Marc Levy - Les enfants de la liberté

Здесь есть возможность читать онлайн «Marc Levy - Les enfants de la liberté» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Современная проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les enfants de la liberté: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les enfants de la liberté»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Les enfants de la liberté — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les enfants de la liberté», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Levy Marc - les enfants de la liberté qui est leur quotidien, si Stefan le veut, elle le laissera faire, elle se laissera aimer, même un moment, pourvu qu'il soit de tendresse. Vivre un instant de réconfort, sentir en elle la présence d'un homme qui lui dirait, par la douceur de ses gestes, que la vie continue, qu'elle existe, tout simplement.

Les lèvres de Marianne glissent vers celles de Stefan et ils s'embrassent, là, devant les marches de l'Hôtel-Dieu, où repose Rosine dans un sous-sol obscur.

Sur le trottoir, les passants ralentissent le pas, s'amusant de voir ce couple enlacé dont le baiser semble ne jamais vouloir finir. Au milieu de cette horrible guerre, certains trouvent encore la force de s'aimer. Le printemps reviendra, a dit Jacques un jour, et ce baiser volé sur le parvis d'un hôpital sinistre laisse croire qu'il avait peut-être raison.

- Il faut que j'y aille, murmure Stefan.

Marianne desserre son étreinte et regarde son ami gravir les marches. Alors qu'il arrive sur le perron, elle lui fait un signe de la main. Une façon de lui dire « à ce soir », peut-être.

Le professeur Rieuneau officiait en chirurgie à l'Hôtel-Dieu. Il avait été l'un des professeurs de Stefan et de Boris, quand ils avaient encore le droit de suivre leurs études de médecine à la faculté.

Rieuneau n'aimait pas les lois indignes de Vichy ; de sensibilité libérale, son cœur penchait en faveur de la Résistance. Il accueillit son ancien élève avec bienveillance et l'entraîna à l'écart.

- Que puis-je faire pour toi ? demanda le professeur.

- J'ai un ami, répondit Stefan hésitant, un très bon ami qui se trouve quelque part ici.

- Dans quel service ?

- Là où l'on s'occupe de ceux qui ont eu la jambe arrachée par une bombe.

- Alors, je suppose que c'est en chirurgie, répondit le professeur. Il a été opéré ?

- Cette nuit, je crois.

- Il n'est pas dans mon service, je l'aurais vu au moment de ma visite du matin. Je vais me renseigner.

- Professeur, il faudrait trouver un moyen de...

- J'avais bien compris, Stefan, l'interrompit le professeur, je verrai ce qu'il est possible de faire.

Attends-moi dans le hall, je vais déjà m'inquiéter de son état de santé.

Stefan s'exécuta et emprunta l'escalier. Arrivé au rez-de-chaussée, il reconnut la porte aux boiseries écaillées ; derrière, d'autres marches conduisaient vers les sous-sols. Stefan hésita, si on le surprenait, on ne manquerait pas de lui poser des questions auxquelles il aurait bien du mal à répondre. Mais le devoir se faisait plus pressant que le risque encouru, et sans plus attendre, il poussa les battants.

Au bas de l'escalier, le couloir semblait un long boyau pénétrant les entrailles de l'hôpital. Au plafond, des entrelacs de câbles couraient autour des tuyauteries suintantes. Tous les dix mètres, une applique électrique diffusait son halo de lumière pâle ; par endroits, l'ampoule était cassée et le couloir plongeait dans la pénombre.

Stefan se moquait bien de l'obscurité, il connaissait son chemin. Avant, il lui arrivait de devoir venir ici. Le local qu'il cherchait se trouvait sur sa droite, il y entra.

Rosine reposait sur une table, seule dans la Page 87

Levy Marc - les enfants de la liberté pièce. Stefan s'approcha du drap, taché de sang noir.

La tête légèrement de biais trahissait la fracture à la base de la nuque. Était-ce cette blessure qui l'avait tuée ou les multiples autres qu'il voyait ? Il se recueillit devant la dépouille.

Il venait de la part des copains pour lui dire au revoir, lui dire que jamais son visage ne s'effacerait de nos mémoires et que jamais nous ne renoncerions.

« Si là où tu te trouves, tu croises André, salue-le pour moi. »

Stefan embrassa Rosine sur le front et il quitta la morgue, le cœur lourd.

