Michel Houellebecq - Plateforme
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«J'ai pris un week-end, ajouta-t-elle; dans un centre de thalassothérapie à Dinard. Je crois que j'en ai besoin. On pourra faire aussi un saut chez mes parents.»
Le train partit de la gare Montparnasse une heure plus tard. Assez rapidement, au fil des kilomètres, la tension accumulée disparut – et elle redevint normale, c'est-à-dire plutôt sexuelle et joueuse. Les derniers immeubles de la grande banlieue disparaissaient dans le lointain; le TGV montait vers sa vitesse maximale, juste avant d'aborder la plaine du Hurepoix. Un reste de jour, une teinte rouge presque imperceptible, flottait en direction de l'ouest, au-dessus de la masse sombre des silos à grain. Nous étions dans un wagon de première classe aménagé en semi-compartiments; sur les tables qui séparaient nos sièges, les petites lampes jaunes étaient déjà allumées. De l'autre côté du couloir une femme d'une quarantaine d'années, BCBG et même plutôt classe, avec des cheveux blonds ramassés en chignon, feuilletait Madame Figaro . J'avais acheté le même journal, et je tentais sans grand succès de m'intéresser au cahier saumon. Depuis quelques années, je nourrissais l'idée théorique qu'il était possible de décrypter le monde, et de comprendre ses évolutions, en laissant de côté tout ce qui avait trait à l'actualité politique, aux pages société ou à la culture; qu'il était possible de se faire une image correcte du mouvement historique uniquement par la lecture des informations économiques et boursières. Je m'astreignais donc à la lecture quotidienne du cahier saumon du Figaro, parfois complété par des publications encore plus rébarbatives telles que Les Échos ou La Tribune Desfossés . Jusqu'à présent, ma thèse restait indécidable. Il était en effet possible que des informations historiques importantes se dissimulent à travers ces éditoriaux au ton mesuré et ces colonnes de chiffres; mais l'inverse pouvait également être vrai. La seule conclusion certaine à laquelle j'étais parvenu, c'est que, décidément, l'économie était effroyablement ennuyeuse. Levant les yeux d'un bref article qui tentait d'analyser la chute du Nikkei, je remarquai que Valérie avait recommencé à croiser et décroiser les jambes; son visage était traversé par un demi-sourire. «Descente aux enfers pour la bourse de Milan», lus-je encore avant de reposer le journal. J'eus une érection soudaine en découvrant qu'elle avait trouvé le moyen d'ôter sa culotte. Elle vint s'asseoir à mes côtés, se pelotonna contre moi. Enlevant sa veste de tailleur, elle la posa sur mes genoux. Je jetai un regard rapide sur ma droite: notre voisine semblait toujours plongée dans son magazine, plus précisément dans un article sur les jardins d'hiver. Elle-même portait un tailleur avec une jupe serrée, des bas noirs; elle faisait assez bourgeoise excitante , comme on dit. Glissant le bras sous son vêtement étalé, Valérie posa une main sur mon sexe; je ne portais qu'un pantalon de coton mince, la sensation était terriblement précise. La nuit, maintenant, était tout à fait tombée. Je me renfonçai dans mon siège, introduisis une main sous son chemisier. Écartant le soutien-gorge, j'entourai son sein droit de ma paume et commençai à exciter le téton du pouce et de l'index. À peu près à la hauteur du Mans, elle défit ma braguette. Ses mouvements maintenant étaient tout à fait explicites, j'étais persuadé que notre voisine ne perdait rien du manège. Il est à mon avis impossible de résister longtemps à une masturbation menée d'une main vraiment experte. Un peu avant Rennes j'éjaculai, sans parvenir à retenir un cri étouffé. «Il va falloir que je fasse nettoyer mon tailleur…» dit calmement Valérie. La voisine jeta un regard dans notre direction, sans dissimuler son amusement.
