Marc Levy - Vous revoir
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Il veut se lever mais c’est trop tôt encore. Ses genoux vacillent un peu, et cette voix qui crie si fort de rester allongé. Les secours vont venir.
Paul sera furieux s’il est en retard. Il faut aller promener le chien de Miss Morrison, nous sommes dimanche ? Non, peut-être lundi ? Il doit repasser à l’agence signer les plans. Où est le ticket du parking ? Sa poche est certainement déchirée, il avait la main dedans, elle est maintenant sous son dos et lui fait un peu mal. Ne pas se frotter la tête, tous ces éclats de verre sont coupants. La lumière est aveuglante, mais les sons reviennent peu à peu. L’éblouissement s’estompe. Ouvrir les yeux. C’est le visage de Carol-Ann. Elle ne va donc pas le lâcher, il ne veut pas qu’on lui présente la femme de sa vie, il la connaît déjà bon sang ! Il devrait porter une alliance pour qu’on lui foute la paix. Tout à l’heure il retournera en acheter une. Paul détestera ça, mais lui ça l’amusera beaucoup.
Au loin une sirène, il faut absolument se redresser avant que l’ambulance arrive, il est inutile de les inquiéter, il n’a mal nulle part, peut-être un peu dans la bouche, il s’est mordu la joue. Ce n’est pas grave la joue, c’est désagréable à cause des aphtes mais ce n’est vraiment pas grave. Quelle bêtise, sa veste doit être fichue, Arthur adore cette veste en tweed. Sarah trouvait que le tweed faisait vieux, mais il se moquait de ce que pensait Sarah, elle portait les escarpins les plus vulgaires de la terre avec des bouts bien trop pointus. C’est bien d’avoir dit à Sarah que cette nuit passée ensemble était aussi un accident, ils n’étaient pas faits l’un pour l’autre, ce n’était la faute de personne. Est-ce que le motard va bien ? C’est sûrement cet homme avec le casque. Il a l’air de s’en être bien tiré avec son air contrit.
« Je vais tendre la main à Carol-Ann, elle racontera à toutes ses amies qu’elle m’a sauvé la vie puisque c’est elle qui m’aura aidé à me relever. »
— Arthur ?
— Carol-Ann ?
— J’étais certaine que c’était toi au milieu de cette épouvantable catastrophe, dit la jeune femme affolée.
Il épousseta calmement les épaules de sa veste, arracha le morceau de poche qui pendouillait tristement, secoua la tête pour se débarrasser des éclats.
— Quelle peur ! Tu as eu beaucoup de chance, reprit Carol-Ann d’une voix perchée.
Arthur la dévisagea, l’air grave.
— Tout est relatif, Carol-Ann. Ma veste est foutue, j’ai des coupures partout et j’enchaîne les rencontres désastreuses, même lorsque je vais juste acheter une laisse à ma voisine.
— Une laisse à ta voisine… Tu as eu beaucoup de chance de sortir presque indemne de cet accident ! s’indigna Carol-Ann.
Arthur la regarda, il adopta un air pensif, tentant du mieux qu’il le pouvait de rester civilisé. Ce n’était pas seulement la voix de Carol-Ann qui l’agaçait, tout en elle lui était insupportable. Il essaya de retrouver un semblant d’équilibre et parla d’un ton volontaire et calme.
— Tu as raison, je ne suis pas très juste. J’ai eu la chance de te quitter, puis de rencontrer la femme de ma vie, mais elle était dans le coma ! Sa propre mère voulait qu’on l’euthanasie, mais j’ai eu une chance folle parce que mon meilleur ami a bien voulu me donner un coup de main pour aller la kidnapper à l’hôpital.
Inquiète, Carol-Ann fit un pas en arrière, Arthur un pas en avant.
— Qu’est-ce que tu veux dire par « aller la kidnapper » ? demanda-t-elle d’une voix timide en serrant son sac contre sa poitrine.
— Nous avons volé son corps ! C’est Paul qui a subtilisé l’ambulance, c’est pour cela qu’il se sent obligé de raconter à tout le monde que je suis veuf ; mais en fait Carol-Ann, je ne suis que demi-veuf ! C’est un genre très particulier.
