Anna Gavalda - Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part

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Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part: краткое содержание, описание и аннотация

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Les personnages de ces douze nouvelles sont pleins d'espoirs futiles, ou de desespoir grave. Us ne cherchent pas a changer le monde. Quoi qu'il leur arrive, ils n'ont rien a prouver. Ils ne sont pas herolques. Simplement humains. On les croise tous les jours sans leur preter attention, sans se rendre compte de la charge d'emotion qu'ils transportent et que revele tout a coup la plume si juste d'Anna Gavalda. En pointant sur eux ce projecteur, elle eclaire par ricochet nos propres existences.

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Tout le monde était content et je m'achetais mes premiers paquets de clopes. Je te jure qu'à ce moment-là je croyais que j'étais le roi. Le roi des cons oui.

Le patron me dit:

– Alors?… toujours l'armée? – Ouais.

– C'est bien ça!

– Ouais…

– Viens donc me voir un soir après la fermeture qu'on cause tous les deux… faut dire que moi, j'étais dans la Légion et c'était quand même aut'chose… On nous aurait jamais laissé sortir comme ça pour un oui ou pour un non… ça j'te l'dis.

Et c'est parti au comptoir pour refaire la guerre avec des souvenirs d'alcoolos. La Légion…

Je suis fatigué. J'en ai plein le dos de ce sac qui me cisaille l'épaule et le boulevard n'en finit pas. Quand j'arrive devant chez moi le portail est fermé. Putain c'est le comble. J'ai comme une envie de chialer là.

Je suis debout depuis quatre heures du mat', je viens de traverser la moitié du pays dans des wagons qui puent et maintenant, il serait peut-être temps de me lâcher la grappe vous croyez pas?

Les chiens m'attendaient. Entre Bozo qui hurle de joie à la mort et Micmac qui fait des bonds de trois mètres… c'est la fête. On peut dire que ça c'est de l'accueil!

Je jette mon sac par dessus bord et je fais le mur comme au temps des mobylettes. Mes deux chiens me sautent dessus et, pour la première fois depuis des semaines, je me sens mieux. Alors comme ça, y'en a quand même, des êtres vivants qui m'aiment et qui attendent après moi sur cette petite planète. Venez là mes trésors. Oh oui, t'es beau toi, oh oui t'es beau…

La maison est éteinte.

Je pose mon sac à mes pieds sur le paillasson, je l'ouvre et je pars à la recherche de mes clefs qui sont tout au fond sous des kilos de chaussettes sales.

Les chiens me précèdent et je vais pour allumer le couloir… plus de courant.

Hé merrrrde. Hé merde.

A ce moment-là j'entends cet enfoiré de Marc qui dit:

– Eh tu pourrais être poli devant tes invités. Il fait toujours noir. Je lui réponds:

– Qu'est-ce que c'est que ces conneries?…

– Non mais t'es incorrigible deuxième classe Bricard. Plus de gros mots on te dit. On n'est pas à la caserne de Ploucville ici, alors tu surveilles ton langage sinon je ne rallume pas.

Et il rallume.

Manquait plus que ça. Tous mes potes et la famille qui sont là dans le salon avec un verre à la main en train de chanter "Joyeux Anniversaire" sous des guirlandes.

Ma mère me dit:

– Mais pose ton sac, mon grand. Et elle m'apporte un verre.

C'est la première fois qu'on me fait un truc pareil. Je ne dois pas être beau à voir avec ma tête d'ahuri.

Je vais serrer la main à tout le monde et embrasser ma grand-mère et mes tantes.

Quand j'arrive vers Marc, je vais pour lui filer une baffe mais il est avec une fille. Il la tient par la taille. Et moi, au premier regard, je sais déjà que je suis amoureux d'elle.

Je lui donne un coup de poing dans l'épaule et en la désignant du menton, je demande à mon frère:

– C'est mon cadeau?

– Rêve pas, ducon, il me répond.

Je la regarde encore. Il y a comme un truc qui fait le mariole dans mon ventre. J'ai mal et elle est belle.

– Tu la reconnais pas?

– Non.

– Mais si c'est Marie, la copine de Rebecca…

– ???

Elle me dit:

– On était ensemble en colo. Aux Glénans, tu te souviens pas ?…

– Nan, désolé. Je secoue la tête et je les laisse en plan. Je vais me servir un truc à boire.

