Michel Houellebecq - Plateforme

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Véritable exercice de dénonciation du tourisme sexuel, Michel Houellebecq allie provocation et fanatisme pour dépeindre, comme à son habitude, quelques individus moyens voire médiocres.

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À ma grande surprise je vis Valérie s'installer à mes côtés, alors que l'autocar était aux trois quarts vide. Deux rangées derrière, Babette et Léa échangèrent quelques mots narquois. Elles avaient intérêt à se calmer, ces salopes. Je fixai discrètement mon attention sur la jeune femme: elle avait de longs cheveux noirs, un visage je ne sais pas, un visage qu'on pouvait qualifier de modeste; ni belle ni laide, à proprement parler. Après une réflexion brève mais intense, j'articulai péniblement: «Vous n'avez pas trop chaud? – Non non, dans l'autocar ça va» répondit-elle très vite, sans sourire, juste soulagée que j'aie entamé la conversation. Ma phrase était pourtant remarquablement stupide: on gelait, en réalité, dans cet autocar. «Vous êtes déjà venu en Thaïlande? enchaîna-t-elle avec à-propos. – Oui, une fois.» Elle s'immobilisa dans une attitude d'attente, prête à écouter un récit intéressant. Allais-je lui raconter mon précédent séjour? Peut-être pas tout de suite. «C'était bien…» dis-je finalement, adoptant une voix chaude pour compenser la banalité du propos. Elle hocha la tête avec satisfaction. Je compris alors que cette jeune femme n'était nullement soumise à Josiane: elle était simplement soumise en général, et peut-être tout à fait prête à se chercher un nouveau maître; elle en avait peut-être déjà assez, de Josiane – qui, assise deux rangées devant nous, feuilletait son Guide du Routard avec fureur en jetant des regards mauvais dans notre direction. Romance, romance.

Juste après le Payab Ferry Pier, le bateau tourna à droite dans le Klong Samsen, et nous pénétrâmes dans un monde différent. La vie avait très peu changé, ici, depuis le dernier siècle. Des maisons de teck sur pilotis se succédaient le long du canal; du linge séchait sous les auvents. Certaines femmes s'avançaient vers leurs fenêtres pour nous regarder passer; d'autres s'arrêtaient au milieu de leur lessive. Des enfants se baignaient et s'ébrouaient au milieu des pilotis; ils nous faisaient de grands signes de la main. La végétation était partout présente; notre pirogue frayait son chemin au milieu de massifs de nénuphars et de lotus; une vie intense et grouillante jaillissait de partout. Chaque espace libre de terre, d'air ou d'eau semblait aussitôt se couvrir de papillons, de lézards, de carpes. Nous étions, dit Son, en pleine saison sèche; il n'empêche que l'atmosphère était totalement, irrémédiablement moite.

Valérie était assise à mes côtés; elle paraissait enveloppée par une grande paix. Elle échangeait de petits signes de main avec les vieux qui fumaient leur pipe sur le balcon, les enfants qui se baignaient, les femmes à leur lessive. Les écologistes jurassiens semblaient eux aussi apaisés; même les naturopathes avaient l'air à peu près calmes. Autour de nous, il n'y avait que de légers sons et des sourires. Valérie se tourna vers moi. J'avais presque envie de lui prendre la main; sans raison précise, je m'abstins. Le bateau ne bougeait plus du tout: nous demeurions dans l'éternité brève d'une après-midi heureuse; même Babette et Léa se taisaient. Elles planaient un peu, pour reprendre l'expression qu'employa Léa, plus tard, sur le débarcadère.

Pendant que nous visitions le Temple de l'Aurore, je notai mentalement de racheter du Viagra dans une pharmacie ouverte. Sur le trajet de retour j'appris que Valérie était bretonne, et que ses parents avaient possédé une ferme dans le Trégorrois; moi-même, je ne savais pas trop quoi lui dire. Elle avait l'air intelligente, mais je n'avais pas envie d'une conversation intelligente. J'appréciais sa voix douce, son zèle catholique et minuscule, le mouvement de ses lèvres quand elle parlait; elle devait avoir une bouche bien chaude, prompte à avaler le sperme d'un ami véritable. «C'était bien, cette après-midi…» dis-je finalement avec désespoir. Je m'étais trop éloigné des gens, j'avais vécu trop seul, je ne savais plus du tout comment m'y prendre. «Oh oui, c’était bien…» répondit-elle; elle n'était pas exigeante, c'était vraiment une brave fille. Pourtant, dès l'arrivée de l'autocar à l'hôtel, je me précipitai vers le bar.

