Marc Levy - Vous revoir

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Arthur regarda le cabriolet s’éloigner, il jeta un coup d’œil à la vitrine et entra dans la porte à tambour du grand magasin.

*

L’anesthésiste remarqua l’inflexion du tracé sur le moniteur. Il vérifia aussitôt la saturation sanguine. L’équipe nota le changement qui venait de s’opérer sur les traits du médecin. Son instinct venait de le mettre en alerte.

— Vous avez un saignement ? interrogea-t-il.

— Rien à l’image pour l’instant, dit Fernstein en se penchant sur le moniteur du docteur Peterson.

— Quelque chose ne va pas ! affirma l’anesthésiste.

— Je refais une écho, reprit le spécialiste en charge de l’imagerie.

L’atmosphère sereine qui régnait dans le bloc opératoire venait soudain de disparaître.

— La petite plonge ! reprit sèchement le docteur Cobbler en augmentant le débit d’oxygène.

Lauren se sentit impuissante. Elle fixa Fernstein du regard et comprit dans les yeux du professeur que la situation était en passe de devenir critique.

— Prenez sa main, lui murmura son patron.

— Que fait-on ? demanda Lalonde à Fernstein.

— On continue ! Adam, que nous dit l’échographie ?

— Pas grand-chose pour l’instant, répondit le médecin.

— J’ai un début d’arythmie, indiqua Norma en avisant l’électrocardiographe qui clignotait.

Richard Lalonde tapa rageusement du plat de la main sur sa console.

— Dissection sur l’artère cérébrale postérieure ! énonça-t-il sèchement.

Tous les membres de l’équipe se regardèrent. Lauren retint son souffle et ferma les yeux.

Il était dix-sept heures vingt-deux. En une minute, la paroi endommagée de l’artère qui irriguait la partie postérieure du cerveau de Marcia se déchira sur deux centimètres. Sous la pression du sang qui jaillit en trombe, la déchirure s’allongea encore. La vague qui déferlait par la plaie béante envahit la cavité crânienne. En dépit du drain que Fernstein implanta aussitôt, le niveau ne cessa de monter à l’intérieur du crâne, noyant le cerveau à une vitesse fulgurante.

À dix-sept heures vingt-sept, sous les yeux impuissants de quatre médecins et infirmières, Marcia cessa de respirer pour toujours. La main de la petite fille que Lauren retenait dans la sienne s’ouvrit, comme pour libérer un ultime souffle de vie qu’elle aurait caché au creux de sa paume.

Silencieuse, l’équipe sortit du bloc opératoire et se dispersa dans le couloir. Personne n’y pouvait rien. La tumeur, dans sa malignité, avait caché aux appareils les plus sophistiqués de la médecine moderne l’anévrisme d’une petite artère dans le cerveau de Marcia.

Lauren resta seule, retenant quelque temps encore les doigts inertes de la petite fille. Norma s’approcha et desserra les doigts de la main de la jeune neurochirurgienne.

— Venez maintenant.

— J’avais promis, murmura Lauren.

— C’est bien la seule erreur que vous aurez commise aujourd’hui.

— Où est Fernstein ? demanda-t-elle.

— Il a dû aller voir les parents de la petite.

— J’aurais voulu le faire, moi.

— Je crois que vous avez eu votre compte d’émotions pour aujourd’hui. Et si je peux me permettre un conseil, avant de rentrer chez vous, allez traîner dans un grand magasin.

— Pour quoi faire ?

— Pour voir de la vie, plein de vies !

Lauren caressa le front de Marcia et recouvrit les yeux de l’enfant du drap vert ; elle quitta la salle.

Norma la regardait s’éloigner dans le couloir. Elle hocha la tête et éteignit le bloc de lumière suspendu au-dessus de la table d’opération, la pièce plongea dans la pénombre.

*

Arthur avait trouvé son bonheur au troisième étage du grand magasin : la laisse à enrouleur qui ferait la joie de Miss Morrison. Les jours gris, elle pourrait rester sous l’auvent de l’immeuble à l’abri de la pluie tandis que Pablo irait vaquer à son gré dans le caniveau.

Il quitta la caisse centrale où il venait de régler son achat ; en chemin une femme qui choisissait des pyjamas pour hommes lui adressa un sourire, Arthur le lui rendit et se dirigea vers l’escalator.

Sur l’escalier mécanique, une main délicate se posa sur son épaule. Arthur se retourna et la femme descendit une marche pour se rapprocher de lui.

De toutes ses liaisons amoureuses, il n’y en avait qu’une qu’il regrettait d’avoir vécue…

— Ne me dis pas que tu ne m’as pas reconnue ? demanda Carol-Ann.

