Marc Levy - Vous revoir

Здесь есть возможность читать онлайн «Marc Levy - Vous revoir» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Современная проза, Современные любовные романы, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Vous revoir: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Vous revoir»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Vous revoir — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Vous revoir», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— J’ai commencé quoi ? murmura Arthur.

— À ne plus t’amuser des mêmes choses que moi, à être heureux d’une façon que je ne comprenais pas, à m’obliger à vieillir aussi.

Brisson entra dans la salle d’examens accompagné de l’infirmière qui poussait le chariot de radiographie.

— Vous, sortez tout de suite ! cria-t-il à Paul d’un ton courroucé.

Paul le regarda de pied en cap, jeta un œil à la machine que l’infirmière Cybile mettait en place à la tête du lit et s’adressa à elle d’une voix posée.

— Ça pèse dans les combiens ce truc-là ?

— Bien trop lourd pour mes reins quand je dois pousser ce satané appareil.

Paul se retourna brusquement et saisit Brisson par le col de sa blouse. Il lui détailla d’une façon un peu ferme les amendements au règlement du Mission San Pedro Hospital qui entreraient en vigueur à la minute où il relâcherait son emprise.

— Et là, vous avez bien compris ce que j’ai dit ? ajouta-t-il, sous le regard amusé de l’infirmière Cybile.

Libéré, Brisson exagéra une quinte de toux qui cessa au premier mouvement de sourcil de Paul.

— Rien qui m’inquiète, dit l’interne, dix minutes plus tard, en consultant les clichés accrochés au panneau lumineux.

— Mais est-ce que cela inquiéterait un médecin ? demanda Paul.

— Tout cela peut attendre demain matin, répondit Brisson d’un ton pincé. Votre ami est juste sonné.

Brisson ordonna à l’infirmière de ramener l’appareil en salle de radiologie, mais Paul s’interposa.

— L’hôpital n’est peut-être pas le dernier refuge de la galanterie, mais on va faire un essai quand même ! dit-il.

Dissimulant mal sa rage, Brisson s’exécuta et reprit le chariot des mains de Cybile. Dès qu’il eut disparu dans l’ascenseur, l’infirmière tapota à la vitre de sa guérite et fit signe à Paul de venir la voir.

— Il est en danger, n’est-ce pas ? demanda Paul de plus en plus anxieux.

— Je ne suis qu’infirmière, mon avis compte vraiment ?

— Plus que celui de certains toubibs, l’assura Paul.

— Alors écoutez-moi bien, murmura Cybile. J’ai besoin de ce job, si un jour vous faites un procès à cet abruti, je ne pourrai pas témoigner. Ils sont aussi corporatistes que les flics ; ceux qui parlent en cas de bavure peuvent ensuite chercher du boulot à vie. Plus aucun hôpital ne les engage. Il n’y a de place que pour ceux qui se serrent les coudes quand il y a un pépin. Les cols blancs oublient que chez nous les pépins sont des êtres humains. Cela dit, tirez-vous d’ici tous les deux avant que Brisson ne le tue.

— Je ne vois pas comment, et où voulez-vous qu’on aille ?

— Je serais tentée de vous dire que seul le résultat compte, mais fiez-vous à mon instinct, dans son cas le temps compte aussi.

Paul faisait les cent pas, furieux contre lui-même. Dès qu’ils étaient entrés dans cet hôpital, il avait su que c’était une erreur. Il essaya de retrouver son calme, la peur l’empêchait de trouver une solution.

— Lauren ?

Paul se précipita au chevet d’Arthur qui gémissait. Il avait les yeux grands ouverts et son regard semblait se fixer sur un autre monde.

— Désolé, ce n’est que moi, dit Paul en lui prenant la main.

La voix d’Arthur était saccadée.

— Jure-moi… sur ma tête… que tu ne lui diras jamais la vérité.

— En ce moment je préfère jurer plutôt sur la mienne, dit Paul.

— Du moment que tu tiens ta promesse !

Ce furent là les dernières paroles d’Arthur. L’hémorragie noyait maintenant toute la partie arrière de son cerveau. Pour protéger les centres vitaux encore intacts, la formidable machine décida de mettre hors service tous ses terminaux périphériques. Les centres de la vue, de la parole, de l’ouïe et de la motricité avaient cessé d’être opérationnels. Il était deux heures vingt à la pendule de la salle d’examens. Arthur était désormais dans le coma.

