Marc Levy - Vous revoir
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Aussi digne qu’élégant dans son costume noir, la barbe grise taillée tout près des joues, Santiago vint à pas feutrés s’asseoir à côté d’elle, il posa sa main sur son épaule.
— Vous n’y êtes pour rien, murmura-t-il d’une voix teintée d’un accent argentin. Vous n’êtes que des médecins, pas des dieux.
— Et vous, qui êtes-vous ? murmura Lauren entre deux sanglots.
— Son père, je suis venu chercher ses dernières affaires, sa mère n’a plus la force. Il faut que vous vous ressaisissiez. D’autres enfants ici ont besoin de vous.
— Ça devrait être le contraire, dit Lauren dans un hoquet de larmes.
— Le contraire ? interrogea l’homme, perplexe.
— C’est moi qui devrais vous consoler, pleura-t-elle de plus belle.
L’homme, prisonnier de sa pudeur, hésita un instant ; il prit Lauren au creux de ses bras et la serra tout contre lui. Ses yeux ridés aux iris azur s’embuèrent à leur tour ; alors, pour accompagner Lauren, comme par courtoisie, il accepta enfin de laisser libre sa peine.
*
L’ambulance s’arrêta sous l’auvent des Urgences. Le chauffeur et le secouriste guidèrent les pas d’Arthur jusqu’à la vitre du bureau des admissions.
— Vous êtes arrivé, dit le brancardier.
— Vous ne voulez pas m’ôter ce bandeau ? Je vous assure que je n’ai rien, je voudrais juste rentrer chez moi.
— Ça tombe bien ! reprit Betty d’une voix autoritaire en consultant la fiche d’intervention que venait de lui remettre le secouriste. Moi aussi je voudrais que vous rentriez chez vous, poursuivit-elle, je voudrais que tous les gens qui attendent dans ce hall rentrent chez eux et pour finir, moi aussi je rentrerais bien chez moi. Mais en attendant que Dieu nous exauce, on va devoir vous examiner et eux aussi. On viendra vous chercher.
— Dans combien de temps ? demanda Arthur d’une voix presque timide.
Betty regarda le plafond, elle leva les bras au ciel et s’exclama.
— Lui seul le sait ! Installez-le dans la salle d’attente, dit-elle aux brancardiers en s’éloignant.
*
Le père de Marcia se leva et ouvrit la porte du placard. Il prit le petit carton qui contenait les affaires de sa petite fille.
— Elle vous aimait beaucoup, dit-il sans se retourner.
Lauren baissa la tête.
— En fait, ce n’est pas ce que je voulais dire, reprit l’homme.
Et comme Lauren restait silencieuse, il lui posa une autre question.
— Quoi que je dise entre ces murs, vous êtes tenue au secret médical, n’est-ce pas ?
Lauren répondit qu’il avait sa promesse, alors Santiago avança jusqu’au lit, il s’assit près d’elle et murmura :
— Je voulais vous remercier de m’avoir permis de pleurer.
Et tous les deux restèrent là, presque immobiles.
— Vous racontiez parfois des histoires à Marcia ? demanda Lauren à voix basse.
— Je vivais loin de ma fille, je suis revenu pour l’opération. Mais chaque soir, je lui téléphonais de Buenos Aires, elle posait le combiné sur son oreiller et je lui racontais l’histoire d’un peuple d’animaux et de végétaux qui vivaient au milieu d’une forêt, dans une clairière jamais découverte par les hommes. Et ce conte a duré plus de trois ans. Entre le lapin au pouvoir magique, les cerfs, les arbres qui avaient chacun leur nom, l’aigle qui tournait toujours en rond parce qu’il avait une aile plus courte que l’autre, il m’arrivait parfois de me perdre dans mon récit, mais Marcia me reprenait à la moindre erreur. Pas question de retrouver la tomate savante, ou le concombre aux fous rires impossibles, ailleurs que là où nous les avions quittés la veille.
— Il y a un hibou dans cette clairière ?
Santiago sourit.
