Marc Levy - Les enfants de la liberté

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- Ce n'est pas dangereux de garder ces docu-ments ?

- Si, mais si nous mourons tous, il faudra que quelqu'un sache un jour ce que nous avons fait. J'accepte qu'on me tue, mais pas qu'on me fasse disparaître.

Les deux amis se séparent, Marc doit retrouver Damira au plus vite. Leur train part en début de soirée.

Charles avait planqué quelques armes rue Dal-matie, d'autres dans une église non loin de là. Il faut bien essayer de sauver ce qui peut encore l'être.

Quand il arrive aux abords de la première cache, Charles remarque, au carrefour, deux hommes, dont l'un lit un journal.

« Merde, c'est foutu », pense-t-il.

Reste encore l'église, mais alors qu'il s'en approche, une Citroën noire débouche sur le parvis, quatre hommes en jaillissent et lui tombent dessus.

Charles se débat du mieux qu'il peut, la lutte est inégale, les coups pleuvent. Charles pisse le sang, vacille, les hommes de Gillard finissent de l'assommer ; on l'embarque.

Le jour tombe, Sophie rentre chez elle. Deux individus la guettent au bout de la rue. Elle les repère, fait demi-tour, mais deux autres avancent déjà vers elle. L'un ouvre sa veste, sort son revolver et la vise. Sophie n'a aucun moyen de s'échapper, elle sourit et refuse de lever les mains en l'air.

Ce soir, Marianne dîne chez sa mère, une vague soupe de topinambours est au menu. Rien de très savoureux, mais quand même de quoi oublier sa faim jusqu'au lendemain. On frappe violemment à la porte. La jeune femme sursaute, elle a reconnu cette façon de tambouriner et ne se fait aucune illusion quant à la nature de ses visiteurs. Sa mère la regarde, inquiète.

- Ne bouge pas, c'est pour moi, dit Marianne en reposant sa serviette.

Elle fait le tour de la table, prend sa mère dans ses bras et la serre contre elle.

- Quoi qu'on te dise, je ne regrette rien de ce que j'ai fait, maman. J'ai agi pour une cause juste.

La mère de Marianne regarde fixement sa fille, elle lui caresse la joue, comme si ce geste d'ultime tendresse lui permettait de retenir ses larmes.

- Quoi qu'on me dise, mon amour, tu es ma fille et je suis fière de toi.

La porte tremble sous les coups, Marianne embrasse une dernière fois sa mère et va ouvrir.

C'est une soirée douce ; Osria est accoudée à sa fenêtre, elle fume une cigarette. Une voiture remonte la rue et se gare devant chez elle. Quatre hommes en pardessus en descendent. Osna a compris. Le temps qu'ils montent à l'étage, elle pourrait peut-être encore se cacher, mais la fatigue est si forte, au terme de tous ces mois de clandestinité. Et puis où se cacher ? Alors Osna referme la vitre. Elle avance vers le lavabo, fait couler un peu d'eau qu'elle se passe sur le visage.

Page 94

Levy Marc - les enfants de la liberté

« Le temps est venu », murmure-t-elle à son reflet dans le miroir.

Et déjà elle entend les pas dans l'escalier.

Sur le quai de la gare, l'horloge marque sept heures trente-deux. Damira est nerveuse, elle se penche, espérant voir apparaître le train qui les emmènera loin d'ici.

- Il est en retard, non ?

- Non, répond Marc calmement, il arrivera dans cinq minutes.

- Tu crois que les autres s'en sont sortis ?

- Je n'en sais rien, mais je ne suis pas trop inquiet pour Charles.

- Moi je le suis pour Osna, Sophie et Marianne.

Marc sait qu'aucun mot ne viendra rassurer la jeune femme qu'il aime. Il la prend dans ses bras et l'embrasse.

- Ne t'en fais pas, je suis certain qu'elles auront été prévenues à temps. Tout comme nous.

- Et si on nous arrêtait ?

- Eh bien au moins, nous serions ensemble, mais on ne nous arrêtera pas.

- Je ne pensais pas à ça, mais au journal de bord de Charles, c'est quand même moi qui le porte.

-Ah!

Damira regarde Marc et lui sourit tendrement.

- Je suis désolée, ce n'est pas ce que je voulais dire, j'ai tellement peur que je finis par raconter n'importe quoi.

