Marc Levy - Vous revoir

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Alors qu’il traversait le hall, Betty l’appela de derrière la vitre. Il revint vers elle, hébété.

— Signez et vous êtes libre, dit-elle en lui présentant un gros cahier noir.

Arthur parapha le registre des Urgences.

— Vous êtes certain que vous allez bien ? s’enquit l’infirmière en chef. Vous avez l’air sonné.

— C’est bien possible, répondit-il en s’éloignant.

Arthur guettait un taxi devant le sas des Urgences, et depuis la guérite où Betty classait ses fiches d’admissions, Lauren le regardait sans qu’il s’en aperçoive.

— Tu ne trouves pas qu’il lui ressemble un peu ?

— Je ne sais pas de qui tu parles, répondit l’infirmière, la tête plongée dans ses dossiers. Par moments, je me demande si nous travaillons dans un hôpital ou dans une administration.

— Les deux, je crois. Regarde-le vite et dis-moi comment tu le trouves. Il est plutôt pas mal non ?

Betty souleva ses lunettes, elle jeta un regard bref et replongea dans ses papiers. Un véhicule de la Yellow Cab Company venait de s’arrêter, Arthur grimpa à bord et la voiture s’éloigna.

— Aucun rapport ! dit Betty.

— Tu l’as regardé deux secondes !

— Oui mais c’est la centième fois que tu me demandes ça, alors j’ai de l’entraînement, et puis je t’ai déjà dit que j’avais un don pour la mémoire des visages. Si c’était ton type, je l’aurais tout de suite reconnu, je n’étais pas dans le coma, moi.

Lauren prit une pile de feuilles et aida l’infirmière dans son classement.

— Tout à l’heure, pendant que je l’examinais, j’ai eu un vrai doute.

— Pourquoi ne lui as-tu pas posé la question ?

— Je me vois bien dire à un patient : « Pendant que je sortais du coma, vous n’auriez pas passé quinze jours assis au pied de mon lit, par le plus grand des hasards ? »

Betty rit de bonne grâce.

— Je crois que je l’ai encore rêvé cette nuit. Mais au réveil je n’arrive jamais à me souvenir de ses traits.

— Si c’était lui, il t’aurait reconnue. Tu as vingt « clients » qui t’attendent, tu devrais te sortir ces idées de la tête et aller travailler. Et puis tourne la page, tu as quelqu’un dans ta vie, non ?

— Mais tu es certaine que ce n’était pas lui ? insista Lauren à voix basse.

— Tout à fait !

— Parle-moi encore de lui.

Betty abandonna sa pile de documents et pivota sur son tabouret.

— Qu’est-ce que tu veux que je te dise !

— C’est quand même incroyable, s’insurgea Lauren. Un service entier a côtoyé cet homme pendant deux semaines et je n’arrive pas à trouver une seule personne qui sache quoi que ce soit de lui.

— Il faut croire qu’il était d’un naturel discret ! grommela Betty en agrafant une liasse de feuilles roses.

— Et personne ne se demandait ce qu’il faisait là ?

— À partir du moment où ta mère tolérait sa présence, nous n’avions pas à nous en mêler. Tout le monde ici pensait que c’était un de tes amis, ton petit ami même ! Tu as fait des jalouses à l’étage. Il y en a plus d’une qui te l’aurait bien piqué.

— Maman pense que c’était un patient, Fernstein que c’était un parent de la famille et toi qu’il était mon petit ami. Décidément, personne n’arrive à se mettre d’accord.

Betty toussota, et se leva pour prendre une ramette de papier. Elle laissa retomber ses lunettes sur son nez et regarda Lauren d’un air grave.

— Toi aussi tu étais là !

— Qu’est-ce que vous cherchez à me cacher, tous ?

Masquant son embarras, l’infirmière replongea la tête dans sa paperasserie.

— Rien du tout ! Je sais que ça paraît bizarre mais la seule chose incroyable, c’est que tu t’en sois sortie sans séquelles et tu devrais remercier le ciel au lieu de t’entêter à t’inventer des mystères.

