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Tatiana Rosnay: Elle s'appelait Sarah

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Tatiana Rosnay Elle s'appelait Sarah

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« Savez-vous où sont le père et le fils ? », demanda le policier en lui remettant les clefs de l'appartement.

La concierge haussa les épaules. Elle ne regardait toujours pas la fillette et sa mère. Elle mit rapidement les clefs dans sa poche, avec une avidité que la petite détesta.

« Non, dit-elle au policier. Le mari, je ne l'ai pas beaucoup vu ces derniers temps. Peut-être qu'il se cache. Avec le garçon. Vous devriez regarder dans les caves ou les chambres de service du dernier étage. Je peux vous y conduire. »

Dans la loge, le bébé se mit à geindre. La concierge regarda par-dessus son épaule.

« Nous n'avons pas le temps, dit l'homme à l'imperméable. Nous devons y aller. Nous reviendrons plus tard s'il le faut. »

La concierge alla chercher son bébé et revint en le portant contre sa poitrine. Elle dit qu'elle savait qu'il y avait d'autres familles dans l'immeuble d'à côté. Elle prononça leurs noms avec un air de dégoût – comme si elle disait un mot ordurier, pensa la fillette, un de ces gros mots qu'on n'était jamais censé prononcer.

Bertrand glissa enfin son téléphone dans sa poche et me prêta attention. Il me concéda l'un de ses irrésistibles sourires. Pourquoi ai-je un époux si désespérément attirant ? me demandai-je pour la énième fois. Lors de notre première rencontre, il y avait des années, à Courchevel, il était du genre jeune homme fluet. Désormais, à quarante-sept ans, plus imposant, plus fort, il transpirait la virilité à la française, une virilité mâtinée de classe. Il était comme du bon vin, vieillissant avec grâce et puissance, tandis que moi, j'étais convaincue d'avoir perdu ma jeunesse quelque part entre la Charles River et la Seine. La quarantaine ne m'avait rien apporté. Si les cheveux grisonnants et les rides semblaient exalter un peu plus la beauté de Bertrand, ces mêmes choses diminuaient la mienne, je n'avais aucun doute à ce sujet.

« Alors ? », dit-il en me gratifiant d'une main aux fesses insouciante et possessive, sans se préoccuper du regard de son associé ou de sa fille. « N'est-ce pas superbe ?

— Superbe, répéta Zoë. Antoine vient juste de nous dire qu'il fallait tout refaire. Ce qui veut dire qu'en toute probabilité, on ne pourra pas déménager avant un an. »

Bertrand éclata de rire. Un rire incroyablement communicatif, quelque part entre la hyène et le saxophone. C'était tout le problème avec mon mari. Ce charme enivrant dont, il adorait abuser. Je me demandais de qui il l'avait hérité. De ses parents, Colette et Édouard ? Follement intelligents, raffinés, cultivés, mais pas charmants. De ses sœurs, Cécile et Laure ? Bien élevées, brillantes, des manières parfaites, mais du genre à rire seulement par obligation. Ce ne pouvait donc lui venir que de Mamé. Mamé, la rebelle, la guerrière.

« Antoine est un indécrottable pessimiste, dit Bertrand en riant. Nous serons très vite dans les murs. Il y a certes beaucoup de travail, mais nous prendrons les meilleurs ouvriers. »

Nous le suivîmes dans le long couloir au parquet grinçant jusqu'aux chambres qui donnaient sur la rue.

« Il faut abattre ce mur, déclara Bertrand. Antoine acquiesça. Il faut rapprocher la cuisine sinon Miss Jarmond ne trouvera pas ça practical. »

Il avait dit pratique en anglais, en me jetant un coup d'œil racaille et en dessinant des guillemets dans l'air avec ses doigts.

« C'est un grand appartement, remarqua Antoine. Vraiment magnifique !

— Aujourd'hui, oui. Mais autrefois, c'était plus petit et bien plus humble, dit Bertrand. C'était une époque difficile pour mes grands-parents. Mon grand-père n'a bien gagné sa vie que dans les années soixante, c'est là qu'il a racheté l'appartement attenant et qu'il les a réunis.

