Jean-Marie Le Clézio - Mondo et autres histoires

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Les contes de Le Clézio, qui semblent nés du rêve et du recueillement, nous parlent pourtant de notre époque.Venu d'ailleurs, Mondo le petit garçon qui passe, Lullaby la voyageuse, Jon, Juba le sage, Daniel Sindbad qui n'a jamais vu la mer, Alia, Petite Croix, et tant d'autres, nous sont délégués comme autant d'enfants-fées. Ils nous guident. Ils nous forcent à traverser les tristes opacités d'un univers où l'espoir se meurt. Ils nous fascinent par leur volonté tranquille, souveraine, accordée au silence des éléments retrouvés. Ils nous restituent la cadence limpide du souffle, clé de notre âme.

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«C'est mon devoir de vous protéger contre les dangers de la vie», dit la Directrice. «Vous ne pouvez pas savoir, vous êtes trop jeune. M. Filippi m'a parlé de vous en termes très élogieux, vous êtes un bon élément, et je ne voudrais pas que – qu'un accident vienne gâcher tout cela bêtement…»

Lullaby entendait sa voix très loin, comme pardessus un mur, déformée par le mouvement du vent. Elle voulait parler, mais elle n'arrivait pas bien à bouger les lèvres.

«Vous avez traversé une période difficile, depuis – depuis ce qui est arrivé à votre mère, son séjour à l'hôpital. Vous voyez, je suis au courant de tout cela, et cela m'aide à vous comprendre, mais il faut que vous m'aidiez aussi, il faut que vous fassiez un effort…»

«Je voudrais voir… M. Filippi…», dit enfin Lullaby.

«Vous le verrez plus tard, vous le verrez», dit la Directrice. «Mais il faut que vous me disiez enfin la vérité, où vous étiez.»

«Je vous ai dit, je regardais la mer, j'étais cachée dans les rochers et je regardais la mer.»

«Avec qui?»

«J'étais seule, je vous l'ai dit, seule.»

«C'est faux!»

La Directrice avait crié, et elle se reprit tout de suite.

«Si vous ne voulez pas me dire avec qui vous étiez, je vais être obligée d'écrire à vos parents. Votre père…»

Le cœur de Lullaby se remit à battre très fort.

«Si vous faites cela, je ne reviendrai plus jamais ici!» Elle sentit la force de ses paroles, et elle répéta lentement, sans détourner les yeux.

«Si vous écrivez à mon père, je ne reviendrai plus ici, ni dans aucune autre école.»

La Directrice se tut un long moment, et le silence emplit la grande salle, comme un vent froid. Puis la Directrice se leva. Elle regarda la jeune fille avec attention.

«Il ne faut pas vous mettre dans cet état», dit-elle enfin. «Vous êtes très pâle, vous êtes fatiguée. Nous reparlerons de tout cela une autre fois.»

Elle consulta sa montre.

«Le cours de M. Filippi va commencer dans quel- ques minutes. Vous pouvez y aller.»

Lullaby se leva lentement. Elle marcha vers la grande porte. Elle se retourna une fois avant de sortir.

«Merci madame», dit-elle.

La cour du Lycée était à nouveau remplie d'élèves. Le vent secouait les branches des platanes et des marronniers, et les voix des enfants faisaient un brouhaha qui enivrait. Lullaby traversa lentement la cour, en évitant les groupes d'élèves et les enfants qui couraient. Quelques filles lui firent signe, de loin, mais sans oser s'approcher, et Lullaby leur répondit par un sourire léger. Quand elle arriva devant le bâtiment préfabriqué, elle vit la silhouette de M. Filippi, près du pilier B. Il était toujours vêtu de son complet bleu-gris, et il fumait une cigarette en regardant devant lui. Lullaby s'arrêta. Le professeur l'aperçut, et vint à sa rencontre en faisant des signes joyeux de la main.

«Eh bien? Eh bien?» dit-il. C'est tout ce qu'il trouvait à dire.

«Je voulais vous demander…», commença Lullaby.

«Quoi?»

«Pour la mer, la lumière, j'avais beaucoup de questions à vous demander.»

Mais Lullaby s'aperçut tout à coup qu'elle avait oublié ses questions. M. Filippi la regarda d'un air amusé.

«Vous avez fait un voyage?» demanda-t-il.

«Oui…», dit Lullaby.

«Et… C'était bien?»

«Oh oui! C'était très bien.»

La sonnerie retentit au-dessus de la cour, dans les galeries.

«Je suis bien content…», dit M. Filippi. Il éteignit sa cigarette sous son talon.

