Marc Levy - Vous revoir

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— Je ne fume pas ! dit Arthur en reposant ses bras sur le comptoir.

— Je sais que c’est angoissant d’être dans le noir, mais soyez patient, voilà le docteur, elle vient de sortir de l’ascenseur derrière vous.

Lauren s’approcha de l’accueil. Depuis qu’elle avait quitté la chambre de Marcia, elle n’avait pu prononcer aucun mot. Elle prit le dossier des mains de l’infirmière et se plongea dans la lecture du rapport de l’ambulancier tout en guidant Arthur par le bras vers la salle numéro 4. Elle tira le rideau du box et l’aida à s’installer sur le lit. Dès qu’il fut allongé, elle commença à dérouler le bandage.

— Gardez les yeux fermés pour l’instant, dit-elle.

Les quelques mots qu’elle avait prononcés d’une voix pourtant apaisante avaient suffi à élancer le cœur d’Arthur. Elle retira les deux morceaux de gaze et souleva les paupières, inondant les yeux de sérum physiologique.

— Vous avez mal ?

— Non.

— Vous avez eu l’impression de recevoir un éclat ?

— Aucunement, ce pansement c’était une idée de l’ambulancier, je n’ai vraiment rien.

— Il a bien fait. Vous pouvez rouvrir les yeux maintenant !

Quelques secondes furent nécessaires pour dissiper le liquide. Quand la vision d’Arthur redevint nette, son cœur se mit à battre plus fort encore. Le vœu qu’il avait formulé sur la tombe de Lili venait de se réaliser.

— Ça va ? demanda Lauren, qui remarquait la pâleur sur le visage de son patient.

— Oui, dit-il la gorge serrée.

— Détendez-vous !

Lauren se pencha au-dessus de lui pour étudier les deux cornées à la loupe. Pendant qu’elle pratiquait cet examen, leurs visages étaient si proches que leurs lèvres se frôlaient presque.

— Vous n’avez absolument rien aux yeux, vous avez eu beaucoup de chance !

Et Arthur ne fit aucun commentaire…

— Pas de perte de connaissance ?

— Pas encore, non !

— C’était de l’humour ?

— Une vague tentative.

— Des migraines ?

— Non plus.

Lauren passa sa main sous le dos d’Arthur et palpa la colonne vertébrale.

— Aucune douleur ?

— Absolument rien.

— Vous avez une belle ecchymose à la lèvre. Ouvrez la bouche !

— C’est indispensable ?

— Puisque je viens de vous le demander.

Arthur s’exécuta, Lauren prit sa petite lampe.

— Oh là, il y a au moins cinq points à faire pour recoudre ça.

— Tant que ça ?

— C’était de l’humour aussi ! Un bain de bouche pendant quatre jours suffira amplement.

Elle désinfecta la blessure au front et en souda les bords avec un gel. Elle ouvrit ensuite un tiroir et déchira la pochette d’un pansement qu’elle colla sur la plaie.

— J’ai un peu mordu sur le sourcil, vous aurez un moment difficile à passer quand vous enlèverez ce sparadrap. Les autres coupures sont mineures, elles cicatriseront toutes seules. Je vais vous prescrire quelques jours d’un antibiotique à spectre large, juste en prévention.

Arthur boutonna le poignet de sa chemise et se redressa, il remercia Lauren.

— Pas si vite, dit-elle en le repoussant contre la table d’examen. Je dois aussi prendre votre tension.

Elle décrocha l’appareil de mesure de son support mural et le passa autour du bras d’Arthur. Le tensiomètre était automatique. Le brassard se gonflait et se dégonflait à intervalles réguliers. Quelques secondes suffirent pour que les chiffres s’inscrivent sur le cadran fixé à la tête de la table d’examens.

— Vous êtes sujet à de la tachycardie ? demanda Lauren.

— Non, répondit Arthur, très embarrassé.

— Pourtant vous faites une belle crise, votre cœur bat à plus de cent vingt pulsations par minute et votre tension est à dix-huit, ce qui est beaucoup trop élevé pour un homme de votre âge.