— Pardonne-moi, j’étais ailleurs.

— Je sais, j’ai appris que tu vivais en France. Tu vas mieux ? demanda son ex d’un air compatissant.

— Oui, pourquoi ?

— J’ai aussi appris que cette fille pour laquelle tu m’avais quittée… enfin j’ai su que tu étais veuf, quelle tristesse…

— De quoi parles-tu ? répliqua Arthur perplexe.

— J’ai croisé Paul dans un cocktail le mois dernier. Je suis vraiment désolée.

— J’ai été ravi de te croiser mais je suis un peu en retard, reprit Arthur.

Il voulut descendre quelques marches mais Carol-Ann agrippa son bras et lui montra fièrement la bague qui brillait à son doigt.

— Nous célébrons la semaine prochaine notre première année de mariage. Tu te souviens de Martin ?

— Pas très bien, répondit Arthur en contournant la rambarde pour emprunter l’escalator qui descendait vers le premier étage.

— Tu n’as pas pu oublier Martin ! Capitaine de l’équipe de hockey ! le réprimanda Carol-Ann avec beaucoup de fierté.

— Ah oui, un grand type blond !

— Très brun.

— Brun, mais grand ?

— Très grand.

— Voilà, dit Arthur en regardant le bout de ses chaussures.

— Alors tu n’as toujours pas refait ta vie ? demanda Carol-Ann l’air compatissant.

— Si ! Fait et puis défait, la vie quoi ! dit Arthur de plus en plus exaspéré.

— Tu ne vas pas me dire qu’un garçon comme toi est toujours célibataire ?

— Non, je ne vais pas te le dire parce que tu l’auras probablement oublié dans dix minutes et ça n’a pas grande importance, marmonna Arthur.

Nouvelle rambarde, nouvel espoir que Carol-Ann ait d’autres courses à faire à cet étage, mais elle le suivit vers le rez-de-chaussée.

— J’ai plein d’amies célibataires ! Si tu viens à notre fête d’anniversaire je te présenterai à la prochaine femme de ta vie. Je suis une extraordinaire marieuse, j’ai un don pour savoir qui va avec qui. Tu aimes toujours les femmes ?

— J’en aime une ! Je te remercie, ce fut un plaisir de te revoir et mes amitiés à Martin.

Arthur salua Carol-Ann et s’échappa à vive allure. Il passait devant le rayon d’une marque française de cosmétiques quand un souvenir resurgit, aussi doux que ce parfum évadé d’un flacon que manipulait la vendeuse devant sa cliente. Il ferma les yeux et se souvint d’un jour où il marchait dans cette allée, fort d’un amour invisible et certain. À ce moment, il était heureux comme il ne l’avait jamais été de sa vie. Il s’engouffra dans la porte à tambour.

Le tourniquet l’abandonna sur le trottoir d’Union Square. Le mannequin dans la vitrine portait une robe du soir, élégante et cintrée à la taille. La fine main en bois pointait d’un doigt nonchalant le passant de la rue. Dans les reflets orangés du soleil, la chaussure semble légère. Arthur est immobile, absent. Il n’entend pas le side-car qui arrive dans son dos. Le pilote en a perdu le contrôle dans le virage de Polk Street, l’une des quatre rues qui bordent la grande place. La moto tente d’éviter la femme qui traverse, se penche, zigzague, le moteur rugit. Dans la rue, les gens paniquent ; un homme en complet se jette à terre pour esquiver l’engin, un autre recule et trébuche en arrière, une femme crie et s’abrite derrière une cabine téléphonique. Le side-car poursuit sa course folle. La nacelle franchit le parapet, arrachant un panneau, mais le parcmètre qu’elle heurte est solidement ancré dans le sol et la sépare, d’une section franche, de la moto. Plus rien ne la retient, elle a la forme d’un obus et presque sa vitesse, elle file droit devant. Lorsqu’elle atteint les jambes d’Arthur elle le soulève et le projette en l’air. Le temps semble prendre son aise et s’étire tout à coup comme un long silence. L’avant fuselé de la machine percute le verre. L’immense vitrine explose en une myriade d’éclats. Arthur roule au sol jusqu’au bras du mannequin désormais allongé sur le tapis de verre. Un voile s’est posé sur ses yeux, la lumière est opaque, sa bouche a pris le goût ferreux du sang. Dans la torpeur qui l’envahit il voudrait dire aux gens que ce n’est qu’un bête accident. Les mots sont bloqués dans sa gorge.

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