Anna Gavalda - Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part

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Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part: краткое содержание, описание и аннотация

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Les personnages de ces douze nouvelles sont pleins d'espoirs futiles, ou de desespoir grave. Us ne cherchent pas a changer le monde. Quoi qu'il leur arrive, ils n'ont rien a prouver. Ils ne sont pas herolques. Simplement humains. On les croise tous les jours sans leur preter attention, sans se rendre compte de la charge d'emotion qu'ils transportent et que revele tout a coup la plume si juste d'Anna Gavalda. En pointant sur eux ce projecteur, elle eclaire par ricochet nos propres existences.

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– T'as toujours défendu ton frère.

– Ouais c'est mon frère. D'ailleurs toi non plus, tu lui trouves plus tellement de défauts en ce moment, non?

Elle s'est levée, elle m'a demandé si elle pouvait garder mon pull.

Je lui ai souri aussi. Malgré le marécage de bouillasse et de misère dans lequel je me débattais, j'étais heureux comme jamais.

Ma mère s'est approchée alors que j'étais encore en train de sourire comme un gros niais. Elle m'a annoncé qu'elle partait dormir chez ma grand-mère, que les filles devaient dormir au premier et les garçons au second…

– Hé maman on n'est plus des gamins, c'est bon…

– Et tu n'oublies pas de vérifier que les chiens sont bien à l'intérieur avant de fermer et tu…

– Hé maman…

– Tu permets que je m'inquiète, vous buvez tous comme des trous et toi, tu as l'air complètement saoul…

– On ne dit pas saoul dans ce cas-là maman, on dit "parti". Tu vois, je suis parti…

Elle s'est éloignée en haussant les épaules.

– Mets au moins quelque chose sur ton dos, tu vas attraper la mort.

J'ai fumé trois cigarettes de plus pour me laisser le temps de réfléchir et je suis allé voir Marc.

– Hé…

– Quoi?

– Marie…

– Quoi?

– Tu me la laisses.

– Non.

– Je vais te casser la gueule.

– Non.

– Pourquoi?

– Parce que ce soir, tu as trop bu et que j'ai besoin d'avoir ma petite gueule d'ange lundi pour le boulot.

– Pourquoi?

– Parce que je présente un exposé sur l'incidence des fluides dans un périmètre acquis.

– Ah?

– Ouais.

– Désolé.

– Y a pas de quoi.

– Et pour Marie?

– Marie? Elle est pour moi.

– Pas sûr.

– Qu'est-ce que t'en sais?

– Ah! ça… C'est le sixième sens du soldat qui sert l'artillerie.

– Mon cul oui.

– Ecoute, je suis coincé là, je peux rien essayer. Comme ça, je suis con, je sais. Alors on trouve une solution au moins pour ce soir OK?

– Je réfléchis…

– Dépêche-toi, après je serai trop fait.

– Au baby…

– Quoi?

– On la joue au baby.

– C'est pas très galant.

– Ca restera entre nous, monsieur le gentleman de mes fesses qui essaye de piquer les nanas des autres.

– D'accord. Mais quand?

– Maintenant. Au sous-sol.

– Maintenant??!

– Yes sir.

– J'arrive, je vais me faire un bol de café.

– Tu m'en fais un aussi s'te plaît…

– Pas de problème. Je vais même pisser dedans.

– Crétin de militaire.

– Va t'échauffer. Va lui dire adieu.

– Crève.

– C'est pas grave, va, je la consolerai.

– Compte là-dessus.

On a bu nos cafés brûlants au-dessus de l'évier. Marc est descendu le premier. Pendant ce temps-là, j'ai plongé mes deux mains dans le paquet de farine. Je pensais à ma mère quand elle nous faisait des escalopes panées!

Maintenant j'avais envie de pisser, c'est malin. Se la tenir avec deux escalopes cordon-bleu, c'est pas ce qu'y a de plus pratique…

Avant de descendre l'escalier, je l'ai cherchée du regard pour me donner des forces parce que si je suis une bête au flipper, le baby-foot, c'est plutôt la chasse gardée de mon frère.

J'ai joué comme un pied. La farine, au lieu de m'empêcher de transpirer, ça me faisait comme des petites boulettes blanches au bout des doigts.

En plus, Marie et les autres sont descendus quand on en était à 6 partout et à partir de ce moment-là, j'ai lâché prise. Je la sentais bouger dans mon dos et mes mains glissaient sur les manettes. Je sentais son parfum et j'oubliais mes attaquants. J'entendais le son de sa voix et j'encaissais but sur but.