Quand il revint dans le hall, le professeur Rieuneau l'attendait.

- Je vous cherchais, où étiez-vous, bon sang ?

Votre copain est tiré d'affaire, les chirurgiens ont recousu sa jambe. Comprenez bien que je ne vous dis pas qu'il remarchera, mais il survivra à ses blessures.

Et comme Stefan, silencieux, ne le quittait pas des yeux, le vieux professeur conclut :

- Je ne peux rien faire pour lui. Il est gardé en permanence par trois miliciens, ces sauvages ne m'ont même pas laissé entrer dans la pièce où il se trouve. Dites à vos amis de ne rien tenter ici, c'est beaucoup trop dangereux.

Stefan remercia son professeur et repartit aussitôt. Ce soir, il retrouverait Marianne et lui annon-cerait la nouvelle.

Ils ne laissèrent que quelques jours de répit à Enzo avant de le sortir de son lit d'hôpital pour le transférer à l'infirmerie de la prison. Les miliciens l'y conduisirent sans ménagement et Enzo perdit trois fois connaissance au cours de son transfert.

Son sort était joué avant même son incarcé-

ration. Dès qu'il serait rétabli, on le fusillerait dans la cour ; comme il fallait qu'il soit capable de marcher jusqu'au poteau d'exécution, nous nous attellerions à ce qu'il ne puisse pas tenir debout de sitôt. Nous étions au début du mois de mars 1944, les rumeurs de l'imminence d'un débarquement allié se faisaient de plus en plus nombreuses. Personne ici ne doutait que ce jour-là, les exécutions cesseraient et que nous serions libérés. Pour sauver le copain Enzo, il fallait jouer contre la montre.

Depuis hier, Charles est furieux. Jan est venu lui rendre visite dans la petite gare désaffectée de Loubers. Drôle de visite en fait, Jan est venu lui faire ses adieux. Une nouvelle brigade de résistants français se forme dans l'arrière-pays, ils ont besoin d'hommes d'expérience, Jan doit les rejoindre. Ce n'est pas lui qui en a décidé ainsi, ce sont les ordres, voilà tout. Il se contente d'obéir.

- Mais qui donne ces ordres ? demande Charles qui ne décolère pas.

Des résistants français, dans Toulouse, hors de la brigade, ça n'existait pas encore le mois dernier !

Voilà qu'un nouveau réseau s'organise et on déshabille son équipe ! Des types comme Jan, il n'y en a pas assez, beaucoup de copains sont tombés ou ont été arrêtés, alors devoir le laisser partir ainsi il trouve ça injuste.

- Je sais, dit Jan, mais les directives viennent d'en haut.

Charles dit que « en haut » il ne connaît pas non plus. Depuis tous ces longs mois, c'est ici-bas que le combat se fait. La guerre des rues, c'est eux qui l'ont Page 88

Levy Marc - les enfants de la liberté inventée. Facile pour les autres de copier leur travail.

Charles ne pense pas vraiment ce qu'il dit, c'est juste que faire ses adieux au copain Jan, ça lui fait presque plus mal que le jour où il a dit à une femme qu'il valait mieux qu'elle retourne auprès de son mari.

Bien sûr, Jan est beaucoup moins joli qu'elle et il n'aurait jamais partagé son lit avec lui, même s'il avait été malade à en crever. Mais avant d'être son chef, Jan est d'abord son ami, alors le voir partir comme ça...

- Tu as le temps pour une omelette ? J'ai des œufs, grommelle Charles.

- Garde-les pour les autres, il faut vraiment que je m'en aille, répond Jan.

- Quels autres ? A ce train-là, je vais finir tout seul dans la brigade !

- D'autres viendront, Charles, ne t'inquiète pas.

Le combat ne fait que commencer, la Résistance s'organise et il est normal que nous donnions un coup de main là où nous pouvons être utiles. Allez, dis-moi au revoir et ne fais pas cette tête-là.

Charles accompagna Jan sur le petit chemin.

Ils se donnèrent l'accolade, se jurant de se revoir un jour, quand le pays serait libéré. Jan monta sur son vélo et Charles l'appela une dernière fois.

- Catherine vient avec toi ?

- Oui, répondit Jan.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les enfants de la liberté»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les enfants de la liberté» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Les enfants de la liberté»

Обсуждение, отзывы о книге «Les enfants de la liberté» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x