Marc Levy - Les enfants de la liberté
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- La Milice ?
- Non, des flics envoyés par Vichy.
- Alors ils n'ont aucune chance.
- Pas si nous les alertons ; nous avons encore le temps de les exfiltrer.
- Peut-être, mais nous ne le ferons pas, répond le commandant.
- Mais pourquoi ? demande l'homme stupéfait.
- Parce que la guerre ne durera pas. Les Allemands ont perdu deux cent mille hommes à Stalingrad, on dit que cent mille autres sont aux mains des Russes, parmi eux des milliers d'officiers et une bonne vingtaine de généraux. Leurs armées sont en déroute sur les fronts de l'Est et qu'il arrive à l'ouest ou au sud, le débarquement des Alliés ne tardera pas. Nous savons que Londres s'y prépare.
Page 91
Levy Marc - les enfants de la liberté
- Je connais toutes ces nouvelles, mais quel rapport avec les types de la brigade Langer ?
- C'est désormais une affaire de bon sens politique. Ces hommes et ces femmes dont nous parlons, sont tous hongrois, espagnols, italiens, polonais et j'en passe ; tous ou presque étrangers. Quand la France sera libérée, il sera préférable que l'Histoire raconte que ce sont des Français qui se sont battus pour elle.
- Alors on va les laisser tomber, comme ça ?
s'indigne l'homme qui pense à ces adolescents, combattants de la première heure.
- Rien ne dit qu'ils seront obligatoirement tués...
Et devant le regard écœuré de son lieutenant, ce commandant de la Résistance française soupire et conclut :
- Écoute-moi. Dans quelque temps, le pays devra se relever de cette guerre, et il faudra bien qu'il ait la tête haute, que la population se réconcilie autour d'un seul chef, et ce sera de Gaulle. La victoire se doit d'être la nôtre. Cela est regrettable, j'en conviens, mais la France aura besoin que ses héros soient des Français, pas des étrangers !
Dans sa petite gare de Loubers, Charles était dégoûté. Au début de la semaine, on lui avait fait savoir que la brigade ne recevrait plus d'argent. Il n'y aurait plus non plus d'expéditions d'armes. Les liens tissés avec les réseaux de Résistance qui s'organisaient sur le territoire étaient coupés. La raison invoquée était l'attaque du cinéma des Variétés. La presse s'était gardée de dire que les victimes étaient des résistants. Aux yeux de l'opinion, Rosine et Marius passaient pour deux civils, deux gosses victimes d'un lâche attentat, et personne ne se souciait que le troisième enfant-héros qui les accompagnait se torde de douleur sur un lit de l'infirmerie de la prison Saint-Michel. On avait dit à Charles que de telles actions jetaient l'opprobre sur toute la Résistance, et que celle-ci préférait couper les ponts.
Cet abandon avait pour lui un goût de trahison.
Ce soir-là, en compagnie de Robert, qui avait repris le commandement de la brigade depuis le départ de Jan, il exprimait tout son dégoût. Comment pouvait-on les abandonner, leur tourner le dos, eux qui avaient été au commencement ? Robert ne savait trop que dire, il aimait Charles comme on aime un frère, et il le rassura sur le point qui le préoccupait probablement le plus, celui qui le faisait le plus souffrir.
- Écoute, Charles, personne n'est dupe de ce qui est écrit dans la presse. Chacun sait ce qui s'est vraiment passé au cinéma des Variétés, qui a perdu la vie là-bas.
- À quel prix ! grommela Charles.
- Celui de leur liberté, répondit Robert, et tous en ville le savent.
Marc les rejoignit un peu plus tard. Charles haussa les épaules en le voyant et il sortit faire quelques pas dans le jardin à l'arrière de la maison.
En tapant dans une motte de terre, Charles se dit que Jacques avait dû se tromper, nous étions à la fin du mois de mars 1944 et le printemps n'était toujours pas là.