Quand mon frère a mis le curseur sur 10 de son coté, j'ai pu enfin essuyer mes mains sur mes cuisses. Mon jean était tout blanc.

Marc m'a regardé avec un air de salopard sincèrement désolé. Joyeux anniversaire, j'ai pensé.

Les filles ont dit qu'elles voulaient aller se coucher et ont demandé qu'on leur montre leur chambre. J'ai dit que j'allais dormir sur le canapé du salon pour finir les fonds de bouteille tranquillement et qu'on ne vienne plus me déranger.

Marie m'a regardé. J'ai pensé que si elle avait mesuré 1 mètre 29 et pesé 26 kilos à ce moment-là, j'aurais pu la mettre à l'intérieur de mon blouson et l'emmener partout avec moi.

Et puis la maison s'est tue. Les lumières se sont éteintes les unes après les autres et on n'entendait plus que quelques gloussements par-ci par-là.

J'imaginais que Marc et ses copains étaient en train de faire les imbéciles en grattant à leur porte.

J'ai sifflé les chiens et j'ai fermé la porte d'entrée à clef.

Je n'arrivais pas à m'endormir. Evidemment.

Je fumais une cigarette dans le noir. Dans la pièce on ne voyait rien d'autre qu'un petit point rouge qui bougeait de temps en temps. Et puis j'ai entendu du bruit. Comme du papier qu'on froisse. J'ai pensé d'abord que c'était un des chiens qui faisait des bêtises. J'ai appelé:

– Bozo Micmac

Pas de réponse et le bruit qui s'amplifiait avec en plus, scritch scritch, comme du scotch qu'on décolle.

Je me suis redressé et j'ai étendu le bras pour allumer la lumière.

Je suis en train de rêver. Marie est nue au milieu de la pièce en train de se couvrir le corps avec les papiers cadeau. Elle a du papier bleu sur le sein gauche, de l'argenté sur le sein droit et de la ficelle entortillée autour des bras. Le papier kraft qui entourait le casque de moto que ma mémé m'a offert lui sert de pagne.

Elle marche à moitié nue au milieu des emballages, entre des cendriers pleins et des verres sales.

– Qu'est-ce que tu fais?

– Ca se voit pas?

– Ben non… pas vraiment…

– T'as pas dit que tu voulais un cadeau tout à l'heure, en arrivant?

Elle souriait toujours et s'attachait de la ficelle rouge autour de la taille.

Je me suis levé d'un coup.

– Hé t'emballe pas, je lui ai dit.

Et en même temps que je lui disais ça, je me demandais si "t'emballe pas" ça voulait dire: ne te couvre pas la peau ainsi, laisse-la moi, je t'en prie.

Ou si "t'emballe pas" ça voulait dire: ne va pas trop vite tu sais, non seulement j'ai toujours le mal de mer mais, en plus, je repars demain pour Nancy comme deuxième pompe, alors tu vois…

Le fait du jour

Je ferais mieux d'aller me coucher mais je ne peux pas. Mes mains tremblent.

Je crois que je devrais écrire une sorte de rapport. J'ai l'habitude. J'en rédige un par semaine, le vendredi après-midi, pour Guillemin mon responsable. Là, ça sera pour moi.

Je me dis: "Si tu racontes tout en détail, si tu t'appliques bien, à la fin quand tu te reliras, tu pourras croire pendant deux secondes que le couillon de l'histoire c'est un autre gars que toi et là, tu pourras peut-être te juger objectivement. Peut-être."

Donc je suis là. Je suis assis devant mon petit portable qui me sert d'habitude pour le boulot, j'entends le bruit de la machine à laver la vaisselle en bas.

Ma femme et mes gosses sont au lit depuis longtemps. Mes gosses, je sais qu'ils dorment, ma femme sûrement pas. Elle me guette. Elle essaye de savoir. Je pense qu'elle a peur parce qu'elle sait déjà qu'elle m'a perdu. Les femmes sentent ces choses-là. Mais je ne peux pas venir contre elle et m'endormir, elle le sait bien. Il faut que j'écrive tout ça maintenant pour ces deux secondes qui seront peut-être tellement importantes, si j'y arrive.

Je commence au début.

J'ai été engagé chez Paul Pridault le premier septembre 1995. Avant j'étais chez un concurrent mais il y avait trop de petits détails irritants qui s'accumulaient, comme par exemple les notes de frais payées avec six mois de retard, et j'ai tout plaqué sur un coup de tête.

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