Marc Levy - Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites

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Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites: краткое содержание, описание и аннотация

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Marc Levy a publié neuf romans :
… (2000),
(2001),
… (2003),
(2004),
(2005),
(2006),
(2007),
(2008) et
(2009). Traduit dans le monde entier, adapté au cinéma, Marc Levy est depuis neuf ans l’auteur français le plus lu dans le monde.

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Et puis il m'a enfin rappelée ; au timbre de sa voix, j'ai compris sur l'instant qu'il avait perdu un ami, et moi celui que j'aimais. Son meilleur ami, disait-il sans cesse.

Il se sentait coupable de t'avoir aidé à devenir reporter ; et moi, l’âme en loques, je le consolais. Il t'avait offert d'être celui que tu voulais. Je lui disais combien tu te reprochais de n'avoir jamais su trouver les mots pour le remercier. Alors, Knapp et moi avons parlé de toi, pour que tu ne nous quittes pas tout à fait. C'est lui qui m'a dit que vos Corps ne serait jamais identifiés. Un témoin avait raconté que lorsque la mine avait explosé, votre camion avait été soufflé. Des morceaux de tôle épars jonchaient la chaussée sur des dizaines de mètres, et là où vous étiez morts, ne restaient plus qu’un cratère béant, une carcasse disloquée, témoins de l'absurdité des hommes et de leur cruauté. Knapp ne se pardonnait pas de t'avoir envoyé là-bas, en Afghanistan. Un remplacement de dernière minute, disait-il en sanglots. Si seulement tu ne t’étais pas trouvé auprès de lui quand il cherchait quelqu'un pour partir au plus tôt. Mais je réalisais qu'il t’avait offert là le plus beau cadeau que tu pouvais espérer. Désolé, désolé, répétait Knapp en hoquetant, et moi désespérée, j'étais incapable de verser une larme, pleurer m’aurait ôté un peu plus de toi. Je n'ai jamais pu raccrocher, Tomas, j'ai posé le combiné sur le comptoir, défait mon tablier et je suis sorti dans la rue. J'ai marché devant moi sans savoir où j'allais. Autour de moi, la ville vivait comme si de rien n'était.

Qui pouvait savoir ici que ce matin, dans la banlieue de Kaboul, un homme de trente ans qui s'appelait Tomas étaient morts en sautant sur une mine ? Qui s'en serait soucié ? Qui pouvait comprendre que je ne te reverrais plus, que mon monde à moi ne serait plus jamais le même ?

Je n'avais pas mangé depuis deux jours, je te l'ai dit ?

Qu'importe. J'aurais tout dit deux fois pour continuer à te parler de moi, pour t’entendre me parler de toi. À l'angle d'une rue, je me suis écroulée.

Sais-tu que c'est grâce à toi que j'ai connu Stanley, celui qui est devenu mon meilleur ami, à la minute même où nous nous sommes rencontrés ? Il sortait d'une chambre voisine de la mienne. Il marchait, l'air perdu, dans ce long couloir d'hôpital ; la porte était entrouverte, il s'est arrêté, m'a regardée, allongée sur mon lit, et il m'a souri.

Aucun clown au monde n'aurait pu parer son visage d'un sourire aussi triste. Ses lèvres tremblaient. Soudain, il a murmuré ces trois mots plus que m’interdisait ; mais à lui, je pouvais peut-être en faire l'aveu plus que je ne le connaissais pas. Se confier à un inconnu, ce n'est pas comme à un proche, cela ne rend pas la vérité irréversible, ce n'est qu'un abandon que l'on peut effacer à la gomme de l'ignorance ; « il est mort » a dit Stanley, et je lui ai répondu, « Oui, il est mort ». Lui parlait de son ami, et moi je lui parlais de toi. C'est comme ça que nous nous sommes connus, Stanley et moi, le jour où nous avons tous deux perdus celui que nous aimions. Edward avait succombé au sida et toi à une autre pandémie qui continue ses ravages chez les hommes. Il s'est assis au pied de mon lit, m'a demandé si j'avais pu pleurer, et comme je lui disais la vérité, il m'avoua que lui non plus.

Il m'a tendu la main, je l'ai prise dans la mienne et nous avons versé nos premières larmes, celle qui t’entraînaient loin de moi, et Edward loin de lui.

