Marc Levy - Le voleur d'ombres
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« Lorsque mon père me rejoint, on fait l’apprêt pour la deuxième fermentation. On divise la pâte, on la façonne, on lame chaque miche pour avoir une belle grigne, et puis enfin, on enfourne.
« Chaque nuit, nous reprenons les mêmes gestes, chaque fois, le défi est différent, le résultat jamais acquis. S’il fait froid, la pâte prend plus de temps à fermenter, il faut rajouter de l’eau chaude et de la levure ; s’il fait chaud, elle réclame de l’eau glacée sinon elle sèche trop vite. On ne peut pas faire du bon pain sans prêter attention à chaque détail, même au temps qu’il fait dehors ; les boulangers n’aiment pas la pluie, ça rend le travail plus long.
« À 6 heures, nous sortons la première fournée du matin. Le temps de laisser refroidir les pains et on les monte à la boulangerie. Voilà, mon vieux, mais si tu crois que ce que je viens de te dire fera de toi un boulanger, eh bien tu te trompes.
Remarque, tes récits d’hôpital ne feront pas de moi un médecin.
Allez, il faut vraiment que j’aille dormir, embrasse ta mère pour moi et surtout ta copine. C’est drôlement joli la façon dont elle te regarde, tu as de la chance, et je suis sincèrement heureux pour toi.
Après le départ de Luc, je rejoignis ma mère dans son jardin.
Je la trouvai accroupie devant une rangée de rosiers. La pluie avait couché ses fleurs et elle les redressait méticuleusement.
— Mes genoux me font mal, gémit-elle en se relevant. Toi, tu as meilleure mine qu’hier. Tu devrais rester quelques jours pour reprendre des forces.
Je n’ai pas répondu, je regardais tes yeux qui me souriaient. Si tu savais combien j’aurais voulu que tu me fasses un mot d’excuse comme lorsque tu avais le pouvoir de tout pardonner, même l’absence.
— Vous allez bien ensemble, me dit ma mère en me prenant par le bras.
Comme je ne répondais toujours pas, elle poursuivit son monologue.
— Sinon tu ne l’aurais pas emmenée visiter ton grenier hier soir. Tu sais, j’entends tout dans cette maison, j’ai toujours tout entendu. Après ton départ, il m’est arrivé d’y monter. Quand tu me manquais trop, je soulevais la trappe et j’allais m’asseoir devant la lucarne. Je ne sais pas pourquoi, mais là-haut j’avais l’impression de me rapprocher de toi, comme si en regardant à travers la vitre je te devinais dans le lointain. Cela fait longtemps que je n’y suis plus retournée ; je te l’ai dit, mes genoux me font mal et il faut avancer à quatre pattes au milieu de tout ce bric-à-brac. Oh, ne fais pas cette tête-là, je te promets que je n’ai jamais ouvert une de tes boîtes. Ta mère a ses défauts, mais je ne suis pas indiscrète.
— Je ne te reproche rien, lui dis-je.
Maman posa sa main sur ma joue.
— Sois honnête avec toi et surtout avec elle ; si ce n’est pas de l’amour que tu ressens, ne la laisse pas espérer, c’est une fille bien.
— Pourquoi me dis-tu ça ?
— Parce que tu es mon fils et que je te connais comme si je t’avais fait.
Maman m’a prié d’aller rejoindre Sophie et de la laisser à la taille de ses rosiers. Je suis remonté dans la chambre. Sophie était accoudée à la fenêtre, le regard dans le vide.
— Tu m’en voudrais de te laisser rentrer seule ?
Sophie se retourna.
— Pour les cours, je pourrai prendre des notes pour deux, mais tu es de garde lundi soir si je ne me trompe pas ?
— Justement, c’est le deuxième service que je voulais te demander. Si tu pouvais aller dire au responsable du service que je suis malade, rien de grave, une angine que j’ai préféré soigner pour ne pas contaminer les patients. J’ai juste besoin de vingt-quatre heures.
— Non je ne t’en voudrais pas, tu n’as presque pas vu ta mère et une soirée en ta compagnie lui ferait sûrement plaisir.
Puisque je voyagerai seule, je trouverai bien le temps de réfléchir à une excuse plus valable.