Tu parles si je m'en souviens. Le stage de voile, j'en cauchemarde encore. Mon frère toujours premier, le chouchou des monos, bronzé, musclé, à l'aise. Il lisait le bouquin la nuit et il avait tout compris une fois à bord. Mon frère qui se mettait au trapèze et qui giclait en hurlant au-dessus des vagues. Mon frère qui ne dessalait jamais.

Toutes ces filles avec leurs yeux de merlans frits et leurs petits seins qui ne pensaient qu'à la boum du dernier soir.

Toutes ces filles qui avaient marqué leur adresse au feutre sur son bras dans le car pendant qu'il faisait semblant de dormir. Et celles qui pleuraient devant leurs parents en le voyant s'éloigner vers notre 4L familiale.

Et moi… Moi qui avais le mal de mer.

Marie je m'en souviens très bien. Un soir, elle racontait aux autres qu'elle avait surpris un couple d'amoureux en train de se bécoter sur la plage et qu'elle entendait le bruit du slip de la fille qui claquait.

– Comment ça faisait? je lui ai demandé pour la mettre mal à l'aise.

Et elle, en me regardant droit dans les yeux, elle pince sa culotte à travers le tissu de sa robe, elle l'écarte et elle la lâche.

Clac.

– Comme ça, elle me répond en me regardant toujours. J'avais onze ans. Marie.

Tu parles que je m'en souviens. Clac.

Plus la soirée avançait, moins je voulais parler de l'armée. Moins je la regardais, plus j'avais envie de la toucher.

Je buvais trop. Ma mère m'a lancé un regard méchant.

Je suis allé dans le jardin avec deux ou trois copains du B.T.S. On parlait des cassettes qu'on avait l'intention de louer et des voitures qu'on ne pourrait jamais s'acheter. Michaël avait installé une super sono dans sa 106.

Presque dix mille balles pour écouter de la techno…

Je me suis assis sur le banc en fer. Celui que ma mère me demande de repeindre tous les ans. Elle dit que ça lui rappelle le jardin des Tuileries.

Je fumais une cigarette en regardant les étoiles. J'en connais pas beaucoup. Alors dès que j'ai l'occasion, je les cherche. J'en connais quatre.

Encore un truc du livre des Glénans que j'ai pas retenu.

Je l'ai vue arriver de loin. Elle me souriait. Je regardais ses dents et la forme de ses boucles d'oreille.

En s'asseyant à côté de moi, elle m'a dit:

– Je peux?

Je n'ai rien répondu parce que j'avais de nouveau mal au bide.

– C'est vrai que tu te souviens pas de moi?

– Non c'est pas vrai.

– Tu t'en souviens?

– Oui.

– Tu te souviens de quoi?

– Je me souviens que t'avais dix ans, que tu mesurais 1 mètre 29, que tu pesais 26 kilos et que t'avais eu les oreillons l'année d'avant, je m'en souviens de la visite médicale. Je me souviens que t'habitais à Choisy-le-Roi et à l'époque ça m'aurait coûté 42 francs de venir te voir en train. Je me souviens que ta mère s'appelait Catherine et ton père Jacques. Je me souviens que t'avais une tortue d'eau qui s'appelait Candy et ta meilleur copine avait un cochon d'Inde qui s'appelait Anthony. Je me souviens que tu avais un maillot de bain vert avec des étoiles blanches et ta mère t'avait même fait un peignoir avec ton nom brodé dessus. Je me souviens que tu avais pleuré un matin parce qu il n'y avait pas de lettres pour toi. Je me souviens que tu t'étais collé des paillettes sur les joues le soir de la boum et qu'avec Rebecca, vous aviez fait un spectacle sur la musique de Grease…

– Oh la la, mais c'est pas croyable la mémoire que t'as!!! Elle est encore plus belle quand elle rit. Elle se penche en arrière. Elle passe ses mains sur ses bras pour les réchauffer.

– Tiens, je lui dis en enlevant mon gros pull.

– Merci… mais toi? Tu vas avoir froid?!

– T'inquiète pas pour moi va.

Elle me regarde autrement. N'importe quelle fille aurait compris ce qu'elle a compris à ce moment-là.

– De quoi d'autre tu te souviens?

– Je me souviens que tu m'as dit un soir devant le hangar des Optimists que tu trouvais que mon frère était un crâneur…

– Oui c'est vrai je t'ai dit ça et tu m'as répondu que c'était pas vrai.

– Parce que c'est pas vrai. Marc fait des tas de trucs facilement mais il ne crâne pas. Il le fait, c'est tout.

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