Agnès Martin-Lugand - Désolée, je suis attendue…

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Désolée, je suis attendue…: краткое содержание, описание и аннотация

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Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu’on lui adresse, elle a simplement l’impression d’avoir fait un autre choix, animée d’une volonté farouche de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.

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— Et le bébé ?

— Très bien, elle va bien, c’est une vraie crevette. Elle fait à peine 2 kg 7.

Je ris.

— Marius et Léa sont où ? Tu veux que je m’en occupe ?

— Non, merci, tu es gentille. On les a déposés cette nuit chez mes parents, je les récupère tout à l’heure.

— Je peux venir quand ?

— Quand tu veux. Elle t’attend, non, elles t’attendent.

— Je viendrai en fin d’après-midi et, si tu veux, je reste un peu ce soir pour te relayer avec les enfants.

— On fait comme ça. Ah si, j’oubliais… tes parents débarquent demain matin ! ajouta-t-il tout joyeux. Ta mère n’était pas loin d’affréter un jet privé cette nuit ! Ça promet !

Puis il raccrocha. Je m’assis dans mon lit en remontant mes genoux sous mon menton. Alice était maman pour la troisième fois, ce n’était pas une journée ordinaire qui débutait. La famille venait de s’agrandir, mon cœur se gonflait déjà pour ce bébé. Alors même que ma sœur serait encore plus occupée qu’avant, je savais que cette naissance allait nous rapprocher. Je ne passerais pas à côté des premières années d’Élie, comme je l’avais fait avec Marius et Léa. Cependant, je ne pouvais m’empêcher d’avoir le cœur serré, ça me renvoyait à ma solitude.

En arrivant au bureau, la première chose que je fis fut de faire livrer un bouquet de fleurs à la maternité, malgré l’insistance d’Angélique pour s’en charger. La naissance d’Élie la mettait dans tous ses états : « J’adore les bébés ! » Son excitation m’amusait et me dissipait, même si je n’avais pas franchement besoin d’elle pour avoir la tête ailleurs. À 14 heures, je lâchai l’affaire, je n’arriverais pas à booker mes urgences. Tant pis, je resterais injoignable jusqu’au lendemain.

— J’y vais, Angélique, il faut que j’aille la voir.

— On va se débrouiller, filez ! Vous nous montrerez des photos demain ?

— Mais oui !

— Je suis là, moi, s’il y a un souci, dit dans mon dos Benjamin, mon nouveau bras droit.

— Je sais que je peux compter sur toi ! lui répondis-je, heureuse et sereine.

La scène qui s’offrit à mes yeux était totalement magique et me cloua sur place, la gorge nouée : Cédric allongé à côté d’Alice, son bras autour d’elle, leurs deux regards tournés vers le berceau — surveillé de près par Marius et Léa qui semblaient monter la garde. Je mis ma main sur ma bouche pour tenter de me contenir ; mon Dieu que c’était beau une famille ! Ma sœur dut sentir ma présence, elle leva le visage et me vit. Son sourire fatigué et rayonnant était une des plus belles choses qu’il m’avait jamais été donné de voir. Mes talons me semblèrent déplacés, et, comme je refusais de rompre le charme, je m’avançai pieds nus. Cédric me vit alors, et il me sourit en se levant.

— Marius, Léa, dites bonjour à Yaël.

— Yaya !

— Chut ! dis-je aux enfants en m’accroupissant pour réceptionner Léa.

Après les bisous, Marius m’attrapa par la main.

— Viens voir ma p’tite sœur !

— Non, c’est à moi, l’interrompit Léa.

Remarque qui nous, les adultes, nous fit étouffer un rire. Le mien cessa instantanément quand je me penchai au-dessus du berceau.

— Elle est belle, me dirent en chœur le grand frère et la grande sœur.

— Oui, elle est belle et… blonde.

Puis je lançai un regard amusé à ma sœur.

— Encore raté ! lui dis-je. Tu es bonne pour un quatrième !

— C’est décidé, je n’aurai jamais d’enfants avec tes cheveux !

— On vous laisse poursuivre ce débat capillaire, les filles, nous interrompit Cédric. J’emmène les enfants faire un tour, et on revient plus tard.

— Après, je m’occupe d’eux chez vous, comme ça vous serez tous les deux, lui proposai-je.

