Pierre Rey - Palm Beach

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Palm Beach: краткое содержание, описание и аннотация

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Sans moyens financiers, quelle revanche prendre sur une société aussi puissante que la Hackett Chemical quand elle « vire » ses employés sous prétexte de marasme économique ? Aucune.
Alan Pope, le premier « viré », le dit avec raison à son ami Sammy Bannister qui est le second. Supposons à présent que la banque chargée de verser l'indemnité de licenciement, la Burger, crédite Alan de plus d'un million de dollars.
C'est une erreur évidemment mais aussi la fortune qui va leur permettre de ruiner la firme et ils ont deux semaines pour y parvenir avant que l'erreur soit découverte, décrète Sammy qui expédie Alan au Majestic de Cannes où séjourne Arnold Hackett, l'homme à abattre. Comment ? Que Alan se fie à la chance en jouant les riches à chèques, yacht et Rolls.
Peu à l'aise dans ce rôle, il débute mal : le magot reste sur le tapis vert à cause d'une flambeuse aux yeux violets et son banco attire sur lui l'attention du patron de la Burger.
Alan s'attend à être démasqué et arrêté. Pas du tout. Une O.P.A. illégale et un achat d'armement qui ne l'est pas moins vont l'entraîner, en compagnie de requins d'affaires et de poupées de luxe, dans une aventure à couper le souffle.

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Sans que personne n'y trouve à redire, le prix, qui primitivement devait être annuel, était désormais attribué plusieurs fois par an, selon les besoins d'argent de Cesare. Cesare avait d'ailleurs l'habileté suprême de n'en demander jamais. Le prix Leader ne comportait aucun but lucratif. Bien entendu, il y avait les frais de secrétariat, de bureaux, de personnel, de dîners, de cocktails, de voyages, de séjours, détails laissés à la discrétion et à l'élégance des nouveaux promus. Le lauréat était convoqué dans les somptueux bureaux des Champs-Élysées, reçu par des blondes superbes au strict uniforme bleu marine sur des tapis de haute laine où s'enfonçaient ses pieds, admis enfin dans le sanctuaire raffiné du « secrétaire général » qui le recevait avec une simplicité désarmante, sous un Lautrec.

« Cher monsieur, votre compagnie a été distinguée par notre jury international comme la plus digne de recevoir le prix Leader. Toutes mes félicitations ! Acceptez-vous le prix ? »

Le futur lauréat, homme sérieux, prenait l'affaire au premier degré. P.D.G. d'un groupe bancaire, d'une compagnie aérienne, d'un consortium immobilier ou d'une chaîne de grands magasins, il acquiesçait modestement de la tête. Cesare lui assénait alors innocemment le programme des réjouissances, cocktail de cinq cents personnes, dîner aux chandelles d'une élite de personnalités et de journalistes — jamais moins de deux cents — dans les restaurants les plus prestigieux des capitales ou des lieux les plus sophistiqués de la planète. Après quoi, il se levait et tendait chaleureusement la main pour signifier que l'entretien était terminé. Abasourdi, le visiteur se laissait raccompagner à la porte. Avant de la franchir, il posait immanquablement la question suivante :

« Dois-je payer quelque chose ? »

C'est dans sa réponse que Cesare di Sogno se jugeait le plus étourdissant :

« Payer ? Mais, cher monsieur, le prix Leader n'a aucun but lucratif ! Pas un sou, rien ! C'est nous qui sommes honorés !

— Tout de même… Cinq cents invités chez Lasserre… Deux cents chez Maxim's… Un Boeing spécial pour Acapulco…

— Rien ! »

Cesare prenait un temps, esquissait une moue paternelle…

« Évidemment, notre comité a ses frais…

— Ma firme peut-elle contribuer ?

— Une voiture viendra vous chercher au Ritz, le 6, à dix-huit heures, n'oubliez pas ! Toute la presse sera là ! Contribuer ?… Vous n'y êtes absolument pas tenu !

— Je vous en prie ! Combien ?

— Cher ami, je n'en ai aucune idée. Permettez-moi en tout cas de vous remercier au nom de notre œuvre…

— Fournissez-moi une indication. Je suis très embarrassé… Combien donnent les autres ? »

Nouvelle moue ennuyée de Cesare.

« Variable… »

Suivait alors un chiffre s'étageant entre 20 000 et 50 000 dollars, selon le chiffre d'affaires de l'entreprise choisie.

Chose curieuse, jusqu'à présent, personne n'avait refusé de payer. Après tout, chacun en avait pour son argent. La firme couronnée pouvait exhiber fièrement un magnifique diplôme. La qualité des participants lui valait de larges commentaires dans la presse. Tout le monde était content.