— Alors, quand grand-père était enfant, il vivait dans cette petite partie ? dit Zoë.

— C'est cela, dit Bertrand. De là à là. C'était la chambre de ses parents, et lui dormait à cet endroit. C'était beaucoup plus petit. »

Antoine cogna en expert sur les murs.

« Oui, je sais à quoi tu penses, sourit Bertrand. Tu veux rassembler les deux chambres, c'est ça ?

— Exactement ! admit Antoine.

— C'est une bonne idée. Il faut y réfléchir un peu plus. Ce ne sera pas simple avec ce mur, je te montrerai plus tard. Mur porteur avec des tuyaux et tout un tas de machins à l'intérieur. Pas si facile qu'il n'y paraît. »

Je regardai ma montre. Deux heures et demie.

« Je dois y aller, dis-je. J'ai rendez-vous avec Joshua.

— Qu'est-ce qu'on fait de Zoë ? » demanda Bertrand.

Zoë leva les yeux au ciel.

« Ben, je peux rentrer en bus à Montparnasse.

— Et l'école ? », dit Bertrand.

Elle leva les yeux au ciel une nouvelle fois.

« Papa ! On est mercredi et je te rappelle qu'il n'y a pas d'école le mercredi après-midi, tu te souviens ? »

Bertrand se gratta la tête.

« À mon époque…

— Il n'y avait pas école le jeudi », acheva Zoë comme un refrain mille fois entonné.

« Ce système d'éducation français ridicule, soupirai-je. Et école le samedi matin par-dessus le marché ! »

Antoine était d'accord avec moi. Ses fils allaient dans une école privée où il n'y avait pas cours le samedi matin. Mais Bertrand – comme ses parents – était un ardent défenseur de l'école publique. J'avais voulu inscrire Zoë dans une école bilingue, il y en avait plusieurs à Paris, mais la tribu Tézac ne voulait pas en entendre parler. Zoë était Française, née en France. Elle irait dans une école française. Elle suivait donc les cours du lycée Montaigne, près des jardins du Luxembourg. Les Tézac paraissaient oublier que Zoë avait une mère américaine. Par chance, l'anglais de Zoë était parfait. Je n'avais toujours parlé que cette langue avec elle et elle allait souvent rendre visite à mes parents à Boston. Elle passait la plupart de ses vacances d'été à Long Island dans la famille de ma sœur Charla.

Bertrand se tourna vers moi. Il avait cette petite lueur dans le regard, une lueur dont je me méfiais, qui pouvait signifier quelque chose de drôle ou de cruel, ou les deux à la fois. Antoine savait aussi à quoi s'attendre, à en juger par la façon dont il plongea un regard concentré sur ses mocassins en cuir.

« Bien sûr, nous savons ce que Miss Jarmond pense de nos écoles, de nos hôpitaux, de nos grèves interminables, de nos longues vacances, de notre système de plomberie, de notre poste, de notre télévision, de notre politique, de nos merdes de chiens sur les trottoirs, dit Bertrand en me montrant sa dentition parfaite. Nous avons entendu son refrain des centaines de fois, vraiment des centaines, n'est-ce pas ? J'aime l'Amérique, tout est clean en Amérique, tout le monde ramasse ses crottes de chien en Amérique !

— Papa, arrête ! Tu es lourd ! » dit Zoë en me prenant la main.

De la cour, la fillette vit un voisin en pyjama penché à sa fenêtre. C'était un gentil monsieur, un professeur de musique. Il jouait du violon et elle aimait l'écouter. Il jouait souvent pour elle et pour son frère de l'autre côté de la cour. De vieilles chansons françaises, Sur le pont d'Avignon, À la claire fontaine, et aussi des airs du pays de ses parents, des airs qui donnaient toujours envie de danser joyeusement à ses parents, les pantoufles de sa mère glissant alors sur les lattes du parquet tandis que son père la faisait valser, encore et encore, jusqu'à lui donner le tournis.

« Que faites-vous ? Où les emmenez-vous ? » s'écria-t-il.

Sa voix traversa la cour en couvrant les cris du bébé. L'homme à l'imperméable ne lui répondit pas.

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