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Jean-Marie Le Clézio: Désert

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Jean-Marie Le Clézio Désert

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La toute jeune Lalla a pour ancêtres les « hommes bleus », guerriers du désert saharien. Elle vit dans un bidonville, mais ne peut les oublier. La puissance de la nature et des légendes, son amour pour le Hartani, un jeune berger muet, une évasion manquée vers « leur » désert, l'exil à Marseille, tout cela ne peut que durcir son âme lumineuse. Lalla a beau travailler dans un hôtel de passe, être enceinte, devenir une cover-girl célèbre, rien n'éteint sa foi religieuse et sa passion du désert.

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Tous, ils allaient s’asseoir sur les banquettes de boue séchée, autour de la cour de la maison du cheikh. Puis ils allaient dire leur prière, au coucher du soleil, à l’est du puits, à genoux dans le sable, le corps tourné dans la direction du désert.

Lorsque la nuit était venue, Nour était retourné vers la tente de son père, et il s’était assis à côté de son frère aîné. Dans la partie droite de la tente, sa mère et ses sœurs parlaient, allongées sur les tapis, entre les vivres et le bât du chameau. Peu à peu le silence revenait sur Smara et dans la vallée, les bruits des voix humaines et les cris des bêtes s’éteignaient les uns après les autres. La pleine lune apparaissait dans le ciel noir, disque blanc magnifiquement dilaté. La nuit était froide, malgré toute la chaleur du jour qui était restée dans le sable. Quelques chauves-souris volaient devant la lune, basculaient rapidement vers le sol. Nour, étendu sur le côté, la tête appuyée contre son bras, les suivait du regard, en attendant le sommeil. Il s’endormit tout d’un coup, sans s’en apercevoir, les yeux ouverts.

Quand il se réveilla, il eut l’impression bizarre que le temps n’était pas passé. Il chercha des yeux le disque de la lune, et c’est en voyant qu’elle avait commencé sa descente vers l’ouest qu’il comprit qu’il avait dormi longtemps.

Le silence était oppressant sur les campements. On entendait seulement les cris lointains des chiens sauvages, quelque part à la limite du désert.

Nour se leva, et vit que son père et son frère n’étaient plus sous la tente. Seules, dans l’ombre, à gauche de la tente, les formes des femmes et des enfants enroulés dans les tapis apparaissaient vaguement. Nour commença à marcher sur le chemin de sable, entre les campements, dans la direction des remparts de Smara. Le sable éclairé par la lumière de la lune était très blanc, avec les ombres bleues des cailloux et des arbustes. Il n’y avait aucun bruit, comme si tous les hommes étaient endormis, mais Nour savait que les hommes n’étaient pas sous les tentes. Il n’y avait que les enfants qui dormaient, et les femmes qui regardaient au-dehors, sans bouger, enroulées dans les manteaux et les tapis. L’air de la nuit faisait frissonner le jeune garçon, et le sable était froid et dur sous ses pieds nus.

Quand il approcha des murs de la ville, Nour entendit la rumeur des hommes. Il vit, un peu plus loin, la silhouette immobile d’un gardien, accroupi devant la porte de la ville, sa longue carabine appuyée sur ses genoux. Mais Nour connaissait un endroit où le rempart de boue était écroulé, et il put entrer dans Smara sans passer devant la sentinelle.

Tout de suite, il découvrit l’assemblée des hommes dans la cour de la maison du cheikh. Ils étaient assis par terre, par groupes de cinq ou six autour des braseros où les grandes bouilloires de cuivre contenaient l’eau pour le thé vert. Nour se glissa sans bruit dans l’assemblée. Personne ne le regardait. Tous les hommes étaient occupés par un groupe de guerriers debout devant la porte de la maison. Il y avait quelques soldats du désert, vêtus de bleu, qui restaient absolument immobiles à regarder un homme âgé, vêtu d’un simple manteau de laine blanche qui recouvrait sa tête, et deux hommes jeunes, armés, qui parlaient à tour de rôle avec véhémence.

De là où Nour était assis, à cause de la rumeur des hommes qui répétaient ou commentaient ce qui avait déjà été dit, il n’était pas possible de comprendre leurs paroles. Quand ses yeux furent habitués au contraste de l’ombre et des lueurs rouges des braseros, Nour reconnut la silhouette du vieil homme. C’était le grand cheikh Ma el Aïnine, celui qu’il avait déjà aperçu quand son père et son frère aîné étaient venus le saluer, à leur arrivée au puits de Smara.

Nour demanda à son voisin qui étaient les deux jeunes hommes qui entouraient le cheikh. On lui donna les noms :

« Saadbou, et Larhdaf, les frères de Ahmed ed Dehiba, celui qu’on appelle la Parcelle d’Or, celui qui sera bientôt notre vrai roi. »

Nour ne cherchait pas à entendre les paroles des deux jeunes guerriers. Il regardait de toutes ses forces la figure frêle du vieil homme, immobile entre eux, et dont le manteau éclairé par la lune faisait une tache très blanche.

Tous les hommes le regardaient aussi, comme avec un seul regard, comme si c’était lui qui parlait vraiment, comme s’il allait faire un seul geste et qu’alors tout serait transformé, car c’était lui qui donnait l’ordre même du désert.