— Celui-là c’était un drôle de numéro ! Emilio était gardien de nuit. Pendant que tous les autres animaux dormaient, il restait éveillé pour les protéger. En fait, ce boulot, c’était un prétexte, ce hibou est un sacré trouillard. Au lever du jour, il volait à toute vitesse jusqu’à une grotte. Il se cachait là, parce qu’il a peur de la lumière. Mais le lapin a toujours été un type bien, il le savait et il n’a jamais trahi son secret. Marcia s’endormait souvent avant la fin de l’histoire, moi j’écoutais son souffle pendant quelques minutes avant que sa mère raccroche le combiné. Sa petite respiration, c’était comme de la belle musique, j’emmenais ses notes dans ma nuit.
Le père de la petite fille se tut. Il se leva et avança jusqu’à la porte.
— Vous savez, là-bas, en Argentine, je construis des barrages, ce sont de grands ouvrages, mais ma fierté, c’était elle !
— Attendez ! dit Lauren, d’une voix douce.
Elle se pencha et regarda sous le lit. À l’ombre du sommier, un petit hibou blanc attendait, les ailes croisées. Elle prit la peluche et la tendit à Santiago. L’homme revint vers elle, il recueillit l’oiseau et caressa délicatement sa fourrure.
— Tenez, dit-il à Lauren en lui rendant le hibou blanc. Réparez-lui les yeux, vous êtes médecin, vous devriez pouvoir faire ça. Rendez-lui la liberté, faites qu’il n’ait plus jamais peur.
Il la salua et quitta la pièce. Lorsqu’il fut seul dans le couloir il serra contre lui le petit carton.
Le biper de Lauren vibrait, on la cherchait à l’accueil des Urgences. Elle se rendit dans la salle des infirmières d’étage et décrocha le téléphone. Betty remercia le ciel qu’elle soit encore dans les murs, le service ne désemplissait pas, elle avait besoin de renfort immédiat.
— Je descends tout de suite, dit Lauren en raccrochant.
Avant de sortir de la chambre, elle enfouit dans la poche de sa blouse un drôle de hibou ; la petite bête avait bien besoin de chaleur humaine, cette après-midi, elle avait perdu sa meilleure amie.
*
Arthur n’en pouvait plus d’attendre, il chercha son téléphone portable dans la poche droite de sa veste, mais il n’y avait plus de poche droite à sa veste.
Les yeux bandés, il essayait de deviner l’heure qu’il était. Paul allait être furieux, il se souvenait d’avoir déjà pensé aujourd’hui que Paul serait furieux mais il avait oublié pourquoi. Il se leva et avança à l’aveuglette vers la banque d’accueil. Betty se précipita à sa rencontre.
— Vous êtes impossible !
— J’ai horreur des hôpitaux.
— Bon, puisque vous êtes là, profitons-en pour remplir le questionnaire d’admission. Vous êtes déjà venu ?
— Pourquoi ? répondit Arthur, inquiet, qui se tenait au comptoir.
— Parce que si vos coordonnées sont déjà dans l’ordinateur, ça va plus vite.
Arthur répondit par la négative. Betty avait la mémoire des visages et, malgré le bandage qui recouvrait les yeux, les traits de cet homme lui disaient quelque chose. Peut-être l’avait-elle croisé ailleurs ? Et finalement peu lui importait, elle avait trop à faire pour réfléchir à cela maintenant.
Arthur voulait rentrer chez lui, l’attente n’avait que trop duré et il voulut se débarrasser de son pansement.
— Vous êtes débordés et moi je me sens vraiment bien, dit-il, je vais rentrer chez moi.
Betty lui immobilisa les mains sans ménagement.
— Essayez pour voir !
— Et qu’est-ce que je risque ? demanda Arthur presque amusé.
— La moindre petite douleur qui surgirait dans les six à douze mois et en cas de soins nécessaires vous pouvez faire une croix sur votre assurance ! Si vous franchissiez la porte de ce sas, ne serait-ce que pour aller allumer une cigarette dehors, je renverrais votre questionnaire en mentionnant que vous avez refusé de faire un bilan médical. Même pour une petite rage de dents votre compagnie vous dira d’aller vous faire voir.
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