Marc Levy - Le voleur d'ombres
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— Et si on passait la soirée ensemble ? proposai-je.
— Ta mère ne t’a pas vu depuis des mois, et puis ta copine, tu en ferais quoi ? Ça fait longtemps, vous deux ?
— Je ne sais pas, répondis-je à Luc.
— Tu ne sais pas depuis combien de temps tu sors avec elle ?
— Sophie et moi c’est une amitié amoureuse, marmonnai-je.
En réalité, j’étais bien incapable de me souvenir à quand remontait notre tout premier baiser. Nos lèvres avaient glissé un soir où j’étais venu lui dire au revoir en finissant ma garde, mais il faudrait que je pense à lui demander si elle considérait cela comme une première fois. Un autre jour, alors que nous nous promenions au parc, je lui avais offert une glace et, tandis que j’ôtais du doigt un éclat de chocolat sur ses lèvres, elle m’avait embrassé. Peut-être était-ce ce jour-là que notre amitié avait dérapé. Était-il si important de se souvenir du premier instant ?
— Tu comptes construire quelque chose avec elle ? questionna Luc. Je veux dire quelque chose de sérieux ? Pardon, c’est peut-
être indiscret, s’excusa-t-il aussitôt.
— Avec nos horaires de dingues, lui dis-je, si nous arrivons à passer deux soirées ensemble dans la semaine, c’est déjà une prouesse.
— Possible, mais avec ses horaires de dingue, elle a quand même trouvé le temps de te consacrer tout un week-end et de venir le passer dans ce trou perdu, ça veut bien dire quelque chose. Ça mérite mieux que de rester seule avec ta mère pendant que tu papotes avec un vieux copain. Moi aussi j’aimerais bien avoir quelqu’un dans ma vie, mais les jolies filles de l’école ont déserté ce patelin. Et puis, qui voudrait faire sa vie avec quelqu’un qui se couche à 8 heures et se lève au milieu de la nuit pour aller pétrir le levain ?
— Ta mère a bien épousé un boulanger.
— Ma mère ne cesse de me dire que les temps ont changé, même si les gens ont toujours besoin de manger du pain.
— Viens ce soir à la maison, Luc, nous repartons demain et je voudrais...
— Je ne peux pas, je commence à 3 heures du matin, il faut que je dorme, sinon je ne fais pas du bon boulot.
Luc, où es-tu passé mon vieux, où as-tu caché nos fous rires d’antan ?
— Tu as renoncé à la mairie ?
— Il faut un minimum d’études pour faire de la politique, répondit Luc en ricanant.
Nos ombres s’étiraient sur le trottoir. Au cours de ma scolarité j’avais toujours veillé à ne jamais dérober la sienne, et si involontairement cela m’était arrivé en de rares occasions, je la lui avais rendue aussitôt. Un ami d’enfance, c’est sacré. C’est peut-être en pensant à cela que j’ai fait un pas en avant, parce que je l’aimais trop pour faire semblant de ne pas avoir entendu ce qu’il s’interdisait de me dire.
Luc n’y a vu que du feu. L’ombre qui me précédait n’était plus la mienne, mais comment aurait-il pu s’en rendre compte ? Nos ombres étaient maintenant de tailles identiques.
J’ai laissé mon copain devant la porte de sa boulangerie. Il m’a pris à nouveau dans ses bras et m’a dit combien cela lui avait fait plaisir de m’avoir revu. Nous devrions nous téléphoner de temps à autre.
Je suis rentré à la maison avec une boîte de pâtisseries que Luc avait tenu à m’offrir. En souvenir du bon vieux temps, avait-il dit en me tapant sur l’épaule.
*
* *
Au cours du dîner, maman engagea la conversation avec Sophie. À travers les questions qu’elle lui posait, c’était ma vie qu’elle interrogeait, Maman est si pudique. Sophie lui demanda quel genre d’enfant j’avais été. C’est toujours étrange lorsque l’on parle de vous en votre présence, plus encore quand les protagonistes feignent d’ignorer que vous êtes à côté d’eux.
