Pierre Rey - Palm Beach

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Palm Beach: краткое содержание, описание и аннотация

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Sans moyens financiers, quelle revanche prendre sur une société aussi puissante que la Hackett Chemical quand elle « vire » ses employés sous prétexte de marasme économique ? Aucune.
Alan Pope, le premier « viré », le dit avec raison à son ami Sammy Bannister qui est le second. Supposons à présent que la banque chargée de verser l'indemnité de licenciement, la Burger, crédite Alan de plus d'un million de dollars.
C'est une erreur évidemment mais aussi la fortune qui va leur permettre de ruiner la firme et ils ont deux semaines pour y parvenir avant que l'erreur soit découverte, décrète Sammy qui expédie Alan au Majestic de Cannes où séjourne Arnold Hackett, l'homme à abattre. Comment ? Que Alan se fie à la chance en jouant les riches à chèques, yacht et Rolls.
Peu à l'aise dans ce rôle, il débute mal : le magot reste sur le tapis vert à cause d'une flambeuse aux yeux violets et son banco attire sur lui l'attention du patron de la Burger.
Alan s'attend à être démasqué et arrêté. Pas du tout. Une O.P.A. illégale et un achat d'armement qui ne l'est pas moins vont l'entraîner, en compagnie de requins d'affaires et de poupées de luxe, dans une aventure à couper le souffle.

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Mais à l'issue du dîner, il avait appris sans trop y croire ce qui s'était passé de la bouche même de Louis, un maître d'hôtel auquel il laissait des pourboires impensables en cachette d'Emily. Louis tenait l'information du garçon qui servait la table de la dame évacuée : en plongeant sa cuillère dans sa bisque de homard, elle y avait trouvé un doigt humain sectionné au niveau de la dernière phalange et bagué d'une chevalière d'or. Le garçon avait eu le réflexe de plier précipitamment le doigt dans une serviette en papier, de le fourrer dans sa poche et de l'apporter en blêmissant à Jean-Paul, le directeur du restaurant. Retenant son envie de vomir, Jean-Paul l'avait donné à l'inspecteur de service dont la voiture avait démarré sur les chapeaux de roue…

Bien entendu, ce détail avait été passé sous silence par la presse : le bon déroulement de la saison était sacré. Les journaux s'étaient bornés à mentionner que le corps déchiqueté d'un inconnu avait été repêché au large du phare peu après l'inexplicable explosion qui avait volatilisé le ponton flottant porteur des fusées. La macabre histoire de Louis était donc réelle. Le doigt arraché était celui d'Erwin Broker. Et la mort d'Erwin Broker signifiait non seulement l'effondrement d'un plan minutieux élaboré depuis des années, mais sa propre mort à lui s'il n'improvisait pas instantanément une solution de rechange. Malheureusement, il n'en voyait aucune. On était le 25 juillet. Le détonateur branché des mois plus tôt se déclencherait exactement le 8 août.

A moins d'un miracle, il n'aurait plus le temps, en treize jours, de trouver un second pigeon.

CHAPITRE 9

C'est d'un petit bureau du rez-de-chaussée, à l'arrière du bâtiment, que Marc Gohelan dirigeait l'empire du Majestic. Ses deux fenêtres, masquées par des massifs de camélias fleuris l'hiver, donnaient sur la rue Saint-Honoré, une rue calme et provinciale où se situait l'entrée de service des deux cent cinquante employés. L'envers du décor de l'éclatante façade.

La saison durait pratiquement toute l'année. De la mi-octobre à la fin novembre, on remettait tout en ordre, peintres et tapissiers envahissaient les appartements, les économes achetaient de nouvelles literies, les femmes de chambre laissaient la place aux ouvriers, vernisseurs, menuisiers, bricoleurs, plombiers, électriciens, tandis que les jardiniers faisaient la toilette des pelouses et des arbres exotiques bordant la piscine. Au cœur de la saison, il arrivait à Gohelan de faire des journées de dix-huit heures. C'était un homme de taille moyenne, à la gueule de pirate sympathique. Ses yeux noirs et ses cheveux blonds plaisaient aux femmes.

Célibataire endurci, il s'était fixé pour règle de ne jamais mélanger le travail et les sentiments. Les clientes qui lui faisaient des avances en étaient pour leurs frais. Mais il les repoussait avec tant de charme et d'élégance qu'aucune ne pouvait sérieusement lui en vouloir d'être dédaignée. A Cannes, l'été, les peines de cœur étaient aussi légères et éphémères que l'écume de la mer.

Il n'y avait que l'embarras du choix pour trouver dans l'heure celui qui deviendrait le grand consolateur. Le Majestic attirait la beauté et l'argent avec la force d'un aimant. Les deux y faisaient bon ménage. Le temps d'une saison, tout y était possible. On y vivait comme sur un paquebot au rythme fiévreux d'une brève croisière, dans une intensité excluant la durée. Seul comptait le plaisir, dans un tourbillonnant mélange de chefs d'industrie, de princes, d'escrocs, de femmes du monde, de familles bourgeoises, de millionnaires, de célébrités internationales et de cinglés en tous genres dont l'existence sociale ne durait parfois que l'espace d'un été. D'un seul coup d'œil, Gohelan jugeait son monde, repérant infailliblement les frimeurs, les faux artistes, les athlètes en mal de dames mûres, les beautés en quête d'hommes arrivés, traitant avec la même bonhomie familière les rois en exil, les champions de ski nautique, les chefs de gouvernement en exercice, les politiciens momentanément sur le sable.