Seule exception à cette règle : Lou Goldman. Il avait accepté sans manières de se voir décerner le prix, mais était resté muet quand Cesare, après plusieurs appels du pied, avait fait des allusions massives aux « frais de cérémonie de cette belle œuvre ». Son instinct de requin lui avait dit que c'était sans espoir : Goldman était encore plus cannibale que lui. En attendant, qui allait payer le cocktail ? Certainement pas lui ! Goldman, pas davantage. Alors, qui ?

Cesare chassa son inquiétude. Le temps était splendide, son spencer de soie blanche lui allait comme un gant et il avait au moins deux victimes en vue parmi les invités de sa réception : Arnold Hackett et l'avionneur Honor Larsen. Au moment de descendre dans le hall, Cesare retourna dans la salle de bain, se contempla en pied dans le miroir et envoya un baiser léger à son image.

« On repart ? » dit Alan.

Norbert était déjà debout, la casquette à la main. Il laissa passer Alan, le suivit à un pas.

« Si vous voulez bien me laisser une minute pour nettoyer la voiture…

— Maintenant ? s'étonna Alan.

— Quand elle est décapotée à l'arrêt, je la retrouve régulièrement pleine d'ordures. »

Ils firent les trente mètres qui les séparaient de la Rolls. Sur le siège avant droit, on avait écrasé trois cornets de glace au chocolat.

« Je n'en aurai que pour une minute », dit Norbert.

Il s'empara d'un chiffon et répara les dégâts.

« Communistes ? ironisa Alan sans méchanceté.

— Non, bourgeois, répondit Norbert sur le même ton. Il n'y a que les bourgeois pour cracher sur ce qu'ils ne peuvent posséder. Si vous voulez bien monter… »

Alan s'installa à l'avant. Norbert leva un sourcil.

« Je préfère », dit Alan.

Norbert prit le volant, actionna le démarreur.

« Il y a un joli mot d'un écrivain français, Henri Michaux. Il a dit : « Si les voitures pensaient, les Rolls Royce seraient beaucoup plus angoissées que les 2 CV. »

Il éclata de rire, se faufila dans la circulation d'un coup d'accélérateur puissant et tapota affectueusement le volant :

« Bonne bagnole… Très, très bonne bagnole ! »

Un peu plus loin, il désigna un restaurant sur sa gauche.

« Tetou… Bonne, très, très bonne bouillabaisse ! »

Elle s'étala en croix sur le lit, jouant à en toucher les bords extrêmes du bout de ses mains et de ses orteils. Même allongée de la sorte, il lui suffisait de raidir légèrement le cou pour voir la mer par la fenêtre au pied de laquelle s'arrondissait un balcon fleuri.

Le soleil avait imprimé en blanc la minuscule surface de peau cachée aux regards par le slip de bain qu'elle portait à la piscine. Son corps avait maintenant trois teintes, le blanc de l'aine, le châtain clair du pubis assorti à la couleur de ses cheveux et le rose brique tendre des parties exposées à l'éclatante lumière de la Méditerranée.

Elle se redressa d'un coup de reins, alla humer les deux bouquets de roses qui ornaient sa chambre. Pourquoi les lui avait-on envoyés ? A la piscine, elle n'avait parlé à personne, sinon au garçon pour lui commander des Cocas bourrés de citron vert et de glace pilée. Elle compara les deux cartes de visite jointes aux gerbes, mais pas davantage que Louis Goldman, elle ne connaissait Cesare di Sogno. Elle les froissa, les jeta dans la cuvette des cabinets et tira la chasse. Elle s'empara d'une banane dans un compotier, y mordit sans la peler, recracha la peau, planta ses dents dans une pomme d'un rouge-violet. Dans le réfrigérateur, elle prit une bouteille de lait dont elle but une longue gorgée. Elle s'essuya la bouche du revers de la main. Tout l'enchantait. Juchée sur la pointe des pieds, elle s'étira avec volupté devant la fenêtre ouverte. A droite, elle apercevait des gens qui plongeaient dans la piscine. Le bruit de leur corps frappant la surface de l'eau lui arrivait avec une fraction de retard sur ce que ses yeux enregistraient.

Toujours sur la pointe des pieds, elle alla ouvrir le tiroir d'une commode d'où elle sortit un bizarre chapeau de paille à fleurs et une longue paire de gants en chevreau noir.

Elle enfila les gants, mit le chapeau sur sa tête, cala ses deux chevilles sur le bord du lit, plongea en avant. En équilibre sur les bras, elle commença de faire une série de pompes dont elle énuméra le décompte en chantonnant une comptine qu'on lui avait apprise à la maternelle vingt ans plus tôt.

Six kilomètres après Golfe Juan, la voiture arriva aux portes de Cannes.

« Je vous fais passer par la Croisette ou par la rue d'Antibes ?

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