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Jean-Marie Le Clézio: Le chercheur d'or

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Jean-Marie Le Clézio Le chercheur d'or

Le chercheur d'or: краткое содержание, описание и аннотация

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Le narrateur Alexis a huit ans quand il assiste avec sa sœur Laure à la faillite de son père et à la folle édification d'un rêve : retrouver l'or du Corsaire, caché à Rodrigues. Adolescent, il quitte l'île Maurice à bord du schooner  et part à la recherche du trésor. Quête chimérique, désespérée. Seul l'amour silencieux de la jeune « manaf » Ouma arrache Alexis à la solitude. Puis c'est la guerre, qu'il passe en France (dans l'armée anglaise). De retour en 1922 à l'île Maurice, il rejoint Laure et assiste à la mort de Mam. Il se replie à Mananava. Mais Ouma lui échappe, disparaît. Alexis aura mis trente ans à comprendre qu'il n'y a de trésor qu'au fond de soi, dans l'amour et l'amour de la vie, dans la beauté du monde.

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« Cela se passe dans un couvent, où il y a une douzaine de pensionnaires, douze petites filles orphelines, comme je l’étais quand j’avais votre âge. C’est le soir, pendant le dîner. Savez-vous ce qu’il y a sur la table ? Dans un grand plat, il y a des sardines, et elles aiment beaucoup cela, elles sont pauvres, vous comprenez, pour elles, des sardines c’est une fête ! Et justement, il y a dans le plat autant de sardines que d’orphelines, douze sardines. Non, non, il y en a une de trop, il y a en tout treize sardines. Quand tout le monde a mangé, la sœur montre la dernière sardine qui reste au milieu du plat, et elle demande : Qui va la manger ? Est-ce que parmi vous il y en a une qui la veut ? Pas une main ne se lève, pas une des petites filles ne répond. Eh bien, dit la sœur gaiement, voici ce qu’on va faire : on va souffler la bougie, et quand il fera noir, celle qui voudra la sardine pourra la manger sans avoir honte. La sœur éteint la bougie, et que se passe-t-il ? Chacune des petites filles tend la main dans le noir, pour prendre la sardine, et elle rencontre la main d’une autre petite fille. Il y a douze petites mains posées dans le grand plat ! »

Ce sont les histoires que Mam raconte, je n’en ai jamais entendu de plus belles, de plus drôles.

Mais ce que j’aime vraiment beaucoup, c’est l’histoire sainte. C’est un gros livre relié de cuir rouge sombre, un vieux livre qui porte sur sa couverture un soleil d’or d’où jaillissent douze rayons. Quelquefois Mam nous laisse le regarder, Laure et moi. Nous tournons les pages très lentement, pour regarder les images, pour lire les mots écrits en haut des pages, les légendes. Il y a des gravures que j’aime plus que tout, comme la tour de Babel, ou bien celle qui dit : « Le prophète Jonas demeure trois jours dans une baleine, et en sort en vie. » Au loin, près de la ligne d’horizon, il y a un grand vaisseau à voiles qui se confond avec les nuages, et quand je demande à Mam qui est dans ce vaisseau, elle ne peut pas me répondre. Il me semble qu’un jour je saurai qui voyageait dans ce grand navire, pour apercevoir Jonas au moment où il quitte le ventre de la baleine. J’aime aussi quand Dieu fait paraître sur Jérusalem des « armées en l’air » au milieu des nuages. Et la bataille d’Eleazar contre Antiochos, où l’on voit un éléphant furieux surgir parmi les guerriers. Ce que Laure préfère, ce sont les commencements, la création de l’homme et de la femme, et l’image où l’on voit le diable en forme de serpent avec une tête d’homme, enroulé autour de l’arbre du bien et du mal. C’est comme cela qu’elle a su que c’était l’arbre chalta qui est au bout de notre jardin, parce qu’il a les mêmes feuilles et les mêmes fruits. Laure aime beaucoup aller jusqu’à l’arbre, le soir, elle monte dans les maîtresses branches et elle cueille les fruits à la peau épaisse, qu’on nous a défendu de manger. Elle ne parle de cela qu’avec moi.

Mam nous lit les histoires de l’Écriture sainte, la tour de Babel, cette ville dont la tour allait jusqu’au ciel. Le sacrifice d’Abraham, ou bien l’histoire de Jacob vendu par ses frères. Cela se passait en l’an 2876 avant Jésus-Christ, douze ans avant la mort d’Isaac. Je me souviens bien de cette date. J’aime aussi beaucoup l’histoire de Moïse sauvé des eaux, Laure et moi demandons souvent à Mam de nous la lire. Pour empêcher les soldats de Pharaon de tuer son enfant, sa mère l’avait placé dans « un petit berceau de joncs entrelacés », dit le livre, « et elle l’exposa sur les bords du Nil ». Alors la fille de Pharaon vint sur les bords du fleuve « pour se laver, accompagnée de toutes ses servantes. Dès qu’elle aperçut cette corbeille de joncs, sa curiosité voulut s’instruire de ce que c’était, et elle envoya une de ses filles pour l’apporter. Quand elle eut vu ce petit qui criait dans le berceau, elle en eut de la compassion, et la beauté de l’enfant augmentant encore sa tendresse, elle résolut de le sauver ». Nous récitons par cœur l’histoire, et nous nous arrêtons toujours là où la fille de Pharaon adopte l’enfant et lui donne le nom de Moïse, parce qu’elle l’avait sauvé des eaux.