Betty assena un coup à la petite cloche devant elle et appela le numéro 125. Elle mit un dossier dans les bras de Lauren et lui fit signe de retourner à son poste.

— Mais merde, c’est moi le médecin chef ici, râla Lauren en entrant dans le box numéro 4.

7.

Le taxi déposa Arthur au pied de son immeuble. Il chercha ses clés sans pouvoir les trouver et hésita à sonner à l’interphone de Miss Morrison, elle ne l’entendrait pas. Un filet d’eau coulait d’un balcon, il leva la tête et aperçut sa voisine qui arrosait ses plantes. Il lui fit un signe de la main. Miss Morrison s’inquiéta en le voyant en ce piteux état. La gâche de la porte grésilla.

Miss Morrison l’attendait sur le palier. Elle avait posé ses mains sur ses hanches et le regardait, circonspecte.

— Vous flirtez avec une boxeuse ?

— Non, c’est un side-car qui est tombé amoureux de moi, dit Arthur.

— Vous avez eu un accident de moto ?

— De piéton ! Et pour couronner le tout, je ne traversais même pas la rue, je me suis fait renverser devant chez Macy’s.

— Qu’est-ce que vous faisiez là-bas ?

La laisse étant ensevelie dans les décombres de la vitrine, Arthur préféra ne rien dire à sa voisine. Miss Morrison regarda la veste déchirée d’une épaule à l’autre.

— J’ai bien peur qu’on voie la reprise ! Vous n’avez pas gardé la poche ?

— Non, dit Arthur en souriant, mais la douleur s’élançait déjà sur sa lèvre gonflée.

— La prochaine fois que vous faites un câlin à votre petite amie, passez-lui des gants ou coupez-lui les ongles, c’est quand même plus prudent.

— Ne me faites pas rire, Rose, ça me fait un mal de chien !

— Si j’avais su qu’il suffisait qu’une moto vous renverse pour que vous m’appeliez enfin par mon prénom, j’aurais appelé un de mes vieux copains Hell’s Angel. À propos de chien, Pablo a aboyé cette après-midi, j’ai cru qu’il était en train de mourir, mais non, il aboyait tout simplement.

— Je vous laisse, Rose, je vais me mettre au lit.

— Je vous apporterai une tisane et puis je dois avoir de l’arnica quelque part.

Arthur la remercia et prit congé mais il avait à peine fait quelques pas que sa voisine l’appelait à nouveau. Elle tenait un jeu de clés entre ses doigts.

— J’imagine que vous n’avez pas dû retrouver les vôtres dans l’ascenseur ? C’est le double que vous m’avez confié, vous allez en avoir besoin si vous voulez rentrer chez vous.

Il ouvrit sa porte et rendit le trousseau à sa voisine ; il en avait un autre au bureau et préférait que celui-ci reste chez elle. Il entra dans son appartement, alluma le lampadaire halogène dans le salon et l’éteignit aussitôt, ébloui par une migraine d’une rare intensité. Il se rendit dans la salle de bains et prit deux sachets d’aspirine dans l’armoire à pharmacie. Une double dose était nécessaire pour calmer la tempête qui se levait sous son crâne. Il fit glisser la poudre sous la langue, pour que le produit se diffuse directement dans son sang et agisse plus vite. Quatre mois d’une vie partagée avec une étudiante en médecine lui avaient permis d’apprendre quelques petites astuces. Le goût amer le fit frissonner. Il se pencha au robinet pour boire. Tout se mit à tourner autour de lui et il dut prendre appui sur la vasque. Arthur se sentait faible. Cela n’avait rien d’étonnant, depuis ce matin il n’avait rien avalé. En dépit de cette nausée naissante, il fallait se forcer à manger quelque chose. Estomac vide et mal de cœur s’entendaient à merveille. Il jeta sa veste sur le canapé et se rendit dans la cuisine. En ouvrant la porte du réfrigérateur, il frissonna de tout son corps. Arthur prit la petite assiette où reposait un morceau de fromage et attrapa sur la clayette un paquet de toasts. Il composa un vague sandwich mais, dès la première bouchée, il renonça à le manger.

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