Trois cocktails plus tard, je commençais à regretter mon attitude. Je sortis faire un tour dans le hall. Il était dix-neuf heures; il n'y avait encore personne du groupe. Moyennant quatre cents bahts, ceux qui le désiraient pouvaient assister à un dîner-spectacle avec des «danses traditionnelles thaïes»; le rendez-vous était fixé à vingt heures. Valérie y serait certainement. Pour ma part j'avais déjà quelques lueurs sur ces danses traditionnelles thaïes, ayant effectué trois ans auparavant un circuit Thaïlande classique, de la «Rose du Nord» à la «Cité des Anges », proposé par Kuoni. Pas mal du tout d'ailleurs, mais un peu cher, et d'un niveau culturel effrayant, tous les participants avaient au moins Bac + 4. Les trente-deux positions du Bouddha dans la statuaire Ratanakosin, les styles thaï-birman, thaï-khmer ou thaï-thaï, rien ne leur échappait. J'étais revenu épuisé, et je m'étais senti constamment ridicule sans Guide Bleu. Pour l'heure, je commençais à avoir sérieusement envie de baiser. Je tournais en rond dans le hall, en proie à un état d'indécision croissante, lorsque j'aperçus un écriteau « Health Club » qui conduisait à l'étage inférieur. L'entrée était éclairée par des néons rouges et une guirlande d'ampoules multicolores. Sur un panneau lumineux à fond blanc, trois sirènes en bikini aux seins un peu exagérés tendaient des coupes de Champagne au visiteur potentiel; une tour Eiffel très stylisée se dessinait dans le lointain; enfin, ce n'était pas tout à fait le même concept que les espaces forme des hôtels Mercure. J'entrai et commandai un bourbon au bar. Une douzaine de filles, derrière la vitre, tournèrent la tête dans ma direction; certaines avec un sourire aguicheur, d'autres non. J'étais le seul client. Malgré la petite taille de l'établissement, les filles portaient des macarons numérotés. Mon choix se porta rapidement sur la numéro 7: d'abord parce qu'elle était mignonne, ensuite parce qu'elle n'avait pas l'air de prêter une attention démesurée au programme de télévision, ni d'être plongée dans une conversation passionnante avec sa voisine. Effectivement, à l'appel de son nom, elle se leva avec une satisfaction visible. Je lui offris un Coca au bar, puis nous passâmes dans la chambre. Elle s'appelait Oôn, enfin c'est ce que j'ai compris, et elle venait du nord du pays – un petit village près de Chiang Maï. Elle avait dix-neuf ans.

Après le bain pris ensemble, je m'allongeai sur le matelas recouvert de mousse; je compris tout de suite que je n'aurais pas à regretter mon choix. Oôn bougeait très bien, très souplement; elle avait mis juste assez de savon. À un moment, elle caressa longuement mes fesses avec ses seins; ça c'était une initiative personnelle, toutes les filles ne le faisaient pas. Sa chatte bien savonnée frottait mes mollets comme une petite brosse dure. Je bandai presque tout de suite, à ma légère surprise; lorsqu'elle me retourna et commença à caresser mon sexe avec ses pieds, je crus même que je n'allais pas pouvoir me retenir. Au prix d'un gros effort, en tendant brusquement les abducteurs des cuisses, j'y parvins.

Lorsqu'elle vint au-dessus de moi sur le lit, je m'imaginais encore pouvoir tenir longtemps; mais je dus rapidement déchanter. Elle avait beau être toute jeune, elle savait se servir de sa chatte. Elle vint d'abord très doucement, par petites contractions sur le gland; puis elle descendit de plusieurs centimètres en serrant plus nettement. «Oh non, Oôn, non!…» criai-je. Elle éclata de nre, contente de son pouvoir, puis continua à descendre, contractant les parois de son vagin par pressions fortes et lentes; elle me regardait en même temps dans les yeux avec un amusement visible. Je jouis bien avant qu'elle ait atteint la racine de mon sexe.

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