«Vous me raconterez tout ça plus tard», dit-il. La lueur amusée brillait dans ses yeux bleus, derrière ses lunettes.

«Vous n'allez plus partir en voyage, maintenant?»

«Non», dit Lullaby.

«Bon, il faut y aller», dit M. Filippi. Il répéta encore: «Je suis bien content.» Il se tourna vers la jeune fille avant d'entrer dans le bâtiment préfabriqué.

«Et vous me demanderez ce que vous voudrez, tout à l'heure, après le cours. J'aime beaucoup la mer, moi aussi.»

La montagne du dieu vivant

Le mont Reydarbarmur était à droite du chemin de terre. Dans la lumière du 21 juin il était très haut et large, dominant le pays de steppes et le grand lac froid, et Jon ne voyait que lui. Pourtant, ce n'était pas la seule montagne. Un peu plus loin, il y avait le massif du Kalfstindar, les grandes vallées creusées jusqu'à la mer, et au nord, la masse sombre des gardiens des glaciers. Mais Reydarbarmur était plus beau que tous les autres, il semblait plus grand, plus pur, à cause de la ligne douce qui allait sans s'interrompre de sa base à son sommet. Il touchait le ciel, et les volutes des nuages passaient sur lui comme une fumée de volcan.

Jon marchait vers Reydarbarmur maintenant. Il avait laissé sa bicyclette neuve contre un talus, au bord du chemin, et il marchait à travers le champ de bruyères et de lichen. Il ne savait pas bien pourquoi il marchait vers Reydarbarmur. Il connaissait cette montagne depuis toujours, il la voyait chaque matin depuis son enfance, et pourtant, aujourd'hui, c'était comme si Reydarbarmur lui était apparu pour la première fois. Il la voyait aussi quand il partait à pied pour l'école, le long de la route goudronnée. Il n'y avait pas un endroit de la vallée d'où on ne pût la voir. C'était comme un château sombre qui culminait au-dessus des étendues de mousse et de lichen, au-dessus des pâtures des moutons et des villages, et qui regardait tout le pays.

Jon avait posé sa bicyclette contre le talus mouillé. Aujourd'hui, c'était le premier jour qu'il sortait sur sa bicyclette, et d'avoir lutté contre le vent, tout le long de la pente qui conduisait au pied de la montagne, l'avait essoufflé, et ses joues et ses oreilles étaient brûlantes.

C'était peut-être la lumière qui lui avait donné envie d'aller jusqu'à Reydarbarmur. Pendant les mois d'hiver, quand les nuages glissent au ras du sol en jetant le grésil, la montagne semblait très loin, inaccessible. Quelquefois elle était entourée d'éclairs, toute bleue dans le ciel noir, et les gens des vallées avaient peur. Mais Jon, lui, n'avait pas peur d'elle. Il la regardait, et c'était un peu comme si elle le regardait elle aussi, du fond des nuages, par-dessus la grande steppe grise.

Aujourd'hui, c'était peut-être cette lumière du mois de juin qui l'avait conduit jusqu'à la montagne. La lumière était belle et douce, malgré le froid du vent. Tandis qu'il marchait sur la mousse humide, Jon voyait les insectes qui bougeaient dans la lumière, les jeunes moustiques et les moucherons qui volaient au-dessus des plantes. Les abeilles sauvages circulaient entre les fleurs blanches, et dans le ciel, les oiseaux effilés battaient très vite des ailes, suspendus au-dessus des flaques d'eau, puis disparaissaient d'un seul coup dans le vent. C'étaient les seuls êtres vivants.

Jon s'arrêta pour écouter le bruit du vent. Ça faisait une musique étrange et belle dans les creux de la terre et dans les branches des buissons. Il y avait aussi les cris des oiseaux cachés dans la mousse; leurs piaillements suraigus grandissaient dans le vent, puis s'étouffaient.

La belle lumière du mois de juin éclairait bien la montagne. A mesure que Jon s'approchait, il s'apercevait qu'elle était moins régulière qu'elle ne paraissait, de loin; elle sortait tout d'un bloc de la plaine de basalte, comme une grande maison ruinée. Il y avait des pans très hauts, d'autres brisés à mi-hauteur, et des failles noires qui divisaient ses murs comme des traces de coups. Au pied de la montagne coulait un ruisseau.

Jon n'en avait jamais vu de semblable. C'était un ruisseau limpide, couleur de ciel, qui glissait lentement en sinuant à travers la mousse verte. Jon s'approcha doucement, en tâtant le sol du bout du pied, pour ne pas s'enliser dans une mare. Il s'agenouilla au bord du ruisseau.

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