Il y a une histoire que j’aime surtout, c’est celle de la Reine de Saba. Je ne sais pourquoi je l’aime, mais à force d’en parler, je suis arrivé à la faire aimer de Laure aussi. Mam sait cela, et parfois, avec un sourire, elle ouvre le gros livre rouge sur ce chapitre, et elle commence à lire. Je connais chaque phrase par cœur, aujourd’hui encore : « Àprès que Salomon eut bâti à Dieu un temple si magnifique, il se bâtit pour lui-même un palais, qui dura quatorze ans à faire, où l’or brillait de toutes parts, et où la magnificence des colonnes et des sculptures attirait les yeux de tout le monde… » Alors apparaît la Reine de Saba, « qui vint du fond du midi pour reconnaître si tout ce qu’on disait de ce jeune prince était véritable. Elle vint dans un appareil magnifique, et elle apporta à Salomon de riches présents, six-vingt talens d’or, qui font à peu près huit millions de livres ; des perles très précieuses, et des parfums tels qu’on n’en avait jamais vu de semblables ». Ce ne sont pas les mots que je perçois, mais la voix de Mam m’entraîne dans le palais de Salomon, qui s’est levé de son trône tandis que la Reine de Saba, si belle, conduit les esclaves qui font rouler les trésors à terre. Laure et moi nous aimons beaucoup le roi Salomon, même si nous ne comprenons pas pourquoi, à la fin de sa vie, il a renié Dieu pour adorer les idoles. Mam dit que c’est ainsi, même les plus justes et les plus puissants des hommes peuvent commettre des péchés. Nous ne comprenons pas comment cela est possible, mais nous aimons comme il rendait la justice, et ce magnifique palais qu’il avait fait construire, et où était venue la Reine de Saba. Mais ce que nous aimons, c’est peut-être le livre, avec sa couverture de cuir rouge et ce grand soleil d’or, et la voix douce et lente de Mam, ses yeux bleus qui nous regardent entre chaque phrase, et la lumière du soleil toute dorée sur les arbres du jardin, car je n’ai jamais lu d’autre livre qui m’ait fait une impression aussi profonde.

Les après-midi, quand les leçons de Mam sont finies plus tôt, nous allons, Laure et moi, explorer les combles de la maison. Il y a un petit escalier de bois qui va jusqu’au plafond, et il suffit de pousser une trappe. Sous les toits de bardeaux, il fait gris, et la chaleur est étouffante, mais nous aimons bien être là. À chaque bout du grenier, il y a une lucarne étroite, sans vitres, fermée par des volets disjoints. Quand on entrouvre les volets, on voit le paysage très loin, du côté des champs de canne de Yemen et de Magenta, et la chaîne de montagnes, les Trois Mamelles et la montagne du Rempart.

J’aime rester ici, dans cette cachette, jusqu’à l’heure du dîner, et même plus tard, quand la nuit est venue. Ma cachette, c’est la partie des combles tout à fait au bout du toit, du côté des montagnes. Il y a beaucoup de meubles poussiéreux, rongés par les termites, tout ce qui reste de ce que mon arrière-grand-père avait acheté à la Compagnie des Indes. Je m’assois sur une chaise couturière, très basse, et je regarde par la lucarne, vers le cirque de montagnes qui émerge de l’ombre. Au centre du grenier, il y a de grandes malles pleines de vieux papiers, des revues de France attachées par liasses avec de la ficelle. C’est là que mon père a mis tous ses vieux journaux. Tous les six mois, il a fait un paquet, qu’il pose par terre près des malles. C’est là que Laure et moi venons souvent pour lire et regarder les images. Nous sommes allongés sur le ventre dans la poussière, devant les piles de vieux journaux, et nous tournons lentement les feuilles. Il y a le Journal des voyages , avec toujours en première page un dessin représentant une scène extraordinaire, une chasse au tigre aux Indes, ou bien l’assaut des Zoulous contre les Anglais, ou encore l’attaque des Comanches contre le chemin de fer, en Amérique. À l’intérieur, Laure lit à haute voix des passages des Robinsons marseillais , un feuilleton qu’elle aime bien. Le journal que nous préférons, c’est l’ Illustrated London News , et comme je comprends mal l’anglais, je regarde les images avec plus d’attention, pour deviner ce que dit le texte. Laure, elle, a commencé à apprendre l’anglais avec mon père, et elle m’explique le sens, la prononciation des mots. Nous ne restons pas très longtemps, parce que la poussière nous fait bientôt éternuer et pique nos yeux. Quelquefois pourtant nous restons des heures, les dimanches après-midi, quand il fait trop chaud dehors, ou que la fièvre nous oblige à rester à la maison.

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