Les jambes d’Arthur manquaient de force, il chancela légèrement, Carol-Ann voulut le soutenir mais Arthur se redressa seul.
— Non, la vraie chance, c’est que Lauren pouvait m’aider à la maintenir en vie. C’est quand même un avantage d’être médecin quand ton corps et ton esprit se dissocient. Tu peux t’occuper de toi-même !
La bouche de Carol-Ann s’entrouvrit à la recherche d’un peu d’air. Arthur n’avait nul besoin de reprendre souffle, juste de l’équilibre. Il s’accrocha à la manche de Carol-Ann qui sursauta et poussa aussitôt un cri.
— Et puis elle s’est réveillée, et finalement ça aussi, c’était une sacrée chance ! Alors voilà, Carol-Ann, tu vois, la vraie chance, ce n’était pas notre rupture, ce n’était pas ce musée à Paris, ce n’était pas le side-car, c’était elle, la vraie chance dans ma vie ! dit-il épuisé, en s’asseyant sur la carcasse de l’engin.
Le fourgon flambant neuf du centre hospitalier venait de se ranger le long du trottoir. Le chef d’équipe se précipita vers Arthur, que Carol-Ann fixait, béate.
— Ça va, monsieur ? demanda le secouriste.
— Pas du tout ! affirma Carol-Ann.
Le secouriste le prit par le bras et voulut l’accompagner vers l’ambulance.
— Tout va bien, je vous assure, dit Arthur en se dégageant.
— Il faut suturer cette plaie sur votre front, insista l’ambulancier à qui Carol-Ann faisait de grands signes pour qu’il embarque Arthur au plus vite.
— Je n’ai mal nulle part, je me sens très bien, soyez gentil, laissez-moi rentrer chez moi.
— Avec tout ce verre éparpillé, il est fort probable que vous ayez des micro-éclats dans les yeux. Je dois vous emmener.
Fatigué, Arthur se laissa faire. Le secouriste l’allongea sur la civière. Il recouvrit ses yeux de deux gazes stériles, tant qu’ils ne seraient pas nettoyés, il fallait leur éviter un mouvement susceptible de déchirer la cornée. Le bandage qui entourait maintenant le visage d’Arthur le plongeait dans une obscurité inconfortable.
L’ambulance remonta Sutter Street sirènes hurlantes, elle tourna dans Van Ness Avenue et prit la direction du San Francisco Memorial Hospital.
6.
Un tintement de clochette retentit. Les portes de l’ascenseur s’ouvraient sur le troisième palier. L’inscription sur la plaque apposée au mur indiquait l’entrée du service de neurologie. Lauren sortit de la cabine sans saluer ses collègues qui descendaient vers les étages inférieurs de l’hôpital. Les néons suspendus au plafond du long couloir se reflétaient dans les vernis colorés du sol. Ses chaussures crissaient sur le linoléum à chacun de ses pas. Elle leva la main pour gratter doucement à la porte 307, mais son bras retomba le long du corps, lourd. Elle entra.
Il n’y avait plus de draps ni d’oreiller à la tête du lit. La perche à perfusion se tenait, nue, droite comme un squelette, poussée dans un coin près du rideau immobile de la salle de bains. La radio posée sur la table de nuit était muette, les peluches qui souriaient encore ce matin au rebord de la fenêtre étaient parties remplir leur office dans d’autres chambres. Des dessins d’enfants accrochés aux murs, il ne restait que quelques bouts de scotch.
La petite Marcia s’était évanouie dans l’après-midi, diront certains, d’autres diront simplement qu’elle était morte, mais pour tous ceux qui travaillaient à l’étage, cette chambre serait encore la sienne pour quelques heures. Lauren s’assit sur le matelas, elle caressa l’alèse. Sa main fébrile avança jusqu’à la table de nuit et ouvrit le tiroir. Elle prit la feuille pliée en quatre et attendit un peu pour en lire le secret. La petite fille qui s’était envolée aveugle avait vu juste. La couleur des yeux de Lauren s’effaça sous les larmes. Elle se courba pour chasser un spasme.
La porte s’entrouvrit, mais Lauren n’entendit pas le souffle de l’homme aux tempes blanches qui la regardait pleurer.
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