Au loin, le nez de la locomotive se profile dans la courbe des rails.

- Tu vois, tout se passera bien, dit Marc.

- Jusqu'à quand ?

- Un jour le printemps reviendra, tu verras, Damira.

Le convoi passe devant eux, les roues de la motrice se bloquent, faisant jaillir derrière elles quelques gerbes d'étincelles, et le train s'immobilise dans un crissement de freins.

- Tu crois que tu m'aimeras toujours, quand la guerre sera finie ? demande Marc.

- Qui t'a dit que je t'aimais ? répond Damira d'un sourire malicieux.

Et alors qu'elle l'entraîne vers le marchepied du wagon, une main s'abat lourdement sur son épaule.

Marc est plaqué au sol, deux hommes le menottent. Damira se débat, une gifle magistrale l'envoie valdinguer contre la paroi du wagon. Son visage s'écrase sur la plaque du convoi. Juste avant de perdre connaissance, elle lit écrit en grosses lettres

« Montauban ».

Au commissariat, les policiers trouvent sur elle l'enveloppe que Charles avait confiée à Marc.

Ce 4 avril 1944, la brigade est tombée, presque entière, aux mains de la police. Quelques-uns s'en sont sortis. Catherine et Jan ont échappé au coup de filet. Les policiers n'ont pas réussi à loger Alonso.

Quant à Emile, il est parti juste à temps.

Ce soir du 4 avril 1944, Gillard et son terrible adjoint Sirinelli trinquent au Champagne. En levant leur verre, ils se félicitent avec leurs collègues policiers d'avoir mis fin aux activités d'une bande de jeunes « terroristes ».

Grâce au travail qu'ils ont accompli, ces étrangers qui nuisaient à la France passeront le reste de leur vie derrière les barreaux. « Quoique... !

ajouta-t-il en épluchant le journal de bord de Charles, avec ce qu'il y a là de pièces à conviction, Page 95

Levy Marc - les enfants de la liberté on peut être certain que la vie de ces métèques ne sera pas longue avant qu'on les fusille. »

Pendant que l'on commençait à torturer Marianne, Sophie, Osna et tous ceux arrêtés ce jour-là, l'homme qui, par son silence, les avait trahis, celui qui avait décidé, pour des raisons politiques, de ne pas relayer les informations communiquées par des résistants travaillant à la préfecture, celui-là même préparait déjà son entrée dans l'état-major de la Libération.

Quand il apprit, dès le lendemain, que la 35e brigade Marcel Langer, qui appartenait à la MOI, était tombée dans sa quasi-totalité, il haussa les épaules et épousseta sa veste ; à l'endroit même où, dans quelques mois, on accrocherait une Légion d'honneur. Aujourd'hui commandant dans les Forces françaises de l'intérieur, il sera bientôt colonel.

Quant au commissaire Gillard, félicité par les autorités, on lui confia à la fin de la guerre la direction de la brigade des stupéfiants. Il y finit tranquillement sa carrière.

25.

Je te l'ai dit, nous n'avons jamais renoncé. Les rares rescapés s'organisaient déjà. Quelques copains de Grenoble se joignirent à eux. Désormais à leur tête, Urman ne laisserait aucun répit à l'ennemi et la semaine suivante, les actions reprenaient.

Il faisait nuit depuis longtemps. Claude dormait, comme la plupart d'entre nous ; moi j'essayais d'apercevoir des étoiles dans le ciel, par-delà les barreaux.

Au milieu du silence, j'ai entendu les sanglots d'un copain. Je me suis approché de lui.

- Pourquoi pleures-tu ?

- Mon frère, tu sais, il ne pouvait pas tuer, jamais il n'a pu lever son arme sur un homme, même sur une merde de milicien.

Il y avait chez Samuel un étrange mélange de sagesse et de colère. Je croyais les deux inconci-liables, jusqu'à ce que je le rencontre.

Samuel passe sa main sur son visage, en étirant ses larmes, il dévoile la pâleur de ses joues émaciées.

Ses yeux sont rentrés au fond de leurs orbites, on dirait qu'ils y tiennent comme par miracle, il n'y a presque plus de muscle sur son visage, que de la peau translucide qui laisse paraître ses os.

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