Ma el Aïnine ne bougeait pas. Il ne semblait pas entendre les paroles de ses fils, ni la rumeur continue qui venait des centaines d’hommes assis dans la cour, devant lui. Parfois il tournait un peu la tête, et il regardait ailleurs, au-delà des hommes et des murs de boue de sa ville, vers le ciel sombre, dans la direction des collines de pierres.

Nour pensait qu’il voulait peut-être simplement que les hommes retournent vers le désert, d’où ils étaient partis, et son cœur se serrait. Il ne comprenait pas les paroles des hommes autour de lui. Au-dessus de Smara, le ciel était sans fond, glacé, aux étoiles noyées par la nuée blanche de la lumière lunaire. Et c’était un peu comme un signe de mort, ou d’abandon, comme un signe de la terrible absence qui creusait un vide dans les tentes immobiles et dans les murs de la ville. Nour sentait cela surtout quand il regardait la silhouette fragile du grand cheikh, comme s’il entrait dans le cœur même du vieillard et qu’il entrait dans son silence.

Les autres cheikhs, les chefs de grande tente, et les guerriers bleus sont venus, l’un après l’autre. Tous disaient la même parole, la voix brisée par la fatigue et par la sécheresse. Ils parlaient des soldats des Chrétiens qui entraient dans les oasis du Sud, et qui apportaient la guerre aux nomades ; ils parlaient des villes fortifiées que les Chrétiens construisaient dans le désert, et qui fermaient l’accès des puits jusqu’aux rivages de la mer. Ils parlaient des batailles perdues, des hommes morts, si nombreux qu’on ne se souvenait même plus de leurs noms, des troupes de femmes et d’enfants qui fuyaient vers le nord à travers le désert, des carcasses de bêtes mortes qu’on rencontrait partout sur la route. Ils parlaient des caravanes interrompues, quand les soldats des Chrétiens libéraient les esclaves et les renvoyaient vers le sud, et quand les guerriers touareg recevaient de l’argent des Chrétiens pour chaque esclave qu’ils avaient volé dans les convois. Ils parlaient des marchandises et du bétail saisis, des troupes de brigands qui étaient entrées dans le désert en même temps que les Chrétiens. Ils parlaient aussi des troupes de soldats chrétiens, guidées par les Noirs du Sud, si nombreuses qu’elles couvraient les dunes de sable d’un bout à l’autre de l’horizon. Puis les cavaliers qui encerclaient les campements et qui tuaient sur place tous ceux qui leur résistaient, et qui emmenaient ensuite les enfants pour les mettre dans les écoles des Chrétiens, dans les forteresses sur les rivages de la mer. Alors, quand ils entendaient cela, les autres hommes disaient que c’était vrai, par Dieu, et la rumeur des voix s’enflait et bougeait sur la place comme le bruit du vent qui arrive.

Nour écoutait la rumeur des voix qui grandissait, puis retombait, comme le passage du vent du désert sur les dunes, et sa gorge se resserrait, parce qu’il y avait une menace terrible sur la ville et sur tous les hommes, une menace qu’il ne parvenait pas à comprendre.

Presque sans ciller, il regardait maintenant la silhouette blanche du vieil homme, immobile entre ses fils malgré la fatigue et le froid de la nuit. Nour pensait que seul lui, Ma el Aïnine, pouvait changer le cours de cette nuit, calmer la colère de la foule d’un geste de la main, ou au contraire, la déchaîner, avec seulement quelques paroles qui seraient répétées de bouche en bouche, et feraient grandir une vague de rage et d’amertume. Comme Nour, tous les hommes regardaient vers lui, avec leurs yeux brûlants de fatigue et de fièvre, leur esprit tendu par la souffrance. Tous sentaient leur peau durcie par la brûlure du soleil, et leurs lèvres étaient desséchées par le vent du désert. Ils attendaient, presque sans bouger, les yeux fixes, guettant un signe. Mais Ma el Aïnine ne semblait pas s’en apercevoir. Ses yeux étaient fixes et son regard lointain, passant au-dessus des têtes des hommes, au-delà des murs de boue séchée de Smara. Peut-être qu’il cherchait la réponse à l’angoisse des hommes dans le plus profond du ciel nocturne, dans l’étrange buée de lumière qui nageait autour du disque lunaire. Nour regarda au-dessus de lui, à l’endroit où d’ordinaire on voyait les sept étoiles du Petit Chariot, mais il ne vit rien. Seule la planète Jupiter apparaissait, figée dans le ciel glacé. La lumière de la lune avait tout recouvert de son brouillard. Nour aimait les étoiles, car son père lui avait appris leur nom depuis qu’il était tout petit ; mais cette nuit-là, c’était comme s’il ne parvenait pas à reconnaître le ciel. Tout était immense et froid, noyé dans la lumière blanche de la lune, aveuglé. Sur la terre, les feux des braseros faisaient des trous rouges qui éclairaient bizarrement les visages des hommes. C’était peut-être la peur qui avait tout changé, qui avait décharné les visages et les mains, et taché d’ombre noire les orbites vides ; c’était la nuit qui avait glacé la lumière dans le regard des hommes, qui avait creusé ce trou immense dans le fond du ciel.

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