*

Antony Walsh refusa la boisson que lui offrait l'hôtesse. Il jeta un œil à l'arrière de l'avion. La cabine était presque déserte, mais Julia avait préféré s'asseoir dix rangées plus loin, elle côté hublots, le regard toujours perdu vers le ciel.

*

A ma sortie d'hôpital, j'ai quitté la maison, nouer un ruban rouge autour de tes cent lettres. Je les ai rangées dans un tiroir du bureau de ma chambre. Je n'avais plus besoin de les relire pour me souvenir. J'ai rempli une valise et suis partie sans dire un mot à mon père, incapable de lui pardonner de nous avoir séparés. Ces économies faites pour te revoir un jour, je les ai employées pour vivre loin de lui. Quelques mois plus tard, je commençai ma carrière de dessinatrice et le début de ma vie sans toi.

Stanley et moi passions notre temps ensemble. Ainsi est née notre amitié. À l'époque, il travaillait sur un marché aux puces, à Brooklyn. Nous avions pris l'habitude de nous retrouver le soir au milieu du pont. Nous restions parfois des heures, tous deux appuyés à la rambarde, regardant défiler les bateaux qui remontaient ou descen-daient le fleuve ; d'autres fois, nous nous promenions sur les berges. Lui me parlait d'Edward et moi, je lui parlais de toi, et quand chacun rentrait chez soi, ils ramenaient un peu de vous dans ses bagages de nuit.

J'ai cherché l'ombre de ton corps dans celles qu’étiraient les arbres sur les trottoirs au matin, les traits de ton visage dans les reflets de l'Hudson ; j'ai cherché tes mots en vain dans tous les vents qui parcouraient la ville. Pendant deux ans, j'ai revisité ainsi chacun de nos moments à Berlin, parfois je riais de nous, mais sans jamais cesser de penser à toi.

Je n'ai jamais reçu ta lettre, Tomas, celle qui m'au-rait appris que tu étais en vie. J'ignore ce que tu m'écri-vais.

C'était il y a presque vingt ans et j'ai cette étrange sensation que tu me l'as postée hier. Peut-être qu'après tous ces mois sans nouvelles de toi, tu m'annonçais ta décision de ne plus jamais m'attendre dans un aéroport.

Que le temps écoulé depuis mon départ était devenu trop long. Que nous avions peut-être atteint celui où les sentiments se flétrissent ; l'amour aussi à son automne pour celui qui a oublié le goût de l'autre. Peut-être avais-tu cessé d'y croire, peut-être t'avais-je perdu autrement.

Vingt ans ou presque à arriver, c'est long pour une lettre.

Nous ne sommes plus les mêmes. Referais-je la route de Paris à Berlin ? Qu'adviendrait-il si nos regards se croisaient à nouveau, toi du côté d'un mur et moi de l'autre ? M'ouvrirais-tu les bras, comme ceux que tu tendais à Knapp un soir de novembre 1989 ?

Partirions-nous courir les rues d'une ville qui, elle, a rajeuni, quand nous avons vieilli. Tes lèvres auraient-elle la même douceur aujourd'hui ? Cette lettre devait peut-être rester dans le tiroir de ce bureau, peut-être était-ce mieux ainsi.

*

L'hôtesse lui tapota l'épaule. Le temps était venu d'attacher sa ceinture, l'avion approchait de New York.

*

Adam devait se résigner à passer une partie de sa journée à Montréal. L'employé d'Air Canada avait tout essayé pour lui être agréable, hélas, le seul siège disponible pour rentrer à New York se trouvait à bord d'un vol qui décollait à seize heures. Maintes fois il avait essayé de joindre Julia et il obtenait toujours sa messagerie.

*

Autre autoroute, par la vitre on apercevait cette fois-ci les tours de Manhattan. La Lincoln entra dans le tunnel du même nom.

–J'ai l’étrange sentiment de ne plus être le bienvenu chez ma fille. Entre ton grenier pourri et mes appartements, je serais aussi bien chez moi. Je reviendrai samedi pour rentrer dans ma boîte avant qu’ils ne viennent la récupérer. Il serait préférable que tu passes un appel à Wallace, pour s'assurer qu'il n'y sera pas, dit Anthony en tendant à Julia un morceau de papier où figurait un numéro de téléphone.

– Ton majordome habite toujours chez toi ?

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