— Merci, me dit-il en me prenant dans ses bras. C’est bon de t’avoir avec nous.

Il disparut en tenant ses aînés chacun par la main. Je m’assis sur le lit à côté d’Alice, elle prit ma main dans la sienne.

— Jamais je n’aurais cru ça possible. Ma petite sœur, working girl surbookée, en plein après-midi à la maternité, et qui en plus semble à l’aise. Pour Marius et Léa, tu étais arrivée à la fin des visites, le téléphone vissé à l’oreille et tu avais gueulé sur les aides-soignantes !

— J’ai cru ne jamais tenir ce matin, je n’en pouvais plus, je voulais vous voir toutes les deux.

— Prends-la.

— Tu es sûre ? Je ne veux pas la casser.

— Es-tu nouille ! À part Cédric et maman, tu es la seule à en avoir le droit. Alors, vas-y. Profites-en.

J’attrapai cette toute petite chose fragile, à la respiration rapide, dans mes bras et la collai contre moi, en penchant la tête vers elle ; je caressai la peau si délicate de son front avec le bout de mon nez.

Welcome, baby Elie…

Alice se redressa et passa son bras autour de mes épaules, puis elle colla son visage contre le mien, et glissa un doigt le long de la minuscule joue de sa fille.

— Ça va ? me chuchota-t-elle.

— Oui, soufflai-je.

— Pourquoi tu pleures, alors ?

— Je ne sais pas.

— Si tu sais, mais tu ne veux pas me le dire…

— Je suis heureuse, c’est tout… Je suis là, avec toi, avec vous… J’ai l’impression d’avoir raté tellement de choses… et…

Elle me serra plus fort contre elle.

— C’est fini tout ça, ne t’inquiète pas… et tu en auras aussi, un jour…

— Non… c’est foutu pour moi… le compteur tourne… Tant pis, je serai la meilleure tante du monde…

— Ne dis pas de bêtises. Tu as la vie devant toi…

Je déposai un baiser sur le front d’Élie.

— Je te promets que je serai là pour toi et pour ton frère et ta sœur aussi, toute la vie…

Alice m’embrassa sur les cheveux et se mit à pleurer à son tour.

— Tu es là… tu es vraiment là, chuchota-t-elle.

— On a l’air bêtes ! finis-je par lui dire. Je vais la recoucher.

Je reposai le bébé dans son lit, Alice se rallongea et nous passâmes l’heure suivante collées l’une à l’autre, parlant peu ou alors nous murmurant des secrets comme lorsque nous étions petites filles.

Nous entendîmes un grattement à la porte.

— Tu as de la visite, lui dis-je en me rasseyant correctement sur le lit.

— Entrez, annonça Alice.

La porte s’ouvrit et je vis sa montre avant de le voir, lui. Des frissons me parcoururent des pieds à la tête, mes mains tremblèrent, je sentis ma gorge se nouer et ma respiration se coupa. Dans la seconde qui suivit, il apparut et se figea. Nos regards s’accrochèrent. Près de quatre mois que je ne l’avais pas vu… le tourbillon d’émotions qu’il me provoquait ne s’était pas atténué, j’avais envie de courir me blottir dans ses bras, de sentir sur ma joue le velours de sa veste, d’entendre le tic-tac de sa montre dans mon oreille, de frémir grâce à ses caresses autour de mon cou. Tout remonta à la surface, pire qu’une déferlante. Comment avais-je pu croire il y a quelques semaines que je faisais une croix sur lui ? Je le voulais toujours autant, et plus que tout. Pourquoi avait-il fallu qu’on se croise dans une maternité ? On devait m’en vouloir quelque part pour m’imposer ça !

— Marc ! l’appela joyeusement Alice. C’est gentil d’être venu.

Il détourna le regard.

— J’en ai déjà raté deux, pas trois…

Je me levai, fis le tour du lit pour aller de l’autre côté près de la fenêtre, le plus loin possible de lui. Alice pendant ce temps-là avait attrapé sa fille dans les bras. Marc, sans plus se préoccuper de moi, s’approcha d’elles. Il se pencha sur ma sœur et embrassa sa joue, puis il lança un regard tendre au bébé. Je ne pouvais pas voir ça, je regardai par la fenêtre.

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