Pierre Rey - Palm Beach

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Palm Beach: краткое содержание, описание и аннотация

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Sans moyens financiers, quelle revanche prendre sur une société aussi puissante que la Hackett Chemical quand elle « vire » ses employés sous prétexte de marasme économique ? Aucune.
Alan Pope, le premier « viré », le dit avec raison à son ami Sammy Bannister qui est le second. Supposons à présent que la banque chargée de verser l'indemnité de licenciement, la Burger, crédite Alan de plus d'un million de dollars.
C'est une erreur évidemment mais aussi la fortune qui va leur permettre de ruiner la firme et ils ont deux semaines pour y parvenir avant que l'erreur soit découverte, décrète Sammy qui expédie Alan au Majestic de Cannes où séjourne Arnold Hackett, l'homme à abattre. Comment ? Que Alan se fie à la chance en jouant les riches à chèques, yacht et Rolls.
Peu à l'aise dans ce rôle, il débute mal : le magot reste sur le tapis vert à cause d'une flambeuse aux yeux violets et son banco attire sur lui l'attention du patron de la Burger.
Alan s'attend à être démasqué et arrêté. Pas du tout. Une O.P.A. illégale et un achat d'armement qui ne l'est pas moins vont l'entraîner, en compagnie de requins d'affaires et de poupées de luxe, dans une aventure à couper le souffle.

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Elle rouvrit les yeux, prit une profonde inspiration, referma le coffre à regret, débloqua le verrou et appela les gardes. L'un d'eux s'empara du coffret pendant que l'autre ouvrait la marche, la main droite plongée dans l'échancrure de sa veste. Betty ne les quitta pas de l'œil pendant qu'ils disparaissaient dans le couloir. Aux dernières estimations, ses pierres valaient près de six millions de dollars. A peu près ce qu'avait perdu Nadia Fischler en trois ou quatre saisons. Betty eut un sourire en pensant qu'elle crèverait pauvre. Elle retourna devant sa coiffeuse et agrafa sur sa robe corail une seule et sublime perle en forme de poire, cadeau d'un citoyen du Koweit. En bas, Honor Larsen devait déjà l'attendre.

On déposa les pastis sur la table. Alan sortit de sa poche une liasse de billets de banque français changés à l'aéroport. Mais déjà, Norbert avait payé.

« Si vous permettez… Il est d'usage que je règle les frais. Nous ferons les comptes à votre départ. »

Alan rempocha les billets. Ils burent une gorgée de pastis. Alan fit la grimace. Norbert sourit.

« Voulez-vous autre chose ?

— Non, non, j'essaierai de m'y faire.

— Par exemple, continua Norbert, vous n'auriez peut-être pas dû vous charger du pourboire des porteurs. Vous avez donné beaucoup trop.

— Bof…

— Ce n'est pas à vous que je pense, monsieur, mais à ceux qui viendront après. S'ils ne paient que le juste prix, ils se feront insulter.

— Je ne le ferai plus, dit Alan en riant. Dites-moi, Norbert… Ça ne vous manque pas trop, la philo ?

— La philo, ça se vit. L'enseignement de la philo, c'est autre chose. J'étais exploité et sous-payé. J'ai gagné beaucoup plus en étant domestique.

— Vous avez été domestique ?

— Huit ans. C'est un métier épatant. La pensée reste libre. On a le temps de réfléchir en cirant les chaussures. Dans l'industrie, le commerce ou l'économie, qui peut se vanter d'avoir le temps de réfléchir ?

— C'est bien vrai, dit Alan avec embarras.

— C'est ce que j'explique aux camarades.

— A l'agence ?

— Non, au Parti. Je milite à la section communiste de Pégomas, cellule Vaillant-Couturier. »

D'émotion, Alan faillit laisser tomber son verre.

« L'aliénation n'est qu'une question de langage. Aujourd'hui, être domestique a un petit côté infamant. Pourtant, le mot vient de « domus », maison. Ça les fait pouffer, l'étymologie ! Si vous les aviez vus se tordre quand je leur ai expliqué la racine de « ministre » !

— C'est quoi ? demanda Alan tout en déplorant de poser la question.

— Minus.

— Quel rapport ?

— Qui torchait le cul du roi au grand siècle. Les minus-ministres. Pardon, monsieur, excusez-moi…

— Pas du tout ! C'est passionnant… On en apprend des choses avec vous ! »

Norbert eut un grand sourire.

