu viens ce soir dîner à la maison ? lui proposa mon beau-frère. Adrien et Jeanne passent ici en fin de journée et ils viennent eux aussi, on fait ça à chaque fois.

— Je viendrai.

— Encore heureux, lui répondit Cédric.

— Et qui est la pauvre nouille qui reste toute seule à la maternité ? C’est bibi ! intervint Alice.

— Je peux rester avec toi, lui répondis-je d’une toute petite voix.

— Ah non… je croyais que tu t’occupais de mes enfants ! me répondit-elle en me tirant la langue.

Je lui rendis la pareille en souriant. Puis nos regards se croisèrent avec Marc ; il secoua la tête, fit un dernier signe de la main à ma sœur et prit la direction de la sortie, mon beau-frère sur les talons.

— Il fallait bien que ça finisse par arriver, dit Alice en voyant ma tête. Ce n’est peut-être pas plus mal que ça ait eu lieu ici…

— Le plus tard possible m’aurait arrangée. C’est une vraie torture de le voir. Comment vais-je faire ? pignai-je en enfouissant mon visage dans mes mains.

Ma sœur me répondit en gloussant.

Quelques heures plus tard, je me posais toujours la même question, sans y avoir trouvé de réponse, alors que j’étais dans la cuisine de ma sœur avec Jeanne. Cédric et Adrien accueillaient Marc, qui venait d’arriver à son tour. Je n’avais plus l’excuse de m’occuper des enfants puisqu’ils étaient déjà profondément endormis.

— Tu viens ? me demanda Jeanne. Ça va aller, t’inquiète.

Effectivement, ça allait, dans la mesure où nous avions trouvé le moyen de nous asseoir à table le plus loin possible l’un de l’autre. Chaque seconde représentait une lutte contre moi-même pour ne pas lui jeter un coup d’œil, surtout que lorsque je craquais, je croisais immanquablement son regard. Et puis Adrien me demanda des nouvelles des travaux de la grange, j’allais réussir à faire abstraction de lui. J’étais prête à lui répondre quand un portable sonna. Ce n’était pas le mien, puisqu’il était enfoui au fond de mon sac, dans l’entrée. C’était pire, c’était celui de Marc. Marc, l’homme qui oublie son téléphone, qui perd son téléphone, qui s’en moque royalement. Mais le pire restait à venir… il se leva, s’excusa et décrocha, un grand sourire aux lèvres avant de se mettre à l’écart. Jeanne piqua du nez dans son assiette, Cédric resservit un verre de vin. Et Adrien me relança sur les travaux de la grange. Je lui lançai un regard chargé de gratitude, il fallait que je pense à autre chose qu’à la scène qui venait de se dérouler. Mon enthousiasme immodéré n’était pas que feint. Heureusement, sinon, j’aurais vraiment eu l’air d’une pauvre cloche !

— J’y vais dans quinze jours pour l’Ascension, ce n’est pas sûr que je puisse y dormir, mais tout devrait être fini pour cet été ! C’est magnifique, les plans de papa sont parfaits et les artisans font un travail en or. Il reste quelques peintures à faire, la cuisine est presque utilisable et la salle de bains opérationnelle ! Je vais pouvoir commencer à aménager. J’ai tellement hâte ! Vous allez être bluffés pendant les vacances ! Je vous le garantis !

— Attends, tu n’es pas au courant, me coupa Jeanne. Mon cher mari veut aller à la mer , comme il dit !

— Pourquoi ?

— J’ai décidé de faire du paddle ! annonça pompeusement Adrien.

— Pour quoi faire ?

— Bah, du paddle ! Tout le monde en fait au boulot, faut que je m’y mette !

— Tu parles de vacances ! râla Jeanne. Et moi, pendant ce temps-là, faudra que je le regarde s’activer de la pagaie !

Tout le monde éclata de rire. Marc reprit sa place à cet instant.

— Depuis quand, toi, tu réponds au téléphone en plein dîner ? lui balança Adrien, le regard noir.

— Tu as fait des travaux dans la grange ? me demanda Marc en bottant en touche.

Ces premiers mots qu’il m’adressait me chamboulèrent, plus que tout le reste, que je refusais d’analyser. Peur d’avoir trop mal. Je m’autorisai enfin à le regarder dans les yeux et je me sentis mieux, respirant plus facilement.

— Je ne savais pas, m’avoua-t-il.

Ah, toi non plus tu n’as pas cherché à avoir de mes nouvelles.

— Oui, je me suis lancée dans ce projet avec papa juste après Noël…

— Toi qui m’en parlais l’été dernier.

— C’est vrai, quand on était là-haut… Tu verrais, maintenant qu’il y a un vrai plancher, c’est superbe… Tu sais que les ouvriers ont cru devenir dingues avec moi, quand ils ont dû mettre les meubles à l’abri en respectant les consignes que tu m’avais données.

Il sourit légèrement en baissant le visage.

— J’imagine, ça a dû être quelque chose, me répondit-il.

Puis il planta à nouveau son regard dans le mien, et je me retins de lui dire que ces travaux, j’aurais voulu les faire avec lui, que l’aménagement n’était pas possible sans qu’il soit à mes côtés, que je voulais qu’il y soit chez lui, qu’il pose sa montre sur la table de nuit de notre chambre, puisque j’avais prévu de m’y rendre aussi souvent que je le pourrais. Je détournai le regard, craignant de m’effondrer devant tout le monde ; je savais que ça allait être trop dur de le revoir. Mes yeux se posèrent sur Cédric qui bayait aux corneilles, je saisis l’occasion :

— On va te laisser dormir, tu n’en peux plus.

— Ce n’est pas de refus, les amis. Surtout que dans trois jours, je perds le sommeil !

Tout le monde débarrassa et donna un coup de main pour qu’il ait le moins à faire le lendemain matin. Je fouillai dans mon sac à la recherche de mon téléphone quand je le sentis derrière moi.

— Je te ramène.

Pourquoi, Marc ? Ça sert à quoi ? Tu as décidé de me torturer ? Tu ne vois pas à quel point j’ai mal ? Ça ne te suffit pas ? Tu veux m’achever ?

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