Pendant que dansaient sur l'écran de télévision intérieure les images balayant la totalité du grand hall d'entrée, il dévisagea Albert Gazzoli, son chef caissier.

« Goldman nous doit combien ?

— Il est arrivé le 8 juillet. Je lui ai déjà fait envoyer sa note de semaine à trois reprises.

— Il a réagi ?

— Pas encore.

— Combien ?

— Dans les 100 000.

— Et au restaurant ?

— Sérieux. Une succession de déjeuners et de dîners à la piscine. Des tables de vingt à trente couverts.

— Il a signé ?

— Non.

— Enfin, Albert, quoi, merde !

— Vous le connaissez, c'est difficile…

— Le bar, important ?

— Cher.

— Il a payé ?

— Non.

— S'il cherche à vous taper à la caisse, terminé ! Plus de liquide pour lui !

Albert le regarda d'un air peiné.

« Vous auriez dû me le dire hier. Il nous a pris 40 000 francs ce matin.

— Montrez-moi son foutu chèque !

— Il ne nous en a pas donné. Il a demandé qu'on lui ajoute ça sur sa note.

— Vous êtes cinglé ! Il me doit déjà 100 000 francs de l'année dernière ! »

Albert Gazzoli sembla se tasser sur lui-même.

« Il y a aussi les fleurs.

— Quelles fleurs ?… aboya Gohelan.

— Cinquante gerbes de roses rouges pour les femmes de ses invités.

— Ne me dites pas que vous avez réglé la facture ?

— 25 000, bredouilla Gazzoli.

— Il vous a baisé !

— Il paraît qu'il va tourner un film gigantesque avec Brando, Newman, Redford, de Niro, Peck, Faye Dunaway…

— Sur un script de Victor Hugo, avec Leonid Brejnev et Jimmy Carter dans leur propre rôle ! Il vous a dit quelque chose à propos de son pince-fesses à la noix ?

— Le prix Leader ?

— Oui ! Qui va casquer ?

— En principe, Goldman. »

Marc Gohelan frappa violemment du poing sur la table.

« On est baisés, Albert ! Baisés jusqu'à l'os ! »

Le jeune homme en costume clair franchit le portillon séparant la zone d'arrivée des voyageurs du hall de départ de l'aéroport de Nice. Plutôt pâle, les traits tendus, il portait à la main une légère serviette de cuir brun, débarquait de New York et mettait les pieds en France pour la première fois de sa vie. Son cœur se serra à la vue des deux flics en uniforme canalisant le flot des voyageurs. Occupés à se raconter une histoire avec de grands éclats de rire, ils ne lui prêtèrent aucune attention.

Tout le monde semblait de bonne humeur, heureux de vivre. L'air sentait les vacances, le sel, le soleil. Le jeune homme tressaillit au contact d'une main se posant sur la sienne. En uniforme écarlate, les bras chargés de fleurs où éclataient les taches jaunes des mimosas, une hôtesse d'accueil lui offrait une rose de thé en souriant.

Alan Pope prit la rose, rendit le sourire avec timidité à la belle fille bronzée et lut « Bienvenue » sur le papier qui entourait la tige de la rose. C'était un bon présage. Quoi qu'il pût lui arriver de fâcheux par la suite, il aurait eu au moins cette rose et ce sourire. Il se dirigea en soupirant vers les cabines téléphoniques pour prévenir le chauffeur de son arrivée.

Un sourire mystérieux au coin des lèvres, la duchesse Armande de Saran contempla rêveusement son œil poché. Le plombier n'y était pas allé de main morte. C'était un type trapu, au front bas, aux mains épaisses, au cou énorme, dont le corps dégageait une puissante odeur animale. Armande estima qu'il n'avait pas plus de vingt-cinq ans. Elle aimait ces surprises délicieuses qui la mettaient soudain en présence d'un inconnu dont l'arrivée attendue et provoquée hérissait sa peau de frissons de plaisir. Elle avait prétexté une fuite dans la salle de bain de sa suite — la 19, une des meilleures — pour que Gohelan lui envoie quelqu'un. Dès que la brute était entrée chez elle, elle avait su que ce serait lui, tout de suite. Il ne s'était pas laissé prendre longtemps à son apparence glacée et hautaine d'une des dix aristocrates les plus élégantes du monde. Pour le provoquer pendant qu'il fourrageait vaguement sous le lavabo, elle lui avait jeté des ordres sur le ton blessant utilisé pour le dernier de ses domestiques, s'arrangeant pour le frôler à plusieurs reprises, nue sous sa robe de chambre, grisée déjà par le mélange détonant des parfums jonchant sa coiffeuse et des effluves forts de la sueur du jeune taureau. Il était à genoux, sa boîte métallique ouverte à ses côtés, remplie de pinces ; de tenailles, d'instruments lourds dont l'acier avait été créé pour mordre, pour déchirer.

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