*
Le commissaire Gillard et son adjoint Sirinelli ont réuni tous leurs hommes. Au premier étage du commissariat, l'heure est aux préparatifs. C'est Page 92
Levy Marc - les enfants de la liberté aujourd'hui que seront effectuées les arrestations. Le mot d'ordre est donné, silence absolu, on doit éviter que quiconque puisse alerter ceux qui, dans quelques heures, tomberont dans les mailles de leur filet. Pourtant, depuis le bureau voisin, un jeune commissaire de police entend ce qui se dit de l'autre côté de la cloison. Son boulot à lui, ce sont les droit commun, la guerre n'a pas fait disparaître les truands et il faut bien que quelqu'un s'en occupe.
Mais le commissaire Esparbié n'a jamais fait coffrer de partisans, bien au contraire. Quand quelque chose se prépare, c'est lui qui les prévient, c'est sa façon d'appartenir à la Résistance.
Les informer du danger qu'ils courent ne se fera ni sans peine, ni sans risque, les délais sont très courts ; Esparbié n'est pas seul, l'un de ses collègues est aussi son complice. Le jeune commissaire abandonne son fauteuil et va le trouver aussitôt.
- File tout de suite à la trésorerie principale.
Au service des pensions, tu demanderas à voir une certaine Madeleine, dis-lui que son copain Stefan doit partir tout de suite en voyage.
Esparbié a confié cette mission à son collègue car lui se rend à un autre rendez-vous. En empruntant une voiture, il sera dans une demi-heure à Loubers.
C'est là qu'il doit s'entretenir avec un ami ; il a vu sa fiche signalétique dans un dossier, où il eût mieux valu qu'elle ne figure pas.
À midi, Madeleine quitte la trésorerie principale et part chercher Stefan, mais elle a beau visiter tous les lieux qu'il fréquente, elle ne le trouve pas. Quand elle rentre chez ses parents, les policiers l'attendent.
Ils ne savent rien sur elle, si ce n'est que Stefan passe la voir presque tous les jours. Pendant que les policiers fouillent les lieux, Madeleine, profitant d'une minute d'inattention, griffonne un mot à la hâte et le cache dans une boîte d'allumettes. Elle prétend se sentir mal et demande si elle peut prendre l'air à la fenêtre...
Sous ses fenêtres vit un de ses amis, un épicier italien qui la connaît mieux que personne. Une boîte d'allumettes tombe à ses pieds. Giovanni la ramasse, lève la tête et sourit à Madeleine. C'est l'heure de fermer boutique ! Au client qui s'en étonne, Giovanni répond que de toutes les façons, il y a longtemps qu'il n'y a plus rien à vendre sur ses étals. Le rideau baissé, il enfourche son vélo et va prévenir qui de droit.
Au même moment, Charles raccompagne Esparbié. À peine ce dernier parti, il fait sa valise et, le cœur gros, referme pour la dernière fois la porte de sa gare désaffectée. Avant de tourner la clé dans la serrure, il jette un ultime coup d'œil à la pièce.
Sur le réchaud, une vieille poêle lui rappelle un dîner, où une de ses omelettes avait failli virer à la catastrophe. Ce soir-là, tous les copains étaient réunis. C'était un de ces jours terribles, mais les temps étaient meilleurs qu'aujourd'hui.
Sur sa drôle de bicyclette, Charles pédale aussi vite qu'il peut. Il y a tant de copains à retrouver. Les heures filent et ses amis sont en danger.
Prévenu par l'épicier italien, Stefan est déjà sur la route. Il n'aura pas eu le temps de dire au revoir à Marianne, ni même d'aller embrasser son amie Madeleine, celle dont l'insolence lui aura sauvé la vie, au péril de la sienne.
Charles a rejoint Marc dans un café. Il l'informe de ce qui se trame et lui donne l'ordre de partir Page 93
Levy Marc - les enfants de la liberté aussitôt rejoindre des maquisards près de Montauban.
- Vas-y avec Damira, ils vous accueilleront dans leurs rangs.
Avant de le quitter, il lui confie une enveloppe.
- Fais très attention. J'ai noté la plupart de nos faits d'armes sur ce journal de bord, dit Charles, tu le remettras de ma part à ceux que tu retrouveras là-bas.
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