Je fus quand même un peu gêné, à la gare de Saint-Malo, en constatant qu'elle montait avec nous dans la navette pour le centre de thalasso; mais Valérie pas du tout, elle entama même la conversation avec elle sur le thème des différents soins. Je n'ai jamais bien démêlé, pour ma part, les mérites respectifs des bains de boue, des douches à affusion et des enveloppements d'algues; le lendemain, je me contentai plus ou moins de barboter dans la piscine. J'étais en train de faire la planche, vaguement conscient de l'existence de courants sous-marins supposés accomplir un massage du dos, quand Valérie me rejoignit. «Notre voisine de train… fit-elle tout excitée, elle m'a branchée dans le jacuzzi.» J'enregistrai l'information sans réagir. «En ce moment, elle est seule dans le hammam» ajouta-t-elle. Je la suivis aussitôt, m'enveloppant d'un peignoir. Près de l'entrée du hammam, je retirai mon slip de bain; mon érection était visible sous le tissu éponge. J'entrai avec Valérie, la laissai avancer dans la vapeur – si dense qu'on n'y voyait pas à deux mètres. L'atmosphère était saturée d'une odeur d'eucalyptus très forte, presque enivrante. Je m'immobilisai dans le néant blanchâtre et chaud, puis j'entendis un gémissement venant du fond de la salle. Je défis la ceinture de mon peignoir, m'approchai; des gouttelettes de transpiration se formaient à la surface de ma peau. Agenouillée devant la femme, les mains posées sur ses fesses, Valérie lui léchait la chatte. C'était effectivement une très belle femme, avec des seins siliconés d'une rondeur parfaite, un visage harmonieux, une bouche large et sensuelle. Sans surprise elle tourna son regard vers moi, referma une main sur mon sexe. Je m'approchai encore, passai derrière elle et lui caressai les seins tout en frottant ma bite contre ses fesses. Elle écarta les cuisses et se pencha en avant, s'appuyant au mur. Valérie fouilla dans la poche de son peignoir et me tendit un préservatif; de l'autre main, elle continuait à branler le clitoris de la femme. Je la pénétrai d'un seul coup, elle était déjà très ouverte; elle se pencha un peu plus vers l'avant. J'allais et venais en elle au moment où je sentis la main de Valérie qui s'insinuait entre mes cuisses, puis se refermait sur mes couilles. Elle approcha à nouveau sa bouche pour lécher la chatte de la femme; à chaque allée et venue, je sentais ma bite glisser contre sa langue. Je tendis désespérément les muscles pelviens au moment où la femme jouissait avec de longs gémissements heureux, puis je me retirai très lentement. Je transpirais de tout mon corps, je haletais involontairement, je me sentis vaciller et dus m'asseoir sur une banquette. Les masses de vapeur continuaient à onduler dans l'atmosphère. J'entendis le bruit d'un baiser, je relevai la tête: elles étaient enlacées, poitrine contre poitrine.
Nous fîmes l'amour un peu plus tard, en fin d'après-midi, puis encore une fois dans la soirée, puis de nouveau le lendemain matin. Cette frénésie était un peu inhabituelle; nous étions tous les deux conscients que nous allions entrer dans une période difficile, où Valérie serait à nouveau abrutie de travail, de difficultés, de calculs. Le ciel était d'un bleu immaculé, le temps presque doux; c'était sans doute un des derniers beaux week-ends avant l'automne. Après l'amour, le dimanche matin, nous fîmes une longue promenade sur la plage. J'observais avec surprise les bâtiments néoclassiques, un peu kitsch, des hôtels. Arrivés à l'extrémité de la plage, nous nous assîmes sur les rochers.
«Je suppose que c'était important, ce rendez-vous avec l'Allemand, dis-je. Je suppose que c'est le début d'un nouveau challenge .
– C'est la dernière fois, Michel. Si on réussit ce coup-là, on sera tranquilles pour longtemps.»
Je lui jetai un regard incrédule et un peu attristé. Je ne croyais pas tellement à ce genre d'arguments, ça me rappelait un peu certains livres d'histoire, avec les déclarations des politiciens sur la der des ders , celle qui devait ensuite conduire à une paix définitive.
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