Agnès Martin-Lugand - Désolée, je suis attendue…

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Désolée, je suis attendue…: краткое содержание, описание и аннотация

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Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu’on lui adresse, elle a simplement l’impression d’avoir fait un autre choix, animée d’une volonté farouche de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.

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— J’ai une question à vous poser avant que vous partiez. Ça me turlupine depuis un bout de temps.

Il me fit un sourire en coin.

— Je t’écoute.

— Pourquoi partir ?

— J’ai fait le tour de ce business, je n’ai plus d’idées, alors que ça fourmille chez toi. Je ne veux pas que cette agence que j’ai créée avec mes tripes devienne une routine, je refuse d’être blasé. J’avais envie d’un nouveau défi, excitant pour finir ma carrière. Tu comprends ?

— Bien sûr…

— À mon tour, j’ai une faveur à te demander.

Qu’est-ce qui va encore me tomber dessus ?

— Oui.

— Maintenant que nous sommes sur un pied d’égalité, vas-tu enfin me tutoyer ?

— Hors de question !

Il éclata de rire. Je lui tendis la main, il me la serra et plongea son regard bleu acier dans le mien. Bertrand allait me manquer, il m’avait tout appris, il m’avait secouée, parfois rudement, mais toujours pour mon bien. Et sa dernière leçon avait provoqué un séisme dans ma façon d’envisager ma vie. Sans oublier qu’il restait le seul à véritablement comprendre mon attachement à mon boulot et à la réussite. Ma gorge se noua.

— Merci pour tout, Bertrand, réussis-je à lui dire, malgré ma voix tremblante.

Il souffla et serra plus fort ma main.

— À bientôt, me dit-il tout bas.

Il partit sans me laisser le temps de lui répondre et la porte se referma sur sa silhouette. Je me dirigeai vers les fenêtres et attendis de le voir sortir, il apparut quelques minutes plus tard et rejoignit une femme à la silhouette sophistiquée, que je n’avais jusque-là pas remarquée. Aussi incroyable que ça paraisse, c’était un fait, il partageait sa vie de fou avec quelqu’un. C’était donc possible. Ils échangèrent quelques mots, elle caressa sa joue, et Bertrand entoura ses épaules avec son bras. Ils se mirent en marche, non sans qu’il jette un dernier coup d’œil vers l’agence.

Depuis notre séparation, soit depuis déjà plus de deux mois, j’étais tout le temps saisie d’une envie monstrueuse et dévorante de téléphoner à Marc ou de courir à la brocante pour lui raconter ma journée. Invariablement, le soir, en quittant l’agence, je rêvais de le trouver adossé à sa Porsche, m’attendant pour passer la soirée et la nuit avec moi. J’aurais donné n’importe quoi pour l’entendre chanter faux du Gainsbourg ou pour me blottir dans ses bras sur son canapé et l’écouter me parler avec entrain de la brocante, avec affection d’Abuelo ou encore de sa dernière trouvaille de chasseur de trésors aux Puces. Depuis que je ne partageais plus rien avec lui, je m’interrogeais sur l’utilité ou plutôt l’inutilité de ce que je faisais sans le vivre à ses côtés. J’étais tiraillée entre mon désir de me battre pour le retrouver et le respect de son choix.

Mon lit me semblait de plus en plus vide et froid la nuit ; je n’avais toujours pas repris de somnifères, même une fois que mes larmes s’étaient taries, je m’endormais désormais en l’imaginant près de moi, sa montre posée sur ma table de nuit. Pour autant, je ne déprimais pas ; plus exactement, je n’avais pas le sentiment d’être au fond du trou. Je n’avais pas le choix, je devais m’en sortir, que cette séparation, cette perte irrémédiable de Marc me rende meilleure, plus forte et plus fragile à la fois. Je devais un jour ou l’autre réussir à réconcilier les deux femmes en moi. Les regards inquiets de mes collègues s’espacèrent, pour finir par complètement disparaître au fil des semaines, mes souvenirs avec lui m’envahissant moins lorsque j’étais à l’agence. À deux ou trois reprises, je me laissai aller à pleurer dans les bras de ma sœur ; elle me consolait à chaque fois, me disant que ça finirait par s’arranger. Je n’en croyais pas un mot, et je ne voyais pas comment ça aurait pu s’arranger, car Marc faisait tout pour m’éviter ; Alice et nos amis ironisaient d’ailleurs à ce sujet en parlant de notre garde alternée, c’était une semaine sur deux. Chaque fois qu’il était invité chez ma sœur ou chez Adrien et Jeanne, il demandait si je serais présente avant de donner sa réponse. Je ne le lui reprochais pas, je faisais la même chose, respectant là aussi son choix. C’était douloureux, mais c’était toujours une étape supplémentaire vers la cicatrisation, ça me faisait grandir. Cependant, je n’avais pas envie de me rajouter une dose supplémentaire de regret. Je n’étais pas assez forte encore pour le revoir, ni avoir de ses nouvelles, je n’en demandais jamais. Je préférais ne pas savoir ce qu’il devenait sans moi.

