Pierre Rey - Palm Beach

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Palm Beach: краткое содержание, описание и аннотация

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Sans moyens financiers, quelle revanche prendre sur une société aussi puissante que la Hackett Chemical quand elle « vire » ses employés sous prétexte de marasme économique ? Aucune.
Alan Pope, le premier « viré », le dit avec raison à son ami Sammy Bannister qui est le second. Supposons à présent que la banque chargée de verser l'indemnité de licenciement, la Burger, crédite Alan de plus d'un million de dollars.
C'est une erreur évidemment mais aussi la fortune qui va leur permettre de ruiner la firme et ils ont deux semaines pour y parvenir avant que l'erreur soit découverte, décrète Sammy qui expédie Alan au Majestic de Cannes où séjourne Arnold Hackett, l'homme à abattre. Comment ? Que Alan se fie à la chance en jouant les riches à chèques, yacht et Rolls.
Peu à l'aise dans ce rôle, il débute mal : le magot reste sur le tapis vert à cause d'une flambeuse aux yeux violets et son banco attire sur lui l'attention du patron de la Burger.
Alan s'attend à être démasqué et arrêté. Pas du tout. Une O.P.A. illégale et un achat d'armement qui ne l'est pas moins vont l'entraîner, en compagnie de requins d'affaires et de poupées de luxe, dans une aventure à couper le souffle.

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Terry lui adressa un sourire lointain. Elle était allongée sur le lit, les deux bras au-dessous de la tête, une cigarette aux lèvres, les pieds calés sur une pile de linge.

« Prépare-toi ! On s'en va dans dix secondes ! »

Lucy jeta dans son grand sac de paille une brosse à dents, une pomme, un tube de dentifrice, une pelote de laine rouge, un maillot de bain et un tee-shirt.

« Tu vas voir la plus belle maison de ta vie ! Une piscine fabuleuse au milieu des oliviers et des cyprès, des chambres voûtées, une salle pour écouter la stéréo et une cuisine !… Tu viens ? La voiture nous attend sur le quai ! »

Elle s'aperçut que Terry n'avait pas bougé.

« Hé ! Tu m'entends ? Grouille ! On va passer la nuit chez les Mac Dermott ! Au-dessus de Saint-Paul, je t'en avais parlé ! Ils nous attendent ! Terry !… Qu'est-ce que tu as ?… Tu es malade ?

— Je ne peux pas venir, dit Terry. J'ai rendez-vous ici demain matin.

— Avec qui ? »

Elle aspira une longue bouffée de fumée.

« Un homme, laissa-t-elle tomber avec un regard ailleurs.

— Quel homme ?

— Alan.

— Je connais ?

— Non. »

Pour mieux se pénétrer du nom qu'elle prononçait, elle répéta d'une voix alanguie : « Alan… »

« Bon, Terry, d'accord, tu as rendez-vous demain avec Alan… Tu me raconteras dans la voiture, mais maintenant, viens !

— Il est formidable… modula Terry sans l'entendre. Il passera me prendre à dix heures.

— Eh bien parfait ! Ça n'empêche rien ! On dîne et on dort chez les Mac Dermott, on se fait ramener demain matin ! Ils veulent tous te connaître ! Je suis revenue te chercher, c'est à peine à une heure de route ! C'est beau !… Tellement beau ! Attends de voir leurs tableaux ! Klee, Mondrian, Miro, Chagall et les esquisses de Giacometti ! Viens ! »

Elle bondit sur le lit et la secoua. Terry se laissa faire, inerte.

« Je n'ai pas envie, Lucy. Vas-y seule.

— Jamais ! Je te jure sur ma tête que tu seras rentrée demain matin ! Viens, Terry ! Viens ! »

Elle courut au petit réduit où se dissimulait la douche et jeta les affaires de toilette de Terry dans son propre sac.

« Allez, hop ! Tu me diras tout pendant le trajet ! »

Elle poussa son amie dans l'escalier et tira la porte sans la refermer à clef. Quelle importance ? Leur seul bien précieux, personne ne pourrait le leur voler : la jeunesse.

La première personne qu'aperçut Alan en arrêtant la Rolls devant le perron du Majestic, ce fut Norbert. Il le vit béer de stupeur sans comprendre les motifs de son étonnement.

« Mais, monsieur… bégaya-t-il en ouvrant la portière, vous avez vu la voiture ?

— Qu'est-ce qu'elle a ? » demanda distraitement Alan.

A son tour, Serge s'avança et contempla d'un air écœuré les inscriptions vengeresses qui en maculaient les flancs.

« Quels salauds ! dit-il. S'en prendre à de la tôle !

— Je vais me faire taper sur les doigts, dit Norbert.

— C'est arrivé à Juan-les-Pins, déplora Alan. Le temps d'entrer dans un tabac pour acheter des cigarettes… »

Norbert n'osa pas dire à son patron qu'il était tenu par l'agence de conduire la Rolls lui-même. La confier à un client était considéré comme une faute professionnelle de sa part. A un détail près : Alan Pope n'avait pas attendu sa permission pour s'en emparer.

« Vous ne pouvez pas rouler là-dedans, monsieur. Je vais la conduire au garage pour réparer les dégâts.

— Je les prends à ma charge, dit Alan qui était partagé entre un sentiment de faute et le désir de monter chez lui pour mieux rêver à Terry avant de s'endormir.