Arthur regarda Lauren, il cherchait une excuse à son cœur.

— Je suis un peu hypocondriaque, et l’hôpital me terrorise.

— Mon ex tournait de l’œil rien qu’en voyant ma blouse.

— Votre ex ?

— Aucune importance.

— Et votre actuel, il supporte le stéthoscope ?

— J’aimerais quand même mieux que vous consultiez un cardiologue, je peux en biper un si vous le souhaitez.

— C’est inutile, dit Arthur d’une voix chevrotante. Ce n’est pas la première fois que cela m’arrive ; enfin dans un hôpital, c’est la première fois ; lorsque je présente des concours, j’ai la poitrine qui s’emballe un peu, je suis sujet au trac.

— Qu’est-ce que vous faites comme métier pour présenter encore des concours ? questionna Lauren, amusée, en rédigeant une ordonnance.

Arthur hésita avant de répondre. Il profitait de ce qu’elle était concentrée sur sa feuille pour la regarder, silencieux et attentif. Lauren n’avait pas changé, à part la coiffure peut-être. La petite cicatrice qu’il avait tant aimée sur son front avait presque disparu. Et toujours ce même regard, indescriptible et fier. Il reconnaissait chaque expression de son visage, comme le mouvement de l’arc de Cupidon, sous son nez, quand elle parlait. La beauté de son sourire le ramenait aux souvenirs heureux. Était-il possible que quelqu’un vous manque à ce point ? Le brassard se regonfla aussitôt et de nouveaux chiffres s’affichèrent. Lauren releva la tête pour les consulter.

— Je suis architecte.

— Et vous travaillez aussi le week-end ?

— Parfois même la nuit, nous sommes toujours « charrette ».

— Je sais de quoi vous parlez !

Arthur se redressa sur la table.

— Vous avez connu un architecte ? demanda-t-il d’une voix fébrile.

— Pas que je m’en souvienne, non, mais je parlais de mon métier, nous avons cela en commun, travailler sans compter les heures.

— Et que fait votre ami ?

— Cela fait deux fois que vous me demandez si je suis célibataire… Votre cœur bat beaucoup trop vite, je préférerais vous faire examiner par un de mes collègues.

Arthur arracha le brassard du tensiomètre et se releva.

— Là, c’est vous qui êtes angoissée !

Il voulait rentrer se reposer. Demain tout irait bien. Il promit de faire vérifier sa tension dans les prochains jours, et s’il y avait quoi que ce soit d’anormal, il consulterait aussitôt.

— C’est une promesse ? insista Lauren.

Arthur supplia le ciel qu’elle cesse de le regarder ainsi. Si son cœur n’explosait pas d’une minute à l’autre, il la prendrait dans ses bras pour lui dire qu’il était fou d’elle, qu’il était impossible de revivre dans la même ville, et de ne pas se parler. Il lui raconterait tout, en imaginant qu’il ait le temps de le faire avant qu’elle n’appelle la sécurité et le fasse interner pour de bon. Il prit sa veste, ou plutôt ce qu’il en restait, se refusa à la passer devant elle et la remercia. Il sortait du box quand il l’entendit l’appeler dans son dos.

— Arthur ?

Cette fois, il sentit pulser son cœur jusque dans sa tête. Il se retourna.

— C’est bien votre prénom, n’est-ce pas ?

— Oui, articula-t-il d’une bouche qui ne contenait plus de salive.

— Votre ordonnance ! dit Lauren en lui tendant la feuille rose.

— Merci, répondit Arthur en prenant le papier.

— Vous m’avez déjà remerciée. Mettez votre veste, à cette heure les soirées sont fraîches et votre organisme a eu sa dose d’agressions pour aujourd’hui.

Arthur enfila une manche maladroitement, juste avant de s’en aller il se retourna et regarda longuement Lauren.

— Qu’est-ce qu’il y a ? demanda-t-elle.

— Vous avez un hibou dans la poche, dit-il avec un sourire triste aux lèvres.

Et Arthur quitta le box.

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