9.

Paul arpentait le hall. Il prit son téléphone portable au fond de sa poche mais Cybile lui fit aussitôt comprendre qu’il était interdit d’en faire usage dans l’enceinte de l’établissement.

— Et quel appareil scientifique pourrait bien être perturbé ici, à part le distributeur de boissons ? cria-t-il.

Cybile réitéra l’interdiction d’un mouvement de tête et lui désigna le parking des Urgences.

— Article 2 du nouveau règlement intérieur, insista Paul. Mon téléphone est autorisé dans le hall !

— Ça ne marche qu’avec Brisson, votre règlement, allez donc téléphoner dehors. Si la sécurité passe, je me fais virer.

Paul râla avant de franchir les portes coulissantes.

Pendant de longues minutes, Paul continua à faire les cent pas sur le parking des ambulances, regardant défiler le répertoire téléphonique sur l’écran de son portable.

— Et merde, grommela-t-il à voix basse, c’est un cas de force majeure !

Il appuya sur une touche et le portable composa aussitôt un numéro préenregistré.

— Memorial Hospital, que puis-je faire pour vous ? interrogea la standardiste.

Paul insista pour qu’on lui passe les Urgences. Il patienta quelques minutes. Betty prit l’appel. Une ambulance, lui expliqua-t-il, avait conduit chez eux, en début de soirée, un jeune homme percuté par un side-car sur Union Square.

Betty demanda aussitôt à son interlocuteur s’il était un membre de la famille de la victime, Paul répondit qu’il était son frère, il mentait à peine. L’infirmière se souvenait très bien de ce dossier. Le patient avait quitté l’hôpital par ses propres moyens vers vingt et une heures. Il était en bonne santé.

— Pas vraiment, reprit Paul, pouvez-vous me passer le médecin qui s’est occupé de lui ? Je crois que c’était une femme. C’est urgent, ajouta-t-il.

Betty comprit qu’il y avait un problème, ou plutôt que l’hôpital risquait d’avoir un problème. Dix pour cent des patients reçus aux Urgences revenaient dans les vingt-quatre heures, en raison d’une erreur ou d’une sous-estimation de diagnostic. Le jour où les procès coûteraient plus d’argent que n’en économisaient les réductions d’effectifs, les administrateurs prendraient enfin les mesures que le corps médical ne cessait de réclamer. Elle replongea dans ses fiches à la recherche du double de celle d’Arthur.

Betty ne décela aucun manquement au protocole d’examen ; rassurée, elle tapota à la vitre, Lauren remontait le couloir. Elle lui fit signe de venir la voir, il y avait un appel pour elle.

— Si c’est ma mère, dis-lui que je n’ai pas le temps. Je devrais être partie depuis une demi-heure et j’ai encore deux patients à traiter.

— Si c’était ta mère qui appelait à deux heures trente du matin, je te la passerais même au bloc opératoire. Prends-moi ce téléphone, ça semble important.

Perplexe, Lauren porta le combiné à son oreille.

— Vous avez examiné ce soir un homme qui a été renversé par un side-car, vous vous en souvenez ? dit la voix dans l’appareil.

— Oui, très bien, répondit Lauren, vous êtes de la police ?

— Non, je suis son meilleur ami. Votre patient a fait un malaise en rentrant chez lui. Il est inconscient.

Lauren sentit son cœur accélérer dans sa poitrine.

— Appelez immédiatement le 911 et amenez-le moi ici tout de suite, je l’attendrai !

— Il est déjà hospitalisé. Nous sommes au Mission San Pedro Hospital et ça ne va pas bien du tout.

— Je ne peux rien faire pour votre ami s’il est déjà dans un autre hôpital, répondit Lauren. Mes collègues s’occuperont très bien de lui, j’en suis certaine. Je peux leur parler si vous le souhaitez mais à part signaler une légère tachycardie, je n’ai rien de particulier à leur indiquer, tout était normal quand il est parti d’ici.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Vous revoir»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Vous revoir» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Vous revoir»

Обсуждение, отзывы о книге «Vous revoir» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x