Le printemps pointa le bout de son nez, les travaux avançaient à la Petite Fleur. À chacun de mes séjours, je me réjouissais d’avoir pris une telle décision. Je dirigeais le chantier d’une main de fer, comme en négociation de contrat. Petit plaisir égoïste de patronne, je partais le vendredi à 15 heures de l’agence et ne revenais que le lundi matin à 11 heures, mais je n’étais pas la seule à en bénéficier puisque j’accordais ce week-end prolongé mensuel à chaque personne de l’équipe. Je profitais du trajet en train pour travailler sur mes dossiers, et bien souvent mes soirées luberonnaises se passaient devant l’écran de mon Mac, je ne pouvais pas me refaire ! Mais avant de bosser, j’allais faire mes courses au village : tapenade locale, pain grillé, charcuterie italienne, un gibassier et bien évidemment ma bouteille de vin blanc ! Je travaillais en musique avec mon verre à la main, écroulée dans le canapé défoncé de mes parents, et je grignotais. Je finissais ma soirée dans un bain bouillant avec de la mousse à gogo, plongée dans un vieux roman de ma mère trouvé dans la bibliothèque. Ce fut durant une de ces soirées que je fus prise d’un coup de folie. J’envoyai un mail à Gabriel pour lui demander quand sa femme pouvait me recevoir à l’Atelier. Le rendez-vous fut fixé le mercredi suivant, après mon passage dans les bureaux de Gabriel pour un dossier en cours entre nous.

Vers 19 h 30, je sonnai à la porte de l’Atelier. Iris, un grand sourire aux lèvres, m’ouvrit dans les deux minutes qui suivirent. Elle déposa une bise délicate sur ma joue.

— Bienvenue à l’Atelier, Yaël ! Je suis si heureuse.

— Merci, je suis ravie aussi.

— Suivez-moi.

Elle me précéda et m’impressionna sur ses douze-centimètres, c’était une hauteur que je n’avais jamais réussi à franchir. Elle piquait subtilement le parquet avec les aiguilles de ses talons, d’une démarche parfaite, digne d’un mannequin. Qui lui avait appris à marcher de cette façon ? Elle me fit traverser une salle de réception déserte, mais où devaient travailler ses petites mains, puisque l’espace était organisé autour d’une bonne dizaine de machines à coudre, des mannequins en bois et de matériel dont je ne connaissais pas l’existence. Le tout éclairé d’un immense lustre en cristal.

— Tout le monde est déjà parti ? lui demandai-je, étonnée.

— Bien sûr, les filles terminent leur journée à 17 h 30, sauf en période de rush, naturellement. En dehors de ça, je les ménage.

Je fixai mes pieds, honteuse de mes anciennes habitudes. Ménager ses employés ! « Quelle drôle d’idée ! » aurais-je pensé avant. Aujourd’hui, je savais qu’elle avait raison.

— Vous venez, Yaël ?

Elle me sortit de mes pensées.

— On va s’installer au boudoir, on y sera bien.

Le boudoir… c’est quoi ce truc ? Cette pièce était un concentré de volupté et de sensualité — velours pourpre et noir, miroirs, méridienne… Il avait dû s’en passer des choses , comme disait Alice, ici !

— Aujourd’hui, je vais juste prendre vos mensurations, je vais vous regarder, on va discuter, et je vous ferai envoyer par coursier mes croquis. Vous choisirez ce qui vous fera plaisir. Ça vous convient ?

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