— Nous sommes assurés, monsieur. Je crains qu'il ne faille attendre un certain temps avant qu'elle soit repeinte.

— De la peinture à l'huile ! s'indigna Serge en grattant les graffiti du bout de l'ongle. Vous croyez qu'ils utiliseraient de la gouache ? Quelle époque !

— Que dois-je faire, monsieur, si l'agence n'a pas à sa disposition un véhicule du même type ?

— Je leur téléphone, dit Serge, en s'éloignant vers l'appareil mural extérieur.

— Je suis désolé, Norbert, s'excusa Alan.

— Ne vous inquiétez pas, monsieur, il y a plus grave. »

Le mot résumait parfaitement la situation. Celle d'Alan, sous la menace constante de voir son bluff démasqué, d'être arrêté. Il ne demandait plus qu'une chose : que l'événement n'ait pas lieu avant son rendez-vous du lendemain avec Terry. Après, s'il pouvait la serrer dans ses bras au moins une seule fois, le monde pouvait bien crouler ! Il donna une tape amicale sur l'épaule de Norbert et traversa le hall jusqu'aux ascenseurs pour gagner son appartement.

Hans portait en permanence l'uniforme de la contestation, des jeans sans couleur définie, un tee-shirt qui avait été bleu, une veste-chemise effilochée assortie aux jeans, des boots à talons hauts. Dans sa musette, sa bombe de peinture, une paire de chaussettes de rechange. Il avait vingt-deux ans et était un brillant sujet à l'école d'architecture de La Haye. Ce qui le chagrinait, c'était de mettre son talent au service d'une société qu'il jugeait décadente et pourrie. A quoi bon étudier le Quattrocento, l'art égyptien ou l'architecture grecque pour construire des clapiers en béton assujettis au financement de gros porcs sans âme ? Il aurait voulu bâtir des cités radieuses dans lesquelles les hommes enfin égaux auraient pu s'épanouir loin des contraintes dégradantes du travail à la chaîne. Il rêvait de pyramides, de jardins suspendus babyloniens, de salles de musique aériennes, de rapports fraternels, de liberté. Il subodorait qu'on était en train de le piéger. Ses diplômes obtenus, il devrait faire le beau pour emporter des commandes minables de villas « Mon rêve » ou d'immeubles de bureaux fonctionnels. Ou alors, faire péter le machin, craquer le système. Il n'avait plus beaucoup de temps avant de se faire récupérer. Alors, chaque fois qu'il le pouvait, avec d'autres qui n'en pouvaient plus de ne rien vouloir de ce qui était, il se dédommageait par des inscriptions vengeresses, des actes de vandalisme, des chahuts, des bagarres, des manifs et des provocations aux bourgeois qui le défoulaient de sa rage d'être né dans une époque aussi veule et bête. Un psychologue de ses amis lui avait dit que son attitude « cachait en fait une immense demande d'amour ». Pauvre con ! Hans ne se croyait habité que par un seul sentiment, la haine qu'il vouait à ceux auxquels il avait peur de devoir ressembler un jour.

Puis, Terry était venue. Elle était arrivée un jour dans le groupe qui professait volontiers le mépris des sentiments et de la propriété, fût-elle sexuelle. Ses yeux gris l'avaient envoûté. Elle l'avait laissé lui prendre la main, poser la tête sur son épaule dans des attitudes bourrues faussement amicales, et même, un soir, s'était laissé embrasser. Les mains de Hans avaient voulu explorer ses hanches. Elle l'avait repoussé gentiment, mais sans équivoque possible. En la voyant se laisser embarquer par ce connard dans sa Rolls bidon, Hans avait reçu un coup de couteau au cœur : tout ce qu'il vomissait ! L'étalage triomphant et impudique de la richesse, la prétention, la suffisance. Ou le type était un salaud de riche, ou un maquereau.

Il arriva sur le palier, frappa à la porte. Au son même de ses phalanges sur le bois, il sut qu'il n'y avait personne. Perplexe, il se souvint que Lucy était partie chez des amis du côté de Saint-Paul, Terry le lui avait dit deux heures plus tôt. Mordu par la jalousie, il s'assit sur une marche, s'abîma dans une profonde réflexion et décida que, quoi qu'il arrive, il ne bougerait pas de son escalier tant que Terry ne serait pas rentrée.

« Pourquoi, s'interrogea Alan, ne lui ai-je pas demandé de rester avec moi ce soir ? » Il avait la certitude que le temps lui était compté, qu'il venait peut-être de gâcher la seule occasion de la revoir. Les paupières à demi soudées de sommeil, il sortit de la salle de bain et se frictionna longuement. Le lit, immense et bas, l'attirait comme un aimant. Il s'y laissa tomber, ferma les yeux et tenta de se rappeler chaque détail du visage de Terry. Il lui apparut avec une telle puissance que furent instantanément balayés de son souvenir ceux des autres femmes qu'il avait connues jusqu'alors. Elle n'avait eu qu'à paraître pour qu'il sente à quel point sa vie était vide et vaine, idiots les rêves de grandeur insufflés par Bannister. Elle était passée comme un grand souffle qui remettait les choses en place. Il se releva, se rendit au bar et se confectionna un whisky qu'il but à petites gorgées, assis sur le bord du lit. Il regarda sa montre : huit heures. L'hôtel devait vibrer des préparatifs de ses clients pour le gala de charité. Tout ce qui avait été réel au cours des heures précédentes lui semblait flou.

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