« Merci, monsieur. »

Très exactement à l'aplomb de la suite d'Arnold Hackett, mais deux étages plus bas, se situait l'appartement de Cesare di Sogno. Les baies s'ouvraient sur une vaste terrasse face à la mer. Particularité de la suite : deux portes différentes avaient un accès direct sur le couloir, l'une dans le salon, l'autre dans la chambre. Cette double sortie enchantait Cesare. Il lui arrivait souvent de faire partir une fille par le salon alors qu'une autre entrait par la chambre, ou vice versa. Il se disait marié à une femme jalouse susceptible d'abattre à coups de revolver toute rivale. En fait, il n'avait été réellement marié qu'une seule fois, pendant six mois, à l'âge de vingt-deux ans : péché de jeunesse. Il se souvenait avec dégoût du deux-pièces sans lumière dans une rue sinistre de Montrouge où s'allongeait un dépôt de poids lourds. Quand les camions passaient en vrombissant sous sa fenêtre, son lit, le vieux lustre et les cloisons de papier étaient secoués d'infernales vibrations.

Son amour pour Colette n'y avait pas résisté. Pour fuir cet environnement déplorable et une épouse qui se négligeait tout en se prétendant enceinte de quelques mois, il n'avait même pas eu à faire sa valise, il n'en avait pas. Simplement, il n'était pas rentré un soir et jamais plus n'avait donné de ses nouvelles. Il n'en avait pas eu davantage de Colette. Etait-elle morte ? Avait-elle accouché ? De quoi ? Autant de questions restées sans réponse depuis vingt-cinq ans.

Il n'avait raconté cette histoire qu'à un seul de ses amis, un avocat. L'avocat lui avait affirmé que s'il ne plaisantait pas, il était toujours légalement marié. Cesare lui avait envoyé une grande claque dans le dos, accompagnée d'un clin d'œil moqueur. Depuis, il ne se hasardait plus à faire la moindre allusion à son passé fait de sandwiches, de cafés crème, de ballons de rouge et de chambres d'hôtel miteuses, de boulangères mûres rencontrées au dancing de la Coupole ou aux thés dansants du Claridge dans les années 50, à Paris. Sa belle gueule de Romain avait fait le reste. Les boulangères avaient été remplacées par des épouses d'industriels, d'hommes d'affaires, de banquiers, de ténors de la politique. Entre-temps, sa garde-robe et son compte en banque s'étaient étoffés. Aujourd'hui, Cesare avait pignon sur rue aux Champs-Élysées, quelques kilos en plus, des illusions en moins, des maîtresses à la pelle. Dans les endroits, les plus luxueux du monde, on l'appelait « Monsieur di Sogno », et il se laissait faire une douce violence lorsqu'on lui conférait le titre de marquis. En son âme et conscience, il le méritait davantage que ces petits noblaillons fin de race qui venaient lui lécher les pieds pour peu qu'ils appartinssent au conseil d'administration d'une grande firme désireuse de s'attirer ses faveurs. Car Cesare vivait désormais de la vente du vent. Le vent le portait, le gonflait, le nourrissait, lui permettant cette existence facile tissée de voyages, de palaces, de beauté, de chair fraîche, de vins fins, de nourritures rares, de complets de grands faiseurs, de voitures de luxe. Il avait compris que dans un milieu social où le moindre des besoins était comblé, la faille du désir ouvrait un champ illimité à une fringale jamais assouvie, la vanité. Pour la vanité, il y avait toujours preneur. Les médailles, les diplômes, les prix, les décorations se négociaient mieux encore que des objets de première nécessité. Vendre du vent, remuer du vent, vivre du vent… Ne représentant que lui-même, c'est-à-dire peu de chose, Cesare avait eu l'intelligence d'établir son entreprise en faisant appel à la propre vanité de ceux qui allaient la cautionner.

Première opération, l'impression d'un papier à lettres portant la mention « PRIX LEADER », dont il s'était immédiatement arrogé le titre de « secrétaire général ». En feuilletant les différents annuaires européens et américains, Cesare avait coché les noms prestigieux de ceux qui font le monde, savants, philosophes, écrivains, aristocrates au nom ronflant, auteurs de théâtre en vogue, milliardaires internationalement connus, chefs d'entreprises fameux, hommes politiques au pouvoir. A chacun, il avait adressé la missive suivante : « Voulez-vous nous faire l'honneur de faire partie du comité du « Prix Leader », destiné à récompenser chaque année la firme ou la personnalité la plus méritante et dynamique de l'année ? » Les lettres, assorties d'une foule de précisions redondantes, s'étaient envolées aux quatre coins du monde, signées de son nom accompagné de la mention de sa qualité : « Cesare di Sogno, secrétaire général du prix Leader. » A sa grande stupéfaction, sans même qu'il eût à s'octroyer le titre de marquis, Cesare avait reçu autant de réponses favorables qu'il avait envoyé de lettres. Le reste était un jeu d'enfant. Il choisit les vingt noms les plus brillants, les plus chargés de prestige, et les aligna en haut et à gauche de son nouveau papier à lettres : « Prix Leader, sous le patronage de… décerné par… secrétaire général, Cesare di Sogno. »

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