Maman se réjouit que je reste un peu plus que prévu.
J’empruntai sa voiture et raccompagnai Sophie à la gare.
Elle m’embrassa sur la joue et sourit malicieusement avant de grimper dans son compartiment. Les fenêtres des trains ne s’ouvrent plus, on ne peut pas se dire au revoir comme avant.
Le convoi s’ébranla, Sophie m’adressa un petit signe de la main et j’attendis sur le quai que les feux du dernier wagon disparaissent.
6.
— Qu’est-ce qui ne va pas ? s’enquit ma mère alors que je rentrais dans la maison.
— Tout va bien, de quoi t’inquiètes-tu ?
— Tu as retardé ton retour et laissé ton amie, juste pour passer une soirée avec ta mère ?
Je m’assis à côté d’elle à la table de la cuisine et pris ses mains dans les miennes.
— Tu me manques, lui dis-je en l’embrassant sur le front.
— Bon, j’espère que tu me diras plus tard ce qui te préoccupe.
Nous avons dîné au salon, maman nous avait préparé mon plateau-repas préféré, jambon et coquillettes, comme autrefois.
Elle s’est assise sur le canapé à côté de moi et m’a regardé me régaler, sans toucher à son assiette.
Je m’apprêtais à débarrasser quand elle m’a pris la main et m’a dit que la vaisselle pouvait attendre. Elle m’a demandé si je voulais bien l’inviter dans mon grenier. Je l’ai accompagnée jusqu’aux combles, j’ai tiré l’échelle, repoussé la trappe, et nous sommes allés nous installer face à la lucarne.
J’ai hésité un moment avant de lui poser une question qui me brûlait les lèvres depuis si longtemps.
— Tu n’as jamais eu de nouvelles de papa ?
Maman plissa les paupières. J’ai retrouvé dans ses yeux ce regard d’infirmière qu’elle prenait lorsqu’elle cherchait à savoir si je couvais quelque chose ou si je feignais d’être malade pour échapper à un contrôle d’histoire ou de mathématiques.
— Tu penses encore souvent à lui ? me questionna-t-elle.
— Lorsqu’un homme de son âge se présente aux Urgences, je ressens toujours une appréhension, j’ai peur que ce soit lui, et je me demande chaque fois ce que je ferais s’il ne me reconnaissait pas.
— Il te reconnaîtrait tout de suite.
— Pourquoi n’est-il jamais revenu me voir ?
— J’ai mis longtemps à lui pardonner. Probablement trop longtemps. Cela m’a fait dire des choses que je regrette, mais c’est parce que je l’aimais encore. Je n’ai jamais cessé d’aimer ton père. On fait des choses terribles quand l’amour et la haine se confondent, des choses que l’on se reproche plus tard. Ce dont je l’accablais le plus n’était pas de m’avoir quittée, j’avais fini par en accepter ma part de responsabilité. Mon désespoir était de l’imaginer heureux auprès d’une autre femme. J’en ai tant voulu à ton père de l’avoir aimée à ce point. Il faut que je te fasse une confidence, et je sais que ta mère te paraîtra démodée en te disant cela, mais il est le seul homme que j’ai connu. Si je le revoyais aujourd’hui, je le remercierais de m’avoir fait le plus cadeau qui soit : toi.
Ce n’est pas l’ombre de ma mère qui me fit cette confidence, mais bien elle.
Je l’ai prise contre moi et je lui ai dit que je l’aimais.
Certains instants précieux de la vie tiennent finalement à peu de chose. Si je n’étais pas resté ce soir-là, je crois que jamais je n’aurais eu cette conversation avec ma mère. Lorsque nous avons quitté le grenier, je me suis retourné une dernière fois vers la lucarne et, silencieusement, j’ai remercié mon ombre.
*
* *
J’avais réglé mon réveil pour qu’il sonne à 3 heures du matin.
Je m’habillai et quittai la maison sur la pointe des pieds pour emprunter le chemin de l’école. À cette heure-là, la ville était déserte. Le rideau de fer occultait la vitrine de la boulangerie, je la dépassai et tournai discrètement dans la ruelle adjacente.
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