Maman assura que j’étais un garçon tranquille, mais elle ignorait tant de choses de l’enfance que j’avais vraiment vécue.
Elle marqua une courte pause et déclara que je ne l’avais jamais déçue.
J’aime les rides qui se sont formées autour de sa bouche et de ses yeux. Je sais qu’elle les déteste ; moi, elles me rassurent.
C’est notre vie à tous les deux que je lis sur son visage. Ce n’était peut-être pas mon enfance qui me manquait depuis mon retour ici, mais ma mère, nos moments complices, nos samedis après-midi au supermarché, les repas que nous partagions le soir, parfois dans le plus grand silence mais si proches l’un de l’autre, les nuits où elle venait me rejoindre dans ma chambre, s’allongeant à côté de moi, glissant la main dans mes cheveux.
Les années ne passent qu’en apparence. Les moments les plus simples sont ancrés en nous à jamais.
Sophie lui parla de la disparition d’un petit garçon qu’elle n’avait pu sauver, de la difficulté à donner le meilleur de soi en se préservant du chagrin qu’engendre l’échec. Maman lui répondit qu’avec les enfants, le renoncement était une souffrance encore plus terrible. Certains médecins réussissaient à s’endurcir plus que d’autres mais elle jura que, pour chacun d’eux, la difficulté de perdre un patient était la même. Il m’est arrivé de me demander si je n’avais pas fait médecine dans l’espoir de guérir un jour ma mère des blessures de son existence.
Le dîner passé, maman se retira discrètement. J’entraînai Sophie vers le jardin, à l’arrière de la maison. La nuit était douce, Sophie posa sa tête sur mon épaule et me remercia de l’avoir éloignée quelques heures de l’hôpital. Je m’excusai des bavardages de ma mère, de n’avoir su trouver une idée de week-end plus intime.
— Que voulais-tu trouver de plus intime qu’ici ? Je t’ai parlé cent fois de moi, cent fois tu m’as écoutée mais toi tu ne dis jamais rien. Ce soir, j’ai l’impression d’avoir rattrapé un peu de mon retard.
La lune se levait, Sophie me fit remarquer qu’elle était pleine.
Je redressai la tête et regardai la toiture de la maison. L’ardoise luisait.
— Viens, lui dis-je en l’entraînant par la main, ne fais pas de bruit et suis-moi.
Lorsque nous arrivâmes au grenier, j’invitai Sophie à se mettre à genoux pour se faufiler sous les combles. Assis devant la lucarne, je l’ai embrassée. Nous sommes restés un long moment à écouter le silence qui nous enveloppait.
Le sommeil eut raison de Sophie. Elle me laissa et, avant de refermer la trappe, me dit que si mon lit était trop petit, je pouvais venir la rejoindre dans le sien.
*
* *
Plus aucun bruit dans la maison. J’ai ouvert une boîte en carton et, fouillant parmi ces trésors d’enfance, j’ai eu soudain une étrange impression. Comme si mes mains redevenaient plus petites, comme si un monde que j’avais délaissé se reformait autour de moi. Les premiers rayons de lune vinrent effleurer le plancher du grenier. Je me redressai et me cognai la tête à une poutre, retour à la réalité, mais devant moi, je vis apparaître une ombre, elle s’allongeait, aussi fine qu’un trait de crayon. Elle se hissa sur une malle, j’aurais juré qu’elle s’y était assise. Elle me regardait, attendant par défi que je parle le premier. Je tins bon.
— Ainsi tu as fini par revenir, me dit-elle. Je suis heureuse que tu sois là, nous t’attendions.
— Vous m’attendiez ?
— C’était inévitable, nous savions que tôt ou tard tu reviendrais.
— J’ignorais hier encore que je serais là ce soir.
— Tu crois que ta présence ici est un hasard ? La petite fille qui jouait à la marelle était notre émissaire. Nous avions besoin de toi.
— Qui es-tu ?
— Je suis la déléguée. Même si la classe s’est dispersée, nous continuons à veiller sur vous, les ombres ne vieillissent pas de la même façon.
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